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au 31 Mai 21 :
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Sanctuary Fortress
Par Alfgard
The Walking Dead  -  Action/Aventure/Angoisse  -  fr
31 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 17     Les chapitres     1 Review     Illustration    
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Le dernier habitant

Les mois qui suivirent les firent entrer de plein fouet dans un hiver on ne peut plus rigoureux. Certains pensèrent que l'absence de neige et de froid de l'hiver précédent se payait sur celui-ci. Les fourrages, les grains, les fruits et les derniers légumes avaient été rentrés. Les chevaux, les petites vaches jersiaises et les porcs étaient bien à l'abri du froid et des mordeurs. A part pour les nourrir, les humains ne quittaient plus guère le fort et ne quittaient pas non plus leurs chambrées. Seuls les repas les obligeaient à se rencontrer de temps à autre.

Les périodes d'accalmie entre chaque tempête de neige ne duraient pas plus d'une journée. Cela permettait aux équipes de déneiger quelque peu le château. Les couples restaient au chaud dans leur lit et les enfants s'asseyaient près des cheminées à jouer ou lire.

Le plus à plaindre était le garde qui devait surveiller la clôture extérieure du sommet de sa haute tour en bois. Cette dernière avait été construite quand Emmanuelle avait demandé qui gardait les champs et les bêtes. Il était accompagné d'un berger d'Ecosse dans la tour. Un duo de deux autres chiens, un rottweiller et un berger allemand, avaient la totalité du terrain à couvrir en bas de cette même tour.

Petit à petit, la communauté avait démultiplié les protections et les moyens de survie, expliquant cette nouvelle sérénité qui les habitait.

Depuis quelques minutes, Landry entendait la famille Leclerc qui s'était installé au deuxième étage. Le bruit des enfants courant sur l'épais plancher l'avait réveillé et ceux-ci n'obéissaient guère aux "chut" des parents. Le chef des gardes avait pris sa compagne dans ses bras. Depuis quelques temps, elle avait l'air fatiguée et passait beaucoup plus de temps à dormir que lors de sa convalescence. Il craignait qu'elle n'ait attrapé un mal quelconque à cause du froid.

Pour la première fois de sa vie, il aimait l'hiver et la neige. Il pouvait rester au lit sans que personne ne le lui reproche, surtout que les roulements des gardes se passaient sans accrocs. Oui, pour la première fois, il aimait l'hiver, mais pas seulement à cause de son lit. C'était la présence de la jeune femme qui se réveillait doucement dans ses bras qu'il lui avait apprit à aimer aussi son lit.

Alors qu'elle ouvrait les yeux en lui souriant, elle les écarquilla et sauta du lit à toute vitesse pour aller vomir dans le pot de chambre.

"Euh, chérie ! Tu vas bien ?

- Non, je ne comprends pas ce qui m'arrive !

- Je m'inquiète, cela fait trois jours, il faut que tu en parles au Doc !

- Tu parles, c'est sûrement une gastro !

- Sauf que personne n'a de gastro dans le château !

- Ben alors, c'est un empoisonnement alimentaire !

- Sauf que personne ne s'est plaint d'empoisonnement alimentaire !

- Alors c'est... oh ! Non !

- Quoi chérie ?"

Sans lui répondre, la jeune femme s'habilla à toute vitesse et se précipita hors de leur chambrée puis descendit les escaliers et sortit du donjon. Elle fut quelque peu ralentie par la neige mais continua à courir en grandes enjambées comiques.

C'est de la neige plein ses bottes de caoutchouc qu'elle arriva à l'infirmerie. Catherine tourna la tête au bruit de la porte qui s'ouvrait dans un grand vacarme et fut refermée de la même façon.

"Cat, tu es toute seule ?

- Oui, je faisais un petit inventaire du matériel et des médicaments pour m'occuper.

- Il faut que tu m'auscultes !

- Pour quelle raison ?

- Je... je crois...

- Oui ?

- Etre enceinte !

- Ah, d'accord et ?

- Quoi et ? Je veux savoir si je le suis !

- Et si tu l'es, cela changera quoi ?

- Je, je... je ne sais pas !

- Tu le veux ou non ?

- Je voudrais bien oui mais y'a plein de trucs qui font obstacles !

- Comme quoi ?

- Et s'il mourrait dans mon ventre et se transformait en mordeur pour me dévorer, et si c'est moi qui meurt au cours de l'accouchement et que je le mange ou que je vous attaque... et si...

- Avec des "si" tu sais ! Et puis avec quelles dents te dévorerait-il ?

- J'ai peur et puis je ne sais même pas si Landry en veut !

- Je parierais que oui !

- J'ai quand même peur pour lui !

- Qui lui ?

- Le bébé !

- Regarde Karine, elle n'a pas eu de mal à mettre son bébé au monde, non ?

- Oui, tu as raison et tu es chirurgienne !

- Allez, ne t'affole pas et viens là que je t'ausculte !

- Oooh !

- Quoi ?

- Va falloir que je rassure Landry !

- Pourquoi ?

- Parce que je suis partie en courant sans rien lui dire !

- Aahahahah,vous me ferez toujours rire tous les deux ! Allez assieds-toi sur la table !"

La jeune femme fut soumise à une batterie de questions et quelques palpations. Catherine lui dit qu'il était fort probable qu'elle soit enceinte. Et qu'il faudrait surveiller la suite des événements pour en avoir la certitude. Elles étaient en train de discuter quand Landry entra de la même façon que sa compagne.

« Ah tu es là !

- Oui, tu vois !

- C'est tout ce que tu as à me répondre ? Je me suis inquiété moi !

- Ne t'inquiète pas, il fallait que je vois Cat !

- Et ? Elle est en bonne santé, Doc ?

- Oui, elle pète la forme et pour ses vomissements cela va passer ! Ria-t-elle, occasionnant un gloussement chez Manue.

- Les femmes sont folles !

- Oui, mon amour, allez viens rentrons chez nous ! A bientôt Cat !

- A bientôt tous les deux »

Le couple repartit lentement en s'embrassant et en parlant de ce qu'ils pourraient bien faire une fois rentrés. La jeune femme proposa de jouer avec Inès et ses frères qui venaient toujours les rejoindre une fois la nuit passée.

Deux jours plus tard, la lune illuminait un ciel étoilé et exempt de nuages. Alors qu'ils venaient de finir leur repas, Landry proposa à la jeune femme une petite ballade romantique sur les remparts. La lune luisait sur la neige et lui donnait une aura fantomatique. La jeune femme ne l'avait pas encore informé de sa future paternité. Elle appréhendait sa réponse. Surtout, elle craignait de mettre au monde un nouvel "être aimé " qu'elle pourrait perdre. Le guerrier prit sa compagne contre lui pour la réchauffer quand la trompe du gardien extérieur se fit entendre.

Le couple se rua vers le premier châtelet. Landry monta au sommet et prit les jumelles du garde. Il balaya lentement le terrain devant le château mais malgré la lune, il ne vit pas assez loin. Alors il redescendit avec Manue, et tous les deux prirent des armes, elle, son poignard et son sabre, lui, son glock et une kalachnikov ! La chienne Anita les suivit et colla à la cuisse de sa maîtresse.

Ils avancèrent lentement à cause de la neige. Le berger allemand vint réclamer une caresse à Manue. Le garde était en train de descendre pour rejoindre son chef.

"Landry, j'ai vu une silhouette noire qui essayait d'entrer. Elle a réussi à éviter les piques !

- C'est bizarre, les mordeurs ne les "évitent" jamais !" Lui répondit Landry

Arrivés à la grande barrière, ils virent cette fameuse silhouette qui avait finit de longer les clôtures. Certes, elle clopinait mais elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait.

"Aidez-moi, s'il vous plaît !

- Approchez ! Qui êtes-vous ?

- Je suis le Père Antoine.

- Mais que faîtes-vous là ?

- J'ai perdu mon groupe à la fin de l'automne et j'erre depuis lors !

- Vous l'avez perdu comment ?

- Je voulais aller prier dans une petite chapelle mais il s'est avéré qu'elle servait de prison à des marcheurs. Mon groupe s'est retrouvé submergé et ils ont voulu protéger les faibles dont moi-même. Nous nous sommes enfuis en laissant nos combattants face aux morts. Je me suis perdu et depuis je cherche des gens. J'ai failli mourir de froid ces derniers jours. Je n'en puis plus !

- Eh bien, on a trouvé plus bavard que Romain ! S'esclaffa Manue.

- Venez mon père, notre chef va écouter votre histoire !" Intervint Landry.

Le garde extérieur eut la chance d'avoir sa relève. Henri avait été réveillé par le cor et était en train d'accueillir le prêtre. Il s'avéra que c'était un traditionnaliste. Leur chef le testa sur son ministère et sur la véracité de ses dires concernant le rite tridentin. Il commença à dire le Confiteor que le père compléta.

"Mon père, nous avons une chapelle et une communauté sans prêtre... vous intéresserait-il d'en prendre le ministère ?

- Y'a-t-il seulement des chrétiens catholiques dans votre communauté ?

- Vous verrez bien ! En attendant, voilà, vous serez le dernier habitant à compléter notre fort. La Bienvenue !"

On installa le prêtre sur un matelas dans la grande salle du logis près du feu et augmenta la population d'un nouveau membre atypique.

Le lendemain matin, l'ensemble de la communauté fut excitée par la nouvelle. Certes, les athées ne se sentaient pas concernés mais une bonne partie des autres membres étaient enchantés. Emmanuelle était de ceux-là et se demandait si son compagnon partageait ses croyances.

Elle se demandait déjà comment il prendrait la nouvelle de sa grossesse, mais que dirait-il de faire partie de la paroisse du père Antoine ? Finalement, se préparer un avenir était beaucoup plus angoissant que d'affronter les mordeurs.

 
 
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