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au 31 Mai 21 :
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Sun Of Night
Par MahOrO
Gravitation  -  Romance/Général  -  fr
9 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     1 Review    
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Piste02_la rencontre.

 

Piste02_La rencontre



« Shûichi ! Shûichi ! »


J'y crois pas. Comment ai-je pu être aussi aveugle ? Ce salaud faisait semblant. Je me souviens, maintenant. De tout. Je savais que je devais me méfier. Mais non, j'ai écouté les autres. Je le sentais. Une boule se forme dans ma gorge. J'ai envie de pleurer ; de rage, de tristesse, de peur... L'escalier qui mène au toit est juste devant moi. C'est si tentant.


« Shûichi ! Shûichi ! »


Ils m'appellent. Même Seguchi. Je suis sûr, il doit se dépêcher de me retrouver. Il a vu, il a vu que je me souvenais. Il veut me faire taire. Il ne faut surtout pas que les autres découvrent ce que faisait ce cher Seguchi. Il en perdrait de sa superbe. Il tomberait de son piédestal. Il perdrait son empire. Je souris. Ça me ferait tellement plaisir de le voir ramper à mes pieds, de me supplier. Et pour lui montrer toute ma haine contre lui, je le frapperai aussi longtemps qu’il m’a fait souffrir. Et Il tombera.


J'entends des pas et m'enfonce un peu plus dans le coin du couloir. Les pas s'arrêtent et s'en vont. La porte est toujours là. Pourquoi bougerait-elle ? C'est une porte. Je suis vraiment imbécile. Je sais pas quoi faire, peut-être qu'au fond de moi, je ne veux pas. Je n’ai pas le temps de me poser des questions. Je regarde qu'il n'y est personne et sors de ma cachette. Je me dirige vers la porte, l'ouvre et je monte les escaliers. Il fait un peu plus frais alors je resserre ma veste contre mon corps. J'essaie d'ouvrir la porte du toit, elle me résiste. Je casse la serrure. Elle ne devait plus être entretenue depuis longtemps. J'arrive sur le toit. Je veux refermer la porte, mais elle reste entrouverte. Tant pis... Et puis personne ne viendra chercher ici. En face de moi se trouve la ville. Je peux la voir toute illuminée de mille feux. Ouah... Non, franchement, c'est ennuyant toutes ces lumières. Ça éblouit et on ne peut pas voir le ciel ou les étoiles. C'est le problème des grandes villes. Paris l’est aussi... Quoiqu'un peu moins. Je trouverais marrant de couper l'électricité, rien qu'une fois. Pour voir comment se débrouillent les Tokyoïtes sans lumière. Haha. Les pauvres.


Je m'approche du rebord et regarde vers le bas. Depuis tout petit, j'ai le vertige et pourtant, je suis tout le temps attiré par les lieux en hauteur. C'est paradoxal. Je ne comprends pas. Je respire un coup. L'air paraît plus pur qu'en bas malgré la pollution. J'aime prendre des risques alors, je m'approche doucement du rebord et monte dessus. Je marche. Je fais des petits aller-retours. Simple.


Je profite.


« Der Wind weht Ihm ins gesicht. »

(Le vent lui fait mal au visage)


C'est un vent glacial qui m'accompagne. Il est fort. Comme je ne suis pas épais, il pourrait facilement m'emporter dans le vide.

Impossible.

Le vent souffle vers l'immeuble, alors je serais seulement emporté vers le toit.Il n’y a aucun risque. Enfin, je crois...


« Springt Er oder springt Er nicht ? »

(Sautera-t-il ou ne sautera-t-il pas?)


Pourquoi j'ai cette phrase en allemand ? Ah, oui, ce groupe-là. Leur chanson « Warum » m'a beaucoup touché. C'est l'histoire d'un garçon qui ne supporte plus sa vie. Il se fait lyncher par ses camarades et il est filmé pendant ces moment-là. Personne ne se soucie de lui jusqu'au jour où il est sur le pont de la ville. A ce moment-là, tout le monde se préoccupe de lui. Même les médias. Elle est triste comme chanson. Je l'avais écouté quand je déprimais. J'avais l'impression d'être ce garçon. Quoique la situation n'était pas tout à fait la même. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps. J'ai dormi pendant deux jours après ça. Grâce à cette chanson, j'allais beaucoup mieux, s’il l’on peut dire.


« Der regen fällt. »

(La pluie tombe)


La pluie commence à tomber. De plus en plus fort. Elle est chaude, elle en devient presque piquante. Elle me fait mal aux yeux alors je les ferme. La chanson est encore dans ma tête, je la chantonne un peu.


« Warum schreist Du nicht ? Warum...1 ? »

(Pourquoi ne cris-tu pas ? Pourquoi... ?)


J'ai le sourire aux lèvres. C'est marrant, cette chanson m'apaise. Je ne bouge plus. Le vent souffle vraiment fort. J'ai du mal à tenir debout. J’allais m'asseoir quand tout à coup, le vent change de sens. J'ouvre subitement les yeux. Ah... J'avais oublié. Sur un toit, le vent change souvent de direction et il est plus fort qu'au sol. Je glisse. Non. Je bascule vers le bas. J'essaie par tout les moyens de me rattraper au rebord. Ma main dérape.

Je tombe.

Je ne veux pas mourir.

Aidez-moi !


X.


Un jeune homme blond attendait dans le bureau du Président de N-G. Tohma Seguchi était en retard. Il avait demandé au célèbre écrivain, Yuki Eiri, de venir et il se permettait d'être en retard. Surtout que le blond n'avait pas que ça à faire. Il devait encore aller voir son éditrice pour lui donner son manuscrit. Il avait un jour de retard sur le planning. Encore une fois. Il souffla d'impatience. La porte s'ouvrit, laissant place à un Seguchi essoufflé. Yuki haussa un sourcil. Tohma Seguchi, courir ? Non. Impossible.


Ce dernier prit la parole : « Désolé, Eiri-chan. » Yuki lui lança un regard noir, il détestait quand on l'appelait comme ça. « Nous, hum, avons un problème avec un chanteur. » Il semblait hésité. Par contre, Tohma paraissait en colère. Très en colère.


En fait, il était contrarié. Comment un gamin comme ça pouvait le faire chanter ? Voyant l'air interrogateur et quelque peu moqueur de son beau-frère, Tohma tenta de se justifier. « Ce n'est pas un de mes groupes... Hum. Ils sont européens. Comme ils commençaient à devenir connu ici, j'avais décidé de prendre les devants et de leur proposer un contrat. » Il dit cela avec lassitude.


Yuki resta impassible. Il s'en fichait complètement de ce groupe. Lui voulait seulement finir au plus vite cette « réunion ». Tohma reprit la parole : « Le chanteur s'est un peu, comment dire, emporté. Il a commencé à hurler et à frapper tout ce qui était autour. Nous avons, son groupe et K, essayé de le retenir. Mais il s'est débattu et s'est enfui. Nous le recherchons. »


Yuki avait du mal à comprendre. Pourquoi Seguchi lui disait tout ça ? C'était leur problème. Tohma avait une idée derrière la tête. Justement, celui-ci la présenta : « J'ai besoin de ton aide. » Yuki allait protester mais le Président le coupa. « J'ai vivement besoin de ton aide, le gamin se cache bien. On ne l'a pas retrouvé dans tout N-G. »


Yuki haussa un sourcil.


« Mais tous les gars de la sécurité, ils font quoi ? »


Seguchi soupira. « Ils le cherchent, tout comme le groupe et moi-même. » Yuki fronça les sourcils. Jamais son beau-frère n'était entré dans les affaires d'un groupe, sauf pour la musique. Et là, il voulait à tout prix retrouver ce chanteur. Incompréhensible. Il accepta néanmoins. Tohma eut l'air de se souvenir de quelque chose. « Ah, il a les cheveux roses. » Yuki se demandait quelle personne pouvait aimer le rose en teinture. Surtout pour un garçon, c'est... bizarre.


Ils avaient fait tout l'immeuble sauf le dernier étage. Quand ils rencontraient les autres groupes, ils demandaient s’ils l’avaient vu mais personne ne l'avait trouvé.


Et moi, comme un abruti, je me suis laissé embarquer. Tohma, tu me le paieras..., pensa l'écrivain, quand, une fois de plus, ils ne trouvèrent pas le chanteur aux cheveux roses.


Finalement, ils s'arrêtèrent devant les escaliers de secours. Tohma s'adressa à Yuki : « Il reste le dernier étage, je ne sais pas si les autres l'ont fait... Allons faire un tour. » L'écrivain soupira. Avait-il le choix ?


Ils montèrent les escaliers. Prendre l'ascenseur aurait signalé leurs présences. Autant se faire discret, sinon le chanteur s'enfuirait encore. Arrivés à l'étage, ils regardèrent dans tout les bureaux. La plupart étaient fermés à clé. Ils retournèrent vers l'escalier de secours. Ils étaient partis vers la gauche et il restait un bout de couloir vers la droite, là où il y avait la porte du toit. On ne la voyait pas de la où ils étaient. Tohma était resté prés de la porte de l’escalier de secours et demanda silencieusement à Yuki d'aller voir dans le reste du couloir. Celui-ci grogna n'ayant pas envie d'aller voir plus loin. Il fit semblant de regarder et repartit. Il n'avait pas vu la touffe de cheveux fuchsia qui dépassait du coin.

Il commençait à descendre les escaliers, quand il remarqua l'absence de Tohma. Il n'était plus derrière lui. Il remonta à l'étage. Personne. « Bizarre... » marmonna Yuki. Il se dirigea vers la partie droite du couloir. La porte du toit était ouverte. Il monta les escaliers, il sentit la fraîcheur de l'air. Il frissonna. Arrivé sur le toit, il scruta les alentours. Il vit Tohma s'approcher de quelqu'un sur le rebord. Il avait des cheveux roses. Yuki écarquilla les yeux. « Le chanteur ne voudrait comme même pas... ? » Un vent violent le frappa dans le dos. Il vit avec horreur le chanteur perdre l'équilibre et tomber. Tohma ne réagissait pas. Yuki cria : « TOHMA ! » Le concerné sembla se réveiller et se précipita vers le garçon et se pencha pour le rattraper. Yuki courut pour l'aider. Tohma avait rattrapé de justesse le jeune homme par la manche de sa veste. Elle ne tiendrait pas longtemps. « Hé, donne-moi ta main ! » Shûichi releva la tête vers lui. Il sembla surpris puis, finalement, il donna sa main. Ils le remontèrent, essoufflés.


Shûichi s'effondra sur Yuki. Il s'était évanoui.


X.


J'ai mal... je crois que j'ai des courbatures. Pourquoi ? Je ne sais plus. Je n'ai pas de souvenir. Justement, pourquoi je suis allongé ? Je ne dormais pas. J'ouvre les yeux. La lumière m'éblouit. Il me semble que je suis dans un bureau. Ah. Je suis dans le bureau de Seguchi. Je fais une grimace. Il fait nuit dehors. Je me redresse et m'assois. Il n'y a personne. J'entends des voix derrière la porte. Je me lève et vais vers la porte. Je l'entrouvre discrètement. Je n'ai pas envie que l'on me pose des questions. J'essaie d'écouter la conversation en cours. Difficile, vu qu'ils chuchotent.


« ... Vous le croyez capable de ça ? » Cette voix, c'est Kristal. Elle semble énervée.


« Nous l'avons vu de nos propres yeux. Demandez à mon beau-frère ici présent... » Je frissonne de dégoût. Je déteste cette voix.


Un genre de grognement d'ours mal léché retentit. Je n'arrive pas à voir qui est-ce.


« Mais, Shû ne pourrait jamais faire ça. » Rick ! Je me demande de quoi il parle. De quoi je ne serais pas capable ? Je me colle un peu plus à la porte. Il y a un silence. Gênant. Je ne comprends pas. Une voix inconnue s'élève. L'homme – d'après la voix – a un accent américain.


« C'est possible... Même si vous n'en avez pas tellement raconté sur sa vie. Il semblerait que ses jeunes années furent assez sad and bad, no ? »


Ils ont osé. Ils ont osé raconter ma vie à des inconnus ! J'y crois pas ! Je leur faisais confiance.


« Oui, mais il nous a prouvé qu'il le vivait bien. » J'espère qu'il n'ont pas parlé de mon père. Ni de... l'histoire avec Seguchi. J'ai peur. J'ai peur de voir leurs regards changer sur moi. Une autre voix inconnue parle. Elle est grave, profonde. Elle me donne des frissons dans le dos. Son intonation est froide. Il n’y a aucune chaleur. Aucune sympathie.


« Il peut tout à fait vous cacher se qu'il ressent. Le cacher par une attitude... puérile. Je parle en connaissance de cause. » On dirait presque qu'il me connaît. Pourtant sa voix ne me dit rien du tout.


« Ce n'est pas possible ! Il ne me cache rien. Il m'a dit des choses que même le reste du groupe ne connaît pas. » Kristal, Kristal... Si je t'avais tout dit, tu aurais été choquée. Heureusement que je ne t'aie pas tout dit... La voix froide repris la parole avec le ton plus dur.


« Tu crois ça ? Tu sais, tout le monde peut mentir. Même votre chanteur. Il n'est pas obligé de tout vous dire. Peut-être que ce qu'il a vécu avant est trop douloureux et qu'il ne veut pas que vous, le groupe, le preniez en pitié... » Oui, il y a de ça... A croire qu'il a vécu la même chose que moi.


« Donc, vous voulez dire... que... » Non, Kristal ne pleure pas ! S'il te plaît ! Elle continue. « … qu'il aurait voulu se suicider ? »


Hein ?! Me suicider ? C'est quoi cette histoire ? J'ai jamais voulu me suicider. Impossible. Ils ont cru... Je sors précipitamment de ma cachette. Ils se retournent tous, surpris. Kristal a bien les larmes aux yeux. Et bien sûr quand elle me voit, elle éclate en sanglots. Mince. Moi qui ne voulais pas la faire pleurer.

Là, je remarque les deux personnes. Deux blonds. Encore. Ils sourient. Rectification : le gars à la queue de cheval sourit. Pas l'autre. Il est japonais ? Brrr, j'aime pas son regard. Il est... électrisant. Hum...

Ah non. Il fausse toute ma logique sur les blonds. Mais ne dit-on pas que l'exception confirme la règle ? Aaah, voilà que je ressors mes cours. Et Kristal qui ne s'est toujours pas calmée. Je m'avance vers elle et la prend dans mes bras. La scène est assez bizarre, vu qu'elle est plus grande moi... Elle agrippe mon pull comme si elle avait peur que je m'en aille. Je lui chuchote que tout va bien. Que je suis là, et tout et tout... Quelqu'un nous interrompt dans cette magnifique scène.


Seguchi. Encore lui. Bizarrement, je n'ai plus peur de lui. Enfin, j'essaie de m'en convaincre. Je suis plutôt en colère. Comment a-t-il pu dire ça ? Je ne suis pas un suicidaire !


Pourquoi me font-ils ses yeux là ? J'ai encore parlé à voix haute. Bon, de toute façon c'est ce que je voulais dire, alors...


« M. Shindô, je ne crois pas que vous pouviez dire ça... On vous a vu. » Aaah, j'y crois. C'est qu'il en rajoute une couche en disant que « si vous avez, ou aviez, des problèmes. Mieux vaut les dire, pour soulager votre conscience... Et éviter de faire ce genre de bêtise. » Et si je disais : Mon problème c'est toi, abru... Je m'arrête brusquement. Leurs têtes ne me dit rien qui vaille. Je me mords la lèvre inférieure.


« J'ai encore parlé à voix haute ? » Ils acquiescent. Mince. Je regarde Seguchi. Il a toujours son sourire hypocrite. Si ses yeux étaient des armes, je serais mort sur place. Finalement, j'ai toujours peur de lui. Je crois qu'il a prévu de me faire payer. D'une façon ou d'une autre. Celui qui devrait se venger, ce serait moi dans l'histoire. Bah quoi... Il a détruit mon enfance... Il faut que j'arrête. Sinon je vais me mettre à pleurer, je le sens. Bon, bon. Calme-toi. Respire un bon coup et souris. Dans ses moments-là, j'arrive pas à sourire. Même faussement. Car moi, je cache. Oui, c'est aussi hypocrite mais ce n'est pas méchant. Je veux juste me protéger. Ceux qui restent sont dignes de confiance. Les autres...


L'américain me coupe dans mes pensées.


« All right ! Tout le monde s'est expliqué, tout le monde est content. On va tous rentrer chez soi, et on ne parlera plus de cette histoire, Okay ? » Que je l'aime cet américain.


Nous commençons à nous en aller. Notre manager et Thomas ne sont pas là. Ils sont sûrement à l'hôtel. Nous nous dirigeons vers les escaliers car j’ai une phobie de l'ascenseur. Ça me fait froid dans le dos quand j'y repense.


Seguchi nous retient, encore.


« Nous n'avons pas pu discuter à cause de ce qui s'est passé aujourd'hui, dit-il en me regardant puis continue. Alors j'ai demandé à Mlle Doïl, votre manager, de revenir demain. » Je vais devoir me le coltine une journée de plus. C'est horrible. Je peux voir dans son regard de la satisfaction et... de la folie ? J'ai dû mal voir...


Nous sortons de ce bâtiment de malheur. Je suffoquais à l'intérieur. Je lève la tête vers le ciel. On voit quand même les étoiles. Je les voyais mieux sur le toit...


Kristal a vu mon air triste. Sauf qu'elle ne comprenait pas la raison. Elle semble commencer à avoir peur. Ne t'inquiètes pas... C'est juste pour les étoiles...


« Shû, dis-moi que tu ne le referas pas ? » Sa voix tremble. Ça me fait un pincement au cœur. Comment peut-elle croire... ? Je lui réponds doucement.


« M'as-tu déjà vu faire... », elle secoue la tête. « Non, je ne le ferais pas. Pour ce qui est de là-haut, c'est le vent. Il était violent. J'ai voulu m'asseoir mais je n'étais pas aussi rapide... Hum. » Elle cligne des yeux. Elle se prend le visage dans les mains. Je la fait encore pleurer. Ses épaules ont des secousses. Je me mord la lèvre, désespéré. Je suis bon qu'a la faire pleurer. La pauvre. J'entends comme des hoquets. Aie.


Elle relève la tête. Je suis blasé. Elle se moque de moi ! Elle rigole.


« Je me suis fait un sang d'encre pour toi ! Je croyais que tu pleurais ! » Elle n'arrive même plus à parler. Son fou rire l'en empêche. Je roule des yeux, et l'entraîne. Rick, aussi, est pris du fou rire. Je l'avais oublié, celui-là. Les imbéciles. Nous prenons le métro. C’est la honte. A force, les japonais vont vraiment prendre les occidentaux pour des fous... Si ce n'est pas déjà fait.

Ah, j'aime les soirs comme ça. Je regarde en face de moi.


L'hôtel enfin est en vue.


X.


Laissez moi ! Laissez moi ! Je ne veux pas !


« Arrête de bouger imbécile ! » Ils continuent de m'agripper. Quelqu'un à l'aide.


J'essaie de relever la tête, mais ils me maintiennent fermement. J'ai mal. Ils me frappent au visage, dans les côtes. Je souffre. Un des hommes m'agrippent les cheveux et me traine à travers la ruelle. Il m'entraine dans un coin plus sombre encore. Il m'attrape les mains et les attachent avec une corde. Il sert fort. Je pleure. Je ne veux pas. Il allait me frapper encore une fois lorsque son téléphone sonne. « Sauver par le gong » je me dis.


Il reste quelques minutes sans parler. Il raccroche. Je ne le vois pas. Un de ses congénères lui demande qui était-ce.


« Le chef.

Alors ?

Il veut que nous le détruisons. Il ne faut pas le tuer. Juste lui faire peur. Il faut qu'il est peur de Lui. Il veut qu'il se souvienne qu'il ne faut s'attaquer à Lui si impunément. » Après une pause il reprend. « Il nous laisse carte blanche pour la suite. Nous pouvons faire ce que nous voulons. » Je sens leurs regards. C'est insupportable. Ils s'approchent. Un se baisse et me dit à l'oreille : "Reste tranquille. Ça finira plus vite. Ne dis rien, et nous ne te ferons pas de mal... Et puis, ne te plains pas à tes parents, ni à tes amis et surtout pas à la police. Les représailles, ça nous connaît. Oublie juste nos visages... » Je ne les ai plus dans mon champs de vision. Seul le mur me fait face. Je ferme les yeux, les larmes coulant toujours.


Je veux mourir.

A suivre...

1Warum de Panik. (Ex Nevada Tan)

 

 
 
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