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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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Sun Of Night
Par MahOrO
Gravitation  -  Romance/Général  -  fr
9 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     1 Review    
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Piste06_une enfance paisible ?

Piste06_Une enfance paisible ?


L'avion se posa à l'aéroport Roissy Charles De Gaule. Le temps était chaud, mais la fraicheur du vent faisait frissonner quiconque n’était pas habitué au climat de la France.

Les passagers descendirent, ils étaient tous soit asiatiques, soit originaires des pays de l'Est.

Aux arrivées, une personne asiatique était assez pressée et tenait par la main un petit garçon aux yeux bridés. Ils venaient du Japon, c'était un très long voyage et épuisant. La jeune femme voulait à tout prix se débarrasser du poids qu'elle traînait.

Elle ne comprenait pas pourquoi c'était à elle de s'occuper de ça. C'était de sa faute si le petit avait écouté une conversation privée – même si elle ne savait pas de quoi retournait la conversation. Elle le regarda tendrement, se demandant comment un enfant pourrait faire du mal à quelqu'un d'aussi réputé que lui. Elle ne le comprendrait jamais. De toute façon elle n'avait pas que ça à faire, elle devait vite rentrer au Japon pour s'occuper des ses petits frères. Son père étant le moine supérieur d'un temple Bouddhiste, il n'avait pas le temps. Surtout depuis que sa femme était décédée, il n'avait plus de temps pour sa famille, bizarrement. Elle scruta la salle. Elle devait trouver des gens importants pour le petit. Pendant qu'elle fouillait la salle du regard, elle tomba sur une famille qui avait une pancarte avec dessus « Shindo Shûichi » en japonais mal écrit. La jeune femme se dirigea vers eux. Cette famille était composée du mari, la trentaine, de sa femme et de deux enfants ; une petite fille et un bébé dans une poussette. Ils avaient l'air gentils et accueillants. Finalement, le petit serait bien dans cette famille.

La mère sourit à la vue du mignon petit enfant japonais.

Elle voulait un troisième enfant, mais suite à son dernier accouchement, il y avait eu quelques complications et était devenue stérile. Elle était désespérée, c'est alors que ce Japonais avait téléphoné et lui avait proposé d'adopter un enfant orphelin. Il lui avait dit que c'était une association qui était à l'origine. Voyant que les orphelins étaient malheureux dans leur pays et que peu de personnes voulaient les adopter, ils avaient décidé de les envoyer autre part, dans un autre pays. Il avait dit que les enfants étaient plus heureux après ça, que la famille ferait une bonne action. Cette femme voulant accomplir son désir d’enfant, accepta sans en parler à son mari tout d'abord. Celui-ci ne fut pas d'accord, mais sa femme sut éveiller le bénévole qu'était son époux, disant que c’était pour aider un enfant. Et le mari accepta. La légalisation et autres papiers administratifs avaient été rapides et sans encombre. Cela ne mit pas la puce à l'oreille dans la famille, trop heureuse de faire quelque chose de bien. Ne se demandant pas pourquoi un Japonais avait appelé chez eux. Et pourquoi à ce moment-là ?

La jeune femme donna les papiers d'adoption et s'en alla, laissant l'enfant aux mains de sa nouvelle famille. Il serait certainement plus heureux avec eux. L'enfant était effrayé et ne comprenait pas pourquoi la jeune femme était partie. Il ne connaissait pas ces gens, il ne comprenait pas la langue. Malgré le fait qu'il ai eu dix ans peu de temps avant, les évènements passés dans sa petite vie l'avait troublé, et rendu fragile. Il avait peur de tout et de tout le monde. Il n'osait plus approcher les personnes inconnues. Surtout les hommes. Il en avait une peur bleue et un mauvais souvenir. Il avait peur que ça recommence. Il laissait les femmes venir, mais avec un temps de méfiance au début. Shûichi était terrifié, il ne savait pas quoi faire. La mère arriva à sa hauteur et lui parla doucement, croyant qu'il comprenait.

« Bonjours toi ! Maintenant, on sera ta nouvelle famille. Voici ton papa », dit-elle en désignant son mari, « ta petite sœur et ton petit frère. »

Elle avait un immense sourire. Alors, Shûichi le lui rendit. Il aimait les sourires. La femme lui pris la main et ils partirent comme une famille heureuse.


Ceci ne durerait pas... L'enfance paisible n'était finalement pas le lot de Shûichi.


X.


« Mais c'est pas vrai !! Shûichi, viens ici tout de suite ! » Un homme de trente-cinq ans déboula dans le salon, en colère. Shûichi releva la tête, il ne l'avait pas entendu arriver à cause de ses écouteurs. Son père adoptif semblait énervé. Il braillait il ne savait quoi, et agitait furieusement les bras. Cette scène aurait pu sembler comique si l'homme n'était pas venu lui arracher les écouteurs d'un coup sec et le gifler fortement. Shûichi secoua la tête, sonné. L'homme lui mit sous le nez une lettre. L'enfant fronça les sourcils, c'était une lettre d'absence. Il écarquilla les yeux de surprise. C'étaient toutes ses absences. Le collège avait envoyé une lettre pour des absences justifiées. C'étaient toutes les fois où il était allé voir un psychologue, pour soi-disant l'aider à surmonter ses problèmes. Cela faisait quatre ans qu'il suivait ces séances de psychanalyse. D'après son psy, il avait encore besoin de ces séances libératrices. Pas si libératrices que ça, Shûichi faisait toujours autant de cauchemar. En grandissant, il avait compris ce qu'il avait subi. On parlait de ce genre de chose, qu'il fallait faire attention, à l'école, aux informations, partout. Des histoires sordides avec meurtres à la clé pour la plupart. Il pouvait considérer qu'il avait eu de la chance dans son malheur.

Malgré le fait qu'il ne l'avait plus vu, il avait gardé contact avec la jeune femme qui l'avait accompagné, à l'âge de dix ans. C'était elle qui lui avait conseillé les séances, c'était aussi elle qui justifiait ses absences. Peut-être était-ce à cause de la fois où il n'y était pas allé ? Au lieu d'aller voir son psy, il avait préféré faire de la musique avec ses amis. Bien entendu, les parents adoptifs n'étaient pas au courant de son passé, le vrai. Donc, ils n'étaient pas non plus au courant de cette histoire de psychanalyse. Il se souvenait de ses premiers mois en France, ils avaient été difficiles. Il ne connaissait pas la langue – sa famille adoptive ne faisait rien pour – et n'avait aucun ami. Longtemps, il avait été refusé des écoles car il ne parlait pas Français. C'est alors qu'il avait rencontré ses deux amis, Kristal et Rick. Au tout début, il était vraiment effrayé malgré leur gentillesse. Ils venaient tout le temps lui parler quand il était dans le jardin à essayer de s'occuper. La cause de leur rencontre ? Un ballon. Rick avait tapé dans un ballon de foot trop fort, et celui-ci avait atterri dans le jardin de M. et Mme Arrabiati, la famille de Shûichi. Connaissant le caractère assez stricte de ses parents, il avait décidé de rendre le ballon lui-même. Il n'était là que depuis quelques jours, et donc ne comprenait pas ce que racontaient ces enfants hyperactifs dans un français approximativement bon, en raison de leur jeune âge. Shûichi se souvenait des questions. Il en souriait. C'est grâce à eux qu'il avait pu comprendre et apprendre un peu la langue de ce pays étranger. Au fur et à mesure, ils étaient devenus de très bons amis, et avaient une passion en commun avec lui : la musique.

Ils avaient décidé de former leur groupe, rien qu'à eux. Sun Of Night naquit. Oh, bien sûr, le début fut laborieux. Ils n'étaient que trois. Shûichi, ne pouvant jouer d'instrument de musique comme Rick et Kristal, avait décidé d'utiliser son seul instrument. Sa voix. Celle qu'il n'avait presque jamais fait fonctionner. Elle était douce et claire, un peu enfantine sur les fins de phrases mais restait pure. Il sut s'en servir dès les premières notes, sa technique n'était pas exceptionnelle mais elle venait du cœur et on oubliait rapidement que ce n'était qu'un enfant. Enfin, seulement pour les non-professionnels. Un jour, alors que le groupe jouait à une fête des reprises, un jeune adolescent leur avait parlé et avait demandé à devenir leur batteur. Les chansons manquaient cruellement de rythme parfois, et pour certaines, une batterie soutenait mieux la mélodie. Ils avaient accepté avec joie. Les Sun Of Night furent complet. Avec ce quatrième membre, Thomas, les compositions commencèrent, et ils s'améliorèrent. Ils faisaient des petits concerts de-ci de-là derrière le dos des parents de Shûchi, qui n'auraient jamais accepté ça. À la maison, Shûichi était malheureux, non pas que ses parents le battaient – seulement lorsqu'il faisait une bêtise – mais il sentait qu'il n'était plus le bienvenu dans cette famille. Chaque problème que pouvait rencontrer la famille retombait souvent sur lui. Même les problèmes d'argents. Son petit frère et sa petite sœur n'étaient pas non plus des enfants de cœur avec lui. Ils étaient plutôt capricieux, et demandaient tout à Shûichi. S'il ne le faisait pas, les enfants se plaignaient à leur parents. Comme ils le tenaient responsable de tous les maux, alors il s'évadait dans la musique. La voix de son père adoptif le tira de ses pensées.

« Bon alors, tu m'expliques ? »

Shûichi haussa les épaules, désinvolte. Son attitude n'aida certainement pas l'homme à se calmer. Il le trouvait insolent avec ces airs innocents. Le père savait ce que faisait Shûichi. Il savait qu'il chantait dans un groupe, il l'avait appris par hasard quand il rentrait du travail. Shûichi discutait avec un adolescent blond et un peu trop bruyant pour le voisinage, et avait entendu que le groupe devait donner un concert dans la ville voisine. M. Arrabiati avait été en colère, comment cet enfant avait-il caché ça ? Il avait voulu le réprimander mais n'avait rien dit, ni à sa femme, ni à ses enfants. Il gardait cela comme une carte à jouer. Si sa femme l'apprenait, elle se mettrait dans une colère noire, elle détestait tous ces groupes de voyous qui pensaient plus à faire du bruit de que de la musique. Avec leur batterie, elle en avait des frissons d'horreur. Si le gamin faisait une connerie, alors l'homme dévoilerait tout. Et là, il pourrait être sûr qu'elle haïrait le petit Shûichi.

« Je n'ai rien à dire, désolé. »

Shûichi esquissa un mouvement pour partir mais son père l'en empêcha. Il lui saisit le bras et le serra fort, tellement fort que Shûichi grimaça de douleur.

« Écoute-moi bien, gamin. T'as de la chance, aujourd'hui je suis de bonne humeur donc je ne dirai rien à ta mère. Je sais que tu l'aimes bien et c'est réciproque. Tu n'aimerais pas la décevoir, n'est-ce pas ? »

Shûichi secoua la tête de gauche à droite. « Bien, je vais te dire une chose : si tu refais une seule connerie de ce genre, comme manquer les cours qu'on te paie, je te jure que ton petit groupe de pseudo rebelles va vite voler en éclat. Tu sais que ma femme a une sainte horreur de ces groupes-là ? »

L'adolescent de quatorze ans écarquilla les yeux. Alors, il savait. C'était mauvais, très mauvais. S'il savait pour ça, il devait savoir pour le reste aussi. Shûichi pâlit tout d'un coup. Il regarda son père adoptif, apeuré. Celui-ci fronça les sourcils.

« Quoi ? T'as d'autres conneries à me dire ? C'est le moment ! » Shûichi ouvrit la bouche, mais la referma. Il semblait hésiter. S'il ne lui avait pas posé la question, ni signalé, c'est qu'il ne savait rien. Ou du moins, n'avait pas de preuve contre lui. Finalement, Shûichi baissa la tête et la secoua une nouvelle fois. Son père le lâcha et lui intima de monter dans sa chambre et d'y rester. Il partit sans demander son reste et s'enferma dans son refuge. Sa chambre ne contenait qu'un lit une place, un bureau, une armoire et une table de nuit. La seule preuve qu'une personne vivait là étaient les murs tapissés de photos ou quelques posters de groupes de rock. Shûichi s'écroula comme une masse sur son lit, sortit son mp3 – un mp3 que Rick lui avait offert pour son anniversaire – l'alluma et remit ses écouteurs sur ses oreilles. La mélodie de Sunday Bloody Sunday, la célèbre chanson de U2 commença. Il fit voleter son regard jusque sur la table de nuit. Son portable – lui aussi offert par ses amis deux ans plus tôt – clignotait, lui signifiant qu'il avait un message. Il le prit et le lut. Shûichi faillit sauter au plafond. Il voulait hurler toute sa joie, mais se retint. Il ne fallait pas que la famille rapplique. C'est donc avec un grand sourire et les larmes aux yeux qu'il répondit au message de Rick.


« Reçu :

Nous avons trouvé un endroit pour nous produire ! Un ami du père de Thomas a bien voulu nous laisser la scène de son bar-café un samedi soir. Il ne nous a pas encore confirmé la date mais ça ne saurait tarder ! J'espère que t'es toujours de la partie mon gars, parce que là faut bosser les chansons à fond pour être prêts ! Si on est assez bons, l'ami en question nous recontactera !! ;-) Rick »


« Nouveau message :

Absolument okay les gars ! Toujours là ! Shû »


La chanson d'après, Panic Prone de Chevelle, n'allait pas du tout avec son humeur joyeuse. Au lieu d'une douce mélodie, il préféra zapper sur une beaucoup plus joyeuse. Thunderstruck de AC/DC. Et il chanta. C'était l'une de ses chansons préférées. Malgré le fait que Shûichi n'avait pas connu la période AC/DC, il adorait leurs chansons. Il faisait quand même attention à ne pas chanter trop fort, de peur que son père arrive et le prive de sa musique. Shûichi était heureux. Ils allaient enfin pouvoir se produire sur une scène avec plus de personnes ! Non pas à des kermesses ou fêtes de la municipalité – souvent avec des adultes qui avaient du mal avec les chansons rock à la mode ou les jeunes groupes – les reprises se limitant aux Beatles, ou autre variétés. Il continuait à écouter la musique quand son portable sonna. Il décrocha et répondit après avoir enlevé l'un de ses écouteurs. C'était Kristal.


« Kyaaaa ! Tu te rends compte ? Nous les Sun Of Night allons jouer dans un bar !! Avec plein de monde ! Trop bien ! Faut gérer ! Ah mais on va gérer ! Hein Shû !

Kya ! Je t'aime !! »

Et elle continua sur sa lancée. Shûichi ne pouvait pas en placer une. À chaque fois qu'il disait un mot, Kristal le reprenait. Elle ne s'arrêterait pas de si tôt.


Une semaine plus tard, le samedi en question fut annoncé. Ce serait le week-end deux semaines après. Malheureusement, ce samedi-là Shûichi allait manger avec la famille dans un restaurant pour l'anniversaire de la mère. Il ne pouvait donc pas y aller. Seulement, il ne devait pas rater le concert. C'était impossible. C'était leur dernière chance de pouvoir jouer dans un bar-café, ils n'auraient pas d'autres propositions de si tôt, il fallait absolument qu'il y aille.

Alors, ce jour-là, il fit comme s'il était malade. Il attendit que la famille parte pour se lever et se préparer. Un pantalon cigarette noir, des bottines de la même couleur, une chemise blanche à manches longues légèrement entrouverte sur le torse, un peu de khôl et le tour était joué. Il arriva devant le bar-café, y entra et essaya de repérer ses amis. Ils étaient assis au bar. Shûichi s'assit à côté d'eux le sourire aux lèvres. Thomas était à sa droite, il tourna la tête et sursauta de surprise.


« Tu m'as fait peur Shû ! »


D'un coup, une tête brune se plaça devant lui, et commença à le serrer fort.

« Kristal ! Kristal ! Arrête ! Tu m'étouffes ! » Celle-ci releva la tête, elle fronçait les sourcils l’air en colère. « Non mais Oh ! T'étais où ? Tu voulais nous poser un lapin ou quoi ? On allait faire quoi sans chanteur ? Hein ? Ça t'as pris tant de temps pour te préparer ?! »

Elle criait à cause de la musique. Puis elle marmonna : « Pire qu'une fille... »

Thomas se leva et alla prévenir que le groupe était au complet. Ils pouvaient commencer. Ils débutèrent par des reprises, puis ils finirent avec des compositions originales. Le concert se termina vers 22h30. Ils avaient reçu un accueil chaleureux de la part du public présent et étaient tous très heureux. Le patron leur proposa de venir deux samedis par mois, ils acceptèrent. Shûichi devait rentrer vite, avant que la famille ne rentre elle aussi. Il se dépêcha sur le chemin, mais quand il arriva devant la maison, la voiture des parents était présente. Il se mordit la lèvre d'appréhension, espérant qu'ils n'aient rien remarqué. Il ouvrit la porte discrètement, et marcha le plus silencieusement et le plus vite possible jusqu'à sa chambre. Il passa devant le salon et put apercevoir madame et monsieur Arrabiati sur le canapé, regardant la télévision.

Quand il arriva dans sa chambre, il soupira de soulagement. Au moins, il ne s'était pas fait attraper. Il se déshabilla, essaya tant bien que mal d'enlever le reste de khôl. En allant se coucher, il retira les coussins mis pour tromper les parents et se coucha le sourire aux lèvres.


Quelques mois et quelques concerts plus tard, ils furent contactés par un producteur. Il voulait les produire. Il trouvait qu'ils avaient un bon potentiel. Sun Of Night fut engagé. Deux EP, un mini-album, précédèrent l'album vendu l'année suivante. C'était alors que commença la carrière fulgurante de Sun Of Night en France et en Europe. Deux ans plus tard, ce fut le Japon. Peut-être même un jour les États-Unis, qui sait...


X.


Yuki Eiri sortit de l'hôtel, un mini-sourire collé à ses lèvres. Il prit son paquet de cigarette, et en sortit une qu'il plaça entre ses lèvres. Il recracha la fumée blanche.

Ce gamin était intéressant. Amusant, aussi. Il venait d'assister à un sermon du petit Shûichi, si jeune et si naïf. Soi-disant, le gosse ne l'aimait pas, enfin, n'était pas attiré par lui.

Tout le monde l'aimait. Même Seguchi. Un ricanement lui échappa. Yuki allait tout faire pour l'avoir. Il aurait enfin un autre amusement. Les femmes le lassaient. Trop fades, superficielles, attirées par l'argent, vaniteuses, etc. Pour lui, les femmes n’étaient pas parfaites, ni les hommes – loin de là – mais Shûichi lui avait fait éprouver une sensation bizarre, un frisson. Ce n'était pas désagréable, mais l'écrivain n'en avait jamais connu de pareilles. Et puis ce petit-là le repoussait... Peut-être valait-il la peine qu'on s'intéresse à lui ?

Même s'il était un peu bruyant et hyperactif...

Il repensa aux mots du gamin. Ça le fit rire, enfin, intérieurement. « Je ne t'aime pas ! Ne viens plus me voir ! »

Yuki avait vu de l'envie dans son regard. Il allait continuer à le voir, juste pour le titiller et quand il en aurait marre, son lit ferait le reste. Un sourire plus large que l'autre se peignit sur son visage. Un sourire pervers.


Yuki Eiri avait une nouvelle proie et il partait en chasse.

 A suivre...

 
 
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