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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Sun Of Night
Par MahOrO
Gravitation  -  Romance/Général  -  fr
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    Chapitre 4     Les chapitres     1 Review    
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Piste03_vieil ami

Piste03_Vieil ami.


Finalement, cette nouvelle journée à N-G ne s'est pas trop mal passée. Je ne peux toujours pas voir Seguchi, il me dégoûte sincèrement. Kristal a, bien sûr, remarqué mon attitude vis-à-vis de lui. Je ne m'en cache pas tellement. Je veux qu'il comprenne que je lui en veux toujours. Quoi de plus normal, me direz vous. Non, en fait si je fais ça, c'est pour cacher ma peur. Ma peur de lui. À l'époque, il avait réussi. Encore maintenant, cela continue. J'ai voulu m'enfuir encore une fois. Je suis lâche et je l'assume. Malheureusement pour moi, le groupe me surveillait. Ils avaient réellement eu peur pour moi. Je suis égoïste. De toute façon, ils ne pourraient pas comprendre. Ils ne comprennent pas. J'ai essayé pourtant. Plusieurs fois. Leur expliquer mon malaise, sans pour autant raconter ce que j'avais vécu. Je n'étais pas prêt. Aujourd'hui non plus, je ne le suis pas. Jusqu'à présent, j'arrivais à cacher. Tout. Je savais que, si je repartais pour le Japon, quelque chose se passerait. Que ma vie changerait du tout au tout. Sans forcément passer par le bonheur. Enfin, je crois... À croire que mon 'masque' de bonheur s'est fissuré lorsque que je l'ai revu. Je ne sais pas. Je ne comprends plus rien. Quand j'y repense, cette journée était... bizarre.


Ça doit être à cause de la fatigue. Oui.


Je suis dans ma chambre d'hôtel, et je ressasse cette journée. Pourquoi ? Parce que j'ai revu un vieil ami ? Parce que j'ai encore voulu m'enfuir ? Parce que j'ai pleuré dans les bras de ce vieil ami ? Que je ne peux même pas affronter mes peurs, seul ? Pathétique. Je suis pathétique. Je suis faible. Je n'arrive pas à m'en sortir. Je dois fuir pour me sentir mieux. Comme je l'ai fait il y a huit ans. Comme je l'ai fait la veille. Comme je le ferai bientôt... Je ne peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Mon instinct préfère s'enfuir et oublier, que de raisonner ; que de devoir affronter et avoir peur. Toujours. Tout le temps.


Mon sourire n'est plus assez fort. La distance l'aidait... Aujourd'hui, la distance est réduite au minimum. J'ai perdu mon sourire. Je n'ai plus aucun rempart contre cet homme. S'il le voulait, il pourrait faire ce qu'il veut de moi... Je n'aurais pas la force de résister. Je suis faible. Il s'en est rendu compte. Je soupire, las. Je déteste ma vie. Je me déteste. Ah ! Si Kristal m'entendait, elle me frapperait. Elle dirait que ce serait pour me remettre les neurones en place. Que j'arrête de penser comme ça. Que je ne suis pas seul. J'ai la gorge nouée en pensant à ça.


Si je revenais à ma journée, que cela me puisse faire oublier mes dernières paroles...


Comme je le disais ; j'ai revu un vieil ami. Huit ans que je ne l'avais pas vu. Mon meilleur ami. Mon frère d'âme. Mon sauveur. Je ricane. Encore avec cette histoire. Notre première rencontre.


C’était au bord d'un lac, je ne sais plus trop où. Toujours aussi maladroit. Simple et facile à deviner. Je suis tombé dans le lac. Je courais et j'ai glissé. La chaussure a dérapé sur le bord et je suis tombé à l'eau. Et bien sûr à cet âge-là, je ne savais pas encore nager... Et lui, comme un grand héros – de mon point de vue – ou grand médecin – du point de vue de ses parents –, il m'a sauvé. J'étais frigorifié. Même si l'on était au printemps, ce n'était que le début. Et puis on sortait d'une période de froid très intense. Les baignades étaient déconseillées. Il m'a fait du bouche à bouche. Comme un grand. Comme il l'avait appris avec les secouristes. Son avenir était tout tracé.


Hiroshi Nakano serait médecin. Il a cassé son avenir. Complètement. Il a cassé le rêve de ses parents d'avoir un médecin dans la famille.


Il est musicien. Et travaille pour Seguchi. Malheureusement. S'il savait. Je ne dirais pas qu'il est fasciné par Seguchi, mais plutôt, il le respecte. Bien sûr, je serais comme lui, si je ne savais pas. Ah, me voilà encore avec des pensées négatives. En vrai, je suis assez pessimiste. Je ne le montre pas. Ils me croient tous « heureux ». Je le suis... en un certain sens. Et quand je ne suis pas au Japon. Avec Seguchi. Enfin... Laissons ça de côté.


Ce matin on devait donc se rendre, encore une fois, à N-G. On discutait des contrats, – ou plutôt notre manager le faisait pour nous – quand la porte du bureau s'est ouverte brusquement, ce qui nous a fait sursauter. Étant de dos à celle-ci, je n'avais pas vu les personnes qui entraient.


Une des personnes a pris la parole. Je crois avoir froncé les sourcils. Cette voix me disait quelque chose. Enfin, non. Juste les intonations. Je me suis tourné. Quelle surprise quand je l'ai vu. Il ma remarqué et s'est arrêté de parler. On s'est fixé , tout simplement. J'ai vu plusieurs émotions traverser son visage. La surprise, l'incompréhension, le doute et enfin ses yeux ont pétillé joie. Je devais avoir la même tête. Se retrouver après tant d'année était... incroyable. C'est à ce moment là que l'on voit le changement des personnes. Des vieux amis, de la famille... Je me suis levé et l'ai rejoint. Il est plus grand que moi maintenant, alors que lorsque l'on était petit, on avait la même taille. Il a de longs cheveux cuivrés. Je ne me souvenais plus de lui avec cette couleur de cheveux. Je ne peux rien dire avec mes cheveux roses. Passons.


Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu, ni ne lui avait parlé. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Oui, c'est bête. Je pleurais de joie. La joie de l'avoir retrouvé après toutes ces années. Mon groupe ne connaissait pas son existence. Il faisait partie de mon passé. Alors je n'avais rien dit. C'est méchant, je sais. Ce n'est pas que je ne leur faisais pas confiance. Non. C'est juste... que si je me rappelais de lui, si je parlais de lui, si je parlais du Japon, de ma vie là-bas, alors, cela voulait dire que tout ce que j'avais vécu existait réellement. Que ce n'était pas un mauvais rêve. Je ne pouvais pas. Aujourd'hui, j'en parle sans être mal à l'aise. J'en ai parlé à mon groupe. Ils étaient déçus, tu m'étonnes. Ne rien dire, alors que ça avait été mon meilleur ami pendant plusieurs années, a été pour eux horrible. Ils m'ont accusé de ne pas avoir confiance en eux.

Toute l'après-midi on a discuté. Hiro aussi était là. Il avait parlé à Kristal. Depuis, elle n'arrête pas d'en parler. Je souris à cette pensée. Hiroshi avait accepté mes amis, avait accepté de me revoir. C'est incroyable comme certaines personnes peuvent accepter les fautes des autres sans les accabler de remords. Il a vraiment été un ami. J'avais fui et pourtant il m'a accueilli à bras ouverts. Je ne comprenais pas. J'étais parti, je n'avais donné aucune nouvelle et lui ne disait rien. Il laissait couler. Comme j'étais heureux. Je lui ai posé la question. Il m'a répondu avec le sourire. Le plus beau que je n'avais vu sur son visage, dans mes souvenirs.


« Tu sais, quand tu es parti, je me suis senti seul. Très seul. Je ne comprenais pas, à cet âge on ne comprend pas de toute façon. Je suis allé voir tes parents. »


J'étais très surpris. Mes parents, je dois dire que je n'ai plus trop de souvenir. Vu que j'avais mis tout en œuvre pour oublier. Et mes parents faisaient irrémédiablement partie de mes souvenirs malveillants. Même depuis que je suis arrivé au Japon, je ne suis pas allé les voir. Je ne sais même pas s'ils habitent toujours la maison dans la banlieue de Tokyo. Je crois bien. Il y avait aussi ma petite sœur. Elle aussi, je n'ai plus de souvenir. C'est assez triste de se dire ça. Comme si avant mes dix ans, je n'avais pas vécu. Je n'avais plus aucun souvenir. Et pourtant, j'en ai. Malheureusement, ce sont les mauvais qui peuplent mes rêves sanglants.


« Je leur ai demandé pourquoi tu étais parti, pour quelles raisons. Et pourquoi tu n'avais rien dit à ton meilleur ami, » il avait dit cela avec un sourire triste. Je l'ai martyrisé sans m'en rendre compte. De toute façon, tout le monde sait que je suis égoïste. Je l'aurais répété aujourd'hui... Dans mes pensées.


« Ils m'ont vaguement dit qu'il t'était arrivé quelque chose. Je n'avais pas saisi les insinuations. Ils m'ont raconté ce qui s'était passé sans le dire clairement. Attendant simplement que je m'en aille. Ils croyaient que je ne comprenais pas et ils avaient raisons. C'est seulement après que j'ai compris. »


Il me regardait dans les yeux. Je sentais les larmes me venir. Il savait. Depuis longtemps, il savait. Ou tout du moins, il avait deviné la part la plus importante de ma fuite.


Je lui ai tout raconté. Enfin, presque. Je n'ai pas dit qui c'était. J'ai été vague. Il l'a remarqué, mais n'a rien dit. Je le remercie encore pour ça.


Et c'est à ce moment là que j'ai pleuré dans ses bras. Ça m'a fait un bien fou. Après ce moment de tristesse, nous avons commencé à rire. Je m'étais libéré, j'avais presque tout dit. On a fini par parler de nos loisirs, à part la musique, de nos amours...


Hum. Sujet assez embarrassant. Et cet enfoiré d'Hiro l'a vu. Aaah ! J'avais oublié qu'il était aussi perspicace. C'est mauvais pour ma santé. Parce qu'en plus, j'avais décidé de lui raconter ma première venue à N-G. Quand je me suis enfui, il y avait Seguchi qui souriait, cet américain qui souriait lui aussi, et finalement, l'autre blond, présenté comme étant le beau-frère de Seguchi. Lui ne souriait pas. Il me regardait avec des yeux froids, dénués de tout sentiment. J'suis sûr, il est devenu comme ça en côtoyant Seguchi. Froid et cynique. Enfin, je crois. Mais quelle prestance ! Il a un charisme à vous couper le souffle ! Ah ! Mais qu'est-ce que j'raconte moi encore ! C'est à cause de cet engouement bizarre pour cet homme qu'Hiro m'a embêté. Je ne comprends pas. Impossible qu'un homme puisse me faire cet effet là. Je ne pouvais pas me détacher des ses yeux dorés. Il m'a envoûté. Mais... C'est un homme... Ça ne peut pas... Aah ! Zut !


Donc... Je pense encore à lui. Hiro m'a aussi fait la réflexion. Je ne peux pas être... attiré par un homme ?! J'en ai marre.


On frappe à ma porte. Je me lève et regarde l'heure. Mince, c'est l’heure du dîner. Je dois aller manger avec Hiro et le groupe dans un restaurant, d'après lui, excellent qui, j'en suis sûr, va coûter la peau du cul... Euh du cou ! On frappe encore ! À force de s'acharner je n'aurais plus de porte. J'ouvre la porte et une furie brune me saute dessus. Nous tombons.


« Shû ! T'as oublié de venir nous rejoindre à la réception ! Et je suis venue te chercher, ton ami Hiro est arrivé ! Tu es en retard, et ils nous attendent ! »


Quelle surexcitée ! J'ai à peine le temps de mettre ma veste et de me chausser qu'elle m'entraîne à sa suite. Nous prenons les escaliers de secours car d'après ce qu'elle m'a dit, ils nous attendent dehors, cette fois.


Les marches sont blanches. Elles ont au moins trois centimètres de couche de neige. Et là, je me dis que j'aurais dû prendre une veste plus chaude. Mais Kristal a tout prévu.


Elle a un bonnet blanc, une écharpe noire, un long manteau rouge avec de gros boutons – genre années 70 –, des bottes noires et des gants de la même couleur. Cela peut paraître bizarre au premier coup d'œil, mais finalement elle est très jolie comme ça.


Il fait tellement froid que je me frotte les mains. J'ai froid aux oreilles aussi. Nous sommes arrivés en bas, derrière l'hôtel.


Tout d'un coup, elle me sort mon bonnet et des gants. Elle me les donne avec un sourire moqueur. Je la remercie d'avoir pensé à ma petite personne et prends les vêtements. Aah ! Je soupire de soulagement – mon bonnet bien enfoncé sur ma tête et mes gants enfilés –, nous continuons la marche.


Quand je vois Hiro, je ne peux m'empêcher de lui sauter dans les bras. Il m'avait tellement manqué.


Arrivés au restaurant. C'est à couper le souffle, hein ?! Je regarde suspicieusement le cuivré. Eh bien, quel restaurant ! Faut pas me dire après que ça coûte cher ! Ils me regardent bizarrement... Hum.


« Quoi ? »


Hiro me répond. « Shû, tu te rends compte que tu parle tout seul ? » Il est prêt à éclater de rire. Je plisse les yeux. Je vois bien qu'il se moque de moi. Et il ne se prive pas de le montrer. En riant, il passe la porte. Nous le suivons. Il va voir... Je vais me venger. Haha !


On a une table dans un coin discret. Un table ronde. J'aime pas les tables rondes. J'sais pas pourquoi. Et vu que Môssieur Hiro est célèbre, il ne peut pas se montrer en public. Tss...


On s'assoit. Je suis à côté de Kristal et de Thomas. Rick à côté de celui-ci et d'Hiro. Il est en face de moi. Je remarque deux chaises vides.


« Pourquoi y a-t-il deux chaises, là ? » Dis-je en montrant du doigt les chaises en question.


Hiroshi sourit malicieusement. Il me prépare un mauvais coup, je le sens. Il a dû inviter des personnes que je ne veux pas voir. Je n'ai pas le temps de me questionner plus qu'une personne est derrière moi et apostrophe le cuivré.


Kami-sama... Je me retourne subitement.


« Maiko ! »


Elle aussi semble surprise. Elle a les larmes aux yeux. Elle se jette dans mes bras et murmure : « Grand-frère... Tu m'as manqué ! »


Je ne pensais pas la retrouver ! Je suis parti, elle était toute petite, elle devait avoir... Six ans à tout casser. Elle se souvient encore de moi. Je souris comme un idiot. J'ai retrouvé toutes les personnes qui m'étaient chères. Les larmes coulent silencieusement sur mes joues. Je continue tout de même à sourire. Je la serre fortement.


Elle s'assoit en face de moi et l'autre personne à côté d'elle. Oh, je l'avais complètement oublié. C'est un jeune homme. Ou devrais-je dire, un gamin. Il paraît trop sûr de lui. Il se présente.


« Bonsoir, je m'appelle Fujisaki Suguru. Je suis un ami de Monsieur Nakano et de Mademoiselle Shindô. » Oh là ! C'est un cas celui là ! Monsieur Nakano ? Je commence à ricaner. J'essaie de me faire discret mais toute son attention est sur moi. J'esquisse un sourire moqueur à Hiro. Il semble embarrassé.


« Salut ! Moi c'est Shindô Shûichi et je suis... » Il m'interrompt, le bougre !


« Le frère de Mademoiselle Shindô, je sais... » Je vais pour rajouter quelque chose quand il me coupe la parole, encore une fois. « Vous êtes le chanteur des Sun Of Night, groupe à succès en France. Je sais aussi qui sont les autres personnes autour de nous. Kristal Klein. Rick Green. Thomas Da Lago. » Dit-il en désignant un par un mes compagnons. Ils ont l'air surpris. Moi je sais...


Il veut juste faire son intéressant c'est tout. Cette réaction peut faire gamin, mais je m'en fous. J'suis sûr que c'est Hiro qui l'a renseigné. Sinon, impossible qu'il nous connaisse.


« Dis-moi Hiro, dis-je avec une petite voix fluette, en papillonnant des yeux, c'est toi qui lui as dit tout ça ? Je présume. » Il hausse un sourcil interrogatif.


Ce Fujisaki reprend la parole. Ce qu'il m'énerve, à croire qu'il veut toute l'attention.


« Non, Hiroshi ne m'a rien dit. Je l'ai moi-même cherché. Et puis vous êtes un peu connu ici... » Il semble énervé le petit. Je lui envoie le sourire le plus hypocrite que je connaisse. Haha. Il est tout rouge.


« Bon, arrêtez-vous là. Ça ne sert à rien de s'énerver pour des broutilles. » Fait Hiro d'un ton sévère. Bah...


Un serveur nous apporte les plats. Je fronce les sourcils, je ne me souviens pas d'avoir commandé. Le cuivré répond à ma pensée. « J'avais déjà commandé sachant les goûts de chacun, après vous avoir téléphoné. » Je n'étais pas au courant. J'vais pas gâcher cette soirée.


Nous commençons à manger, parler, rire. Le repas est génial. Puis je me rends compte que Fujisaki n'est pas aussi chiant et sûr de lui, comme je le croyais. Mais il reste quand même un gamin.


Au cours du repas, j'ai remarqué des choses bizarres. Hiro et l'autre gamin qui se lancent des regards en coin. D'un coup Fujisaki rougit comme une pivoine et Hiro a un sourire vraiment, mais alors vraiment lubrique. Je ne fais pas attention et continue de manger. Sauf que, ma maladresse ne s'étant pas encore présentée, revient en force. Je fais tomber ma fourchette, et donc je dois me baisser sous la table. Je l'attrape, et – malheureusement – mon regard se pose sous la longue nappe. J'étouffe un hoquet de surprise, je me recule instinctivement. Je suis maladroit. Je m'étais mis sur le côté de la chaise, donc je n'avais plus le dossier contre mon dos et forcément, en reculant, il n'y avait que du vide. Hum. Facile à comprendre, je suis tombé sur les fesses, les jambes encore sur la chaise, à moitié couché sur le sol.


Autour de la table, il y a un silence absolu. Je parie, le restaurant aussi... Je me relève tant bien que mal et me pose tranquillement sur ma chaise. Ils ont tous envie de rire. Enfin, tous... Mon meilleur ami et Fujisaki sont plutôt rouges de honte. Je veux dire, le gamin est rouge de honte. Hiro paraît appréhender. Il me lance un regard du genre « Tu te tais, ou je t'étripe. » J'exécute sagement son ordre silencieux. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire en coin. Ils voulaient cacher ça, hein ? J'ai envie de les rendre mal à l'aise, un peu.


« Hum... dites-moi, vous êtes avec quelqu'un en ce moment ? » La question innocente, hein. Le cuivré me fusille du regard. Haha. Ensuite, il regarde derrière moi et est surpris. Puis un sourire railleur apparaît soudain. J'ai peur. Qui est-ce ?


« Yuki-san, que faites-vous là ? » Je deviens cramoisi. Tout mais pas lui. Je l'entends arriver vers nous. Il marche avec des pas lourds. Ou alors ce ne sont que les battements de mon cœur ? Il se poste à côté de moi, il nous regarde furtivement. J'ai l'impression qu'il s'arrête plus longtemps sur moi. Faut qu'il arrête de me faire cet effet là. Je vais mourir d'une crise cardiaque, si ça continue. Je ne peux pas. Je respire difficilement. Il faut que je m'en aille.


« Ne le laisse pas s'enfuir... »

_


« Alors, mon petit, ça ne te plaît pas ? »

_


« Au secours ! »


Non pas ça ! Je me lève et commence à partir. Je percute l'homme blond et tombe avec lui. Je me retrouve à quelques centimètres de son visage. Il a l'air surpris. Il me parle avec sa voix suave.


« C'est la deuxième fois que tu te jettes sur moi... » Dit-il avec un sourire moqueur. Kami-sama ! J'essaie de me relever mais il me retient.


Il approche dangereusement son visage vers le mien. Je halète.


« Eiri ? »


A suivre...

 


 
 
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