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au 31 Mai 21 :
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Les barrières ne sont pas insurmontables
Par m0uwa
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     2 Reviews     Illustration    
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Les barrières ne sont pas insurmontables   

Le temps était frais et humide ce soir là. Une nuit parfaite pour retrouver la chaleur accueillante d’une boîte de nuit.

Le bruit grave et sourd du moteur d’une Kawasaki Ninja ZX-10 noire et cuivrée s’éleva alors dans le silence mort des ténèbres de la nuit. L’engin se gara sur l’immense parking du « Macumba » et son propriétaire en descendit. Il était vêtu de cuir noir, de la même couleur que son casque qu’il enleva, révélant une chevelure de corbeau en bataille, des yeux d’émeraude et une fine cicatrice laiteuse en forme d’éclair,  trônant sur un front lise, partiellement cachée par de soyeuses mèches rebelles. Le casque disparu d’entre les mains du beau brun et un anti-vol apparu à la roue avant.

Bizarre, allez-vous dire. Mais pas tant que ça lorsque l’on a affaire à Mr Harry Potter, le plus grand sorcier du monde magique. Mais ce qui est le plus étonnant est de mettre un anti-vol à une moto quand on est sorcier. A moins que cet anti-vol soit un objet moldu dont les capacités auraient été développées, ce qui était vrai pour celui de Mr Potter.

Harry se dirigea donc vers la porte de la boîte de nuit. Il y avait un monde pas possible. Des hommes, des femmes, des mi-hommes mi-femmes (Nda : Et oui, ça existe… S’il vous plait, nous sommes dans un monde magique…). Ces gens se pressaient en formant une queue sur la gauche de la porte et longeant l’imposant bâtiment surmonté d’une enseigne clignotante indiquant le nom de l’édifice.

Harry ne prit pas la peine de faire la queue et se dirigea directement vers le videur. Lorsque la foule l’aperçu, des cris s’en élevèrent. Certains l’appelaient et le suppliaient de les faire passer, d’autres lui envoyaient des insultes à la figure.

L’immense chien de garde humain gardant la porte lui aboyatrop bien en une question qu’est-ce qui lui prenait lorsqu’il fût à porté de voix, en n’oubliant pas le vacarme, la musique étouffée par la lourde porte et les murs isolés et le raffut que faisaient les gens de la file d’attente, c'est-à-dire à quelques mètres seulement.

Le brun ne prit pas la peine d’enlever ses mains des poches de sa veste en cuir et lui répondit simplement en lui indiquant qui il était. Le videur se retint de rire et lui dit que ça ne le privilégiait en rien. Harry inspira un grand coup, se pinça l’arête du nez avec son pouce et son index, puis il dégaina sa baguette avec un magnifique sourire menaçant.

« Je crois que tu m’as mal compris petite fianture de moineau, alors je vais reformuler : Je suis Harry Potter, le plus puissant sorcier du monde magique, et je peux faire de toi de la patté pour ton chat dégueulasse qui chie sur le paillasson du voisin. »

Le videur ne chercha pas plus loin et lui céda l’entrée.

Les lourdes portes de plomb s’ouvrirent pour laisser passer le sorcier. Celui-ci entra, après quoi elles se refermèrent en un bruit mat. Le bruit assourdissant de la musique fit naître un sourire de bien-être sur les lèvres de Harry : il était dans son élément. Il descendit les quelques marches qui menaient à la piste de danse et se faufila jusqu’au bar. Là, il commanda un whisky pur feu au barman qui le lui apporta aussitôt.

Le brun resta accoudé au bar, assit sur un tabouret, regardant son verre d’un œil vide. Il bu une gorgée du liquide ambré, légèrement vacillant dans son étau de verre du fait de ses tremblements et une multitude de choses vinrent dans son esprit.

Il revoyait un immense château couvert de neige, un lac noir comme l’onyx, une forêt sombre et inquiétante comme un panthère. Il se souvenait de ce dimanche. C’était un dimanche des plus froid de cet hiver qui faisait partie de sa septième année à poudlard, l’école de sorcellerie dirigée par le professeur McGonagall, depuis le décès de Albus Dumbledore. Il se souvenait de cette journée comme si elle s’était passée la veille. Il se rappelait que ce matin là il n’était pas descendu dans la grande salle comme chaque matins jusqu’à présent. Il se rappelait qu’il s’était réveillé en espérant que ce qu’il avait vécu n’était pas un rêve. Il se rappelait qu’il s’était réveillé dans une pièce autre que son dortoir de gryffondor. Il se rappelait qu’il s’était réveillé dans les bras de la personne dont il s’était rendu compte, la veille de ce matin là, qu’il l’aimait. Il se rappelait d’une odeur bien spécifique de caramel, d’une douceur soyeuse, d’un blond tellement blond qu’il en était presque blanc. Il se rappelait de ce sourire qu’il n’avait jamais connu auparavant, de ces paroles jamais prononcées auparavant, de ces regards jamais échangés auparavant. Ce matin là, il s’était réveillé auprès de Draco Malefoy, pourtant ennemi juré depuis leur première année. Ils avaient passé une nuit fiévreuse et pleine d’amour dans la seule pièce où cela pouvait être possible de se produire alors qu’ils étaient deux élèves de deux maisons différentes, même adverses. Ils avaient passé une nuit torride entre les murs couverts de tentures rouges et vertes de la Salle sur demande. Dans leur atmosphère flottaient des odeurs d’orange, de chocolat et de différentes épices. C’était un dimanche entre noël et nouvel an et ils déjeunèrent au lit, grâce aux services de Dobby, l’elfe de maison, ami de Harry qui travaillait à l’école. Puis, après leur déjeuner, ils se levèrent et la salle exauça leurs exigeantes en laissant apparaître un grand bassin, se remplissant d’eau, et en troquant les senteur déjà présentes contre l’odeur du bois de cèdre. Ils étaient rentrés dans l’eau tiède et relaxante, avaient passé un moment inoubliable et leur journée s’étais vue ponctuée par de longues séances d’extases, un fois l’un en l’autre, une autre fois l’autre en l’un.

Même si cette journée et les moments qui étaient venus par la suite avaient été exceptionnels, Harry ne pouvait chasser de sa mémoire les moments sombres qui suivirent, certes plus tard, mais ils s’étaient produis.

Une semaine après la rentrée de pâques, on apprit qu’un conflit avait éclaté dans les cachots entre les serpentards et qu’un élève n’avait pas survécu. En effet, malgré le fait que la relation entre le brun et le blond fût gradée secrète, il y avait eut des fuites à Serpentard et les élèves, n’acceptant pas l’entente inter maison, voulaient le faire payer à leur leader. Cependant, un jeune homme brun et noir portant les couleurs vert et argent ne l’avait pas entendu de cette manière. Alors que Draco se retrouvait coincé dans un coin, à une baguette contre une dizaine, Blaise Zabini s’était interposé. Irrités et déçus, les serpys avaient lancés toutes sortes de sorts au pauvre interposant qui s’écroula bientôt sur le sol, inerte.

C’est à ce moment là que le blond sentit son estomac se contracter et qu’une vague de violence le submergea. Il envoya des sorts sans grands dangers, mais neutralisa tout de même les meurtriers, puis il était tombé à genoux à côté de son ami, l’avait supplié de se réveillé, l’avait transporté à l’infirmerie, ne croyant pas à la mort de cet homme si proche de lui, son pote, son confident, mais Mme Pomefresh lui avait fait ouvrir les yeux et réaliser pleinement que le corps étendu sur le lit n’allait plus jamais se relever.

Mais Draco était un Malefoy. Malgré son mal, il avait gardé un visage grave et sans expressions. Il n’avait pas laissé échapper un seul signe de faiblesse, ni lorsque Blaise s’était fait tué, ni lorsqu’il l’avait réalisé, ni même lorsqu’il avait témoigné auprès de McGonagall de ce qu’il s’était passé. Le seul moment où les larmes avaient coulées, et que son visage et son regard s’étaient emplis de tristesse, c’est lorsqu’il avait retrouvé Harry dans la salle sur demande.

Seulement, Harry se rappelait aussi qu’après cette épreuve, lui et Draco avaient commencé à prendre de la distance, et, alors que leur dernière année de scolarité à Poudlard s’achevait, ils se quittèrent pour s’éloigner encore plus. C’est à cette période que les tremblements commencèrent. C’est à cette période que Harry commença à se perdre. C’est à cette période qu’il commença à se demander qui il était. C’est aussi à cette période qu’il investit dans sa moto et qu’il décida d’en faire son seul refuge. C’est à cette période qu’il commença à fréquenter les boîtes de nuit le soir et à rouler, toujours plus vite, toujours plus loin, la journée. C’est à cette période que commença sa course contre le temps et contre les sentiments. C’est à cette période là que sa main gauche se mit à trembler en continue.

Harry se retrouvait donc dans cette boîte de nuit, seul avec ses souvenirs mornes. Il regardait son verre de whisky pur feu en se revoyant sur sa moto pendant des jours durant. Il était perdu, il ne savait plus où il devait aller, ce qu’il devait faire et surtout pourquoi. Il vida son verre d’un coût puis fit un pauvre sourire : il ne savait pas pourquoi il vivait, il avait peur du lendemain, mais pourtant, il ne voulait pas qu’on l’oublie, il ne voulait pas que son souvenir s’éteigne.

En partant, après cette septième année, il avait laissé ses amis, sa famille de cœur et tout ceux qu’il aimait. Il s’était éloigné pour il ne savait plus quelle raison. Peut-être à cause de Voldemort, de ce qui s’en suivrait, mais après que tout soit fini, il n’était pas revenu. Alors peut-être pour oublier. Peut-être pour oublier la douleur qui lui rongeait le cœur, pour oublier qu’il n’était plus le même, pour oublier que les flammes de l’enfer se déchaînaient en lui. Mais malgré sa fuite, il n’arrivait pas à oublier. Il n’arrivait pas à se soigner, à soigner ses plaies et ses douleurs. Il restait toujours gravé dans sa mémoire ses moments de tendresse et de douceur partagés avec l’homme qu’il avait aimé, il aimait, et qu’il n’arrivait à oublier. Il savait pourtant qu’il devait l’écarter de ses pensées puisqu’il ne pourrait jamais plus le revoir, ou le récupérer : il n’en aurait jamais le courage, même s’il était un gryffondor, si bien qu’il avait prit pour habitude, de temps en temps, de finir ses nuit dans les bras d’un inconnu qu’il laissait au petit matin pour reprendre sa course contre la vie.

Il devait avancer, toujours, ne pas s’arrêter, ne pas se fixer. Il n’en avait pas le droit. Il avait fait trop de mal aux gens qu’il aimait en partant, alors il n’avait pas droit au bonheur. Il ne devait pas s’arrêter, toujours avancer, même tête baissée, mais il devait avancer. Il le savait, il se le répétait tout le temps, mais une autre voix lui répondait :

« Mais où ? Où donc avancer ? Nous ne voyons plus notre chemin, nous sommes perdus, nous ne savons plus où aller, alors à quoi sert de continuer ? »

Mais il ne voulait pas arrêter, il savait qu’il devait continuer.

Et dire qu’il avait tant été aimé et que à présent il était jugé par tout me monde. Son entourage l’avait choyé par rapport à la vie qu’il eût mené chez les Dursley. Mais à présent, il voyait et entendait bien que tout le pays le jugeait. Il le savait, mais il n’y prêtait pas attention. De plus, il savait qu’ils avaient raison. Il savait qu’ils disaient tous la vérité en proclamant dans les journaux qu’il n’avait pas de courage, que c’était un gryffondor manqué, lâche et cruel. Cependant, ce qu’ils ne savaient pas, c’était la raison de sa lâcheté. Ce n’était pas parce qu’il n’avait pas voulu supporter le poids de la guerre, qui n’était pas finie, car il n’avait pas tué Voldemort. Non, il ne l’avait pas fait. Il l’avait enfermé dans un endroit d’où personne ne pouvait sortir si le créateur de ce lieu ne le décidait pas. C’était lui qui l’avait créé. Mais les mangemorts gardaient espoir et faisaient tout pour libérer leur maître et accomplir sa tâche, même sans qu’il ne soit avec eux. La guerre n’était pas finie, elle était juste en suspend.

Et lui, Harry Potter, était entrain de recommander un whisky pur feu alors qu’il aurait dû se battre pour la paix, pour la liberté des sorcières et sorciers, alors qu’il aurait dû tuer plutôt qu’emprisonner. Il comprenait maintenant pourquoi les journaux le traitaient de lâche et de gryffondor raté.

Harry était donc accoudé au bar, buvant son verre d’alcool sur une musique rock qui vous explose les tympans si vous n’y êtes pas habitué, mais comme notre beau brun passait toutes ses nuits en boîte avec des musiques semblables, il ne s’en souciait pas.

Quelques minutes plus tard, le ‘lâche’ se leva de son tabouret et se dirigea vers les toilettes. Pour ce faire, il traversa la piste de danse mais n’arriva pas de l’autre côté. En chemin, ses yeux rencontrèrent une cascade blonde, presque blanche, se déhanchant sur la musique avec un autre corps, d’une peau mate et masculine. Les yeux gris orage du danseur rencontrèrent ses émeraudes surprises puis le propriétaire de ces premiers s’immobilisa.

« Draco… » fut la seule chose que Harry pu chuchoter, et, sans réfléchir, il empoigna le bras de l’homme qu’il n’avait pas oublié et l’entraîna à l’écart de la piste. Le blond, aussi surprit que le brun, se dégagea de la poigne de son interlocuteur et lui lança un regard froid.

« Harry… 

-Draco… se saluèrent-ils.

-Qu’est-ce que tu fiches ici ? demanda le blond d’une voix sans ton.

-Je pourrais te rétorquer la même question, répondit le brun.

-C’est exact. Mais dis moi, qu’est-ce que tu me veux ?

-Je… Heu…

-C’est bon, Harry, laisse tomber, je te connais .

-Comment ça ?

-Tu n’as aucune idée de la raison pour laquelle tu m’as déranger en plein milieu de ma soirée qui se déroulait parfaitement bien jusqu’à présent.

-…

-Tu vois, je sais tout de toi.

-Te vente pas Dray, parce que je sais autant de choses sur toi que tu en sais sur moi.

-Vas-y, je t’en pris, prouves le, le défia l’ancien Serpentard.

-Tu ne m’as jamais oublié. Le fait que tu saches encore ce que je pense et ce que je ressens le prouve. D’ailleurs, je ne t’ai pas oublié non plus.

-Tu es pathétique Harry.

-Non, c’est toi qui l’es. Tu n’as pas changé… Tu refuses toujours de voir la réalité en face. Mais comment en sommes nous arrivés là Draco ?

-Je n’en sais rien, mais ce qui est sûr, c’est que nous y sommes. Tu ne fais plus partis de ma vie à présent Harry.

-J’en suis conscient, même si je sais que ce n’est pas tout à fait vrai.

-Ah oui ?

-Oui, répondit simplement le brun.

-Tu n’es pas dans ma tête, Harry, alors ne dis pas ce genre de choses.

-Pourquoi tant d’animosité ? Après tout, aucun de nous deux n’est la cause de notre séparation. Simplement un tournant de la vie, un tournant douloureux.

-Douloureux ? Nan, Harry, j’ai l’impression que tu ne te souviens pas. La mort de Blaise n’était pas douloureuse, peut-être pour toi, mais pour moi ; c’était bien plus.

-Tu te rends compte Dray, que c’était il y a plus de trois ans. Tu y accordes encore autant d’importance… Tu n’as pas encore fais ton deuil ?

-J’ai perdu mon meilleur ami ! s’expliqua le blond alors que le ton de la conversation commençait à monter.

-Te rends tu compte que ça m’a fait te perdre toi ? »

 

Le blond ne répondit pas à cette tirade. Il détourna les yeux, emporté par son émotion, le souffle court. Harry, lui, avait les larmes aux yeux, le cœur ainsi que la mâchoire serrés. Il se détourna alors de Draco et partit rapidement vers la sortie, ne voyant pas que le blond avait essayé de le retenir, mais qu’il s’était fait assaillir par une brunette aux yeux noirs.

Harry avait presque défoncé la porte, faisant légèrement vaciller le videur, mais il ne s’arrêta pas pour s’excuser, marchant d’un pas lourd vers sa moto. Il fit un mouvement de la main et son casque apparut sur le guidon de son engin et l’anti-vol disparu. Il enfila son casque d’un geste rageur et grimpa sur sa Kawasaki, donna un bon coup de kick ainsi qu’un coups d’accélérateur et voilà qu’il partait, à grande vitesse sur la route, les larmes aux yeux.

Mais pourquoi avait-il fallut qu’il parle à cet homme ? Mais pourquoi avait-il été dans cette boîte de nuit, cette nuit-là, à cette heure là ?

Les souvenirs le submergeaient à présent, brouillant sa vue. Cependant, il ne s’arrêta pas, il continua de rouler à grande vitesse sur les routes sans jamais s’arrêter, comme si il voulait fuir le temps, fuir ce qui était inévitable. Malgré tout, l’image de Draco restait incrustée dans son esprit, ne voulant s’échapper ou s’envoler.

 OoOoOoO 

-Tu l’as vu et tu l’as laissé partir ! Draco tu es un incapable !

-Hermione calme toi. Je n’y peux rien si une brunasse s’est accrochée à mon cou au moment exact où il partait. J’ai essayé de le rattraper, mais quand je suis sorti, il était déjà à grande vitesse sur l’autoroute.

-N’essaye pas de te justifier !

 

Draco perdit alors son calme, après quelques vingt minutes d’explications et commença à hausser la voix :

 

-Hermione ! Je t’interdis de dire quoi que ce soit d’autre ! Je te ferais remarquer que ce n’est pas ton âme et ton esprit qui sont hantés par lui, je te rappelle aussi que ici, tu n’es pas la plus en manque de ce foutu gryffondor aux yeux d’émeraude ! Ce n’est pas toi qui t’es retrouvée devant lui alors que tout espoir de le revoir t’avait quitté ! Ce n’est pas toi qui as sentis ton cœur exploser alors que tu entendais sa voix pour la première fois depuis trois ans ! Ce n’est pas toi non plus qui as honte de ce que tu as pu dire à l’homme que tu aimes ! Et ce n’est toujours pas toi qui as sentis tout ton espoir retomber à cause d’une putain de brunasse qui en voulait au cul d’un putain homosexuel !

 

Hermione garda le silence pendant, mais aussi après la tirade de Draco. Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu dans cet état. Elle poussa alors un long soupire et posa une main sur le bras du jeune homme avant d’oser reprendre la parole :

 

-Je suis désolé Draco, je n’ai pas réfléchis avant de dire ça. Je ne le pense pas vraiment, tu sais…

-Oui, je sais… Excuse moi de mettre emporté ainsi, mais j’étais si près de lui… Ca fait presque trois ans que j’en rêve et voilà qu’il me file sous le nez, et à cause de moi-même en plus de ça…

-On le retrouvera Draco, je te le promets ! Fit la jeune femme d’un ton convaincu en resserrant sa main d’un signe de réconfort.

 

Le blond lui adressa un pauvre sourire puis se leva. Il s’excusa auprès d’elle et monta se coucher. Il était si tard qu’on aurait presque pu dire qu’il était tôt.

En effet, après être sortit de la boîte à la suite du brun, Draco avait rapidement transplané et était allé raconter ce qu’il s’était passé à Hermione, qui, depuis que Harry était partit à la fin de sa septième année de scolarité, avait réussit à lui remonter le moral avec l’aide, aussi surprenant soit-il, de son mari, Ronald Weasley.

L’ancien serpentard était donc allongé sur son lit et regardait le plafond d’un regard vide, s’efforçant de penser à autre chose qu’au plus grand sorcier du monde magique.

 OoOoOoO 

A quelques centaines de kilomètres de là, on pouvait voir passer, à grande vitesse, une moto noire, accompagnée de son pilote, sur une autoroute déserte. Le soleil se levait et ses premiers rayons matinaux vinrent caresser le macadam et l’herbe encore fraîche de rosée, qui, bientôt, disparaîtrait sous les asseaux plus violents de cette boule de feu géante qui dominait le ciel. Le vent était calme et les nuages avaient renoncés à parsemer l’immensité céleste bleue azure de leurs taches laiteuses. Le seul point noir de ce sublime tableau de calme et de silence, était cette moto qui filait le plus vite possible vers le Sud Est, comme pour échapper à quelque chose.

Effectivement, le pilote qui n’était autre que Harry Potter avait vécu trop d’émotions la veille au soir. Ainsi, depuis qu’il avait prit la fuite de la boîte de nuit, il ne s’était pas arrêté. Il regarda alors sa jauge d’essence et remarqua avec un grand désespoir qu’il allait devoir s’arrêter dans peu de temps.

Quelques minutes plus tard, un propriétaire de station service vit une sublime Kawasaki se garer devant une de ses trois pompes à essences, puis le conducteur faire le plein et se diriger vers lui afin de payer.

Harry donna donc son argent au commerçant puis ressortit, gara sa moto convenablement sur le petit parking destiné à cet usage et mit l’anti-vol. Il se dirigea ensuite vers l’immense prairie verte qui se trouvait derrière la construction miteuse qui servait de magasin.

Le brun s’avança au centre de l’étendue verte et s’y assit. Il était en tailleur et il laissa tomber sa tête dans ses mains. Il soupira un grand coup, et, comme si il en avait envie depuis toujours, les larmes passèrent la barrière de ses paupières et il pleura pendant un long moment, seul, son corps secoué de spasmes provoqués par ses sanglots. Lorsqu’il se fût calmé, il sécha les larmes qui restaient encore sur ses joues puis il se passa les mains dans les cheveux, sa gauche secouée de tremblements. Ses doigts s’agrippèrent à ses cheveux et il inspira profondément et expira lentement. Ces mains sortirent de sa tignasse ébène d’un geste vif et il se leva, résolu.

Cela faisait trois ans qu’il courait les routes et le soir venu, essayait d’oublier grâce à la musique entêtante des boîtes de nuit. Jamais il n’avait songé à faire autrement. Jamais il n’avait pensé prendre un autre chemin. Jusqu’à présent, il avait été dans le flou, dans le brouillard et n’avait osé prendre le risque de s’aventurer sur une autre direction plus ambiguë. Mais depuis qu’il avait revu Draco, depuis la veille, sa vision s’était peu à peu éclaircie. Il savait à présent quel chemin prendre.

Il marcha d’un bon pas vers sa moto, enleva l’anti-vol, mis son casque, puis il partit à grande vitesse, non pas pour essayer d’échapper au temps, mais de le rattraper.

 OoOoOoO 

-Draco ? La voix d’Hermione était toute petite.

-Oui ?

-Heu… Draco, ça fait trois jours que tu n’es pas sorti de ta chambre. Tu ne peux pas continuer comme ça… dit doucement Hermione en entrant dans la pièce.

-Ah, et pourquoi ça ?

-Et bien parce que la vie ne se résume pas à une chambre. Tu as un travail, tu as des amis… Tu ne vas quand même pas rester ici jusqu’à la fin de tes jours.

-Je ne sais pas, répondit celui-ci, accoudée à la fenêtre de sa chambre de la maison Black, une cigarette entre les doigts.

-Tu devrais aller prendre l’air, et puis rester dans cette chambre n’a rien de vraiment bénéfique pour toi.

-Hermione, je t’aime bien, et tu le sais, mais si tu continues à jouer les mères poule avec moi alors que je n’en ais absolument pas besoin, je crois que je vais devoir hausser la voix. Il me semble que Ron t’attends pour que vous rentriez chez vous…

-Très bien… Je m’en vais…

La jeune femme sortit donc de la pièce et descendis les escaliers. Draco entendit encore quelques paroles échangées entre les deux époux, puis la porte se refermer derrière eux. Il soupira, jeta sa clope par la fenêtre, la referma, puis il alla s’effondrer sur le lit, le visage dans les oreillers.

Il avait passé tant de temps dans cette chambre. Avec lui. Contre lui. Il inspira un grand coup, espérant retrouver l’odeur de son ancien amant dans le tissu, mais il fut déçu. Il se redressa et regarda autour de lui. Cette chambre lui rappelait tant. Elle lui rappelait les vacances de pâques, les soirées fiévreuses, les moments calmes, les plaisirs, les odeurs et les sensations.

Un pauvre petit sourire apparu alors sur ses lèvres. Il était pathétique. Il se faisait souffrir lui-même, à croire qu’il était masochiste à rester dans cette pièce. Il prit un des deux oreillers et le serra contre sa poitrine et replia ses jambes. Il posa sa tête contre le mur et ferma les yeux.

 

-Tu es pathétique… dit alors une voix.

 

Draco ouvrit les yeux et fit balader son regard autour de lui, dans la chambre, puis il vit alors, dans l’encadrement de la porte, une silhouette, nonchalamment appuyé contre le montant. Aussitôt, ses yeux s’écarquillèrent, ses bras lâchèrent l’oreiller et il se retrouva à genoux sur le matelas. Bouche bée, une boule de plomb au fond de l’estomac, ses yeux ne quittaient pas le visage du nouveau venu qui s’avança dans la chambre, regarda autour de lui et s’arrêta au bord du lit avant que son regard ne se pose une nouvelle fois sur le blond.

 

-Rien n’a changé ici…

-Mais… mais… qu’est-ce que… comment…

-Chuuut… l’interrompit l’homme en posant un doigt sur ses lèvres.

 

Ce dernier prit le menton de Draco entre ses doigts et lui releva la tête puis se pencha et posa doucement ses lèvres sur celles de l’ancien serpy dans un chaste baiser, puis il se recula. Il constata alors que des larmes coulaient le long des joues de Draco qui murmura :

 

-Harry, tu m’as tellement manqué…

 

Puis il se redressa et se jeta sur le brun, car c’était bel et bien lui, et reprit possession de ses lèvres dans un baiser intense. Il avait prit le visage de Harry en coupe alors que celui-ci avait passé ses mains dans son dos et le serait dans ses bras. Les larmes coulaient toujours sur les joues pâles, mais bientôt, d’autres perles d’eau salées vinrent s’y mêler puisque Harry n’avait pas pu les retenir plus longtemps.

Il fit basculer le blond en arrière, et, l’accompagnant dans sa douce chute, ils se retrouvèrent allongés sur le lit. Leurs lèvres ne s’étaient pas séparées, comme sellées. Leurs langues se redécouvraient. Les doigts de Draco s’enfoncèrent alors dans les cheveux bruns dont la bouche du propriétaire descendit dans son cou.

C’était si bon de se retrouver, de pouvoir de nouveau se toucher, s’embrasser, se serrer. Les doigts du blond se crispèrent un peu plus dans les cheveux noirs et ses larmes de bonheur redoublèrent alors que le brun avait réussit à tarir les siennes.

Harry remonta à son visage et y posa des milliers de baisers papillons, effaçant ainsi les vilaines larmes qui ne voulaient pas s’arrêter.

 

-Harry… gémit le blond  alors que ses mains, descendues dans son dos, serraient sa chemise.

-Chuuut… Je suis là Dray… Je suis tout prêt de toi. Ne pleure plus, je suis là. Je ne te laisserais pas, mon amour. Je t’aime, et je t’ai toujours aimé Dray. Je ne t’ai jamais oublié. Chuuut… Calme toi mon amour. Je suis là.

 

Au fur et à mesure de ces paroles douces et réconfortantes, l’ancien serpentard se calma, ses larmes finirent par s’estomper, et ses spasmes à disparaître.

Harry déposa un doux baiser sur son front, puis sur le bout de son nez, puis à la commissure de ses lèvres, pour enfin s’en emparer dans un geste tout en douceur et en réconfort. La main de Draco vint se poser sur la nuque du brun et il approfondit le baiser, faisant se chercher puis se trouver leurs langues. L’étreinte du blond fut alors plus pressante, ses doigts commencèrent à courir le long du dos de son partenaire pour ensuite s’immiscer sous sa chemise et remonter le long de sa colonne vertébrale jusqu’au milieu de son dos et de redescendre, faisant ainsi passer un frisson électrique dans le corps du brun. Celui-ci se détacha de la bouche de sa moitié puis s’assit à califourchon sur son ventre, les mains doucement posées sur son torse, le détaillant comme pour inscrire cette image dans sa mémoire. Un long silence s’installa alors sur l’atmosphère de retrouvaille avant que Draco ne s’appuie sur ses coudes et ne le brise.

 

-Qu’est-ce qu’il y a Harry ? demanda Draco alors que l’interpellé baissait les yeux.

-Ca fait trois ans qu’on ne s’est pas vu Dray… Je… je m’en veux tellement… Je suis désolé… Tu m’as tellement manqué… Je… je pensais que tu pensais ce que tu m’as dis il y a trois jours.

-Harry… Non… S’il te plaît, regarde moi.

 

Le brun leva des yeux hésitants sur le visage grave de son amour.

 

-Harry, ne t’en fais pas. Tu es là maintenant. Nous sommes tous les deux. Harry je t’aime, je ne t’ai pas oublié non plus. De toute façon, qui le pourrait ?

 

Cette phrase fit sourire le gryffy puis Draco lui lança un regard sérieux avant de s’accrocher à son cou et de lui souffler à l’oreille :

 

-Embrasse-moi, mon amour, embrasse-moi et oublie.

 

Le brun ne se fit pas attendre et embrassa le blond, d’abord calmement, puis leur baiser devint sensuel puis fiévreux et plein de désir refoulé. Draco commença à déboutonner la chemise de Harry tout en restant accroché à ses lèvres, effleurant chaque partie de peau découverte. Ils ne se détachèrent que lorsque le bout d’étoffe fut jeté au pied du lit et que le brun, déjà haletant, fit glisser ses mains sous le T-shirt de son amant de toujours et le fit remonter. L’ancien serpy leva alors les bras et son haut, passé sa tête, reçu le même sort que sa cousine la chemise, gisant toujours par terre. Ils se rallongèrent alors, s’embrassant, se caressant. Harry délaissa bientôt la bouche tentatrice de son amant puis dessina des arabesques dans son cou, avant de descendre plus bas, sur son torse, et de torturer ses tétons avec ses dents, puis de les aspirer, les suçoter, les lécher. La respiration du torturé se fit saccadée puis des halètements s’élevèrent dans la pièce. Le chemin de la bouche gourmande reprit alors, s’offrant la direction du fruit défendu. Elle s’arrêta cependant dans sa course, et une langue chaude se glissa dans le nombril du corps soumit. Les abdos se contractèrent et un gémissement provint aux oreilles du tortionnaire qui ne tarda pas à répéter son geste pour entendre de nouveau ce magnifique son qui ne tarda pas à retentir encore une fois. Un sourire étira alors ses lèvres, puis il déposa un dernier baiser sur le ventre de son petit chat, juste au-dessus du bouton de son pantalon. Il se redressa, jeta un cou d’œil au regard d’orage qui était à présent plus foncé et plus profond puis il fit sauter les boutons un à un avant de retirer lentement le jean des longues et fines jambes blanches, laissant apparaître d’avantage la bosse se trouvant entre les jambes du concerné. Harry posa un instant ses yeux sur le corps délicieux de son compagnon puis alla prendre possession de ses lèvres dans un baiser passionnel.

Un coup de hanche suffit à inverser la situation aux profits du blond qui se retrouva maître de la situation.

 

-Je vais te faire payer ce que tu viens de me faire subir, ‘Ry.

 

A l’entente de ce petit nom, le brun poussa un gémissement de désarrois. Cela ne présageait jamais rien de bon lorsque Draco l’appelait ainsi dans des situations comme celles-là.

Comme pour confirmer les pensées de son amant, le nouveau dominant se pencha sur le corps sous lui et commença par mordiller doucement le cou caramel avant de descendre torturer les tétons, durcis par le plaisir déjà présent.

Harry se mordait la lèvre inférieure, ses yeux étaient fermement clos, ses doigts agrippaient les draps sous lui et ses muscles se contractaient pour s’empêcher de gémir. Il ne voulait pas que le blond gagne à ce jeu, car effectivement, c’en était un.

Le serpy, s’attendant à cette réaction eut un petit sourire puis sa bouche descendit, traçant un chemin humide sur le torse soulevé par une puissante respiration saccadée. Bientôt, il arriva au ventre et à l’aide de ses dents, il mordilla la chair autour du nombril du persécuté. N’entendant aucune réaction, Draco releva la tête et vit Harry, fermement cramponné aux draps, les doigts et les mâchoires crispées. Il eut un sourire sadique puis déclara dans un murmure :

 

-Tu veux jouer mon amour ? Alors prépare-toi, on va jouer !

 

La voix était suave mais aussi pleine de perversité. A peine avait-il finit sa phrase que les émeraudes se découvrirent de leur paupière pour fixer les billes d’argent à présent en fusion. Un halètement commença alors à soulever plus rapidement le torse du brun, mais il ne répondit rien, défiant Draco du regard.

Ne lâchant pas le contact visuel, ce dernier défit la ceinture puis le bouton et enfin la braguette du pantalon de l’ancien gryffy avant de l’en débarrasser, faisant émerger une puissante érection, encore retenue par un simple boxer noir. C’est alors que Draco se coucha sur le corps musclé de son amour, faisant se toucher leurs membres durcit à travers les deux tissus qu’il restait. N’en pouvant plus, le brun poussa un gémissement rauque, puis agrippa la chevelure soyeuse de son amant avant de l’embrasser fougueusement, presque même un peu brutalement.

 

-Aurais-je enfin réussis à faire gémir mon petit ‘Ry ? demanda Draco après ce baiser enflammé.

-Je t’ai fait gémir avant, Dray, ne l’oublis pas. Et ce, deux fois de suite, rétorqua le brun en passant une main sous le boxer gris du blond, caressant ses fesses rebondies.

-Alors je me dois de réparer cette inégalité !

 

A ces mots, le dominant de l’instant longea le corps presque nu qui s’étendait sous lui, puis passa ses doigts entre l’élastique du boxer noir et la peau chaude où commençait à perler quelques gouttes de sueurs puis il fit glisser le tissu sur les longues jambes du propriétaire, libérant ainsi le sexe gorgé de sang de sa dernière prison. Il remonta ensuite embrasser amoureusement son amour, non sans jeter un regard gourmand sur le membre, puis, lentement, ses doigts vinrent effleurer la peau tendue.

Un gémissement se fit entendre avant que Draco ne murmure qu’ils étaient quittes, mais qu’il n’en resterait pas là. Il saisit alors le membre durcit à pleine main, arrachant un cri plus qu’un gémissement, puis commença un lent mouvement de va et vient, faisant soupirer Harry de plaisir. Il passa son pouce sur le gland rougit, faisant à nouveau gémir le brun, puis lui déposa un baiser papillon sur les lèvres avant de s’en aller vers le fruit défendu. Arrivé à hauteur du sexe devenu encore plus imposant par ses caresses, il titilla la sensibilité des sens de son compagnon en soufflant légèrement dessus.

 

-Ah ! Dray… Tu veux… ma mort ?

-Non. Juste ton plaisir.

 

A peine avait-il finit de répondre qu’il passa sa langue autour du gland, répétant son geste précédemment exécuté avec sa main. Il prit ensuite le membre dur entièrement dans sa bouche, le caressant de sa langue en faisant des mouvements d’avant en arrière.

Une main vint s’insinuer dans ses cheveux et les reins du brun commencèrent à lui imprimer une cadence pouvant satisfaire les attentes du propriétaire qui ne mit pas une décennie à se répandre dans la gorge de son amant. Ce dernier avala proprement, puis il remonta au visage de Harry qui l’embrassa, goûtant ainsi à la saveur âcre de sa semence.

Il sentit alors le désir du blond contre sa hanche et le fit basculer sur le dos. Il s’empara du sexe de son amant et entreprit de le soulager. Peu de temps après, se fut à Draco de se répandre dans un cri de plaisir, contre le ventre plat du brun.

Ils s’embrassèrent amoureusement, puis le blond constata que sa petite séance de plaisir avait redonné de la vigueur à Potter Junior. Il ne resta pas de marbre et sentit son sang affluer de nouveau entre ses jambes. Il murmura alors quelque chose à l’oreille du dominant qui le regarda un instant avant de descendre une main entre ses cuisses en souriant. Il les lui fit écarter, puis marmonna quelques paroles avant d’embrasser à nouveau son amant mais avec plus de passion, puis le blond sentit quelque chose de froid s’immiscer entre ses fesses et titiller son entrée. Il donna un coup de rein, ce qui eut pour effet d’enfoncer d’un coup le doigt de Harry en lui. Il gémit faiblement contre les lèvres du brun qui fit bouger son doigt avant d’en ajouter un deuxième, mais au troisième, le blond grimaça. Ne voulant pas le blesser, son compagnon fit bouger lentement ses doigts, Dray enroulant ses bras autour de son cou, et lorsque qu’il fût complètement détendu, ses hanches commencèrent à bouger, le faisant gémir doucement, puis il colla son bassin à celui de Harry et lui souffla, le suppliant presque :

 

-Vient ‘Ry… Vient maintenant…

-Tu es sûr ?

-‘Ry !

 

Celui-ci ne se fit pas prier plus longtemps et retira ses doigts, arrachant un gémissement plaintif à l’homme blond, mais se présenta bien vite à l’entrée de l’antre chaude et étroite de ce dernier par rapport à l’importance de son sexe qu’il n’avait pas vu aussi gros depuis trois longues années.

Draco ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il s’empala sur lui, hurlant d’un plaisir mêlé de douleur et crispant ses doigts jusqu’à en faire entrer ses ongles dans la peau des épaules  du brun. Malgré son envie, Harry ne fit aucun mouvement, attendant que les traits du visage pâle se décrispent. Lorsque ses attentes furent comblées, il commença un lent va et vient, mais Draco, exigeant, pressa la cadence, faisant se rencontrer violement leurs hanches. Des gémissements rauques s’élevaient à présent dans la pièce. L’acte était violent, mais c’était ce qu’il leur fallait pour se retrouver après trois ans loin l’un de l’autre et la main du brun eut vite fait de retrouver le chemin du membre du blond. Ce dernier se libéra entre eux dans un puissant râle, faisant se contracter tous ses muscles, et Harry, sentant son compagnon se resserrer autour de lui, ne tarda pas à le suivre, jouissant en de longs spasmes. Il s’écroula alors sur le corps trempé de sueur s’étendant sous lui puis nicha sa tête dans le creux de son épaule tandis qu’une paire de jambes entouraient sa taille pour l’empêcher de se retirer dans l’instant. Savourant se moment de calme après la tempête, Draco glissa une main dans les cheveux d’ébènes, essayant de retrouver une respiration normale, un sourire béa sur les lèvres. Puis Le brun se retira tout de même et s’allongea à ses côtés avec de le prendre dans ses bras et de presser son corps nu contre le sien tout en marmonnant à son oreille :

 

-Tu m’as tué Dray…

-J’en suis tout à fait fière, mon amour, répondit l’interpellé tout aussi calmement.

 

Ils se turent, puis, se laissant cueillir par Morphée, ils allèrent rejoindre le monde féerique des rêves, malgré le fait que celui-ci ne pouvait être plus magique que le moment qu’ils venaient de passer.

 OoOoOoO 

Il avait froid. Il avait le corps chaud, mais il avait froid intérieurement. Il passa une main sur les draps à ses côtés, mais ne rencontra que du tissu. Il ouvrit les yeux, croyant que ce qu’il avait vécu la veille n’était encore qu’un rêve, mais il constata qu’il était nu comme un verre, et que des vêtements jonchaient le sol. Il fronça alors les sourcils et se redressa dans le lit. Son regard parcouru la pièce : elle était vide. Puis il entendit du bruit dans le couloir et tourna la tête vers la porte. Une touffe en désordre et noire comme le plumage d’un corbeau entra alors, posant des yeux de jade sur lui. Un sourire se dessina alors sur les deux paires de lèvres qui se joignirent bientôt pour un petit baiser matinal. Les bras pâles s’enroulèrent autour du cou caramel puis leur propriétaire dit :

 

-J’ai encore du mal à croire que tu sois vraiment là.

-Moi aussi. Et il faut dire que je ne pensais pas que tu avais repris ma maison.

-Tu m’avais fais part de l’importance de cette vielle demeure, et quand j’ai réalisé que tu étais vraiment partis, je n’ai pas voulu la laisser se délabrer. Au fait, où étais tu ? J’ai cru que ça n’avait été qu’un rêve quand je me suis réveillé sans te voir à mes côtés.

-Je… J’étais au grenier.

 

Un silence s’installa alors sur la pièce, avant que Draco ne fronce les sourcils et ne réponde :

 

-Pourquoi tu mens ?

-Quoi ? Mais… je ne mens pas.

-Harry, j’ai essayé à plusieurs reprises d’ouvrir cette porte, et ce pendant deux ans sans jamais y arriver… Où étais tu ?

 

Harry se releva du lit où il s’était assit, prit la main de son amour, murmura un « accio peignoir » puis tira sur la main qu’il tenait afin de faire lever le corps relié à celle-ci par un bras fin mais musclé. Lorsque celui-ci fut debout et qu’il eut revêtu le peignoir, Harry l’entraîna à travers les escaliers, jusque sous le toit où une seule et unique porte régnait en maître sur le minuscule corridor. Le brun s’approcha, lâchant la main de Draco puis posa la sienne sur la poignée du panneau de bois, fort imposant et résistant. Il tourna lentement le bouton d’or incrusté de filaments d’argents et le loquet s’actionna, faisant pivoter la porte sur ses gons dans un grincement faible. Ebahit et les yeux grand ouverts, le blond s’approcha prudemment. La pièce était vaste et courait sur tout le long de la vielle maison, mais, sans fenêtres, elle restait dans une obscurité inquiétante, légèrement filtrée par la douce lumière bleutée se dégageant d’une espèce de boule de cristal, posée sur un guéridon, au centre de la pièce, étant le seul meuble de celle-ci. Il jeta un regard interrogateur à Harry qui le regardait sérieusement avant de répondre à sa question muette :

 

« Tu sais, Dray, que je n’ai jamais tué Voldemort, dit-il alors que le blond lui répondait d’un hochement de tête avant qu’il ne continue. Et bien, c’est ici qu’il est. »

 

Les pupilles orages se voilèrent de peur, tandis qu’elles étaient rivées sur la boule à l’air si inoffensif.

 

« Ne t’en fais pas, il ne sortira pas.

-Comment peux-tu en être aussi sûr, ‘Ry ? Voldemort était le mage noir le plus puissant, il trouvera sûrement une solution !

-Crois tu vraiment que je le laisserais ici si je n’étais pas certain qu’il n’arrivera rien ? Je t’aime Draco, et je ne supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose. »

 

Draco resta silencieux, ne voulant pas d’une dispute alors qu’ils venaient de se retrouver. Il quitta alors la pièce sans relever, et partit dans la salle de bains de leur chambre prendre une douche et s’habiller. Harry resta tout le restant de la matinée dans la bibliothèque du Square Grimmaud, tandis que Draco était dans le salon, guettant le moindre bruit. Ce dernier sursauta lorsqu’il entendit la cloche de la porte sonner, ce qui le ramena à la réalité : Ron et Hermione venaient d’arriver, comme chaque jour, et ils n’étaient en aucun cas au courant du retour de Harry. Il se précipita dans les escaliers et trouva le couple dans l’entrée, qui avait prit pour habitude de ne pas se faire ouvrir la porte ses derniers jours. Ils furent donc surpris en voyant la tête blonde arriver précipitamment.

 

« Draco ? Ca va mieux ? demanda Hermione.

-Je… Oui… Beaucoup mieux. Heu… Ecoutez…

-Oui, on sait, tu ne veux pas de nous ici, tu préfère rester seul, mais c’est hors de question, enchaîna Ron.

-Mais, non, mais… Ce n’est pas ça… C’est que… »

 

Draco n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un bruit dans l’escalier lui fit comprendre qu’il n’y avait plus besoin de mots pour expliquer la situation. Il se retourna et le vit, majestueux, un livre dans la main, l’autre sur la rampe d’escalier qui, étrangement, tremblait. Il se retourna ensuite vers Les deux meilleurs amis de l’arrivant. Ron avait la bouche ouverte et Hermione les yeux écarquillés. Elle se reprit bien vite pour demander :

 

« Harry ? C’est bien toi ? »

 

Le concerné sourit et descendit le restant des marches. Il se posta à côté de Draco et ne fut pas vraiment surprit par la fureur qui s’empara de son amie :

 

« Non mais C’est quoi ce bordel ? Ca fait trois ans que tu es parti et tu débarques comme une fleur, après avoir ravager le cœur de ton amant et celui de tes amis ? Tu es un sale égoïste Harry ! Tu sais qu’on t’as cherché partout, que Draco était encore plus anéantit qu’avant quand il t’as croisé dans ce bar il y a même pas une semaine ? Et tu reviens, comme si de rien était, tout sourire ! Non mais c’est quoi…

-HERMIONE ! » venait de crier Draco.

 

La jeune femme se tue immédiatement, son regard de feu rencontrant celui de glace sans pour autant qu’il ne fondre.

 

« Comment peux-tu hurler ainsi sur lui alors qu’il est revenu, peut-être après beaucoup de temps, mais là avant tout ?

-Il t’a fait souffrir Draco !

-Parce que tu crois que je n’ai rien fait ? C’est de ma faute si Harry est parti. C’est moi qui n’ai fais que m’éloigner, et qui n’ai pas su le retenir. Je suis le seul fautif !

-Je t’interdis de dire ça Dray ! Tu n’as pas le droit ! Tu n’es pas seul responsable, s’outra le brun.

-Si j’avais réussis à faire mon deuil, nous n’en serions pas là.

-Et si tu tires de telles conclusions, nous pourrions rejeter la faute sur Blaise, qui s’est interposé, ou sur tous les serpentards qui n’ont pas acceptés notre relation et l’ont tué. Ou encore sur leurs parents, qui leurs ont inculqués leurs valeurs. La seule fautive est la douleur. La douleur que tu as ressentie et que personne ne pouvait empêcher. Alors cesse de rejeter la faute sur toi.

-Mais…

-Non Draco, Harry a raison », capitula Hermione.

 

Le silence revient, amenant avec lui un vide au creux de la poitrine du blond. Il se tourna vers le brun, qui sentit son malaise et le prit dans ses bras. Ron et Hermione se regardèrent puis décidèrent de repartir ; maintenant que Harry était là, Draco irait mieux. Il sortirent donc de la maison, laissant les deux hommes seuls. Harry passait lentement une main dans les cheveux du blond, tandis que l’autre était placée dans le creux de ses reins, le serrant contre lui, ayant laissée échappé le livre qui gisait à présent au sol. Il déposa ensuite un baiser sur la tempe de son amant, essuya les quelques larmes qui avaient coulées sur ses joues et l’entraîna dans le salon. Il s’assit sur le canapé et fit se mettre Draco entre ses jambes, dos à lui. Le blond laissa aller sa tête sur le torse chaud et sécurisant du brun, serrant les mains de son protecteur dans les siennes. Sa tête bascula lentement sur l’épaule de l’autre et il s’endormit paisiblement, redevenu calme et serein.

 OoOoOoO 

Il y faisait froid. Il y faisait noir. C’était donc ça les ténèbres ? C’était donc pour ça qu’il se battait ? Un frisson lui parcouru le dos. Il était fier de lui. Combien de temps cela faisait-il qu’il était emprisonné dans cet endroit ? Et comment en sortir ? Etait-ce une punition ? Il ne le savait et à vrai dire, ce n’était pas son principal problème. Il réfléchissait comment sortir de ces ténèbres si denses qu’il ne voyait même pas ses main lorsqu’il les levait devant ses yeux. Il se sentait aveugle, sourd et muet et cela ne lui plaisait pas du tout. Il s’assit sur ce qui semblait être un sol et se mit à réfléchir durement. Quelques temps plus tard, peut-être des minutes, des heures ou même des jours, il se releva et pensa en esquissant un sourire narquois :

« Ce n’est pas comme ça que tu te débarrasseras de Lord Voldemord, Harry Potter. Je suis et je resterais le plus fort. Je vais contrôler ton esprit et me sortir de là. »

 OoOoOoO 

Un bruit de déflagration. Un bruit d’explosion. Un réveil en sursaut. Une course précipitée dans les escaliers. Une porte qui s’ouvre à la volée. Une paire d’yeux rouges. Un nouveau bruit de course. L’arrivée d’une peau pâle et de cheveux blond. Des yeux écarquillés. Une main brandit. Une formule prononcée. Un corps projeté. Un choc contre un mur. Un nom hurlé.

 

« DRACO ! »

 

Le corps du blond avait été violement projeté contre le mur opposé à la porte du grenier où Harry se trouvait. Entre eux, un haut corps squelettique enveloppé dans un voile noir formant une robe surmontée d’une tête de serpent et de deux yeux rouges : Lord Voldemord.

Harry avait hurlé le nom de son amant alors que ce dernier avait percuté la paroi de pierres dans un bruit d’os cassés. Un rire démoniaque s’éleva alors, suivit d’une voix traînante et glaciale :

 

« Harry, Harry… Quel plaisir de te voir enfin. Combien de temps cela fait-il que tu vis dans la paix ?

-Vous n’êtes qu’une ordure. Je ne vous laisserais faire de mal à personne. J’aurais du vous tuer il y a trois ans. J’ai été stupide, mais je ne referais pas la même erreur.

-Tu gardes malgré tout espoir. Quelle stupidité, effectivement. Je ne peux laisser ce malheur sur terre. Je vais te rendre un énorme service en te tuant. »

 

C’en suivit alors, une multitude de sort, d’un côté une baguette, de l’autre une main blanche, presque translucide. En évitant et lançant des sorts, Harry réussit à se rapprocher de Draco et c’est à ce moment qu’il fut projeté à terre. Le Lord s’approcha et regarda le corps du blond, étendu, non loin.

 

« Alors c’est lui. C’est lui ta faiblesse. Intéressant. Alors dans ce cas, c’est lui qui mourra le premier. »

 

Voldemort s’était encore avancé, mais il fut stoppé par le regard sombre de Harry. Ses pupilles n’étaient plus d’un vert émeraude, mais d’un vert tellement sombre qu’on aurait dit du noir. Son regard était devenu menaçant et il se releva lentement, faisant face à son ennemi. Derrière lui, le corps du blond ne bougeait presque pas, seulement sa poitrine était soulevée par une très faible respiration. Un filer de sang s’échappait de sa bouche et à première vue, l’homme semblait inerte.

 

« Tu ne toucheras pas à un seul des cheveux de Draco, tu ne t’approcheras pas de lui et tu ne le regarderas même pas tant que je serais en vie.

-Alors je te tuerais.

-A ta place, je n’en serais pas si sûr.»

 

A ces mots, il leva sa baguette et lança un sort compliqué et ravageur. Il frappa le Lord à l’épaule droite alors qu’il voulait l’esquiver et fut projeté quelques mètres en arrière, restant tout de même sur ses pieds. Il leva sa main gauche et ne prononçant aucunes paroles, un éclair bleu nuit sortit de sa main, s’infiltrant dans la hanche gauche du brun, provoquant une large incision qui laissait échapper ce liquide de vie rouge. Harry n’en sembla pas gêné, seulement emporté par la promesse de Voldemort de tuer Draco. Il ne pouvait laisser faire ça. Une danse de sortilège se mit alors en place.

Draco avait reprit conscience et regardait la scène, terrifié. Harry était couvert de blessures et de sang. Le blond se demandait comment il faisait pour être encore si vif et encore debout.

Vint alors le moment du sort de trop. Harry s’écroula à genoux sur le sort, la main crispée sur son cœur, le souffle coupé, les sourcils froncés sous la douleur. Le rire gras et démoniaque du Lord s’éleva alors dans la pièce.

 

« Regarde bien Harry, dit-il en s’approchant de Draco et en empoignant ses cheveux. Je le touche, le regarde et l’approche. »

 

Les yeux redevenus émeraude se levèrent sur les deux personnes en face de lui et il murmura :

 

« Je t’aime Draco, excuses moi de te laisser seul. »

 

Et dans un dernier cri de rage, il se releva, brandit sa main vers le mage noir. Dans sa paume se forma une minuscule sphère noire qui vint violement se plonger dans le corps de Voldemort dont la respiration se coupa. Il fut enveloppé d’un voile brumeux et ce fut comme si il se fit happer de l’intérieur. Une détonation s’en suivit alors que le corps plus pâle que pâle avait fini d’être aspiré dans un cri d’horreur. Un lourd silence tomba alors. Le regard gris orage parcouru la pièce pour se poser sur le corps mutilé de son amant.

Il se relava avec quelques difficultés ayant sans doute une jambe cassée. Il se laissa tomber à côté du brun, à présent recroquevillé au sol. Il posa une main sur son dos et Harry leva la tête. Il respirait avec difficulté, le souffle saccadé. Draco prit alors conscience de l’état dans lequel était son compagnon : au bord de la mort.

Il ne prit pas le temps de réfléchir aux conséquences, tourna Harry sur le dos et se pencha à son oreille :

 

« Par pitié Harry, laisses moi t’aider. Laisses moi pénétrer ton esprit. »

 

Il ferma les yeux et tenta d’entrer dans l’esprit du brun. Il ne rencontra aucunes barrières et s’engouffra dans la tête qui lui était offerte. Il trouva enfin ce qu’il cherchait : les commandes.

Pendant les trois années où son amour avait disparu, il avait fait des études poussées de médicomagie, acquérrant ainsi des techniques extrêmement difficiles comme celle qu’il était entrain d’effectuer. Il prenait les commandes du corps de Harry. Il commença à lancer des ordres, réparant ainsi avec son esprit et son énergie intacte, les dégâts commis par les sorts du combat. Constatant que cela ne suffirait pas, il ajouta sa magie qui lutta contre les maléfices, créant ainsi une régénération du corps au bord du gouffre.

Des heures passèrent. Des longues heures. Et enfin, ce fut finit. Draco se retira de l’esprit de Harry, puis laissa son regard constater le succès de ses efforts. Il était épuisé. Il sourit faiblement et avec les dernières forces qui lui restaient, il amena le brun à leur chambre, le déshabilla et l’allongea sous de lourdes couvertures. Ce n’était pas parce qu’il avait réparé les dégâts que son amant n’était pas mal en point. Il enleva lui aussi ses vêtement et vint se coucher au côté de l’homme qui étreignait son cœur. Il se colla à lui et passa un bras autour de sa taille pour lui procurer le plus de chaleur possible et il s’endormit.

 

Mal à la tête, frissons, nausées : c’est ce que ressentit Harry lorsqu’il reprit conscience. Les yeux clos, il se demanda s’il était mort ou vivant. Il tenta une ouverture de paupière mais renonça lorsque la lumière l’aveugla. Il retenta plusieurs fois l’expérience avant de pouvoir papillonner des yeux pour s’habituer à la clarté. Lorsqu’il pu convenablement ouvrir les yeux, il remarqua qu’un bras était enroulé autour de sa taille et qu’une tête était enfouit dans son cou. Il essaya de légèrement bouger, mais le plus minuscule geste lui tirait un léger gémissement de plainte. Il sentit alors des lèvres chaudes se presser contre son cou puis il entendit cette voix bien connue :

 

« Tu es enfin réveillé. »

 

Il voulu répondre mais n’en fut pas capable. Une jambe s’insinua entre les siennes et le bras sa pressa un peu plus contre sa peau.

 

« Ne t’inquiète pas mon amour, c’est normal que tu ne puisse pas encore parler ou bouger, après ce que tu as fais avant-hier soir. »

 

Les souvenir frappèrent alors Harry de plein fouet, le laissant béa pendant plusieurs longues minutes qui s’étirèrent jusqu’à avoir laissé s’écouler vingt minutes. Il ouvrit alors la bouche, craignant de ne toujours pas pouvoir parler :

 

« Dra… Draco ? réussit-il à dire, soulagé.

-Oui ?

-Je… Je crois que… Il se racla la gorge, ayant encore quelques difficultés à parler avec sa voix enrouée. Que je te dois des explications…

-Oui, sûrement… Mais je ne suis pas pressé. »

 

Harry se redressa tant bien que mal tandis que Draco en faisait de même. Il se blottit dans les bras du blond, quémandant l’affection qu’il pouvait lui donner. Celui-ci y répondit sans se poser de questions. Le silence se réinstalla à nouveau et fut encore brisé lors d’un nouveau raclement de gorge de Harry avant qu’il ne se lance :

 

« Quand nous nous sommes quittés, il y a trois ans et que j’ai tout abandonné pour partir après avoir enfermé Voldemort, ça n’a pas été qu’inutile. Le jour je roulais sur ma moto, et la nuit, j’allais en boîte de nuit. Je commandais un ou deux whisky pur feu et j’étudiais le comportement des gens. Mais deux fois par semaine, je trouvais un endroit tranquille où aucun moldus n’aurait l’idée de venir et je m’entraînais. Je savais qu’un jour Voldemort trouverais une échappatoire aux néants dans lesquels je l’avais plongé. Je cherchais en moi quelque chose, qui ne lui laisserait aucune chance. Je cherchais un sort, je réfléchissais à une potion. Et un soir, il devait être minuit passé, j’étais assit dans les broussailles du cœur d’une forêt sombre et je me suis levé. J’ai tiré ma baguette et je n’ai prononcé aucune parole, je n’ai fais que visualiser ce que je désirais. C’est au moment où je voyais nettement ce dont j’avais besoin que une petite boule noir c’est formé au bout de ma baguette. Elle a atterrit sur un tas de feuilles et s’y est enfoncé et quelques secondes de silence plus tard, le tas disparaissait dans une petite détonation. J’ai alors compris que j’avais créé un trou noir. Je me suis ensuite efforcé de recommencer, mais sans ma baguette, en n’utilisant que peu d’énergie, sachant que le jour voulu, il faudrait que je puise dans mes réserves. Le trou noir était plus puissant lorsqu’il était en contact direct avec ma magie et pour le rendre imparable, j’ai constitué une formule, assez compliquée. Alors je me suis juré que la prochaine fois que Voldemort se mettrait en travers de mon chemin, je l’expédierais dans le monde inconnu qui se trouve derrière cette barrière.

-Mais Harry…

-Oui ?

-Un trou noir n’est pas censé tout attiré à lui ?

-Ce n’était pas un trou noir comme ceux qui subsistent dans l’univers. Celui-ci n’attire que ce qu’il touche en premier et ce dans quoi il se trouve. C’est pour ça qu’il est entré en Voldemort.

-Je vois… Mais alors, tu peux envoyer n’importe qui dans une autre dimension.

-Non. La sphère que j’ai dû créer pour Voldemort m’a prise beaucoup trop d’énergie. Ce n’est pas en fonction de l’énergie magique d’un sorcier qu’il faut considérer la taille du trou. C’est en fonction de la complexité de sa création et de sa grandeur. L’homme est une chose très complexe dont la proportion n’est pas négligeable. Avec un effort de concentration, j’arrive à faire disparaître un tas de feuilles, mais pour un humain… J’aurais dû mourir… Qu’est-ce qu’il s’est passé Dray ? »

 

Draco était perplexe. Non seulement Harry s’était enfin débarrasser de Voldemort pour de bon, mais il aurait donné sa vie en toute conscience pour qu’il disparaisse de la surface de la terre. Il reprit ses esprits car le brun semblait attendre une réponse. Il réfléchit deux secondes à la question puis commença son récit à son tour :

 

« Pendant le temps que tu étais partis, j’ai fais des études poussées en médicomagie. Je me suis vite rendu compte de la bêtise que j’avais faite en m’éloignant inexorablement de toi et la seule chose qui me permettait de ne pas y penser, c’était les études. Je ne dormais plus puisque tu faisais entièrement partie de mes rêves et que c’était trop douloureux de me réveiller en reprenant conscience de ton absence. Je me suis donc plongé corps et âme dans les études. Je travaillais de jour comme de nuit, et je sortais peu, ce qui m’a permit de progresser très rapidement. J’ai donc appris toutes les bases et me suis lancé dans des choses plus difficiles qui ne me laissaient pas le temps de penser. J’ai donc appris comment prendre les commandes d’un corps à partir de la légilimencie. J’ai appris que pour pouvoir commander un corps par l’esprit, il fallait y entrer en y étant invité ou en en ayant la permission. Quand je t’ai vu presque mort hier soir, je n’ai pas réfléchis longtemps à quoi faire. Je suis venu comme je pouvais et je t’ai supplié de me laisser entrer. Quand j’ai pénétré ton esprit, il n’y avait aucune réticence, ni aucune résistance. J’ai donc pris les commandes de ton corps à ta place et limité les dégâts. Ensuite, je t’ai amené ici parce que je savais que ce n’était pas le peu que j’avais fait qui allait te rétablir complètement. »

 

Au fur et à mesure de son récit, Draco avait de plus en plus serré Harry dans ses bras et à la fin, sa voix était éraillée. Le brun leva les yeux sur son visage et vit deux perles grises brillantes de larmes contenues.

 

« Dray… appela-t-il sur un ton doux.

-J’ai eu si peur, Harry, dit-il d’une voix tremblante en enfouissant son visage dans les cheveux ébènes. J’ai eu si peur de ne pas y arriver, j’ai eu si peur de te perdre. »

 

Avec une légère grimace de douleur, Harry changea de position pour se trouver face à son amour et poser ses mains de part et d’autre de son cou ainsi que d’appuyer son front contre celui de son compagnon.

 

« Dray, je t’aime. Je suis désolé de ce que j’ai fais, ce que je t’ai fais subir, mais je l’ai fais pour toi. Sans cela Voldemort nous aurait tué tous les deux et je préférais que tu puisses vivre.

-Je ne pourrais pas vivre sans toi ‘Ry. Je ne pourrais pas vivre en te sachant si loin de moi. Que ce soit la mort qui nous sépare. »

 

Après cet échange, ils déposèrent leurs lèvres sur celles de l’autre en un tendre baiser. S’en suivit une série de douces caresses de réconfort et un inévitable passage au niveau supérieur. Harry se trouvait sur le dos, nu, dominé par la grandeur de Draco qui se présentait à son entrée et qui le pénétra lentement pour ne pas lui ajouter une douleur en plus de celles qui étaient déjà présentes. Ils s’aimèrent pendant de longues heures, se jurant que plus rien ne les séparerait.

 OoOoOoO 

Le ciel était bleu, le soleil brillait. Les nappes et les toiles blanches reflétaient les rayons de l’astre brûlant, éblouissant parfois les invités. Les plats avaient été servis depuis déjà une demi heure et le dessert allait arriver, mais avant cela, un verre tinta et le silence se fit peu à peu. Debout, à la table d’honneur, Ronald Weasley, dans un élégant costume beige, levait son verre :

 

« Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous remercier d’être présent en ce jour ma foi très important pour deux personnes s’unissant pour le reste de leur vie, Messieurs Harry Potter et Draco Malefoy. Il est vrai que si cinq ans plus tôt on m’avait dit que mon meilleur ami allait se marier avec la Fouine, cette réplique amena un élan de rires autour des tables disposées en plein air, j’aurais ris au nez de cette personne. Mais les distances ont été réduites à néant, les barrières ont été franchis, malgré le fait qu’il n’y en eut pas qu’une. J’ai donc le plaisir de boire au nom du bonheur et de l’amour certains qui se sont installés entre deux jeunes hommes que tout séparait. »

 

Ron se rassit à la gauche de son épouse, Hermione Granger, et à la droite de son meilleur ami dont il était le témoin. Une salve d’applaudissements s’éleva alors avant que les assiettes de dessert ne fussent apportées par des elfes de maison habillés de légers costumes noirs.

Au centre de la table d’honneur, le regard vert rencontra le gris et un sourire fut échangé sur le commencement d’une douce mélodie de valse jouée par un orchestre invité pour l’occasion. Harry Potter repoussa sa chaise en arrière alors qu’il se levait. Les regards se tournèrent vers lui alors que le silence revenait à nouveau.

 

« Mesdames et messieurs, je suis heureux de vous voir tous réunis ici en ce jour qui est chère à mon cœur. Je déclare donc à présent le bal ouvert. »

 

Il baissa les yeux et tendit sa main gauche, sans tremblements, vers son tout nouvel époux qui s’en empara en se levant. Ils marchèrent jusqu’à la piste de danse, installée au milieu des tables, faisant flotter leurs robes de cérémonie, blanche pour Harry et noire pour Draco, contrastant parfaitement avec leur apparence physique respectives et toutes deux parcourues de fines broderies d’argent. Ils entamèrent une danse lente alors que plusieurs autres couples venaient les rejoindre, tels que Ron et Hermione, ou Luna et Neville.

Les deux jeunes mariés s’éclipsèrent en fin d’après-midi, et se retrouvèrent dans leur maison du Square Grimaud, seuls et au calme. Ils finirent leur soirée et leur nuit en beauté, digne d’une nuit de noce et se jurèrent par des paroles muettes de s’aimer et de finir leur vie ensemble.

    THE END

 
     
     
 
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