Carnivalse Je qualifierais cet OS de "pas top"...mais Mathilde m'a dit de le poster alors je le fait et je le lui dédie ! Le cadre est un peu particulier : POV Rosalie, c'est à un Bal très...carnivore que la scène se passe. UA, en quelques sortes... ps : Ecoutez Carnivalse, un morceau de piano très illustrateur ! ------------- Alors les formes tourbillonnèrent, tourbillonnèrent, se mouvant en d’effroyables pulsions de rythmes, leur rappelant sans doute à tous un mouvement d’ensemble sanguin. Ça en ressemblait presque à un jeu cruel pour cette vampirique assemblée aux visages ombrés de masques, aux poches remplies de pièces et aux corps recouverts de soies et de tissus. Les claquements provoqués par une multitude de pieds frappant les dalles en chœur font renaître l’écho des rires pointus d’hommes masqués, tenant un verre emplit de liquide carmin entre les doigts. Les violons crissent, les regards se rencontrent. Et le bleu de mes yeux croisa le noir des tiens… L’homme lève sa coupe glacée vers moi en inclinant la tête. Un sourire froid et malicieux laisse apparaître ses dents. Je relève la tête, indifférente hautaine et méprisante. Son regard noir s’illumine, comme si il croyait que son manège m’intéressait. Je me détourne de lui. Un peu d’air me ferait le plus grand bien… Mes pas me guident sur la terrasse, et sur une colonne de pierre en un mouvement tout en souplesse, me bras se posent sur la façade et mon regard bleu se perd dans les cieux. La porte claque, derrière moi. Je ne prends pas la peine de me retourner, seules les étoiles seront mes captives cette nuit. Une main emprisonne mon épaule. D’un sifflement agacé, je fais comprendre à l’inconnu que si ne recule pas immédiatement, de sa tentative d’approche il se souviendra longtemps ! Mais je ne l’ai pas senti bouger… Un soupire compatissent me gagna : « Je ne sais pas qui tu es. Surement un visage anonyme par ton masque ; et tu ne m’intéresses pas. Peut être es tu même l’homme de tout à l’heure, qu’en sais-je ? Alors va-t-en. Tu ne m’intéresses pas. Retourne à tes honteuses occupations faites d’alcool et de fumée. » Un rire, un temps… Le piano résonne, raisonne… « L’homme masqué, en effet…Je t’ai souvent observée, toi au doux au prénom de fleur. Ce n’est pourtant pas moi qui fleurit de honte après chaque étreinte précipitée et maladroite au fond d’un couloir noir, noir, noir comme la porte du Manoir à laquelle tu as frappée en l’attente d’un Bal donné, où jalousement je t’observerais en noyant mon chagrin d’alcool sous les jupes d’idiotes aux cous ornés de parfums affreux. » Alors j’ai souri encore plus fort. Les hommes sont mièvres, ça en était presque déroutant… « Emmett Cullen, si une valse tu accepterais de m’offrir… » Et c’est là qu’il s’est éloigné, mais moi je ne me suis pas retournée, idiote que je suis… Emmett, Emmett… A quoi bon se presser ? Nous avons le temps. L’éternité, s’il le faut…le vide du ciel heurta le néant de mon cœur mort et je mords ma langue. Heureusement, les larmes d’un damné sont incapables de couler. J’aurai tout donné pour qu’il batte, à cet instant en chœur. Ce fut comme le début d'une fin trop longue pour exister. Et tout ça me lancinera le ventre… Emmett. J’aurai beaucoup aimé qu’en une danse tes pas s’unissent aux miens. |