Cela commence par une crise de folie, et cela finit en un cri. Comme une crise de folie au milieu d'une nuit, comme une envie d'ailleurs au milieu de cette crise, comme un cri coincé dans une gorge mais qui force son chemin vers la sortie, comme un défilement de pensées sans queues ni têtes...
Une nuit, un rêve qui s'éveille au creux de mon berceau. Et des cris du Monde pour me confondre au paysage. Un jour, un cerne sous l'œil morne du soleil. Et des cris résonnants dans mon cœur pour me soutenir.
Une nuit, la lassitude se fait attendre. Et des cris de douleur pour ne plus prétendre. Un jour, une rêverie insignifiante. Et des cris de mon Ame me signifiant d'attendre.
Une nuit, envie de me laisser porter par Morphée. Et des Cris du Passé, démons invaincus, pour me pourfendre. Un jour, une réalité différée dans une bulle dorée. Et des cris du Présent pour me rappeler d'avancer...
Ainsi va l'Insomnie... Ainsi vont mes Nuits... XXXX Rencontre encore et toujours. Deux Anges perdus au milieu de la nuit. Deux Gardiens qui observent, qui aiment et qui comprennent. Deux Anges, l’un voyant en l’autre cette étrange lueur et se reconnaissant. Par cette reconnaissance naissent deux mondes presque opposés par leur lumière. L’Ange Blanc vit dans un monde de lumières et d’amour, où les fées sont maîtresses et les muses des Déesses. L’Ange aux Ailes Froissées, lui vit dans un gouffre de Douleur, où Morphea ne vient jamais. Il ne peut ainsi jamais parcourir les domaines de l’Imaginaire et de la Créativité. Et pourtant, leurs différences deviennent fusion au creux de leurs mains. Leurs différences s’étiolent pour laisser place à cet incroyable amour des autres. L’Ange aux Ailes Froissées, qui ne sait pas qu’un jour, il s’envolera, l’Ange Blanc féérique dont les ailes repoussent à l’infini. Les Gardiens, les Protecteurs. Ils se découvrent et s’appréhendent peu à peu. Peu à peu, ils caressent les contours du visage de l’autre. Peu à peu, ils entrent dans une danse qu’ils ne contrôlent que de moins en moins. Peu à peu ils s’apprivoisent et leur danse devient transe. Ils sentent que malgré leurs différences, ils ne sont qu’un. Que leur Fusion pourrait bien être salutaire. Et ils jouent, comme deux enfants ébahis de découvrir un compagnon bien agréable. Ils se lancent des mots comme tant d’autres lancent des ballons dans un panier. Ils ne vivent qu’au travers de ces filets bleus qu’ils tendent sur ces morceaux de crème. L’Ange aux Ailes Froissées, le Chevalier de Diamant Noir, vit dans un monde d’Ombres. La Fée, cet Ange Blanc, aime à toucher, à caresser, les nuages qui bornent son ciel. Il a peur de s’envoler, de peur d’abandonner ; elle sait que si elle déchire ses ailes, elle abandonne. Tout un monde les sépare, et pourtant leurs mondes se ressemblent finalement. Comme si la différence de lumière qui les berce n’était qu’une illusion. Ils sont Fusion… XXXX Corps à corps. Voluptueuses volutes de plaisir qui courbent mon échine maintes et maintes fois. A tes mains soigneusement caressantes, je m’abandonne pour sentir toute l’envie qui te ronge. Envie comme une fièvre ravageuse et douloureuse, envie de savoir le point d’impact quelque peu stellaire de nos deux désirs infernaux. De tes mains tu guides le mien, de ma bouche, je dessine le tien… Source printanière de l’envie de crier notre commun, notre monde où plaisirs se mêlent aux imaginations les plus fantasques. Tes mains soigneusement caressantes, ma bouche tendrement enivrante. Une douceur innée, une violence orchestrée, un désir, une tentation crescendo. Respirations coupées, membres essoufflés, mais sachant bien quel geste, quelle caresse appliquer. Union majestueuse sous un ciel parfaitement étoilé. M’échapper de toi, revenir à toi. T’offrir, t’abandonner ce corps languissant et te laisser, toujours, guider mes émois… Mon Ame, mon Cœur, mon Sang… XXXX Une certaine reconnaissance... Comme deux enfants qui jouent, comme deux animaux apeurés, qui découvriraient pour la première fois leur reflet dans la glace... Une caresse, à peine un frôlement... Pour ne plus jamais souffrir, comme si leurs mots devaient s'envoler ensemble...
Aimer est ce qu'il y a de plus beau mais c'est aussi ce qui peut nous briser et réduire notre Univers à néant... Le manque de ce mot peut nous noyer dans un océan de Détresse. Alors on raccroche son cœur au premier écueil venu. On accroche ce qui reste de notre corps au premier corps venu... Et on livre bataille, on offre une transe et on essaie d'oublier qu'on est désespérément seul...
Une violence pour oublier, Une violence pour savoir Une violence pour croire...
Comme si toute la douleur du monde devait être emportée dans ce corps à corps... Violence de la solitude qui suit… |