Avertissement : comme on me l’a fait remarquer, je ne respecte pas l’ordre de fraternité (bon, vous me comprenez ?) entre Pétunia et Lily. Ici, Lily est l’aînée, on peut donc considérer que c’est un genre d’UA. Résumé : Pétunia Dursley est la tante aigrie de Harry Potter. C’est une mégère, une esclavagiste et vous la détestez. Pourtant, elle est aussi une épouse, une mère, et surtout, elle a été une des fleurs Evans. Fleurs Evans Je te déteste, Lily, je te hais ! Il a fallu que j’élève ton fils, tu es contente ? Oh, je sais que tu l’es ! Tu me vois, hein ? Vous riez bien là-haut, toi et James, de la misérable petite Pétunia qui a épousé le Dursley ? Tu avais raison, Lily, tu as toujours raison... Mais pourquoi faut-il que moi, j’aie toujours tord ? Pourquoi ? Pourquoi tous les jours je dois voir ton pauvre fils, des questions plein les yeux ? Pourquoi est-ce sa tante qui l’élève ? Pourquoi sa maudite mère ne peut pas lui parler, le rassurer, l’aimer ? Pourquoi tu m’as laissée, Lily ? Pourquoi tu es morte ? POURQUOI !!!!! Flash back oOo Lily écarquilla les yeux. Puis les frotta. Elle relut la lettre. Se pinça. Relut la lettre encore une fois. Elle appela ses parents. « Mamaaaaan !!! Paaapaaaaa !!! Regardez ma lettre ! Je suis une sorcière !!! - Mais non voyons, ma chérie. Montre moi cette lettre » oOo King’s Cross, voie 9 ¾ Lily, toute fière dans sa robe de sorcière fit une confidence à sa sœur. « Tu sais, Ninia, ta magie va éclore aussi, c’est obligé ! - Tu dis n’importe quoi Lily ! - La magie, c’est dans le sang. On a le même sang, non ? - Je ne veux pas être une sorcière. Vernon n’aime pas ce qui est bizarre. » oOo « Ta sœur est… étrange. J’espère que tu n’es pas comme elle. Je n’aime pas les gens bizarres. Je ne parle qu’à des gens normaux. » oOo Pétunia pleura. Toute la nuit. Au petit matin, des morceaux de parchemin déchirés s’envolèrent par sa fenêtre. « Oui Vernon, murmura-t-elle. Je suis normale. » oOo « Non, Pétunia ! Une fleur coupée finit toujours par faner… Daignera-t-il seulement changer l’eau de ton vase ? - Je le sais bien, mais je… - Tu dois le quitter ! - Lily… Je ne peux pas… Dudley, mon bébé… - Ninia… Je t’aiderai ! Parole de grande sœur, parole de sorcière. » oOo Pétunia déposa le bouquet de lys blancs. Elle ne reviendrait pas, Vernon l’en empêcherait, elle le savait. Elle pleura. Elle jeta un dernier regard à la pierre tombale en repartant. « Tu n’as pas tenu ta parole, Lily. » Fin du flash back -O-o-O- Frotte. Astique. Désinfecte. Frotte. « Lily me manque. » FROTTE je te dis ! Nettoie, ne pense pas à autre chose. Ne pense pas. Du tout. Ne réfléchis pas. « Mais… » TAIS-TOI ! Frotte. Frotte jusqu’à ce que tu sois épuisée. Frotte, mais surtout ne pense pas. Et ne pleure pas. Voilà. C’est bien ma fille. « Elle est où ma maman ? - Ne pose pas de questions. Elle est morte dans un accident de voiture. File. Ne pose jamais de questions. » Harry s’éloigna, les yeux larmoyants. Pétunia se précipita aux toilettes. Elle n’en ressortit qu’une heure et demie plus tard. Au dîner, la petite famille fut gavée d’oignons frits. Pétunia avait les yeux rougis, mais c’était bien normal, à cause de tous ces oignons… -O-o-O- « Quand nous l’avons pris avec nous, nous nous sommes juré d’en finir avec ces balivernes, dit Vernon. Juré qu’on allait le débarrasser de tout ça. Un sorcier ! Et puis quoi encore ? » Un sorcier…. C’est dans le sang, hein ? « Vous le saviez ? s’écria Harry. Vous saviez que je suis un… un sorcier ? - Nous le savions ! hurla soudain Pétunia d’une voix perçante. Bien sûr que nous le savions ! Comment aurait-il pu en être autrement quand on sait ce qu’était ma maudite sœur ! Pourquoi est-elle morte, à ton avis ? Maudite ! Maudite par cette stupide femme ! Un jour, elle a reçu une lettre exactement comme celle-ci et elle est partie dans… dans cette école. Poudlard. Que se serait-il passé si je n’avais pas déchiré cette lettre ? Quand elle revenait à la maison pour les vacances, elle avait les poches pleines de têtards et elle changeait les tasses de thé en rats d’égouts. Bien sûr que non, bande d’idiots. Le Décret sur la restriction de l’usage de la magie chez les sorciers de premier cycle… Oui Lily, je m’en rappelle ! Tu n’as jamais violé aucun règlement ! J’étais la seule à la voir telle qu’elle était : un monstre ! Tes propres mots, Vernon, quand tu l’as appris… Lily peut-elle être un monstre ? Ma douce, belle Lily… Mais avec mon père et ma mère, il n’y en avait que pour elle, c’était Lily par-ci, Lily par-là, ils étaient si fiers d’avoir une sorcière dans la famille ! Qui ne le serait pas ? Mais moi j’ai fait mon choix, Lily… c’était bien toi la sorcière de la famille. Et puis, elle a rencontré ce Potter, à l’école, James… Toi, tu as fleuri… Ils se sont mariés et tu es arrivé. Moi, je savais bien que tu serais comme eux, aussi bizarre, aussi… anormal… Aussi sorcier, Vernon ! S-O-R-C-I-E-R !! Et pour finir, quelqu’un Voldemort… l’a fait exploser et on a hérité de toi ! » Le survivant… Lily est morte pour toi, tu comprends ? Chaque que je vois tes yeux, ce sont les siens que je vois ! Chacun de tes regards grave plus profondément dans ma chair le souvenir de sa mort. -O-o-O- « …S’il y a quelque chose de tordu chez la mère, on retrouvera la même tare chez ses chiots… » Chienne ! Le verre de vin que tenait Marge lui explosa dans la main. « Marge ! Marge, tu t’es fait mal ? » Demanda Pétunia. Gnagnagna ! Tu t’es fait mal ? Tu veux aller à l’hôpital ? J’espère bien que ça te fait très mal ! Vernon accusa Harry du regard. Pétunia aussi, pour la forme. C’est moi, crétin. Le verre de ta stupide sœur, c’est moi qui l’ai fait exploser. Ta femme est une sorcière, t’en penses quoi, Vernon ? -O-o-O- Ne m’attends pas Lily, n’attends pas mon bonheur. Tu es morte heureuse, je dois vivre sans l’être. Tu as choisi ton destin et moi le mien. Ne m’en veux pas. Ne gâche pas ta mort parce que je gâche ma vie. Tu as choisi la magie, tu t’es épanouie, mais tu n’es plus que poussière. Moi je vis, Lily, emprisonnée dans mon vase. - Cette prophétie fut faite en 1372 par Mary Detrell O’ney dite la Clairvoyante : « Deux sœurs d’ascendance moldue naîtront douées de magie lorsque s’achèvera le millénaire. L’une engendrera un enfant au destin exceptionnel. L’autre reniera sa nature magique par amour. L’une mourra en vivant dans le souvenir des siens. L’autre vivra, enterrant son bonheur avec sa sœur. » _____ J'avais déjà publié ce texte sur ffnet. Ceci est une version revue et corrigée. Dites-moi ce que vous en avez pensé! |