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En y repensant c’est le seul mot qui lui venait à l’esprit pour décrire son parcours, elle avait misérablement raté sa vie… Elle se regarda dans la glace et remarqua les petites pattes d’oies qui commençaient à orner le coin de ses yeux, elle passa énergiquement sur son visage le baume de soin Anti-âge que Sakura avait mis au point, aujourd’hui elle entrait dans sa trente sixième année, elle était encore belle certes, très belle même mais fade et sans saveur, ses yeux avaient perdus toutes leurs lueurs, le village avait changé, les chefs des différents clans avaient laissé leurs place à leurs héritiers, la Godaïme avait trépassé en pleine guerre laissant la place à un Naruto assassiné au bout de quelques mois par un anbu du village caché ennemi, la personne qui avait suivi Naruto sur le trône maudit des Hokages avait étonnés tout le monde, Ino Yamanaka seconde femme (et blonde) Kage de toute l’histoire de Konoha. Finalement grâce aux sages commandements de la Septième et de la trahison de la fille du Tsuchikage, Konoha l’avait emporté, non sans dégâts, combien de proches avait-elle enterré pendant cette terrible guerre ? Ses parents, sa sœur, son meilleur ami, l’amour de sa vie et tant d’autres ! Ce souvenir la fit souffrir, elle serra son Yukata au niveau du cœur, mais la douleur ne partait pas, ce jour, pourtant il avait si bien commencé ! Elle se souvenait de chaque détail, même de la couleur du caleçon qu’il portait la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour ce qui remontait à maintenant quinze ans, il était partit le matin en l’embrassant et en lui promettant de rentrer en entier le soir même et lui faisant promettre de ne pas aller sur le front. Le matin même elle sentait qu’il allait se passer quelque chose, l’instinct était quelque chose de particulièrement développé chez la femme, surtout chez elle, au plus profond de son âme elle savait que cette journée était la dernière pour leur couple, le soir il n’était pas rentré, elle avait couru de toute son énergie jusqu’à son bureau , les anbus étaient déjà sur les lieux, ramassant avec respect le corps de son fiancé, elle le nouveau chef du plus puissant clan de Konoha s’était agenouillé et avait pleuré, pleuré toutes les larmes de son corps, combien de temps avait-elle passé dans les bras sollicitant d’Ino à pleurnicher comme une enfant ? C’est juste à ce moment là qu’elle lui avait dit :
- Tu ferrais un bon Kage Ino-Chan…Dit-elle en un sourire voilé de tristesse
Elle avait enterré son fiancé, puis deux jours plus tard le cadavre en charpie d’Hanabi à quelques kilomètres du village. Honte sur le clan Hyûga ! La jeune sœur de la vénérable chef de clan s’était entichée d’un Jounin d’Iwa ! Toujours fière elle avait déclaré que sa sœur n’avait peut-être pas fait le bon choix, mais combien d’entre nous l’ont fait ? Elle en restait néanmoins un ninja d’élite et qu’elle n’hésiterait pas à sanctionner les têtes brulées qui troublerais le repos de sa sœur, elle avait appris qu’elle était enceinte de Naruto, un bébé de lui, un petit bout de l’amour de sa vie, elle n’étais pas rayonnante mais cet enfant était devenue sa nouvelle raison de vivre, l’année d’après ce fut sa mère frappée par l’épidémie de peste qui mourut, ce n’est pas parce qu’on est un Hyûga qu’on n’est pas un humain. Elle fut à peine attristé, son cœur en avait connu de plus dure et sa mère était presque une inconnue, la guerre était de plus en plus féroce, sanglante et terrible, 5 ans après elle porta Kiba en terre, tous les gens qu’elle aimait mourraient, quand allait être son tour ? Si c’était le cas qu’adviendrait t-il de Tomoko ? Sa chair, son sang, sa vie ? Malheureusement Tomoko ne ressemblait pas du tout à Naruto, si ce n’est-ce que son caractère extravertis et enclin à faire des bêtises, à la mort de son père elle avait décidé de transformer le manoir Hyûga en Académie provisoire, la vrai ayant été détruite par un assaut d’Iwa, avec l’aide de ses amis encore vivant et de l’Hokage, tous les petits enfants venaient au manoir apprendre l’art d’être Ninja, elle y mettait tout son cœur, pourtant elle savait qu’au fond ils étaient susceptibles de mourir aussi. La guerre ne semblait plus finir, le village était en ruine, les pertes humaines étaient telles qu’on format des non-ninjas à l’art de la guerre et dans les deux camps les Genins partaient sur le champ de bataille, Ino-San était débordée, la situation plus que désespéré, elle venait de perdre son cadet Miyavi alors qu’il rentrait dans sa troisième année, Sasuke était abattu de perdre encore un proche, il n’avait plus de famille, avait perdu son frère de cœur et maintenant un de ses enfants. Mais une personne inattendue vint apporter son aide au village. Une jeune fille du village cachée ennemie, mais pas n’importe laquelle, la fille du Tsuchikage en personne, elle était tombée éperdument amoureuse d’un prisonnier de guerre, Saï, l’ancien coéquipier de Sakura et de son défunt fiancé, Sasuke avait craché qu’ils n’avaient pas besoin de cette gamine à peine sortie du berceau, sa femme lui avait répliqué que cette décision appartenait à l’Hokage, en l’occurrence : Elle-même. La jeune femme leur avait expliqué la façon d’attaquer Iwa pour les déstabiliser, la principale force d’Iwa était la surprise. Hinata avait le cœur emplit d’une intarissable soif de vengeance et de sang. Au petit matin elle était sur le champ de bataille au côté du Kage, du capitaine des Anbus : Sakura et de la responsable des troupes militaires : Tenten. Les quatre personnes les plus haut placés dans la hiérarchie militaire de Konoha, quatre femmes dans la trentaine, prêtes à tout pour défendre leur village, leurs proches, leurs enfants, en première ligne, droites fières au lever du soleil, se battant en oubliant le monde alentour, elles n’étaient plus que des machines à tuer, au soir Konoha avait gagné, le Tsuchikage avait exigé qu’on lui livrât sa fille. Ils avaient négocié pendant des heures et à la fin la Kunoïchi avait pu s’installer en Konoha en échange d’un quart du tribut de guerre, la population avait hué l’Hokage en hurlant qu’ils n’avaient pas besoin d’un traître, et qu’elle avait laissé filer un quart de la récompense due au vainqueur :
- Si vous êtes vivant à ce jour, si la guerre s’est arrêté, c’est grâce à cette femme ! Elle à trahi son village, ses proches, ses parents, bafoué son honneur, pour que la guerre prenne fin, cette femme à eut du courage, c’est pourquoi je vous demande de l’accepter parmi nous, dans le village caché de la feuille…
Hinata revint à la réalité et attacha ses longs et beaux cheveux en un majestueux chignon relevé. Ses gestes étaient précis et calculés, soudain la porte s’ouvrit à la volée :
- BON ANNIVERSAIRE MERE !
- Tomoko ! Combien de fois t’ais-je dis de ne pas rentrer dans mes appartements sans permission ! Reprocha t-elle sèchement à sa fille sans se retourner pour autant
- Mais mère….
- Désolée… Soupira t-elle « Je ne compte pas passer la journée au manoir descend le dire à Neji-San s’il te plaît.
-Mais… Et mon cadeau ? Demanda la jeune fille
- Tu n’es pas un peu grande pour offrir des cadeaux à ta mère ? Demanda gentiment Hinata
- Non ! Aimer n’à pas d’âge ! C’est vous qui me l’avez dit ! Se défendit Tomoko
- Allez montre moi ça » Déclara la femme en souriant
La jeune fille lui tendit un paquet orange : Orange et bleu les couleurs préférées de Tomoko, celles de Naruto avant elle, Hinata défit délicatement le paquet. Une boîte à musique :
- Oh merci ma chérie ! C’est étrange… Mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vue… Elle m’est familière
- Oui, nous l’avons vu chez un marchand d’antiquité avec Neji-San et Tenten-San, Neji l’à reconnue et nous l’avons acheté…C’est un peu un cadeau de nous trois
- Tu remercieras ton oncle et ta tante de ma part, je dois y aller.
- Sans vouloir être indiscrète, où comptez vous passer la journée ?
- C’est personnel… Je pense aller me recueillir sur la tombe de ton père et après je ne sais pas…
Elle congédia sa fille, laissa glisser son Yukata pour enfiler un kimono, très simple, elle se construit un masque dur avant de sortir de ses appartements, une servante s’inclina en la voyant passer, elle lui jeta un bref regard avant de descendre les escaliers :
- Neji-San. Tu m’espionne encore à ton âge ? Dit-elle d’une voix moqueuse
- Désolé Hinata-Sama mais Tomoko-Chan vient de me dire que vous n’allez pas très bien
- J’approche de la quarantaine et j’ai l’impression d’avoir raté ma vie, j’ai envie de passer la journée seule, pouvez-vous surveiller Tomoko durant mon absence ? Je sais qu’elle à 14 ans mais elle est loin d’être mûre
- Bien Hinata-Sama
- Vous pouvez disposer.
Elle sortit de la demeure Hyûga et passa devant le fleuriste Yamanaka, toujours tenu par les parents d’Ino :
- Bonjour Seigneur Hyûga ! Comment vous portez-vous aujourd’hui ?
- Bonjour Yamanaka-San. Assez bien, je vieillis…
-Oh ! Mais vous êtes encore bien jeune ! Que vous faut-il ?
- Un bouquet de fleurs des champs… S’il vous plaît
-Oh… Je vois c’est pour Naruto… Ne comptez-vous pas vous remarier ?
-Non, ce n’est pas dans mes projets, j’ai déjà une héritière… Si elle mourrait le titre reviendrait à l’aîné des enfants de Neji-San et Tenten-San
- Tenez ça vous feras 1500¥
-Merci bonne journée.
Elle se dirigea d’un pas lent vers le cimetière encore vide à cette heure-ci de la matinée, Elle franchit les grilles et avança jusqu’à la tombe de son défunt amant, non loin de là une silhouette encapuchonnée priait à genoux devant une petite tombe, elle n’eut pas besoin de son Byakugan pour se rendre compte qu’il s’agissait d’Ino, l’Hokage se leva et partit rejoindre son amie, malgré ses trente six ans, Ino avait comme Hinata su déjouer les rouages du temps, ses beaux cheveux blonds ondulaient sur ses hanches, tandis que ses yeux bleus avaient gardés leur beauté dans le berceau que formait son gracieux visage en cœur. Hinata posa les fleurs sur la tombe puis sortit accompagnée d’Ino. Les années, les coups durs, la guerre, tout cela avait suffit à Ino pour perdre son insouciance. Elle la regardait maintenant, si belle, elle lui faisait penser à Naruto.
Assises à l’entrée du cimetière deux femmes, une représentant la nuit l’autre le jour, deux anges descendus du ciel, elles regardent le soleil se lever, main dans la main, qu’importe la souffrance elles savent qu’elles peuvent compter l’une sur l’autre. Sur un chemin deux femmes, une blonde, une brune s’enlacent tendrement les larmes coulants sur leurs joues de porcelaines, elles ont compris le sens de la vie. |
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