Titre : De ce qui arrive lorsque Lestat est bourré, ou comment Louis arrive à certaines convictions. Auteur : « regarde fiston, ça c’est un boulet » nan une boulette m’sieur !! Disclaimer : Louis, Lestat et Claudia sont à Anne Rice. Le poisson s’appelle Popi et il est à moi. Nan je déconne. Genre : OOC complet, gros délire alcoolisé. - Laissez moi !! mais laissez moi vous dis-je !! - Lestat, ça suffit maintenant ! - Laissez moi –euh !! laissez moi sauter ! - Lestat, ce serait avec plaisir, mais non. - Lâchez moi Louis, c’est un ordre ! je veux sauter ! - Non ! Louis se débattait depuis une bonne dizaine de minutes avec Lestat, qui, pris par on ne sait quelle lubie, voulait absolument se jeter dans la Seine. Le vampire blond se faisait ceinturer et se débattait comme un beau diable en hurlant, les pieds au bord du trottoir, les bras griffant le vide devant lui. - Louis, qu’a-t-il ? Il me fait peur ! s’exclama Claudia, à une distance respectueuse, qui observait les deux vampires. Louis soupira et évita de justesse une gifle de Lestat. - Il est ivre, Claudia ma chérie. - Ah, c’est donc ça être ivre ? dit elle d’un air songeur, examinant du coup son père d’un œil fasciné. - Je ne zuis pas zivre !!beugla Lestat. - Non, bien entendu, très cher ! répondit Louis en levant un sourcil ironique. Lestat fit volte face et se retrouva pile devant Louis. Tanguant tel un bateau en pleine tempête, l’élégant vampire blond mis ses deux mains sur la taille de son cadet, de sorte qu’ils étaient au regard des passants comme enlacés, et lui dit en le regardant dans les yeux : - Louis, si vous me laissez sauter je vous embrasse. - Hors de question, répondit le susnommé d’un ton placide en le repoussant. Et puis d’abord, pourquoi tenez vous tant à plonger dans cette eau nauséabonde ? ajouta-t-il en lançant un regard dégoûté à l’eau noire qui serpentait sous leurs pieds. - J’ai vu un poisson !! trépigna Lestat. J’ai vu un très gros poisson !! Toujours chancelant, il agrippa le col de Louis et lui souffla son haleine fétide au visage. - Et je le veux ! Et si je ne l’ai pas je vous tue ! - Je n’en doute pas une seconde, répondit Louis en se défaisant une fois de plus de l’étreinte de Lestat. Il n’aurait pas cru que Lestat ; le grand et élégant Lestat, puisse être saoul à ce point. Il n’aurait même pas cru qu’il puisse être saoul tout court. Pourtant depuis près d’une heure il était aussi pitoyable que n’importe quel mortel. Louis songea qu’il ne verrait plus jamais son aîné de la même manière. Claudia s’approcha prudemment d’eux et demanda, les yeux toujours posés sur Lestat. - Crois tu vraiment qu’il soit ivre ? - Claudia, mon amour, même pour nous faire une farce il ne sauterait pas là-dedans, répliqua Louis en désignant l’eau de la Seine. Claudia acquiesça d’un air songeur. -et si je le pousse ? demanda t elle. - CLAUDIA ! s’exclama Louis. Elle secoua la tête. - d’accord, d’accord, je n’ai rien dit. *PLOUF* - Lestat !! Louis et Claudia regardèrent dans l’eau d’un air inquiet. - Bon sang, on ne peut pas le laisser seul une minute !! La tête blonde de Lestat surgit de l’eau. Il avait sur le visage un air béat et tenait dans son poing blanc un poisson énorme, qui devait au moins faire la taille de son avant bras. - Je l’ai eu ! Louis secoua la tête d’un air navré. - Lestat, si vous le mangez je… Lestat ! Le vampire venait de mordre allégrement le pauvre poisson qui secouait frénétiquement la queue, avec toute l’énergie que procure le désespoir de se faire manger par un vampire saoul. Louis cacha ses yeux dans sa main. Lestat n’avait vraiment aucune dignité. - Bon, maintenant que vous l’avez tué sortez de là ! - Nan ! - pardon ? - C’est hors de question ! je suis très bien dans cette eau ! - Lestat, pour l’amour du ciel !! sortez de là !! - Non ! Louis se pencha en avant et saisit Lestat par ses frêles épaules. Celui-ci se mit à gigoter les jambes, dans une parfaite imitation du poisson qu’il venait d’occire. - J’ai dit non Louis !! nooon !!! - Je ne vous donne pas le choix !! répliqua Louis en lançant son aîné sur le sol. Il voulut l’aider à se lever mais Lestat balaya sa main d’un geste dédaigneux, et se remit à la verticale tant bien que mal. Il posa ses mains sur ses hanches et dit d’un ton qui n’admettait pas de réplique : - Mes chers amis, j’ai soif ! - Oh non… soupira Louis. - Si ! répondit le blond avec un air triomphant. Sur ce, je vous propose d’aller nous humidifier le gosier dans une taverne, nom de Zeus ! - Et voilà qu’il se met à parler comme un paysan, murmura Claudia, affligée. Lestat s’était mis en route, en criant et sautant comme un diablotin, sans attendre que Louis et Claudia le suivent. Il était trempé comme une soupe, et son élégante chemise blanche à jabot était devenue transparente et lui collait au corps comme une deuxième peau. Croisant deux jeunes femmes en tenue de soirée, il mit une tape du plat de la main sur le postérieur de l’une d’elles et s’écria : - aller pucelle, hâte toi de rentrer chez toi avant que je ne me repaisse de ton sang frais !! - excusez-le, dit Louis avec empressement en le poussant devant lui. Il est saoul, il ne sait plus très bien ce qu’il dit… Il attrapa Lestat par la manche de sa chemise et lui murmura en l’entraînant aussi loin que possible des deux demoiselles qui les regardaient d’un air scandalisé : - Bon sang Lestat vous avez perdu la tête ?! tâchez de vous contenir un peu ! - Oh, cessez de m’importuner avec votre bavardage stupide ! cria Lestat. Vous me fatiguez Louis ! Il s’éloignant de lui en bramant dans la nuit noire à qui voulait l’entendre « qu’il était un petit vampire qui n’avait ja, jamais bu d’sang frais ». - Louis… - Oui ? - Il nous fait honte. - Oui. - Tu en as conscience ? - Oui. - Et tu ne fais rien pour l’arrêter ? - Non. - Pourquoi ? Louis soupira et passa la main dans ses cheveux en bataille. - très bien, je vais le chercher. Il accéléra le pas pour se retrouver à la hauteur de Lestat. - Lestat, s’il vous plait… - Fermez- là louis !! cessez de me geindre dans les oreilles ! - Je ne geins pas !! je vous demande d’arrêter de faire l’idiot ! - C’est bien ce que je dis ! vous geignez ! Lestat s’arrêta soudainement et attrapa Louis par le cou. - Mon petit Louis, vous savez quoi ? - Quoi ? - Je vous aime, mon petit louis. - Bien sur, Lestat. - Et puisque je vous aime, mon petit Louis, j’accepte de vous faire une faveur, dit il en levant l’index à la verticale devant ses yeux. - Oh, laquelle ? - Je vous paye un coup à boire. - C’est trop gentil. - N’est il pas ? Louis soupira. - Lestat… - Non, Louis, ne dites rien, vous allez tout gâcher ! - Je tiens quand même à vous préciser que c’est mon argent, très cher. Lestat leva les bras au ciel. - Et voila, je le savais !! Même quand j’essaye d’être gentil vous foutez tout en l’air !! Vous êtes vraiment un rabat joie Louis ! Lestat tourna le dos à Louis et lança en claquant des doigts. - Puisque c’est comme ça, on rentre à la maison ! - Ce n’est pas par là, Lestat… Après trois quart d’heures d’errance diverses (Lestat avait voulu s’arrêter uriner contre une poubelle) Ils finirent tout de même par regagner la rue Royale (après que Lestat eut réveillé tout le voisinage en chantant des chansons paillardes du siècle dernier). Il était six heures et le soleil allait bientôt se lever. - Claudia, ma chérie, veux-tu bien ouvrir la porte, s’il te plaît, demanda Louis qui supportait tant bien que Lestat appuyé sur son épaule et qui braillait tout ce qu’il savait qu’il « crevait la dalle bon dieu de merde ». - Je ne savais pas qu’il était capable d’utiliser ce genre de langage, fit remarquer Claudia en fronçant les sourcils. - Claudia, s’il te plait. La jeune vampire ouvrit la porte docilement. Louis entra avec Lestat. Celui-ci fit remarquer que le vestibule ne tournait pas dans le même sens que d’habitude. - Allez vous coucher, Lestat, proposa Louis d’une voix très patiente. - Nooon, j’ai paas sommeil !!! - La question n’est pas là, très cher. C’est que le soleil va bientôt se lever, voyez vous. - J’m’en fous. - Non Lestat, vous ne vous en foutez pas. Vous allez mourir si vous ne vous couchez pas, répliqua le vampire aux cheveux noirs sans se départir de son calme. - Je ne veux paaaaas !! - Personne ne vous a demandé votre avis. Sur ce, Louis prit Claudia par la main et quitta la pièce avec elle pour s’enfermer dans son propre cercueil. Le sommeil commençait à envelopper Louis lorsque des coups insistants se firent sentir sur le couvercle du cercueil. Il décida de faire semblant de dormir. Les coups ne s’arrêtèrent pas pour autant et bientôt il entendit la voix de Lestat qui criait : - Réveillez vous Louis ! Sortez de ce cercueil ! - Allez vous coucher Lestat nom de Dieu !! - Sortez ! Louis vérifia que Claudia dormait et ouvrit le couvercle de son cercueil. - Qu’est ce que vous voulez ? - Venez dormir avec moi. - Hors de question. - S’il vous plaît. - Jamais. - Louiiiis, soyez gentil !!! je ne veux pas dormir tout seul !! J’ai peur du noir !! Louis pinça l’arrête de son nez entre son index et son pouce et soupira. - Lestat, vous ne pouvez pas avoir peur du noir. - Ah oui ? et pourquoi ? - PARCE QUE VOUS ETES UN VAMPIRE !!! Lestat, qui était accroupi devant le cercueil, tomba sur les fesses. - Ne me criez pas dessus ! - ……pardon. Allez vous coucher maintenant. - Louis… - Quoi encore ? Lestat se mit à tripoter le jabot de sa chemise d’un air intimidé. - Je ne veux pas dormir dans mon cercueil. - *gros soupir désespéré* pourquoi ? - Je suis claustrophobe. Louis sentit une vague de ras-le-bol le submerger. Non, là c’était trop. Plus jamais il ne laisserait Lestat boire. Pas même une goutte. Jus d’orange toute l’année. Il se leva de son cercueil et attrapa Lestat par col de sa chemise. - Louis, que faites vous ? Louis ? Louis !! Lâchez moiiiii !!!! Non Louis arrêtez ça-euh !! Louis ? Louiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!!!!!!!! Louis traîna Lestat jusque dans son cercueil et le jeta dedans sans ménagement. Il saisit une corde qui servait à attacher les rideaux et la passa autour du lieu de repos de son aîné. - ET MAINTENANT, hurla-t-il, VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR DE DORMIR, BOUGRE D’ABRUTI !!! Il reparti vers son cercueil en bénissant finalement Lestat d’avoir fait de lui un vampire, parce qu’il était maintenant sur qu’il ne voulait pas d’enfants. |