Tout était noir, plus aucune couleur, plus aucune lumière. Pas qu’il y en ait eu beaucoup avant, mais maintenant c’était encore plus remarquable. Je n’aurais jamais cru que le gris me manquerait. La noirceur oppressante de mes yeux maintenant aveugles me rendait claustrophobe. Où étais-je? Je cherchai à tâtons autour de moi jusqu’à ce que j’entre en contact avec ce qui semblait être un corps... Le corps de ma mère. Les larmes se mirent à couler de mes yeux vides, je ne voyais rien, mais j’imaginais très bien le corps brisé sur la chaussée grise, le sang noir s’écoulant de son corps gris. J’imaginais ma mère grise, dans ce monde sans couleur qu’était devenu la Terre depuis quelques dizaines d’années. Ce monde noir et gris. Je caressai doucement les cheveux de ma mère, cette chose poisseuse sous mes doigts, puis ce fut l’explosion. Tout le noir qui bouchait ma vue depuis quelques minutes s’éparpilla pour laisser place à une clarté éblouissante dans ma tête.

C’était si clair que ça en faisait mal. Je m’attrapai la tête à deux mains, essayant de me cacher de la lumière si brusque. Je n’en avais jamais vu de tel de ma vie, mes yeux n’y étaient pas habitués. J’entendis des voix autour de moi, criant au secours, mais je ne m’en préoccupais pas. Je concentrais toute mon énergie à faire disparaître cette lumière si claire et pourtant je m’y accrochais de toutes mes forces. Puis, la lumière fit place à un monde tout en couleurs, des couleurs que je n’avais jamais vues. Je regardai autour de moi, perdue. Le sol sur lequel je me tenais n’avait pas de contour, mais était d’un vert brillant. Comment savais-je que cette couleur s’appelait vert? Je ne savais pas, un appel de mon esprit, comme si mon cerveau pouvait se souvenir de quelque chose que je n’avais jamais su. Un grand sourire prit place sur mon visage et je tombai inconsciente, sur le corps sans vie de ma mère.

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¤6 mois plus tard¤

-Alexiss, viens ici! Nous devons entrer, les Pions nous appellent pour manger.

Je me tournai vers mon ami, Edward, sans vraiment le voir et me levai lentement. J’avais une conscience accrue de ce qui m’entourait, mais je ne distinguais pas leurs contours, simplement les couleurs, ces éclats de lumière que personne excepté moi pouvait voir. J’avançai vers lui et lui pris la main. Il m’amena avec lui vers la cafétéria, il ne faisait pas vraiment attention à ce que je ne fonce pas dans un mur, je pouvais les ‘’voir’’. Je me tournai de nouveau vers lui et souris.

-Edward, quelles sont les couleurs des arbres?

Il arrêta son mouvement brusquement, pris une grande respiration et se tourna vers moi. Je savais déjà ce qu’il allait dire et je savais que je n’aurais pas du aborder le sujet. Il avait sur son visage un air déçu et surtout agacé.

-Ils sont gris, Alex, gris et noir comme quand tu voyais... dit-il avec dédain.

Une moue remplaça le sourire sur mon visage, c’est vrai,  lui ne voyait pas. Je serrai un peu plus sa main. Je n’aurais pas du continuer cette conversation arrêter là, comme je le faisais toujours, mais j’avais besoin qu’il comprenne. Edward ne pouvait pas manquer ces couleurs, c’était trop beau.

-Edward... Tu sais bien...

-Ne recommence pas Alexiss, je veux bien croire que toi tu les vois vert et brun, mais ce ne sont pas leurs vraies couleurs, tu les imagines.

Il avait mit beaucoup d’emphase sur le toi. C’était sa façon à lui de me croire folle. Il restait tout de même avec moi. Il était gentil, Edward. Pourtant je m’obstinais, ils étaient coincés, les voyants, ils ne s’ouvraient pas à ce qu’ils ne pouvaient pas voir. Pourtant je savais maintenant que si le monde a perdu de ses couleurs, c’était à cause des voyants, des humains bornés.

-Non! Ils sont bruns et verts! Ouvre les yeux!

-Je pourrais te dire la même chose, pour ce que ça changerait... Tu es folle, Alexiss, et tout le monde le sait.

Il avait tout perdu de son air gentil, il avait le visage dur… Enfin, je ne le voyais pas vraiment, mais d’après la prise beaucoup plus ferme de sa main, son visage devait être tendu. C’était un coup dur, ça faisait mal. Je lâchai sa main et couru. C’était la première fois que je courais depuis que j’étais devenue aveugle. Je quittai le hall de l’orphelinat et me rendis dans la cour. Je trébuchai sur une roche et tombai. Je sentis une douleur vive dans ma main et sur mon genou. Je saignais. Quelques gouttes tombèrent sur le sol qui prit alors une drôle de couleur. Pour moi c’était comme s’il devenait gris, mais rien n’était gris dans mon monde de couleurs, en tout cas pas de ce gris fade qu’avait le monde avant que je devienne aveugle. Je souris, car j’avais finalement compris.

 J’entendis un cri derrière moi, je crue que c’était un Pion.

Le sol sous mon genoux devait avoir pris une couleur verte profonde, celle que le gazon devait avoir. Je ne sais pas ce qui m’arrivait, mais je sentis une main impérieuse prendre la mienne et me traîner vers un arbre. La main de la femme pressa le tour de ma blessure. La douleur devint plus intense. Le sang coulait un peu plus de ma coupure et le sang vint éclabousser le tronc de l’arbre et, d’après la réaction de la femme et la nouvelle tache grisâtre dans mon monde, le tronc était devenu brun et sa main, beige.

Voici voilà ^^

Ma première fic. J'ai eu beaucoup de difficulté à la poster. Un signe du destins?? C'est vous qui me le direz n_n

J'espère savoir vos comms, ça m'aidera beaucoup à poster une autre fic.

Ceci est un devoir que j'ai du faire cette année ^^ Et beaucoup de personnes m'ont obligé à le poster (j'espère que tu te reconnais là dedans miss Ladybug, si tu parles de moi dans tes comms, je peux le faire aussi nah!) parce qu'ils trouvait ça très bon... Vous trouvez???

J'attends vos comms ^^