Ephémère, stupide réminiscence. Sur ma peau, de la tienne je sens l'essence. Insupportable, stupide sensation. Mon Dieu tu sens si bon. Laissons là l'odeur des anges, les parfums vastes et saints. Tu exhale juste les senteurs de la circonstance, de mes démons, de mon inconscience. Juteuse et fraîche, douce à croquer. Ta peau de pêche est à se damner. L'ombre de tes reins est imprimée au creux des miens, cette fébrilité que je ne connais point. Une dent, dans le fruit défendu encore plantée, disserte de ton dos. A demi mot, je sens tes mains me murmurer, de prendre les devant. Tes bras me réchauffent et me font frissonner. Ma main, dans tes cheveux cherche le chemin, sur ton torse s'assoupit, s'assagit, perd le désir d'aller plus loin. Le charme a fonctionné, en est tu fier ? De ton corps, enivré, je ne peux me défaire. Fais moi souffrir, fais moi mal, reste là, dors encore mon ange. Laisse-moi un peu mourir, trouver la danse. De toute façon tu ne saurais pas. De toute façon tu ne comprendrais pas. De toute façon tu rirais de moi. De toute façon tu n'accepterais pas. Alors dors, oublie ce monde, sers-toi contre mon corps, N'ai plus jamais l'idée d'aller dehors. Le vaisseau pourra flotter encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore... La dérive je la connais. Je veux juste la vivre avec toi. Mes désirs s'exauceraient. Juste un monde de nuit dont on serait rois. Alors j'embrasse encore, ce petit bout de toi. S'il te plaît ne t'éveilles pas. Laissons là l'odeur des anges, j'ai trouvé le mien. Le vaisseau pourra flotter encore, et encore. Et encore, et encore... |