Ce n'était pas plus mal. J'avais nourrie un espoir infondé, et je me retrouvais maintenant le bec dans l'eau, prise à mon propre piège. Cela m'apprendrait à ne pas faire attention, et à m'enticher de jours qui n'étaient plus fait pour me rendre heureuse.
J'étais la seule coupable de ce qu'il m'arrivait. Et j'en étais totalement consciente.
Ces mois de souffrance ne m'avaient donc servies à rien.. Rien ne m'empêcher de vouloir sentir sa présence à mes cotés, de vouloir le regarder éternellement, de ne vouloir que lui, et de n'être présente que pour SA présence.
Je n'étais plus rien. Je n'étais plus qu'une enveloppe charnelle, à l'apparence joviale, mais démunie de toutes émotions. Les émotions que j'avais pus ressentir autre fois n'étaient plus vivantes. Je n'étais plus vivante. En l'instant je n'me considérais même plus que quelque chose d'humain. Mais plutôt comme une chose. Quelque chose de stoïque, comme un spectateur, qui n's'intéresserait pas le moins du monde à la pièce qui se déroulerait sous ses yeux. J'étais perdue. Perdue dans ce que l'on appelle ' la vie '. Mais contrairement aux autres, je n'en cherchais pas la sortie. Trouver une issus m'effrayais bien plus que de rester à la case ou je me situais, sans (vraiment) broncher. La banalité et la monotonie me rassurait. Ils n'engageaient à rien, ne me forçaient pas à me relever, ou à devoir me montrer telle que je l'avais été auparavant, épanouie. Non, ils me permettaient de regarder vivre les gens que j'aimais, sans les en empêcher, et sans pour ôtant en prendre partie.
J'étais dans ce que l'on peut appeler: ' broyer du noir '. Plus rien ne m'intéressait, plus rien ne me passionnait. Je n'avais plus d'envies, plus de désires, plus de souhaits. Hormis celui de le retrouver, d'être dans ses bras.
Les seules émotions que je pouvais emmètrent, si cela en étaient, étaient l'indifférence et la pitié.
Plus rien ne m'atteignait. Les paroles, les gestes, les humeurs des gens, rien. J'étais une coquille vide, jolie de l'extérieure, et qui attirait encore quelque personnes, si je prenais jacob comme exemple, mais rien de plus. L'intérieur était dévasté. Telle une maison vide, démolie, que l'on aurait laissée à l'abandon des mois après un déménagement. Mon cœur était brisé, pas de la manière dont on dit ' avoir le cœur en mille morceaux ', car les dégâts n'en étaient que bien pire. Il ne restait plus un seul morceau. A la place, restait un espace vide, ou flottait du vent.
Lorsque le soir, la souffrance s'installait et perdurait un peu trop, le seul moyen de ne pas étouffer sous le poids de mon chagrin était de serrer le plus fort possible ce trou qui me déchirait la poitrine. Ainsi, je retournais à mon état de zombie, et ne ressentais plus rien.
Ainsi, la souffrance, qui jusqu'à lors me transpercée la poitrine à longueur de temps, n'apparaissait plus. Ou du moins, plus que la nuit. Je m'étais habituée à elle, comme on s'habitue à la solitude, ou à la perte d'un proche.

J'étais vide.
J'étais sans lui.
Désormée, j'étais sans vie.