Série « jeux serpentards-gryffondors » 

1, 2, 3… Citrouille ! 

Salle des devoirs, 21h, samedi 22 février 

En ce froid et morne après-midi d’hivers, alors que la tempête faisait rage au-dehors, tous les élèves de septième année de la célèbre école de magie Poudlard, s’étaient donnés rendez-vous dans leur salle de devoirs, pour un jeu improvisé.

C’étaient les filles qui en avait eût l’idée. Elles pensaient que cela égaillerait leur weekend en les sortant tous de leur état végétatif.

Car, même si la plupart d’entre elles aimaient faire leurs devoirs le weekend, elles savaient aussi s’amuser, et elles voulaient le prouver aux garçons. Tout le monde aura bien sûr deviné que cette merveilleuse idée de jeu était surtout celle d’Hermione. Et le jeu auquel elle voulait jouer, n’était autre que la version sorcière de 1,2,3 soleil !

-C’est un jeu pour les gamins ! S’exclama Blaise Zabini, voulant couper court à ces âneries.

-J’y jouais à l’école maternelle ! Renchérit Dean Thomas.

Seuls Neville, Harry, Seamus, deux Poufsouffle et un Serdaigle acceptèrent d’y participer – et ça, c’était parce qu’ils n’en connaissaient pas les règles. Amusé par l’audace des jeunes femmes, Draco Malfoy, qui était resté dans son coin le temps des manifestations et des protestations, accepta lui aussi, un mystérieux sourire aux lèvres.

-Cela pourrait être amusant, dit-il.Avec son approbation, les serpentard capitulaires, et les autres finirent par le faire eux aussi. La partie put commencée.

La salle des devoirs était assez grande, mais les chaises et les tables n’avaient pas été bougées de leur place, de façon à ralentir la progression des joueurs.

Ce fut Ginny qui commença à compter – honneur au plus jeune.

-Hey mais elle n’est pas de septième année cette nunuche! Avait crié Goyle avant de se faire assommer par Ronald Weasley.

-Ne t’avise plus d’insulter ma sœur, sale ogre écervelé !

-Bien, lorsque je me retournerais, vous pourrez commencer à courir, dit Ginny. Les bavardages cessèrent enfin et tous écoutèrent la rouquine.

-Au mot « citrouille !», plus personne ne devra bouger. Compris ?

« Les sorts ne sont pas interdit, mais si je vois qui que ce soit en jeter un après avoir dit « citrouille », il sera expulsé du jeu. Ceux qui bougent retourneront au potager. Prêt ?

Tous les élèves bandèrent leurs muscles, prêt à partir.

-Tu vas perdre, Potter, susurra Draco.

-Dans tes rêves, Malfoy ! Répondit Harry.

Ginny se retourna lentement, gardant le plus possible son visage tourné vers eux, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tordre le coup et qu’elle se retourne complètement.

-1,2…

Alors qu’elle commençait à compter, un brouhaha de fond s’éleva dans la salle, se répercutant contre les murs. Des chaises grincèrent, des tables tombèrent et certains élèves poussèrent même de petits cris.

Harry et Ron partirent en même temps, se bousculant mutuellement pour atteindre la première table et sauter par-dessus. Draco les suivit de près, esquivant avec agilité les quelques sorts qui commençaient à fuser çà et là. Les pauvres Seamus et Neville comprirent qu’une fois le leader retourner, tout était permis dans ce jeu !

-…3… citrouille ! Ginny se retourna vivement, faisant basculer ses longs cheveux roux derrière son dos.

Ses yeux se rétrécirent alors qu’elle fixait la salle redevenue silencieuse. Plus un murmure, plus une respiration ne se faisait entendre. Tous étaient immobiles, figés dans des positions comiques pour la plus part.

Blaise grimaçait : il avait sa tête juste contre le derrière de Gregory. Pansy servait, malgré elle, de garde corps à un Théodore plutôt heureux de pouvoir la toucher ; un poufsouffle s’était retrouvé les fesses en l’air, et son voisin, Dean, était affalé au sol et essayait d’avancer discrètement sous les bureaux. Neville, en équilibre sur une jambe, essayait de ne pas basculer d’un côté ou de l’autre, et son visage suintait de sueur. Seamus, trop surpris par tout ce capharnaüm, n’avait pas bougé d’un pouce. 

Harry, quant à lui, était debout, à cheval sur un banc, et il pouvait aisément voir le sourire carnassier de Malfoy juste derrière lui. Il le foudroya du regard, le défiant de bouger. Son petit ami lui répondit par un très léger haussement de sourcil droit. Harry lui tira la langue.

Ron, à côté d’eux, leva ses yeux au plafond. Il avait sa jambe droite sur une table et l’autre sur une chaise.

-Harry, Malfoy ! Les expressions faciales sont proscrites ! Au potager ! Leur cria la voix de Ginny.

-T’es content ? Grinça Harry entre ses dents.

Le large sourire de Draco ne s’atténua pas.

-Oh que oui.

Harry frissonna. Il avait peur tout un coup. Hannah et Terry les rejoignirent deux minutes plus tard, et le jeu reprit.

-1… 2… 3… Hannah, Terry et le pauvre Seamus, oublié à la première manche, s’élancèrent plus rapidement que tous les autres - il fallait dire que le chemin leur était tout tracé !

Restés derrière, Harry et Draco se livrèrent un vrai petit duel, comme du temps ils étaient encore ennemis. Les sorts fusèrent, et par chance, Harry réussit à stupéfixer le blond.Euphorique, il courut rejoindre Ron…et la guerre qui avait lieu, loin devant. L’approche du but ultime, soit le fond de la salle et Ginny, excitaient les joueurs. Ils devenaient de plus en plus violant, lâchant leurs baguettes pour user de leurs poings.

Hermione était assise sur le dos d’un Dean à quatre pattes, Théodore s’était fait jeter par une Pansy qui se battait maintenant avec une serdaigle qui lui tirait les cheveux, et Seamus s’était pris un sort de Chauffe-Oreilles en pleine face, et en subissait les effets très désagréables tout en essayant de bouger le moins possible.

-… Citrouille ! Ginny éclata de rire en se retournant.

Ils étaient ridicules !

Elle sourit à Blaise qui lui faisait une grimace, et ce dernier rougit.

Elle renvoya beaucoup plus de joueurs au potager qu’au premier tour. 

-C’est repartit ! 1, 2, 3, CITROUILLE !

Ginny accéléra le rythme en comptant plus vite. La pression monta encore d’un cran.

Lorsqu’elle se retourna, tous se stoppèrent, le souffle court, le visage rougit par l’effort.  Mais, chez certaine personne, à l’autre bout de la pièce, cela ne signifiait pas vraiment la même chose… .

Harry ne se sentait plus. Il avait été sur le point de rattraper son meilleur ami, lorsque soudainement, Draco avait surgit derrière lui (comment s’était-il libérer de son sort ?) et l’avait attrapé par la taille, ramenait son corps contre le sien. Cela n’aurait pas été si perturbant, pour lui ou les autres, s’il n’avait PAS mit sa main sur son entrejambe. Et ca, ca changeait tout.

-Tu rougis ? Murmura le blond à son oreille.

-Enlève ta main, Malfoy, l’avertit le gryffondor du bout des lèvres.

-J’adore quand tu rougis… .

Harry sentit la chaleur dans son corps monter d’un cran. Il fut sauvé par Ginny, qui recommençait à compter.

-1…2,3,Citrouille ! Harry réussit à se dégager de Draco… mais pour pas longtemps.

Le blond revint à l’attaque et cette fois, il mit carrément sa main sous sa chemise, le caressant sans pudeur.

-Enfoiré ! Souffla Harry.

Draco sourit mais n’arrêta pas son geste pour autant.

Tout au devant de la salle, Blaise gagnait le jeu. Il n’était plus qu’à 1 mètre de Ginny, et il lui souriait ; la blancheur de ses dents produisait un contraste saisissant avec sa belle peau noire.

-Pour quelqu’un qui trouve que c’est un jeu de gamin, il a l’air de bien s’amuser celui-là, grinça Ron entre ses dents.

Ginny inspecta minutieusement le jeune homme noir, puis ses voisins de derrière, prêt du but eux aussi, et retourna à son poste. Elle feinta de compter et se retourna. Quelques élèves avaient bougé ou s’étaient cassé la figure en essayant de s’arrêter dans leurs mouvements comme Hermione et Gregory Goyle.Elle les envoya joyeusement au potager.

Blaise, lui, semblait ancré dans le sol. Tout au fond, Draco ne jouait plus au même jeu qu’elle, et il ne pouvait pas s’empêcher de bouger sa main sur le torse d’Harry.

-1,2,3,Citrouille !

Ca y était, Harry avait dépassé ses limites. Au diable la patience et ce jeu stupide ! Pendant les 3 secondes d’agitation, il poussa Draco sous un bureau dans le coin de la salle, et l’allongea à même le sol.

Fier de lui, Draco captura ses lèvres.

Il avait gagné.

Et loin devant, Blaise pensait la même chose en attrapant Ginny dans ses bras :

-CITROUILLE !

A suivreuh...