L'une de mes amies éloignées, Fanny, une elfle aux oreilles horriblement pointues et un visage plein de boutons, m'a invité à son anniversaire le dix-sept janvier deux-mille-cent-huit. Bien sûr j'ai accepté, mais malgré ça gentillesse je n'avais pas grand enthousiasme d'y aller. C'est une très grande bavarde, du genre à vous affecter le système nerveux. 

      Ce matin, en arrivant en cours, mon meilleur ami Raphael, un hobbit de la même race que moi, m'a tout de suite accosté, pour évidemment discuter d'après lui, du magnifique anniversaire :

"_ Et salut Sophie ! j'ai appris hier soir que la soirée de Fanny se passerait dans le parc de la demeure de ses grands-parents. Ce sont eux qui ont le plus beau château du Royaume de Maddy! j'ai hate de m'y rendre.

 _ Oh c'est vrai! Tu m'en apprends une bonne nouvelle, répondis-je d'un air narquois sans rien laisser paraître. J'espère que l'on va bien en profiter.

 _ Il n'y a pas de doute, répliqua Raphael, il paraît qu'il va il y avoir un grand spectacle d'ornithorynques qui viennent du Royaume d'Océanie rien que pour elle. Mais je n'ai pas vraiment compris ce qu'ils allaient faire."

     Quand cette grande conversation très intéressante fut terminé, la sonnerie résonna dans les couloirs et je me pressas d'aller en classe. Tous parlaient de cela et tout le monde était invité ; petits, grands, professeurs, les voisins, le quartier, le village... Mais rien ne vaut une belle montagne de cadeaux, utiles ou pas. 

    Le dix-sept janvier, il était dix-huit heure, la plaquette de chocolat noir pur cacao premier prix, celle qu'elle déteste, était emballée dans du papier journal et je finissais de me préparer. Quelqu'un toc à la porte, c'était Raphael qui m'attendaient.

      En marchant en direction du château, je voyais que quelque chose lui tournait dans la tête et il se décida enfin a parler ;

"_ Le thème de la soirée c'est la renaissance, il est original le tien, tu es déguisée en libertine? Demanda t-il en pensant que c'était un choix à côté de la plaque.

 _ oh, cette mini-jupe, les bas résilles et le bustier?! dis-je en rigolant. En fait ce n'est pas vraiment ce qui été prévu, car j'ai bêtement renversé du café sur le costume tout neuf que j'ai acheté chez "Kéké le costumier". ajoutai-je, ce qui était faux, car je n'avais rien commandé."

      Nous arrivâmes dans la rue et j'entendais déjà la musique de fou, car Fanny est très branchée classique. C'est pourquoi j'ai apporté des boules-caisses, cette merveilleuse invention qui nous empêchent de subir les bruits infernaux. Une foule de gens foncent vers le portail noir en fer forgé des grands-parents de Fanny. En s'avançant, des Mégamoys automates, nous accueillâmes en criant très fort :

"_ Oyé, oyé, brave gens! Bienvenue à l'anniversaire de Fanny la pucelle du Royaume Maddy !

 _ Diantre ! Que c'est réaliste! annonça Raphael étonné.

 _ Un peu trop à mon goût, dis-je en explosant de rire."

     Dans le parc des tables extérieurs sont installés et la scène a été dressée pour le spectacle. Rien a été laissé au hazard. Un beau barman sert toutes sortes cocktails, de jus de fruits, de sodas... Mais le plus impressionnant, c'est la diversité de petits fours. Des centaines de chaises sont face à la scène. Dailleur, un vieil elfe animateur annonça le début du spectable et tout le monde s'était.

     Le rideau rouge se leva, les ornithorynques étaient en place dans la pénombre. Puis d'un coup, les spots s'allumèrent et là, la surprise était de taille. Les danseurs étaient en tutu rose! Ce qu'on ne met plus depuis plusieurs dizaines d'années. C'était pire que le style tectonique. J'étais écroulée de rire.

     Quand le ridicule spectable fut terminé, une bagarre hilarante démarra entre deux squatteurs du bar. L'un deux cria :

"_ Jette moi au sol et pétris moi si tu en es capable!"

Cette situation a bien durée dix minutes avant que quelqu'un s'impose pour arêter ce cinéma.

      A minuit, il n'y avait plus beaucoup de personnes alors nous sommes rentrés et comme il n'y avait pas alcool à la soirée, nous avons entamé la bouteille de vodka dans le salon et fini dans toilettes à cinq heure du matin. 

     Le lendemain matin, nous étions encore vaseux de notre cuite. Fanny nous abordant:

"_ Coucou les amis, dites donc vous vous êtes bien amusé hier soir, on dirait ?!

 _ Oh oui c'était vraiment bien, j'ai adoré la vodka ! répondis-je.

 _ Ah! mais il n'y avait pas d'alcool! répliqua Fanny.

 _ Ce qu'elle veut dire, c'est qu'elle a adoré le coca, riposta Raphael.

 _ oui! Voilà c'est ça, le coca, j'ai adoré le COCA ! ajoutai-je enivré.

 _ A bientôt Fanny ! rétorquons-nous."

Là nous l'avions échappé belle! Elle aurait presque cru que nous nous étions ennuyés et qu'on aurait fini la fête tous les deux chez nous pour boire. Mais c'est vrai, quand même que nous avons passé une bonne soirée.

                                                       FIN 

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