Titre: Lettre à un amour interdit. Auteur: Mime Osa (moi quoi!) Note: Il s'agit d'une lettre pas d'une correspondance... Ce qui veut logiquement dire que je n'écrirai pas de réponse^^ Ceci dit si vous lisez entre les lignes c'est un amour homosexuel. Je préfère vous prévenir. Pour le reste merci de me lire. Lettre à un amour interdit: Et je suis là à contempler le vide qui figure te remplacer. Et je suis là à fixer le bout de ma cigarette qui se consume. Et je suis là à regarder ton ombre qui s’insinue dans mes veines. Et je suis là à ne voir que ce que je veux. Les mots. Les mots sont sans doute ma seule raison de vivre, ma passion. J’aurais voulu pouvoir te hurler à la pointe de ma plume tout l’amour que j’éprouvais pour toi. Au fond cela aurait-il changé quelque chose ? Je ne sais plus quoi dire ou quoi écrire… Il y a tant à dire et à la fois si peu. Je ne fais pas dans le mélodrame ni dans l’amour fleur bleue. Je fais dans l’interdit, dans l’ambigu, dans l’ignoblement vomitif. Je ne cherche pas à te conter fleurette. Mais ça tu le sais déjà. Je ne comprends certainement pas pourquoi cela m’arrive à moi. Cette douleur qui me ronge. Tu me diras sans doute que c’est habituel chez moi : la douleur. Et tu auras raison ! Seulement je n’y crois pas. Tout ça l’amour. C’est faussé dès le départ. Je ne crois en personne encore moins en moi. Je t’ai rencontré il y a un an à peine et j’ai cru voir en toi : « mon âme sœur »… Est-ce comme cela qu’on nomme cet amour dégoulinant plein de bons sentiments ? Ne jouons pas à ça Amour. Tu le sais et je le sais. Pas de ça entre nous. Je n’y crois pas. Toi tu y crois mais pas pour moi. Toi tu y crois. Tu t’enfermes dans ta prison bleue et rose de petite fille gâtée. Est-ce due à ça ta frigidité à l’égard des autres Amour ? Tu aurais voulu te garder jolie petite fille, te préserver pour le grand Amour ? Rester pure ? Le coin de ma bouche remonte imperceptiblement alors que j’écris ces mots. Mais n’y vois certainement pas de la sympathie, car pour toi je n’ai aucune tendresse. Pour toi je n’ai que Désir. Un désir inassouvi qui le restera. Une Passion qui me tort le ventre chaque jour d’avantage. Mais ta prison dorée et tes rêves de princesse ça me donne une putain d’envie de gerber. Tu ne sais pas ce que c’est la douleur petite fille. Tu ne sais pas ce que c’est l’amour. Tu t’imagines des choses qui n’existent que dans ton putain de monde en noir et blanc. Je vais abréger tes souffrances Amour. Ce monde n’existe que dans ta putain de tête. Tu as peur de moi petite fille ? Tu as raison d’avoir peur. Je suis folle. Une putain de névrosée. C’est toi qui le dis Amour. Moi je ne dis rien, je me tais j’écris seulement. Je ferme ma gueule pour ne pas t’envoyer mon poing rempli de mots douteux dans ta jolie figure de princesse. Il ne faudrait pas abîmer une si jolie peau petite fille. Beaucoup de gens m’en voudraient. Ils m’en veulent déjà pour t’avoir salie. Pourtant je t’ai si peu touchée Amour. Mes lèvres s’en souviennent encore. De toi. De ton grain de peau. De tes yeux. Du son de ta voix. Je ne fais rien comme tout le monde. Je suis née dans la marge, au creux de mon cœur, il y a cet océan d’irrégularités. Tu en fais partie. Tant et si bien que je voudrais t’arracher de moi mon cœur. Tant et si bien que je n’y arrive pas. Ma perte. Les gens me regardent. Ils se posent tous la question : quel est son degré de folie ? Voit-elle encore cette fée verte ? Moi je ne comprends pas. Je suis libre a contrario. Je suis libre et si la folie c’est cette liberté que je ressens alors oui je veux bien être folle. Ils me regardent Amour et moi je ne vois que toi. Toi tu ne me vois pas. |