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FDLS
Par SwanBe
Pèle-Mèle  -  Romance/Drame  -  fr
1 chapitre - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
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Flash back

Ce fut au moment ou le chagrin prit une dimension que je n’avais alors jamais imaginé que mes jambes flanchèrent. Je ne puis rien faire à ce moment précis.L’idée ne me vint même pas d’essayer de me raccrocher à quelque chose, pour amoindrir la brutalité de ma chut. Je n’étais plus suffisamment consciente de ce qu’il se déroulait autour de moi, pour avoir la présence d’esprit d’agir aussi instinctivement. J’eu l’impression qu’une énorme pierre s’affalait de tout son poids sur mon corps. J’avais l’impression d’étouffer, de brûler, et de me noyer en même temps. A ce moment là, je crois que j’aurais préféré mourir plutôt que d’endurer une seconde de plus cette douleur atroce. Elle parcourait sans exception le moindre membres me constituant. Je n’savais même plus ce qui m’avait mis dans un état aussi inquiétant. La seule chose dont j’étais absolument certaine, était qu’en cet instant, j’étais complètement détruite et que je me sentais plus seule que jamais .Ma tête me lançait douloureusement, mes doigts étaient glacées et je commençais à ressentir de légers fourmillements à leur extrémités. Mes genoux me donnaient l’impression d’être inexistants, ou plutôt l’impression que ceux-ci venaient de m’être retirés, sans anesthésie. La douleur était absolument partout, envahissante. La seule chaleur que produisait mon corps venait des pulsations de mon cou, bleuit par la souffrance, et tachés par la boue. Mes yeux me piquaient affreusement et le maquillage que j’y avais mis précautionneusement s’était maintenant étalé un peu partout, me brouillant la vue et me faisant pleurer.

J’étais désorientée. Je ne voulais pas me relever, je ne voulais pas recommencer de nouveau quelque chose, je ne voulais pas me trouver de but, je ne voulais plus vivre cette vie. Pourtant, au moment ou je commençais à me laisser abattre, et ou je me résignais en unissons avec les battements de mon cœur, une main vint se poser dans mes cheveux. Un cris suraiguë, produit par la rencontre entre cette intruse et ma boîte crânienne douloureuse, s’échappa sans que je puisse me rendre compte que je venais d’ouvrir la bouche. Instantanément, ce fut comme si une multitude d’aiguilles me rentraient simultanément dans le front, cherchant jusqu’ou elles pourraient s’enfoncer. Mes yeux étaient clos, et même si j’avais eu envie de les ouvrir, la force ne me le permettait plus. Une voix lointaine bourdonnée dans mes oreilles. C’était une voix familière, dont j’étais particulièrement dépendante. La peine surpassa la souffrance. Je me souvenais désormais

de ce qu’il s’était produit.

Sans être contrôlées, des larmes commencèrent à couler, sans que je puisse ni les faire volontairement venir, ni les faire s’arrêter. Ce fut comme si mes yeux rejetait un superflu de liquide qu’il ne pouvait plus contenir, qu’il avait gardé bien trop longtemps dans ses minuscules recoins. Une odeur de lilas et de menthe vint me chatouiller les narines. Je connaissais parfaitement cette odeur, du moins aussi bien que la voix qui lui faisait ombrage. Mes deux addictions étaient ici, et commençait à me rendre intérieurement hystérique. Je ne ressentais plus de chagrin, ou plutôt, j’avais réussis inconsciemment à le mettre de coté durant un instant. La souffrance était devenue presque supportable. Elle me donnait toujours autant envie d’en finir, mais j’avais réussis à cœxister avec elle, suffisamment pour me concentrer sur ce qui m’entourait. Je savais qui était la personne qui se tenait à ma gauche. Mes yeux voulurent s’ouvrir, mais mon corps n’obéissait plus à mes désirs. La folie me prit et je fulminais intérieurement. J’aurais voulus ouvrir les yeux, m’excuser de toutes les erreurs que j’avais faite. J’aurais voulu serrer cette personne jusqu’à m’en bousiller un os. J’aurais voulus parler, expliquer, clamer tout ces mots qui étaient restés stupidement dans ma gorge, bloqués par cette foutu peur de tout perdre. Car cela avait été ça le problème. Ma lâcheté face au quotidien si rassurant que je possédais. J’étais bien trop égoïste, préoccuper de garder cette confortable vie dans laquelle on me dorlotait, pour oser omettre la moindre critique, la moindre idée, la moindre parole spontanée..

 
     
     
 
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