Qu'importait le temps qui passait. Et qu'importe le temps qui passe toujours. Puisque quand il était installé là, bien au chaud, au creux de ses bras de son amant, le temps semblait s'arrêter.
Il aurait pu rester des heures installé ainsi, le dos contre le torse de son amour, la tête glissée contre son épaule dans le creux de son cou. Les mêmes heures semblaient des secondes.
Il ne supportait pas de s'éloigner de lui, même pour quelques minutes. Car celle-ci semblaient prendre des siècles. Un peu comme si le temps chercher à se venger. Une journée avec lui, main dans la main qu'importe bien le regard des autres aussi. Le temps filait à une vitesse folle dans ces moments là, comme dans tous les moments heureux. Et pourtant une seconde à se perdre dans ses grands yeux noir et le temps suspendait son vol. Comme s'il n'appartenait qu'à eux.
Ils manipulaient, manipulent, le temps avec la simple forces de deux cœur battants sur la même mesure. Avec eux le temps ne gardait que très rarement à vitesse normale, ou du moins habituelle.
En un soupire des siècles semblaient passés et d'autres soupires les rendaient seconde. Si bien que le temps qui passait ne les atteignait pas, ils resteraient ensemble une éternité. Au creux de ses bras, au creux de ses reins le temps n'est rien.
Et même la mort, cette fin de tout ne semblait pas encore suffisante pour les séparer.
Alors qu'importe bien le temps qui passe. |