Ils me semblent qu’un jour, j’ai entendu des humains dirent que lorsqu’ ils étaient aux portes de la mort, ils voyaient défiler toute leur vie. Je me demande si pour toi, Blue, qui t’éloigne de moi mais qui est pourtant si proche que ma main arrive à caresser ta peau si douce, c’est pareil. Revois-tu ton enfance si heureuse ? Revois-tu le drame qui a tout changé ? Te revois-tu près du vieil homme ? Revois-tu ta première rencontre avec Cheza ? Et surtout, ………….Nous revois-tu ? Car, moi, je vois ne vois que ma vie au moment où elle a commencée, à notre premier regard. Est-ce parce que je ne me souviens pas de mon enfance ? Non, …………Ma vie a débutait d’être lorsqu’elle s’est transformé en « notre vie ».

Je me raidis. Déjà ! Tu m’as déjà quitté ! Tes paroles, si merveilleuses à entendre me reviennent subitement ; alors que je referme les yeux. « Je te suivrais n’importe où ! ». « J’irais où tu iras ! ». Pareil pour moi ! Tu n’as fait que me précéder Blue, il ne me reste qu’attendre Tsume, et je te rejoindrais au Paradis afin qu’on soit enfin ensemble pour toujours.

 En attendant mon ami, notre rencontre vient de passer devant mes yeux, une rencontre qui n’avait rien eu de romantique et qui fut soulignée d’une bagarre contre ces misérables idiots qui te pourchassaient ; mais qui fut celle du commencement. Dès que j’eus croisé ton regard, qui essayait d’être fier mais où j’avais pu voir un bouleversement profond, j’avais compris. Je ne voulais que Toi, toi et toi seule, même si ensuite tu m’aurais rejeté comme mes anciennes passades, que tu m’aurais trouvé énervant à persister ainsi, c’est  t’étais toi et j’étais bien déterminé !

Notre discussion sur le pont. Que j’avais été surpris que tu ne me rejettes, que je ne savais plus que faire. Le bonheur, le soulagement, l’amour, l’appréhension, l’excitation, le stress. Tout cela m’avait transpercé mais je n’avais rien montré de tel ; habitude que j’ai de camoufler parfaitement la plupart de mes sentiments. Et ce que tu avais été belle, la même beauté que tu as ;  alors que tu n’existe plus, celle qui ne cesse de me subjuguer.

Mes inquiétudes à ton sujet. Que mal être, je n’avais été lorsque je ne savais même pas si tu étais encore vivante ; je n’étais pas arrêté de chercher Kiba, pour ainsi t’oublier, comme le lâche que je suis. En vain. A croire que mon amour pour toi est plus fort que mes mauvaises habitudes, que mes défauts réunis ; et ce que j’en ai des défauts !  Que désappointement je ressentais lorsque je ne t’ai point vu là où je t’avais promis de revenir si tu m’attendais. N’avais-tu eu pas confiance en ma promesse? Je peux comprendre ; mais à ce moment là, je ne te voyais pas et rien d’autre n’arrivait à atteindre mon esprit que le fait que tu n’avais pas été là. Puis, j’ai appris que c’était à cause du vieil homme. J’aurais surement du être jaloux, et je l’aurais été, si je ne savais pas que tu étais la seule à ses cotés depuis la mort des personnes à qui il tenait. Il t’aime, et cela d’une autre façon que je t’aime.

Nos retrouvailles. Je souffrais, non de ma profonde blessure mais de ta non-présence près de moi. C’avait été plus atroce que je ne l’imaginais. Alors voilà, j’eus compris, que je t’aime, que je suis fou amoureux de toi, et que ne plus te voir m’était tout bonnement impossible ! Je te recherchais, une once de ton odeur, malgré que mes amis pensaient que cela ne servirait à rien, qu’ils me disaient d’arrêter, que tu m’avais abandonné! Mais ils ne comprenaient pas ? Sans toi, je ne suis rien. J’avais été prêt à me laisse mourir, quand j’ai entendu ta vois mélodieuse. Tu m’appelais ! Toujours et encore, inlassablement, en venant vers moi. Est-ce que tu m’aimais ? avais-je pensé.

Notre futur. Celui que nous devions avoir. Aucun de nous deux n’auraient pu accéder le Paradis, toi, ma Blue, car tu n’es pas une louve à part entière, et moi, car je ne suis qu’un traitre. Tes mots étaient entrés en moi, me berçant ainsi dans une extase indéfinissable. Tu m’aimais. Qu’importe où nous irions, nous aurions été ensemble ! Ensemble pour toujours.

Tous ces souvenirs de notre vie s’achèvent ici, à notre mort. Je n’avais pu te sauver. D’innombrables fois, j’avais été inutile mais cette fois-ci, est bien celle que je ne peux accepter.

Blue, je te retrouverais. Nous serons ensemble pour toujours et je te protégerais comme il se doit. Blue, mon amour.

Du bruit ! Avec les quelques forces qui me restent, j’arrive à rouvrir les yeux.

« Tsume, il était temps ! »