Salut !! C'est Rikka-yomi !!! C'est ma deuxième fic sur ce site, et j'espère qu'elle va plaire ^^ Cette fic est une version un peu améliorée de celle qui à été proposée sur ff.net ^^ Celle que j'y mettrait une fois terminé la première partie ^^

 Bref, je vous retient pas trop, bonne lecture !!

 Chapitre 1 : Rencontre

Un enfant de huit ans parle seul, ou presque, dans l’obscurité d’un petit appartement miteux où il vit seul depuis qu’il a l’âge de marcher, recroquevillé dans un coin, il se terre en utilisant le moins d’espace possible, la tête entre ses genoux, se balançant d’avant en arrière.

Il est habillé d’un pyjama blanc avec des rayures oranges que lui a acheté le troisième Hokage quand il avait trois ans, de ce fait, il est trop petit et laisse voir son ventre, ses avant-bras et ses mollets. Sur son ventre, on peut voir un symbole représentant un sceau, il est visible car Naruto utilise son chakra pour soigner les griffures qu’il se fait en enfonçant ses ongles dans ses paumes. Il a les cheveux dorés comme le soleil, et un regard bleu clair au premier abord mais plus on fouille dedans, plus on le trouve foncé, comme un cour d’eau pris au piège par l’hiver, glacé jusqu’au plus profond de lui-même, paralysé par une tristesse sans nom.

Pourtant il est mignon cet enfant, si beau si petit, une fragilité émane de lui, elle donne envie de le protéger mais ce qui se cache au fond de lui fait peur. Cet enfant est doux et calme, mais ses colères sont démesurées, amplifiées par une colère autre que la sienne qui effraie les gens autour de lui. Pourtant, il ne se met jamais en colère. Il n’en a plus la force mentale. Il faut avoir quelque chose dans son coeur et le laisser ouvert aux autres pour en ressentir. Et cela fait longtemps qu’il a refermé l’accès à son cœur, il a été déçu trop de fois par les personnes de son entourage pour pouvoir le garder ouvert. 

Ses parents sont morts a sa naissance, sa mère en couche et son père en combattant et en tuant le terrible démon renard. Mais tout les adultes et lui-même savent que c’est faux. Le démon renard n’est pas mort mais enfermé. Dans le corps de son propre fils. Depuis, les habitants honorent le père comme un dieu et traitent le fils de monstre. Mais personne ne peut se douter que cet enfant peut parler avec Kyubi et qu’elle s’est promis, à chaque coup, parole acerbe, injure, maltraitement qu’a reçu Naruto de le rendre au centuple un jour, telle une déesse vengeresse, luttant pour un petit être qui a souffert à cause d’elle.

Pour l’instant, le petit Naruto et Kyubi parlent, Naruto déprime, comme pratiquement tous les soirs, et Kyubi essaye de le soutenir du mieux qu’elle peut, se retenant de prendre le contrôle de ce corps pour réduire konoha en cendre, l’envie étant, certes , non négligeable mais pas franchement réfléchie. 

(« Pourquoi ? demande naruto. Pourquoi les gens qui me regardent ont cet air dégoûté ? Je ne fais pourtant pas tant de bêtises que ça… J’ai regardé et ils ne regardent aucun autre enfant comme ça… Même Kiba qui répond et fait pleins de bêtises. Alors pourquoi ?

-Mais moi je veux pas leur faire peur, proteste t’il. Je veux juste devenir l’ami de quelqu’un…

-Dis pas ça kyu-chan ! s’affole le petit Naruto. T’es comme une maman pour moi. Et t’es la personne la plus gentille du monde !

-J’aurais voulu avoir une maman moi, annonce froidement Naruto. »)

Le petit Naruto de huit ans se met à pleurer, de plus en plus fort, se recroquevillant encore plus dans le coin où il était tapi depuis le début. Se coupant de plus en plus du monde extérieur, chacun de ses sanglots déchirant un peu plus le cœur de la renarde qui ne peut rien faire d’autre que lui faire un cocon de chakra, comme un berceau, pour lui faire sentir qu’elle au moins, l’aime et ne l’abandonneras pas, ne le laisseras jamais tomber comme tout les autres l’ont fait dans sa vie d’enfant.

Mais cette fois, même son soutient, même toute sa gentillesse, même tout son amour pour Naruto ne peuvent empêcher les larmes de couler sur ses joues, creusant un peu plus le sillon que les larmes se tracent, jour après jour sur son visage d’enfant. Et elles coulent, coulent, le long des joues de cet enfant qui n’a rien demandé à la vie qu’un peu d’affection, de chaleur humaine qu’une renarde seule ne peut lui apporter et que personne n’est disposé à lui accorder. Et il pleure, sanglotant seul, suffoquant parfois pendant de longues minutes pour finalement se calmer et reprendre de plus belle dans son appartement dont il connaît chaque recoin, chaque fissure, chaque formes pour l’avoir longuement observé durant des jours et des jours, seul, sans occupation, inquiétant de plus en plus Kyubi.

Soudain, surprenant Kyubi, il se lève d’un bond, sort de chez lui sans fermer à clé ni même prendre le temps de fermer la porte, la laissant grande ouverte, et se met à courir vers le mont des Hokage, le seul lieu où il se sent à peu près tranquille, comme protégé par son père, le quatrième Hokage, le héros du village, dont le visage de pierre, avec celui des autres Hokage, semble protéger Konoha, regardant au loin à l’horizon, comme pour guetter d’éventuels ennemis malveillants, mais oubliant la cruauté dont les hommes font preuve pour leur semblables, les écartant ou parfois les tuants, les trahissant ou les blessant, sans remord ou très peu.

Mais cette fois ce n’est pas pour se cacher ou réfléchir, demandant l’abri des Hokage et leur protection fictive qu’il y va, courant comme un dératé, se fichant des regards haineux ou tout simplement dégoûtés qu’il suscite sur son passage et auxquels il est habitué maintenant, se précipitant comme s’il avait trouvé la solution à son problème de toujours, et, se doutant de la solution qu’il a trouvée et comprenant ses intentions, Kyubi sent une tristesse sourde mais douloureuse envahir son cœur petit à petit, prenant le pas sur sa haine pour les humains et son mépris pour eux.

Elle se permet de dire ces choses ouvertement car Naruto est dans un état de trop grande confusion, de détresse, pour prêter attention à ses paroles. Il ne prêtait même pas attention à l’endroit où ses pas le menaient allant instinctivement à cet endroit, ses yeux fermés ou troublés par les larmes et son audition perturbée par le bruit grandissant de ses sanglots ne l’aidant en rien pour se repérer dans le village.  

Quand elle sent Naruto s’arrêter, elle sait automatiquement qu’il est arrivé et prête attention à ce qu’il voit. Sur la falaise, aucun bruit, aucun mouvement ne vient troubler la quiétude de l’endroit sauf Naruto, pleurant toujours, sanglotant, respirant bruyamment, chancelant à cause du manque de nourriture, de sommeil et même d’eau. Titubant le long de la rambarde, s’agrippant a celle-ci, détaillant le village de Konoha, calme malgré son propre trouble. Il s’accroche plus fortement à la rambarde et, demandant un dernier petit effort à son corps, il réussit à se hisser en haut, puis, passant ses jambes de l’autre côté, les faisant pendre dans le vide, il scrute le vide qui s’ouvre sous ses pieds. Kyubi sait qu’en ce moment, rien n’est plus tentant pour lui que l’appel du vide devant ses yeux, que cette impression grandissante qu’en un geste, il peut arrêter son calvaire, cesser cette vie de tristesse sous les yeux de son père dont le visage se trouve juste en dessous, lui faire regretter une fois pour toutes cette action qui lui mine l’existence, ce sceau qui les lie elle et lui, cette malédiction. Même si elle sait qu’il ne lui en veut pas pour ça, elle ne peut s’empêcher de s’en vouloir pour lui avoir pourri la vie en étant à l’intérieur de lui. Elle sent sa détermination vaciller un instant, sans doute a-t-il pensé à elle, qui mourra en même temps que lui, mais il se reprend bien vite et sa détermination reprend le pas sur ses remords.

Elle sent Naruto bander ses muscles, se préparant à sauter, ses pleurs s’étant peu à peu calmés, et ses sanglots atténués pour laisser place à un masque froid, vestige de la maîtrise de soi de Naruto, celui-ci étant incapable de masquer ses émotions ayant abandonné dès la deuxième leçon de Kyubi. Ca y est, Naruto s’élance dans le vide, pleinement satisfait, ivre du bonheur de partir, laissant derrière lui ce monde si cruel à ses yeux. Mais il se sent rapidement revenir sur terre en sentant un bras l’attraper aussitôt, le remontant sur la rambarde.

Un bras autour de la taille de Naruto, un homme vêtu d’un pantalon noir arrivant a mi-mollets bleu marine presque noir, d’une veste noire simple, ouverte sur le devant laissant apparaître un buste bien dessiné recouvert d’un filet, le visage caché d’un masque d’ambu représentant un chat, entouré par un longue chevelure de jais, attachée sur la nuque par un lacet, haut d’à peine 1,55m, et ne doit pas avoir 14 ans se met à lui parler doucement :

« Ne fait plus jamais ça…

- Pourquoi ? demande timidement Naruto, regardant son sauveur avec une méfiance mêlée d’espoir.

- Hnn ?

- Pourquoi vous voulez m’en empêcher ? Complète le petit Naruto en baissant les yeux.

- Tu me fais penser à quelqu’un, explique l’adolescent en fixant Naruto de ses yeux d’obsidienne, seule chose visible de son visage.

- A qui ? Le questionne Naru, passé en mode curieux malgré sa fatigue.

- … Hnn…. A mon petit frère… se résigne t’il sous le regard curieux mais prudent d’un petit renard.

- Pourquoi ? demande Naruto, intéressé.

- Ton comportement. Il a le même que toi. Répond t’il après un moment.

- Hein ? laisse échapper notre kitsune.

- Il essaye toujours de se faire remarquer pour recevoir un peu d’affection mais est triste car personne ne lui en donne… et j’ai beau lui en donner, elle ne suffit pas, dit-il.

- C’est quoi de l’affection ? le questionne Naruto.

- C’est ce que les gens ressentent envers une autre personne quand ils sont gentils avec elle… un peu comme de la tendresse. Lui  explique t’il

- Ca veut dire que personne sauf toi n’est gentil avec lui ? Ils sont méchants ? se demande Naruto.

- Ne pas être gentil ne veut pas forcément dire méchant… le contredit-il.

- Alors ils font quoi ? fait Naruto, perdu.

- Ils lui demandent d’être fort. De plus en plus fort. Sans comprendre qu’il cherche autre chose que de la reconnaissance. Je suppose que dans ma famille c’est toujours comme ça…. Analyse t’il.

(« Il fait partie des Uchiha… Cette famille est très connue dans le monde entier. Mais cette popularité leur est montée à la tête pense Kyubi.

-Pourquoi ils sont comme ça ? Fait Naruto, en se cassant la tête.

-Demande lui toi-même… lui dit Kyubi, qui n’a pas envie de l’expliquer.»)

- Dis… pourquoi tous les Uchiha sont comme ça ? se décide Naruto.

- Comment sais-tu que je suis un Uchiha ? s’écrie t’il, franchement étonné.

- C’est kyu-chan qui ma l’a dit !! S’exclame le kitsune, surpris de la réaction du plus âgé.

- Qui c’est Kyu-Chan ? demande t’il.

- Ben Kyubi !! bougonne Naruto.

- Tu peux lui parler ? Se récrie l’Uchiha.

- Oui ! Mais tu ne m’as pas répondu ! boude le kitsune en faisant une moue trop craquante.

- …. Hnn…. Oui… dès notre naissance, on attend de nous qu’on soit des génies… De ce fait, nous oublions trop vite certains sentiments que nos précepteurs du clan jugent inutiles… comme la joie ou simplement l’amour… même la tendresse, raconte l’Uchiha.

- C’est triste… se renfrogne Naruto.

- Oui mais moi j’ai mon petit frère… Je tiens à lui transmettre tout ce qu’on ne m’a pas transmit mais que j’ai appris petit à petit…  ajoute l’Uchiha.

- Tu es gentil… sourit Naruto.

- Tu as compris pourquoi je ne veux pas que tu le fasses ? relance l’Uchiha.

- Oui mais c’est dur … Personne ne m’a jamais palé comme toi… personne ne m’a jamais parlé tout court d’ailleurs … sauf pour me gronder ou pour me dire des méchancetés…. Se plaint le kitsune.

- Si je deviens ton ami, tu seras content ?? propose l’Uchiha.

- ….C’est … vrai ?? béé Naruto d’étonnement.

- Oui…. Tu m’as dit que j’étais le premier à te parler gentiment… alors je serais aussi ton premier ami … Mais je suis ambu … alors il m’arrivera souvent d’être absent … et puis je dois aussi m’occuper de mon frère …. Le calme l’Uchiha.

- Tu me le montreras un jour ?? lui demande Naruto.

- Oui … Si tu veux … mais il faudrait peut être que je te dise mon nom…. Je m’appelle Itachi Uchiha …se présente t’il. »

Le garçon masqué, Itachi, enlève son masque de chat au grand intérêt de Naruto. Il est jeune … il a visiblement 13-14 ans, pas plus … Son visage est fin, comme celui d’une femme mais son regard est dur. Plus que celui de Naruto qui l’a pourtant très dur pour son âge. Ce sont des regards d’adultes, les regards de personnes qui ont vu et traversé beaucoup trop d’épreuves, encore plus ces deux enfants, qui malgré leur âge, sont marqués à vie par un passé trop lourd à porter.

Naruto est attiré par les yeux d’Itachi, comme hypnotisé par leur profondeur… ils sont noirs et froids comme une nuit sans lune mais on peut y déceler une lueur de tendresse au fond… de la tristesse également, beaucoup de tristesse…Trop pour un seul être. Encore plus si c’est un adolescent de 14 ans à peine.

Ce qui pousse Naruto a poser une main douce, d’enfant, si petite mais si sûre à la fois sur le visage d’Itachi, qui n’était pas sur ses gardes, et à lui faire un bisou sur la joue, un seul, fugitif mais qui est pourtant bien présent  … Itachi, lui, ne réagit pas sous le coup de la surprise mais quand Naruto s’éloigne de lui, il semble reprendre ses esprits et se met à rougir, tout en demandant à Naruto d’une voix mal assurée :

" Pourquoi t’a fait ça ?

- Parce que t’avais l’air triste… explique Naruto.

- Et les gens qui ont l’air triste, tu leur fait un bisou ?! S’exclame Itachi en haussant un sourcil, la stupeur se lisant dans ses yeux.

- Non… Je sais pas mais toi j’aime pas te voir triste Tachi… réfléchit Naruto

- C’est quoi ce surnom ? tique le dénommé « Tachi ».

- Itachi c’est mignon mais c’est compliqué à retenir. Alors je t’appelle Tachi …. Se justifie Naruto.

- Non.. J’aime pas ! proteste Itachi.

- Je t’ai jamais demandé ton avis, rigole le petit kitsune en se retenant de pouffer pour ne pas vexer son vis à vis.

- Roh… Et puis fait ce que tu veux …. Abandonne le désormais Tachi.

- J’aurais pas attendu que tu me le proposes, le nargue Naruto. … Tachi ?

- Quoi ? boude Tachi.

- J’ai sommeil… marmonne le kitsune.

- Dors… Je te ramène… propose Tachi.

- Mer…ci… réussi à dire Naruto avant de s’endormir."

Il s’endort dans les bras d’Itachi qui se met à sourire en l’embrassant tendrement sur le front. Puis Itachi remet son masque de chat, prend délicatement Naruto dans ses bras et ramène chez lui, puis met dans son lit ce petit sacripant qui, il le sait déjà, va lui en faire voir de toutes les couleurs…

Tsuzuku...