On sait jamais alors je fais comme tout le monde: L'histoire et les personnages sont à moi, si il y a une quelconque ressemblance avec une autre fic, je m'en excuse mais c'est tout a fait fortuit. Toutes les chansons utilisées dans cette histoire sont de MAUSS J'espère que ça vous plaira =) Heavenly13 ____________________________________________________________________________________ REECRIT POV externe Bastien regarda l'heure et soupira. Et voilà. Will l'avait encore planté, surement pour Tiphaine, comme ça arrivait fréquemment ces derniers mois. Il soupira une nouvelle fois et rentra seul dans le gymnase. Will. Son meilleur ami depuis des années. Il l’avait rencontré lors d’une bagarre de gamins au parc Saint James. Une dispute entre Will et le « caïd » du bac à sable. L’affaire avait vite tourné au règlement de compte musclé, séparant en deux parties les enfants venus jouer. Un terrible combat où s’affrontaient les gros costauds sans cervelle et leurs habituelles victimes. Une rébellion en règle contre ce grand brun stupide. C’est marrant, aujourd’hui il ne se souvenait même pas de son nom … Il lui faisait peur pourtant à l’époque … Et c’était pour le protéger que Will, alors inconnu, s’était dressé face au jeune tortionnaire, avec un râteau en plastique ! Mais les dix garçons de cinq ans qu’ils étaient n’avaient qu’une vague idée de ce qu’était une vraie bagarre et ils avaient passé dix minutes à se fixer méchamment en s’envoyant des insultes. Bastien était obligé d’avouer maintenant que ces gamins n’ayant pas un vocabulaire très élevé et surtout aucune résistance face à l’autorité parentale, qui avait surgit au premier lancé de sable, n’avaient pas constitué une armée digne de ce nom. Ainsi était née leur amitié, depuis ils ne s’étaient plus quittés. Ils avaient fait toute leur scolarité ensemble. Pour la partie inséparable, ils avaient redoublé la sixième en même temps – drôle de coïncidence – qui leur avait valu des heures de tâches ménagères en tout genre (plus jamais, jamais, jamais il n’avait plus pris garde à ne pas viser la cuvette des toilettes !), cadeaux de fin d’année de leurs charmantes mamans. Ils avaient commencé la boxe, en souvenir de leur premier souvenir commun, à 13 ans. Ils voulaient juste pouvoir se défouler et ça marchait particulièrement bien. Le gymnase et les cours n’étaient pas payant, aussi n’avaient-ils pas eu besoin d’en parler à leurs parents. Will et Bastien avaient adoré ce sport dès la première séance. Ils y avaient rencontre Jeff, leur coach personnel, qui les traitait comme ses fils, si il en avait eu, et qui pourtant n’était pas beaucoup plus âgé que qu’eux ... Les gens s’étaient certes un peu moquer, il est vrai que leur carrure n’était pas vraiment celle de boxeurs, surtout de Bastien. Mais c’était leur truc. Celui qu’il ne partageait vraiment avec personne. Et qu’aucun des deux n’auraient raté pour rien au monde. Oui mais voilà, maintenant il y avait Tiphaine, la petite amie de Will. Ils l’avaient rencontrée en seconde. Elle était mignonne et avait l’air toute douce, c’est pour ça que Will avait rapidement commencé à sortir avec elle – du moins Bastien pensait que c’était pour ça parce lui ne lui trouvait absolument rien de spécial … – Son arrivée n’avait rien changée au début, à part peut-être leurs sujets de conversations, où les ados pubères qu’ils étaient, ricanaient pendant des heures en imaginant mille et un plan drague pour faire succomber les filles. C’était d’ailleurs à cette époque que Bastien avait commencé à se pose des questions sur son orientation. Bref, Tiphaine n’avait jamais été un sujet de préoccupation pour Bastien, après tout elle n’était « que » la petite amie de Will, – il se rappelait encore de la drôle de crispation qui lui serrait l’estomac lorsqu’il pensait ça, bien qu’à l’époque il ne savait pas encore pourquoi – et ne posait pas de problèmes particulier, (non il ne ressentait absolument rien en disant ça). Enfin ça c’était avant. Parce que Tiphaine avait brusquement décidé de devenir envahissante. Trop envahissante. Beaucoup trop. Au point que Will avait tendance à l’oublier de plus en plus souvent en ce moment. Ce n’était presque rien, un appel manqué, un rendez-vous oublié, puis avec le temps ça s’était progressivement dégradé, au point que Will ne venait plus à leurs entrainements qu’une fois sur dix, sans jamais le prévenir de son absence. Bastien, qui avait toujours eu une relation très complice et presque exclusive avec Will, se demandait comment celui-ci pouvait passer à autre chose - l'oublier - aussi vite. Il y avait cette atroce sensation au creux de son ventre à chaque fois qu’il pensait aux absences de Will, aux moments où Tiphaine restait avec eux … Il avait vraiment l’impression d’être délaisser. Complétement. Il était conscient qu’il était jaloux, il se sentait comme une femme trompée, mais merde ! Will était son meilleur ami ! Bien sûr Tiphaine ne faisait absolument rien pour arranger les choses. Au début de sa relation avec Bastien elle avait bien caché son jeu, puis petit à petit elle avait affirmé son emprise et étendu sa place dans la vie de Will. Tiphaine n'aimait pas le meilleur ami de son petit copain. Discrètement, mais elle le détestait. " Tu passes trop de temps avec lui " qu'elle disait. Salope. Jusqu'à ces cinq derniers mois Will en avait toujours fait abstraction puis au fur et à mesure il s'était éloigné et Bastien ne le voyait plus que rarement maintenant. Il l'avait souvent haït de le remplacer comme ça, pour une fille, mais Monsieur Will l'aimait sa copine, alors il lui passait tous ses caprices. Pathétique. Bastien traversa la salle, enjambant les tapis, saluant quelques connaissances, s’arrêta quelques minutes pour crier un encouragement aux gars sur le ring et se rendit aux vestiaires. Il bloqua quelques instants devant le casier de Will, il se rappelait que son meilleur ami avait absolument tenu à être à droite … puis secoua brusquement la tête. Il se changea rapidement et s'assit. L’absence de Will se faisait cruellement ressentir en cet instant … Il se prit la tête entre les mains dans l’espoir d’atténuer le flot de souvenirs qui se déversait sous son crâne. Bastien savait parfaitement comment ça aller se passer. Will l'appellerait ce soir pour s'excuser d'avoir raté l'entrainement, encore, et lui, en bon copain, le pardonnerait dans la seconde, encore. Bastien releva la tête et s'observa dans le miroir. Il fallait qu’il pense à autre chose. Il se concentra sur son physique. Il était beau. Il le savait. Il avait les yeux bleus et il était blond. Autres critères physiques non négligeables, son torse s’était bien développé, et ses longues jambes s’étaient musclées. Bastien était resté plutôt fin, trop pour un boxeur, et nombre de ses adversaires s’y laissait prendre. Avant de le regretter. Il avait tout pour plaire. Deux coups cognés contre la porte le sortirent de sa rêverie. - Oui ? - Bastien ? C'est Jeff. Il sourit et sentit les tensions dans ses épaules, qui le crispaient depuis son dernier entretien avec Will, entretien téléphonique qui remontait à deux jours, s'alléger. - Oh nan pas toi Lança-t-il, moqueur. Jeff, son prof de sport et ami, entra et le fusilla du regard, faussement menaçant. - Je sais que tu es jaloux de mon intelligence supérieur mais, - Tu as le cerveau d'un crustacé Jeff Jeff ouvrit grand la bouche, offusqué, puis la referma et fronça les sourcils. - Dit donc la crevette on t'as jamais appris à respecter tes professeurs ? - Seulement les plus compétents. - Ouais ben si tu ne veux pas que l'incompétent te noie dans la douche tu te ramènes illico on va commencer la séance. Il regarda autour de lui et revint vers son élève, désolé. - T'es tout seul ? Will n'est pas avec toi ? Bastien se renfrogna et sa bonne humeur retomba aussi sec - T'as deviné ça tout seul ? - Eh la crevette t'en prends pas à moi, c'est pas parce que ton pote à le cerveau qui se déglingue et qu'il préfère jouer au prince charmant avec Barbie qu'on est tous comme lui. - Désolé, je suis juste ... laisse tomber - Je sais mec, je sais. Allez lève tes fesses de ce banc et viens me prouver que t'es pas une fillette. Bastien sourit. Jeff savait toujours comment lui remonter le moral, à chaque fois que Will lui faisait faux bond, il était là, il savait tout. Cela faisait maintenant six ans qu'il avait franchi la porte du gymnase pour la première fois. Six ans qu'il s'était inscrit au club de boxe. Avec Will. Will qui ne venait plus … Il secoua de nouveau la tête et sortit, suivi de Jeff. L'entrainement passa vite, son défouloir personnel fut bien amorti et Bastien se sentit un peu mieux. Il se dirigea vers les vestiaires, attendit que tout le monde soit parti et tourna l'eau chaude de la deuxième douche. Il n’avait jamais vraiment aimé se déshabiller devant tout le monde Il retira ses vêtements avec lenteur et se glissa sous l'eau. L’eau chaude l’assailli, et il se détendit d'un coup. Bastien commença à masser légèrement ses muscles douloureux. Mais c’était plutôt dur de se masser lorsqu’on est tout seul. Cette seule pensée ramena brusquement Will dans ses pensées. Depuis combien de temps n'était-il pas venu ? Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu seul à seul ? Ses pensées commencèrent à dériver et prirent un tournant qu’il s’efforçait de contourner depuis des mois. Will ... Will et ses cheveux châtains ... Will et ses yeux aux longs cils noirs, presque féminins ... Will et ses larges épaules ... Bastien gémit de désespoir en se sentant durcir. Non non non ça ne pouvait pas arriver, pas encore, pas à propos de Will ! Il savait que ce n'était pas normal le manque aussi grand qu'il avait de lui, que ce n'était pas normal de penser sans arrêt à lui et plus que tout il savait que ce n'était pas normal de bander pour son meilleur ami ... Lentement, comme à contrecœur, il descendit sa main et entreprit de soulager son érection douloureuse. Il l'effleura et un grand frisson lui remonta le long du dos. - Je ... ne devrais haan ... p-pas, je gggne doit ! Pas penser hum a lui de cette manière ! Quelques va-et-vient rapides plus tard, sans avoir cessé sa litanie de reproches, il se libera dans long cri rauque, déchirant le silence environnant et bénissant l'absentéisme de ses collègues sportifs. Longtemps après, il resta prostré sous l'eau, tremblant et malheureux. Et il y avait cette chanson qui résonnait dans les vestiaires … « Nous étions libre de croire encore que notre histoire finirait bien on coloriait les pages d'un revers de nos mains nous étions mille peut-être plus, mais surement moins on maquillait les visages en serrant les poing tu te rappelles ? Moi je m'en souviens tu t'en rappelles ? Dis ? nous étions des forts, des faibles des corps, des cœurs des camarades, des rouges en masse et quelques bleus en embuscade des pères, des mères, nos frères, des camarades … Des rouges en masse et quelques bleus
Nous étions à l'heure des retrouvailles et des malentendus on sillonnais les plaines à perte de vue y a plus de maître, y a plus de dieu ni de cause perdu nous étions libre et pourtant vaincu tu t'en rappelles ? Moi je m'en souviens tu t'en rappelles ? Dis ? Nous étions des forts, nous étions des faibles, nous étions des corps, des camarades … Nous étions des forts, des faibles, des corps, des cœurs, des camarades, des rouges en masse et quelques bleus en embuscade des pères, des mères, nos frères, des camarades … » Bastien resta longtemps à l’écouter, en se demandant qui avait pu oublier son cd dans la radio des vestiaires, en mode répétition … Finalement, il se sécha, s'habilla et sortit. Il ne croisa personne de sa connaissance et en remercia le ciel, il n’était pas sur de réussir à tenir correctement une conversation vu l’état de déprime avancée dans lequel il se trouvait. En arrivant à son appartement, Bastien déclencha le répondeur. 1 nouveau message. Il fallait s’en douter. Il résista à l’envie de l’effacer avant de l’avoir entendu et se força à rester immobile, fixant son répondeur. " Bastien, c'est Will, je suis désolé de pas être venu aujourd'hui mais bon tu connais les femmes ... Allez je te laisse. Ciao. " Les femmes .... Non justement il ne connaissait pas " les femmes " mais ça, Will ne pouvait pas le savoir. Plus d'un mois et demi qu'il ne l'avait pas vu. Il hésita à le rappeler puis renonça, Will ne décrochait plus son téléphone depuis quelques temps … Bastien ne savait plus si il été malheureux ou pas de ne pas avoir été présent lorsque Will avait appelé … Qu’aurait-il pu lui dire de toute manière ? Frustré, Bastien balança son sac par terre et se jeta sur le lit. " Bon sang mais qu'est-ce qu'il m'a pris de tomber amoureux de mon meilleur ami !?! " Il avait fini par se l’avouer quelques mois auparavant. En même temps les signes, de plus en plus nombreux, ne trompaient pas … Il fallait qu’il se trouve un copain de toute urgence ! Exténué, il s'endormit sur une dernière pensée. " Tiens, demain c'est mon anniversaire ... " |