Je me rappelle de mes premières années. Je ne vivais pas ici mais ailleurs. Où? Je ne le savais pas jusqu'à ce jour là. Ces souvenirs me parvenaient irréels,, comme s'ils venaient d'un Eden que j'avais oublié. Je revoyais des visages, sans pouvoir leur atribuer des noms. Tout était coloré et joyeux, c'était mon petit paradis perdu. Et ensuite c'est le noir total, comme une grosse tache d'encre de chine, opaque, et que l'on croit indélébile. Et pourtant. Après j'avais devant les yeux la ville ou je suis née, assez importante, mais cachée par la rande cité des lumières: Paris. Je me revoyais encore avec ces autres enfants, dans cet orphelinat. J'avais quatre ans, cinq ans, peut-être plus... Je faisait partie de ces milliers d'enfants inconnus auquel on attribue un nom, trouvé au hasard dans un almanach ou donné par un des gérants du lieu où l'on a atterri. J'aurais pu m'appeler Marie ou Claire, mais j'ai reçu un nom plein de mystères et bien dns mon temps: Jade. Je vis depuis mes 10 ans dans une famille que j'ai fini par considérer mienne. Aujourd'hu j'ai 19 ans, et comme tous les étés, je bosse dans un bar du coin et je garde les mômes du quartier pour arrondir mes fins de mois.

            Je me suis toujours sentie différente. Peut-être à cause de cette part cachée de mon être à laquelle je ne pouvais pas accéder. Depuis longtemps je porte une perruque, à cause de me cheveux blancs, blancs comme de la neige fraiche. Je ne suis pas albinos, loin de là, mais mes différences corporelles gênaient. Les gens n'aiment pas ce qui changent de leur quotidien. Alors depuis que je porte le nom de mon père adoptif, je porte une perruque de cheveux noirs comme de l'encre. Et quand à mes yeux bleu clair, c'était assez commun pour passer pour naturel. Mais si j'ai des différences au niveau hysique, j'en ai d'autres que j'arrive assez bien à masquer. Il m'arrive parfois de réussir à contrôler l'eau et le vent. Mais ce sont des secrets qu'il faut passer sous silence. Alors je sais que ces dons je dois les culiver. Est-ce de la magie? Je n'en sais rien. Alors dans la baignoire, je fais des boules aquuses qui tiennent dans la main, défiant toutes les lois logiques et physiques. Ensuite, quand j'étais sele dehrs, je faisait voler les feuilles mortes dans tous les sens, créant des brises à mon gré. Mais ce que je ne comprenais pas, c'était que quand j'essayais de contrôler l'eau et le vent à la fois, j'obtenais de la glace. Alor dès que je pouvais, j'utilisais ces capacités hors du commun et je m'améliorais.

            D'autres choses que les gens pourraient trouver normales mais qui contribuent à me rendre différente des autres. Depuis que je suis petite, j'ai une affinité avec les sports de combats. Surtout quand ils apprennent à se battre avec des bâtons ou des armes. Alors je me suis acheté un katana dont je prend grand soin et avec lequel je m'entraine quand je suis seule chez moi. Et parfois, un autre de mes dons, que personne ne remarque jamais, m'est très utile. Il s'agit d'une sorte de magnétisme qui ne se manifeste pas de la même façon que l'eau ou le vent, comme si je l'avais toujours eu, sans m 'entrainer au préalable. Ce magnétisme me permet de convaincre les gens, rien que par la parole, mais cela exige de l'énergie, comme si je courais dans une ente, petit à petit, on se fatigue. Mais personne ne s'apperçoit de cette bizzarerie, et c'est parfois bien pratique.

            Je me suis donc toujours trouvée étrange, mais j'ai réussi à cacher cela pendant ma scolarité. Personne ne pouvait être au courrant. Je passais donc le plus clair de on temps comme serveuse de bar, chantant parfois sur la scène pour distraire les clients ou baby-sitteuse, me demandant chaque jour comment je voulais finir ma vie, sachant être sur une voe inconnue que je ne pouvais quitter. Parfois, je me présentais à un entretien d'embauche et exécutait différents jobs sans m'y plaire. Chaque fois j'uilisais mon magnétisme naturel, mais je n'avai jamais pensé que quelqu'un me trouverait. Quand j'y repense, peut être que cet homme qui m'a mise en garde contre un danger potentiel me connaissait déjà d'avant, mais rien n'est moins sûr.

            Je vais vous livrer mon histoire dans ses moindres détails, mais il se peut que vous ne me croirez pas. Vous avez vos propres raisons, mais je vous jure que tout ceci est vrai.