Voldemort avait décidé d’attaquer Poudlard en mai, lors de la fin de notre 6ème année. Actuellement, le combat avait déjà commencé entre le seigneur des ténèbres et moi, le survivant. Les sorts pleuvaient de tout les cotés. Je luttai du mieux que je pouvais, évitant des sorts que je ne connaissait pas, mais qui d’après moi devaient être très puissant. Voldemort était déchaîné, il lançait sort après sort, sans me laisser le temps d’attaquer, je ne pouvais que me protéger. Quand tout à coup, j’entendis un cri, si puissant, révélant tant de souffrances, que je me retournais pour voir d’où provenait ce cri. C’est là que je te vis, allongé sur le sol, te tordant de douleur, par ma faute.

Oui par ma faute, car c’est moi qui avais dirigé le sort lancé par Voldemort dans ta direction en voulant me protéger. Mais je ne savais pas que tu étais là, que tu allais le recevoir de plein fouet. Tu n’aurais pas du être là. J’étais comme paralysé devant cet horrible spectacle.

- Alors Harry ? Tu t’en prends à tes amis maintenant ? Car il me semble qu’il fait partit des tiens depuis quelques temps maintenant. Et oui, je suis au courant de sa trahison tu vois.

Voldemort avait lui aussi arrêté de m’attaquer quand il avait entendu ton cri pour voir de qui il s’agissait. Et le spectacle qui s’offrait à lui, lui faisait un plaisir immense, il n’aurait pas à se venger lui même après m’avoir tué, car je venais de le faire pour lui. Et il jubilait !

Mais il fut surpris après ses paroles, de voir que j’étais de nouveau concentré sur lui, les larmes aux yeux, une rage désespérée sur le visage. Un halo de lumière blanche m’entourait, je ne ressemblais plus au Harry Potter du début du combat. On aurait dit qu’une puissance inconnue émanait de moi.

Voldemort était figé de me voir avec cette nouvelle facette, tellement figé, qu’il n’eut pas le temps de réagir quand un rayon vert sortit de ma baguette, fondit sur lui dans un grand cri de rage.

Après avoir tué Voldemort, je me précipitais sur ton corps inerte et innocent qui n’aurait pas du recevoir ce sort qui m’était destiné. Je me mit à pleurer en te tenant dans mes bras et en psalmodiant des excuses que je pensait être inutiles. Puis je finis par sombrer, la fatigue du combat, la douleur et les émotions m’emportant dans un monde parallèle.

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J’avais mal, ce fut ma première pensée quand je me réveillais dans l’obscurité. J’avais surtout mal au niveau du cœur, je me sentais oppressé, comme si quelque chose m’enserrait cet organe qui me maintenait vivant. Je savais ce que j’avais, je me souvenais de tout. Tu était là alors que tu n’aurait pas du, tu avait reçu le sort que j’avais dévié, et tu en était mort, par ma faute. Je t’avais tué, j’avais tué celui qui était tout pour moi, celui pour qui je devais gagner cette guerre. Mais à quoi cela me servait maintenant que je t’avais tué !

Je me recroquevillais en boule sur mon lit, les larmes coulant à flot, se fut comme ça que je me rendormis, en pleurant la disparition de mon amour.

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Ce fut des voix qui me réveillèrent, il y avait des personnes qui parlaient près de moi. J’essayais d’ouvrir les yeux, mais une lumière vive m’en empêchait. Quelqu’un avait du s’en apercevoir car cette personne se mit à me parler.

- Harry, comment ça va ? Ouvre les yeux, tu es à l’infirmerie.

Je reconnus la voix de ma douce Hermione, et me forçais à ouvrir les yeux. Autour d’elle il y avait Ron, Dumbledore, Pomfresh et Rogue. Ils étaient tous autour de mon lit, l’air sombre, grave et fatigué.

- Comment vas tu Harry ? Me demanda Pomfresh en me donnant une potion à boire.

- Mal ! Depuis combien de temps suis-je ici ? Est ce que j’ai réussi ?

- Tu es là depuis quatre jours Harry et oui tu as réussi, tu as vaincu Voldemort. Me répondit Dumbledore.

Et là j’éclatais de nouveau en sanglot et m’adressais à mon professeur de potion.

- Professeur Rogue … Severus, je suis désolé, c’est de ma faute ! En voulant me protéger d’un sort que Voldemort m’avais lancé, je l’ai dévié sur lui. Je ne savais pas qu’il était là, pardon, pardon Severus, c’est moi qui ais tué votre filleul. C’est de ma faute si Draco est mort.

Tout le monde était abasourdi par ce que je venais de dire, ils me regardaient tous comme si j’avais dit une énorme absurdité. Alors que je venais tout simplement de révéler une vérité qui me faisait mal. Puis Dumbledore pris la parole, avec un étrange sourire triste.

- Parce que tu crois que tu as tué Draco Malefoy Harry ?

- Je ne le crois pas professeur, j’en suis sur, malheureusement.

- Professeur Rogue je vous laisse lui annoncer.

- Me l’annoncer ! Mais m’annoncer quoi ? Me suis-je écrié. La colère laissant place aux sanglots.

- Tout d’abord calmez vous Mr Potter ! Ensuite sachez que je ne vous pardonnerais pas, car il n’y a rien à pardonner ! Vous n’avez pas tué mon filleul…

- Mais si ! Je lui ais renvoyé le sort qui m’était destiné !

- Peut être que vous lui avais renvoyé ce sort, Mr Potter, mais ça ne l’a pas tué ! Me répondit-il avec un petit sourire emprunt de tristesse.

Là, à ces paroles, mon cœur fit une embardé. Tu n’étais pas mort, Draco, tu n’étais pas mort, je ne t’avais pas tué ! Je me sentis plus léger d’un coup, la pression autour de mon cœur se relâcha.

- Je…Je ne l’ai pas tué ? Alors il va bien ? Mais où est-il ?

- En fait Mr Potter, il ne vas pas vraiment bien, il s’affaiblit de jour en jour. Il est dans une sorte de coma, nous ne savons pas ce qu’il a, car nous n’avons pas réussi à savoir quel sort l’a touché. Il est dans la chambre d’à coté. Nous vous avons installé l’un comme l’autre dans des chambres à l’abri des curieux.

- Comment ça vous ne savez pas ce qu’il a ?

- Non, nous ne savons pas, car vous seul pouvez nous dire quel est le sort qu’il a reçu.

- Mais je ne m’en souviens pas. Il y a eu tellement de sorts prononcés durant ce combat.

Le professeur Rogue ainsi que tout les autres les autres me regardèrent avec un abattement soudain dans leurs regards. C’était comme si je venais d’annoncer la fin du monde. Et ça l’était, du moins pour moi ! Je ne t’avais pas tué, mais je ne savais plus quel sort tu avais reçu, et ça allait te tuer cette fois. Car d’après ce que j’avais compris, ton corps luttait difficilement. Je me renfermais de nouveau sur moi même, quand je senti Hermione et Ron m’entourer de leur bras.

- Harry, tu sais que tu peux le savoir. Me le rappela Ron.

- Mais bien sur ! S’exclama Hermione. Ron a raison Harry ! Tu te souviens en début d’année, tu as réussi la projection astrale quand tu voulais aller dans le passé pour voir pourquoi Ma…

- HERMIONE !!!

- Euh oui, excuse moi, enfin bref, tu as réussi. Tu pourrais peut être le refaire, et ainsi voir ce qu’il s’est exactement passé.

- Tu…tu crois que je pourrais de nouveau réussir Hermione ?

- Mais bien sur Harry, Ron et moi serons là pour t’aider.

- Hum hum ! Alors comme ça Mr Potter, vous savez faire la projection astrale ? Et qui plus est celle du passé ? Me demanda le professeur Rogue.

-Euh…oui. Répondis-je timidement, comme quelqu’un pris en faute. Enfin du moins j’ai réussi une fois.

- Mr Potter, vous m’étonnerez toujours ! Mais je suis heureux d’entendre enfin une bonne nouvelle concernant draco. Car grâce à vous, nous pourrons le soigner.

- Je l’espère professeur. J’espère de tout cœur y arriver.

-Bien, nous coupa Dumbledore, a présent nous allons te laisser te reposer Harry, nous reviendrons cette après midi, pour t’assister dans ta projection astrale. A toute à l’heure.

- A toute à l’heure.

Lorsque tout le monde fut parti, j’essayais de me rendormir, pour reprendre assez de force pour réussir la projection astrale, qui me permettrait d’aider Pomfresh et Rogue, à soigner draco. Mais j’avais beau essayer, je n’arrivais pas à dormir, les images de toi au sol, repassant en boucle dans mon esprit, me tirèrent de nouvelles larmes.

Quand Pomfresh, repassa me voir une demi heure après le départ des autres, je lui demandais si il était possible de faire venir Ron et Hermione. Elle accepta de bon cœur, et les fit appeler. Quand ils arrivèrent, je leur expliquais que je ne pouvais plus attendre, que je voulais essayer la projection maintenant. De toute manière, je n’avais pas besoin de l’aide des professeurs pour la faire, la leur me suffisait.

- Tu es sur Harry ? Me demanda Ron.

- Oui, j’en suis sur, vous savez très bien que je ne pourrais pas attendre plus longtemps, en sachant que je suis le seul à pouvoir essayer quelque chose pour l’aider. Et vous savez très bien pourquoi.

- D’accord Harry, je comprend, alors si tu es près je suis d’accord.

- Merci Hermione.

Je me positionnais bien dans mon lit, pour être le plus à l’aise possible et me détendre un maximum. Mes deux amis, me tenant chacun une main pour me soutenir, car cette pratique demande beaucoup d’énergie, et eux, en me tenant la main, me faisaient passer la leur. Je fermais les yeux et me concentrais.

Je commençais à me sentir très léger, comme un courant d’air. Je n’avais déjà plus conscience de ce qui m’entourais réellement, je me trouvais au dessus d’un grand espace, il y avait pleins de monde, le ciel était noir, avec très peu d’étoiles, même la lune semblait s’être cachée. Je reconnu le champs de bataille, il y avait des corps couchés partout, je voyais des élèves et des adultes se battre contre des Mangemorts. Mais je ne m’attardais pas là, car je savais que je ne pouvais rester très longtemps en état de projection, et il fallait que je me dépêche de te trouver. Puis c’est là que je nous vis, tous les trois, toi, Voldemort et moi. Le combat était acharné, tu avais l’air paralysé par ce que tu voyais. Il faut dire que Voldemort était déchaîné. Puis je l’entendis lancer un sort qui m’était encore inconnu. Le Rumpo Corpus. Puis je te vit t’effondré, et c’est là que j’ai compris que c’était ce sort que je t’avais renvoyé. Tout à coup j’eus l’impression de te voir t’éloigner, mais je me rappelais que c’était l’impression que donnait la projection astrale, quand ton âme retourne dans ton corps. Quand j’ouvris les yeux, de nouveau dans le présent, je m’écriais en me redressant, Rumpo Corpus, et m’affalais de nouveau sur mon lit.

C’est Hermione qui prit la parole en premier pour me demander si j’allais bien. Ensuite je m’aperçus que Rogue et Dumbledore était là aussi.

- Harry, je t’avais dis que nous viendrions cet après midi pour ça, me sermonnait Dumbledore, pourquoi ne nous as tu pas attendu ?

- Désolé professeur, mais je n’arrivais pas à dormir, et je ne pouvais plus attendre en sachant qu’un ami souffrait en attendant que je sache quel sort l’avait touché.

- Hum, oui, je comprends. Et à tu réussi ? As tu pu voir quel est ce sort ?

- Oui, c’est le Rumpo Corpus.

Là je vis Rogue blanchir en un rien de temps, on aurais put croire qu’il allait s’effondrer. Dumbledore lui amena une chaise pour qu'il puisse s'asseoir. Là, je vis pour la première fois, des larmes couler sur le visage du professeur Rogue.

- Professeur, que se passe-t-il ? Pourquoi pleurez-vous ? Dites-moi quel est le problème professeur. Lui demandai-je.

- C'est ce sort Mr Potter, c'est un très puissant sort de magie noire, seules trois personnes ont pu y survivre. C'est un sort qui vous détruit intérieurement. Comme le dit son nom, il force de votre corps à se rompre de l'intérieur. Nous ne pouvons rien faire pour aider Draco. Seule sa volonté pourra l'aider à s'en sortir. Malheureusement je ne pense pas que Draco soit assez fort pour survivre.

Nous vîmes après ces mots, Rogue s’enfuir à toute vitesse. Ce que venait de nous dire Rogue, nous plongea dans un abattement total. Hermione prit ma main, et me demanda comment j'allais. Je ne pus lui répond, tellement j'étais effondré. Je ne vis pas les autres partir, tant j'étais perdu dans la douleur que venait de provoquer ces mots.

Je me rendis compte que je m'étais endormi quand j'ouvris les yeux et découvrit qu’il faisait nuit noire. Alors je décidais de me lever et de te chercher. Une fois arrivée dans ta chambre, je te découvris allonger sur ton lit, la peau plus pâle que d'habitude, les traits tirés comme si tu te battais contre la douleur. Je pris la décision de passer toutes les nuits à tes côtés. Quand je sentit les larmes affluer je me fis violence pour ne pas qu'elles coulent. Je me devais d'être fort pour toi.

Voilà Draco, tu sais maintenant ce qu'il s'est passé depuis ce fameux soir, il y a huit jours. Depuis, je passe toutes mes nuits ici, près de toi. Et je te parle. Au fond de moi, j'espère que tu vas t'en sortir, que tu entends ma voix, et que cela te donne assez de force pour te battre. Je sais maintenant grâce à Hermione quel est l'ampleur de ce sort, et qu'il est très difficile de s'en sortir. Mais je compte sur toi, je sais que tu es fort, alors bats toi. Il est l'heure pour moi de partir, le jour va bientôt se lever, et seul Hermione et Ron savent que je viens de voir toutes les nuits, et pourquoi je viens.

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Bonsoir Draco, me voilà, tous les autres sont couché. Ce soir, je vais te raconter pourquoi j'étais si distant avec toi alors que nos groupes d'amis respectifs se sont rapprochés pendant la guerre pour ne faire qu'un.

Il est vrai que c'était un rêve utopique que de voir se rapprocher Gryffondor et serpentard, mais voilà nous avons réussi. J'en étais le plus heureux. Hermione et Pansy sont devenues les meilleures amies, Ron et Blaise s'entendent comme larrons en foire. Seamus, Dean, Vincent et Grégory nous font les quatre cents coups. Et toi, je voyais que tu essayais d'être plus proche de moi. Mais je ne pouvais m'y résoudre, car depuis que je t'avais vu pleurer dans les toilettes de Mimi Geignarde (c'est d'ailleurs cette fois là, la première fois que j'ai fait ma 1ère projection astrale), j'ai eu envie de te serrer dans mes bras pour te consoler et te rassurer. Comme le dit Hermione, je suis tout bêtement tombé amoureux de toi.

Alors depuis, j'essaie de ne pas être trop proche de toi. Je sais que c'est égoïste, que tu voudrais seulement être mon ami au même titre que les autres, mais je ne peux pas te laisser te rapprocher, car cela me ferait trop souffrir. C'est comme ça que j'essaye de me protéger, de me forger une carapace face à ces sentiments qui m'étouffent. Pourtant Merlin sait que j'aimerais te laisser faire, car je sais que cela te blesse. Tu ne comprends pas pourquoi je suis aussi proche des autres, Gryffondor et serpentard confondus, alors que je te laisse à l'écart.

J'espère que tu t'en sortiras, et que si tu te souviens de ce que je te dis, tu comprendras pourquoi cette distance entre nous, et que tu ne m'en voudras pas. Je vais y aller, le temps passe vite, il est l'heure. À ce soir.

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Draco, cela fait maintenant trois semaines que tu es là, étendu sur ce lit, sans aucun changement. Par contre pour moi, la douleur s'accentue de plus en plus dans la poitrine. Hermione et Ron trouvent que je vais de plus en plus mal. Il paraît que j'ai maigri, trop apparemment, et que mon aura faiblie. Ils me disent que je dois me reposer, ce qui voudrait dire te laisser, et ça je ne peux pas. Je sais que je devrais dormir plus souvent, manger plus, mais je n'ai aucune envie de ça. Mon seul désir, est que tu te rétablisses, que tu arrives à lutter contre ce Rumpo Corpus.

D'après Pomfresh et Rogue, ton état est stationnaire. Il ne s'est pas aggravé mais il ne s'est pas arrangé non plus. Les vacances d'été arrivent et comme tous les autres je vais devoir partir. Cela me désespère de te laisser seul ici, mais je n'ai pas le choix. Dumbledore m'a assuré que je pourrais revenir dès le 1er août, que ce serait comme cadeau d'anniversaire.

Tu parles d'un cadeau d'anniversaire, ce qui serait vraiment un cadeau, serait que tu sois guéri. Mais bon au moins je serai près de toi. Tu vas me manquer, enfin non, tu me manques déjà et ce depuis trois semaines. Je dois y aller, Hermione et Ron sont venus me chercher, nous devons aller prendre le Poudlard express. Au revoir Mon Ange.