Bonne lecture à tous !
Let me die.
Le monde des Sorciers était anéanti, méprisable, cruel.
Lord Voldemort avait mis la main sur le Ministère éradiquant tout opposant de cette planète. De nombreux hommes étaient à ses ordres qui eux même, distribuaient les ordres à eux qui se trouvaient en-dessous d’eux et ainsi de suite. De nombreux hommes, femmes et enfants étaient tombés sous le rayon vert du Mage Noir. Ce dernier avait finalement, réussit à réaliser son rêve : détenir le Pouvoir et commander le Monde Sorcier sous la terreur.
Harry Potter avait changé, énormément changé. Le jeune homme s’était affaiblis, la mort de ses amis l’avait effondré, il n’était plus celui que tout le monde avait connu. Il était fatigué de la vie, de toutes ses douleurs qu’il trainait derrière lui depuis sa plus tendre enfance, de toutes les horreurs qu’il avait vu, de tout ce qu’on lui a fait subir, de toute cette merde dans laquelle il baignait, depuis sa naissance... Il en était blasé de l’amour qu’il distribuait pour ne recevoir à peine la moitié... Il était tombé malade de vivre, malade de survivre... Peu lui importait l’état de son corps, son âme seule ne devait pas se souiller. Il était épuisé et ses rêves n’étaient devenus que cauchemars jours après jours... La presse en avait rajouté, juste un peu plus pour le mettre mal à l’aise, en lui rejetant toutes sortes d’erreurs qu’il avait accumulé au fil des années sur le dos.
Des blessures, il en avait connu, il ne les comptait plus et ne les soignait plus. Les plus douloureuses furent celles que personne ne voyait, ni même ses amis proches quand ils furent encore là. Celles qui détruisaient son cœur, qui le rongeaient au plus haut point. Le superficiel lui avait sauvé la face, car même sa célébrité l’avait enfoncé un peu plus dans les ténèbres.
Severus Snape avait demandé d’épargner le jeune homme, « pour des raisons personnelles », avait-il répondu au Lord... Le Lord avait vu là, une occasion rêvée de prendre Potter sous sa domination, une domination renforcée par le sexe.
Harry s’est rabaissé face au Maître, et est devenu son « bras-droit ». Il eu alors, une cérémonie où le Mage Noir déposa sa marque sur le bras droit du brun, plus noire et plus brillante que toutes celles qu’il avait crées. Sans aucun remord, sans aucune opposition, sans aucun mouvement de recul, il avait accepté. Il partageait ses réunions, ses combats, ses cruautés, ses journées... ses nuits. Il était devenu une marionnette manipulable, et influençable.
Cela faisait donc 5ans à présent, que le Mage Noir régnait sur le Monde des Sorciers, ayant à ses côtés un Harry Potter blessé et déchu, qui apparaissait dans la presse, au début de l’acceptation de son poste comme l’homme que tous les autres sorciers devaient suivre et imiter.
Le Maitre créait sur son passage mort et souffrance anéantissant peu à peu la population de sang-de-bourbe, de sang-mêlé et de moldus. Il ne restait qu’une poignée de Sang-mêlé, les Sangs-Purs avaient échappés au génocide, aucun Nés-Moldus ne subsistaient...dû moins pas en Angleterre. Beaucoup avaient pris la fuite, beaucoup se sont fait retrouver, et beaucoup avaient disparu sous le rayon vert des Mangemorts.
Les membres du phénix qui avaient survécu, s’étaient rassemblés et réfugiés à l’opposé du monde, en Australie, mêlés à la population Moldue. Certains pratiquaient encore la Magie, d’autres l’avaient réfutée mais gardé dans un lieu sûr leur baguette pour se défendre au cas où. Tandis que d’autres encore, par peur de se faire retrouver, avaient détruis leur baguette et renier le monde de leur passé. Eux peut-être vivraient encore longtemps... La vie en Angleterre, se déroulait dans la terreur, le drame et la mort... Celle-ci planait au-dessus de la tête de tous, à chaque instant du jour et de la nuit.
Dans les appartements du Maitre, par cette nuit d’hiver, le manteau blanc recouvrait le Pays entier, contrastant avec la noirceur de la nuit, où les étoiles scintillantes étaient voilées par les nuages épais. Le vent remuait les branches, soufflant à travers les pierres vieillis de Poudlard. Le Maitre dormait, serrant dans ses bras un corps fragile et maigre qui avait des yeux vert, ouverts. Harry Potter, dos au Mage Noir, regardait avec inquiétude le noir plus obscur, plus sombre que toutes les autres nuits qu’il avait connu dans cette position. Les bras puissants du Maitre l’encerclaient, lui empêchant tous mouvements. Ses lunettes étaient posés sur la table de nuit disposée sur son côté du lit, sa tête reposée sur le coussin dur et bosselé... Il se trouvait dans une position inconfortable. Ce jeune homme de 22ans, ne dormait plus les nuits, il pensait de plus en plus mettre fin à ses jours, ne pouvant supporter les attouchements répétitifs du Maître. A la fin de chaque acte, le Lord s’endormait dans un profond sommeil. Harry en profitait pour laisser des larmes dévalées ses joues. Sa vie lui paraissait insupportable, désastreuse... Prit d’un soudain frisson, il se redressa avec force, se séparant du Lord ! Il se leva pris de panique, ne sachant ce qu’il faisait, attendant, face contre le mur, les bras forts du Lord qui s’abattrait sur lui. Mais rien, ne vint. Un simple grognement s’échappa d’entre les lèvres du Maître. Harry se retourna, et vit l’homme entrain de dormir, en position fœtale, prenant l’angle de la couette dans une main et suçant le pouce de sa main libre. Un sourire se dessina sur les lèvres du brun, à la vision de cette scène, le Maître ressemblait à tout un autre homme lorsqu’il se laissait emporter dans le pays des songes. Il l’observa ainsi durant quelques instants, avant de quitter la chambre faisant grincer légèrement le parquet sous ses pieds. La porte couina lors de son ouverture mais le Lord dormait encore tel un ange aux ailes brisées.
Le jeune homme flânait rarement la nuit dans les couloirs sombres et froids du château... et cette nuit là, était une de plus... Personne ne savait, personne ne devait savoir... C’était sa seule liberté, la seule qu’il s’accordait encore loin des regards du Maitre et des Mangemorts. Il avançait donc, pas après pas, laissant l’odeur âcre des couloirs s’infiltrer dans ses narines. Il ferma les yeux, s’arrêta : le noir l’entourait... Il aimait cette couleur sombre et luisante qui le rassurait contrairement, à tous les gens dit « normaux ». Il se remémorait tous les bons moments qu’il avait vécu y a quelques années de cela... Des larmes coulaient le long de sa joue, tous ses souvenirs heureux le rendaient nostalgique. S’en était assez pour ce soir, s’en était déjà trop. Alors il continua son chemin, passa devant des fenêtres où la pluie percutait les vitres glacées. Quelques gouttes suintaient le long des murs, le château se dégradait, un peu plus, mois après mois, depuis que le Lord en avait fait sa résidence principale. Il monta les escaliers qui le menaient à la tour d’astronomie. Il s’accouda sur le rebord de la balustrade, le vent ébouriffait ses cheveux, la pluie violente battait son visage autrefois doux. Il observait avec peine la Forêt Interdite où de grands arbres remuaient en tout sens. Il tira de sous une dalle, un petit sachet en tissus qui renfermait en apparence de l’herbe séchée.
Il tira une feuille fine qui s’envola avec le vent, elle tourbillonnait en l’air, rejoignant le ciel obscur. Il observa jusqu’à ne plus l’apercevoir, lui aussi voulait quitter ce monde, emporter par le vent, mais en guise de simple liberté, il tira une deuxième feuille et roula l’herbe sèche qu’il alluma ensuite. Il coinça son joint entre ses doigts et rangea le reste sous la dalle. Il retourna alors, vers la balustrade où il s’y assit, adossé contre le mur. Il aspira une première bouffée et sentit la fumée parcourir son corps, serrant ses poumons sur son passage. La pluie diminua, les gros nuages noirs quittèrent le domaine de Poudlard, laissant apparaître la lune pleine, de ce soir là. Elle se reflétait dans le lac noir, brillante, le vent frais courut le long de son visage, il laissa ainsi, les minutes s’écoulées, les unes après les autres, observant, admirant le paysage sombre qui s’offrait à lui. Les étoiles dans le ciel éclairaient ce panorama, de là haut, il voyait jusqu’à Pré-Au-Lard. Il tira sur son joint, qui mesurait moins d’un centimètre à présent. Il observa le temps d’une minute, le vide sous ses pieds, un trou profond et noir, descendait jusqu’à un sol de terre battue. Il vacilla légèrement, pris d’un vertige passager... Cela fait un moment qu’il y pensait, s’il se suicidait, il sautera dans ce gouffre, les yeux fermés, dans un silence total, face vers le ciel. Mais son heure n’était pas encore venue, alors, il jeta le mégot qui lui restait, dans cette crevasse, et fit demi-retour, rejoignant le lit chaud du Lord froid et cruel.
Les nuages gris s’amoncelaient dans le ciel, grondant avec force. Harry percevait une lueur étrange qui baignait le château dans l’espoir, qu’elle soit ombre ou clarté. Dans le parc, une énorme boule brillante, glissait au-dessus de l’eau. Découvrant, d’où provenait cette lumière, il marcha dans le couloir, et sortit du château, fasciné par ce rond scintillant. Blanche, grosse, éblouissante, la boule glissait sur le lac, laissant derrière elle, une trainée d’étincelle qui disparaissait peu de temps après. Fasciné par cette forme de Magie, Harry s’installa au creux d’un arbre, et ne quitta la boule des yeux. Elle fit des tours, et des détours, ne rentrant jamais au contact de l’eau qui restait limpide malgré l’agitation qui se produisait au-dessus. Admirant le lac, il eut de nouveaux souvenirs qui lui effleurèrent l’esprit. Une jeune fille rousse, les yeux bruns, les lèvres roses et légèrement humide, ses mains le caressaient, de bas en haut, couvrant son torse. Des papillons naissaient le temps d’un baisé, sur chaque partie de son corps. Des larmes lui montèrent aux yeux, trop de souvenirs, trop de bonheur, trop de joie... Il n’aimait pas revoir ses instants, il les enfouit une fois de plus au fond de son âme, oubliant tout son passé, toutes ses années de bonheur. Il ferma les yeux, après s’être rassurer que la boule virevoltait toujours au-dessus du lac, se vidant la tête de tout et de rien... de rien surtout. Il voudrait effacer de sa mémoire toutes ses années qui le tuent, jours après jours.
Un mouvement, un bruit perturbant, un frisson, une main, une caresse...
Harry se laissa faire, croyant que le Lord profitait encore de son inattention afin de le mettre à son profit. Il sentit la main descendre le long de son dos, cette sensation fut différente des autres fois, moins familière, plus douce, plus lente, plus surprenante, plus agréable... Il ne put se retenir d’ouvrir les yeux, et...
Derrière lui, courbé, se tenait Severus Rogue, sa main plongée dans le dos de la robe de Harry, un maigre sourire sur ses lèvres. Harry se releva, fixa pendant quelques temps les yeux noirs de son ancien professeur, puis prit la fuite et remonta les marches du château.
Cette nuit-là, fût toute aussi agitée que les autres, le corps d’Harry suait, sa tête bouillait. Les mouvements du Lord, toujours aussi violent, le faisait rugir sous la pression totale du Maître. Tout se fit noir, les bougies s’éteignirent, la lune fût cachée par les nuages, les loupiottes accrochées au ciel n’existaient pas cette nuit-là. Tout se fit brusque, une pénétration violente, une expression de surprise, un cri rauque, une blessure nouvelle, une rage dans les yeux verts, l’éternité dans les yeux rouges. Tout se fit, et Harry ne pouvait supporter ces actes qui le meurtrissaient, nuits après nuits. Une fois de plus le Lord s’endormit, serrant son petit objet dans les bras.
Les jours passèrent sans que Severus retente une seule nouvelle approche du brun. Harry avait pris l’habitude de détourner le regard à chaque fois qu’ils se croisèrent ou qu’ils se trouvèrent dans la même pièce. Severus, droit et fier, le fixait, cherchait la lueur verte de ses yeux, mais ne trouvait qu’un visage détourné, effrayé. Il pensa, à plusieurs reprises, de réessayer mais l’attitude du brun le freinait. Le Lord lui-même avait remarqué cette barrière que l’adolescent avait mise en place. Les nuits furent plus tranquilles, Harry s’endormait plus facilement, absorbé par ses rêves, ses souvenirs...
Une nuit sans lune, une nuit froide, une nuit d’hiver, une nuit de plus où Harry se promenait dans les couloirs sombres du château. Une nuit de plus, où Harry regagna la tour d’Astronomie, un joint entre deux doigts, scrutant l’horizon. Enfouis dans ses pensés, il n’entendit pas, les pas qui s’approchaient derrière lui. Arrivés à sa hauteur, l’homme de tout de noir vêtu, s’accouda à la rambarde, et suivit le regard du brun.
- Là bas, au loin, ta liberté... ?
La voix s’éleva dans les airs, des frissons parcoururent le corps du brun. Là, tout près de lui, Severus Rogue se tenait accoudé, face au monde. Pas la peine détourner la tête, Harry avait reconnu l’homme au son de sa voix.
- Nan... Ma liberté se trouve, là, au fond de ce trou, mon corps écorché par une chute si haute, mon âme montant au ciel.
Sans réfléchir, Harry avait lâché ses quelques mots.
- Si belle la mort, si cruelle aussi...
- Pourquoi, Severus ? Pourquoi êtes-vous là, ce soir ?
- Tant de mystère, tant de détresse en moi, le sommeil qui m’échappe, le trouble qui me gagne... Je pourrais vous poser la même question, Potter !
- L’envie de quitter ses draps, de retrouver pendant quelques heures à peine, une forme de liberté, sans la surveillance permanente du Lord.
- La liberté qu’est ce encore ? Puis-je...
Severus se tourna face à lui, et tendit sa main vers la fumée qui montait au ciel. Harry lui tendit sans hésiter, le reste du joint et lui laissa le terminer. Tout se fut en silence, seul le hululement d’une chouette s’élevait de la forêt interdite. Severus jeta le mégot dans le vide sous leurs pieds, il prit Harry dans ses bras, le serrant fort. Il entendait son cœur battre, une main dans ses cheveux, l’autre au bas de son dos, sa tête reposant sur sa poitrine.
Le silence régnait, le noir toujours aussi présent, le sol froid, ce nouveau contact, cette nouvelle chaleur, ce corps doux, ce visage lumineux, ce regard confiant, ces mains sans violence. Peu à peu, ils se découvrirent, se goûtèrent, déposant des baisés à chaque partie de leurs corps mis à nu. La langue du brun, passait le long de la nuque pour remonter et rencontrer, la chaleur intérieure du Maître des Potions. Dans un même mouvement, leurs habits disparurent, couché face au sol, Harry en dessous de lui, Severus perdait la notion du temps, et enfonça son doigt avec délicatesse. Une telle délicatesse, qu’Harry se sentait revivre, submergé par de nouvelles sensations. Les dalles froides et dures brisèrent le dos du brun, qui se raccrochait tant bien que mal au corps de son nouvel amant. Un « flop » se fit dans les airs, et une couverture épaisse et confortable apparut sous l’adolescent. Un « merci » soufflé au creux d’une oreille, de nouveaux baisés, de nouvelles caresses... Sa bouche sur sa peau, il en devenait vraiment accro, prit de frissons, Harry sentit son corps tremblé, son corps qui en réclamait toujours encore, toujours plus. Une main glissait le long de sa colonne, un geste simple, un geste qu’il aimait, le geste avec lequel le Maître des Potions l’avait caressé pour la première. Cette douceur, cette tendresse, lui procurait un bonheur entier. Quelques temps après, une couette et des coussins apparurent, l’un dans les bras de l’autre, ils s’endormirent oubliant le lieu, le temps et tout le reste...
Les nuits se déroulèrent, les rencontres se firent de plus en plus... Elles passèrent de une fois par semaine, à toutes les deux nuits. Harry reprenait des forces le jour à l’ombre d’un recoin, ou au creux d’un arbre, ou encore dans une ancienne salle de classe abandonnée. Puisque durant ses nuits, il ne dormait plus, occupé par les actes sexuels avec le Lord, et les autres nuits avec Severus.
Le Lord ne s’était pas encore rendu compte de l’absence de Potter pendant les nuits qu’il passait dans les bras du Maître des Potions. Leur plan fonctionnait à merveille, tout en se retrouvant, ils surveillaient le Lord par une lucarne qu’ils pouvaient apercevoir du balcon de la tour d’astronomie. Le temps comptait, toux deux savaient que leur manigance ne continuerait pas longtemps... Ils savaient qu’une nuit ou l’autre, le Lord serait irrité par un besoin soudain et qu’il remarquerait l’absence de son joujou.
Des mois entiers passèrent avant que cette nuit arrivait. Les idées claires, la peur au ventre, Harry décida d’un stratagème pour la nuit où tout basculera. Par un soir, dans les bras de Snape, il murmura ses quelques mots qui firent tressaillirent le corps sous lui :
- Snape, nous savons tous deux, qu’un soir nos craintes se révèleront, qu’il saura... J’ai réfléchis au comment cela pourra se passer, et j’ai pris ma décision... Quoique tu dises, quoique tu fasses, je ne changerais pas d’avis !
- Harry, tu me fais peur... Qu’est ce que...
Pointant son index sur sa bouche, le jeune homme continua :
- Chut, écoute-moi... Ce soir là, quand une lueur se dessinera dans le sombre de la nuit, en silence on se séparera, en silence tu rentreras au cachot, en silence, on sera tous deux, que plus rien ne subsistera... En silence, on saura que tout prendra fin !
- Harry, qu’as tu en tête ?
- J’agirais tel un lâche, du haut de cette tour, je partirai rejoindre les étoiles et je réaliserais enfin mon rêve...
- Harry, nan...
- Let me die.
Ces quelques mots brisa le Maître des Potions, et des larmes coulaient le long des joues du brun, Snape prit Harry dans ses bras, le serrant fort contre sa poitrine. Severus passa sa main sur le dos de Potter, ce dernier se laissa faire. Tout se fit silencieux, seul les larmes se mêlaient ensemble, la main de Severus continuait de monter doucement le long de son dos. Ce geste simple lui rappela la première fois, au bord du lac quand il le caressait, des frissons parcoururent son échine, ses yeux s’éclaircirent, son visage rayonnait, le bonheur le gagna. Harry vit l’expression satisfaite du Maître des Potions, son cœur venait de s’étreindre, battant de plus en plus fort contre sa poitrine. Un baisé échangé, des papillons dans les yeux, des mains baladeuses, des caresses tendres, une étreinte parfaite, les deux corps se mêlent, l’un sous l’autre, ondulent, l’envie ne se fait plus attendre, l’appel du sexe les maintient en haleine...
Quelques nuits plus tard...
Le Lord allait se coucher comme à son habitude, s’endormant à peine couché, à côté d’un Potter les yeux mi-clos. Harry ayant rendez vous avec Snape à la tour d’astronomie cette nuit-là, comme toutes les autres, il se leva avec douceur 15min plus tard et monta rejoindre son amant. Les heures passèrent, l’amour se fit, les étoiles brillaient. Ensemble, tout acte leur semblait rêvé, tellement les frontières de l’impossible étaient proche... En jetant de temps à autres des regards en direction de la fenêtre de la chambre du Lord, ils continuaient avec enthousiasme... Harry embrassait les lèvres sucrées de son cœur avec douceur, quand il aperçut, de la lumière qui provenait de la fenêtre du Lord. Il arrêta tous gestes, fixa avec angoisse cette lueur dans la nuit sombre. Snape ayant remarqué l’attitude étrange du jeune homme et regarda à son tour dans la direction de la lucarne avec mépris.
Sans un bruit, ils se rhabillèrent, sans un bruit, ils échangèrent un dernier regard, sachant tous deux que ce seraient le dernier qu’ils s’accorderaient. Snape tourna les talons, et partit derrière la lourde porte de chêne massif qui donnait sur les escaliers, pour rejoindre les cachots.
Harry le regarda jusqu’à ce qu’il disparut derrière la porte, il se retourna, marcha en direction de la rambarde. Il grimpa sur cette dernière, jeta un regard au trou qui se trouvait sous ses pieds. 20, 25, 30 mètres... L’obscurité l’empêchait d’évaluer la profondeur exacte du gouffre, et cela le rassurait. Ne pas savoir, ne pas voir, ne pas connaître, rendrait la chose plus simple... Les yeux fixant les étoiles, la voix du Lord résonnant contre les murs, des larmes traçant un chemin humide sur ses joues, les bras en croix, des bruits parcourant le château, les lumières brillaient dans le clair obscur de la nuit, les Mangemorts s’étaient réunis, le vent soufflait sur son visage... Il se laissa perdre l’équilibre et chuta... Les yeux toujours fermés, ses dernières pensées à l’égard de l’homme qu’il aimait, l’air qui l’oppressait, la chute lourde, la vitesse qui augmentait, le contact avec le sol dur, la colonne vertébrale brisée, les jambes en lambeaux, l’arrêt net de la circulation du sang, le cœur qui ne battait plus... Un « Pop » résonna au pied du château, les Mangemorts à l’affut, cherchaient déjà le jeune homme, un sourire aux lèvres. Derrière son masque, Severus Snape garda en mémoire tous ses souvenirs, les revisitaient une dernière fois avant de les plonger au fond de son être, des larmes naissant aux coins de ses pupilles sombres...
Personne ne sut jamais la relation qui eut entre Severus Snape et Harry Potter, le Monde de Sorciers continua à vivre dans la misère et le désespoir, et le lendemain du suicide d’Harry Potter, la presse montrait un visage heureux du jeune homme, le faisant passer pour une personne lâche et sans courage.
FIN
Merci de m'avoir consacrée du temps, j'espère que cela vous a plus !! J'suis ouverte à toute critique, comme à tout éloge !!
Biz'
T.ii.c - T.a.c. . .
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