Nous sommes à la veille des examens, ces dernières semaines, les prof’s nous ont mis la pression : entre les interminables dossiers de Rogue, les heures supplémentaires d’entrainement aux sortilèges de McGonagall, celles de la défense contre les forces du mal et tout le reste. Je n’ai pas trouvé le temps d’organiser une nouvelle soirée Poker, ni même eu le temps de pratiquer mon activité favorite : le vol.
Ce soir, j’ai enfourché mon nouvel BlackGlory pour décompresser, et prendre un bon bol d’air frais. Je n’ai pas encore eu le temps d’apprécier la légèreté de ce balai, il me suffit de penser gauche pour qu’il prenne la direction demandé. Il s’agit du tout dernier model de balai mis au point par le plus grand spécialiste d’Angleterre. Le confort est tel que l’on ne ressent même pas le manche entre les cuisses, il a été travaillé avec un bois venu de Nouvelle-Calédonie : le niaouli, appelé l’arbre-magique par les moldus. En effet, ils l’utilisent pour allumer leur feu, car il possède des propriétés inflammables assez exceptionnelles. Seulement, ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que ces racines puisent dans des réserves rares de Nickel aux propriétés magiques incroyables. *Chourave ou encore Neville seraient vous en dire davantage, mais moi et les plantes ça fait 3.*
Bref, il s’avère juste que ce balai m’a été offert par le ministère de la Magie comme remerciement pour avoir détruit l’homme à la face de serpent, ce balai et quelques millions de Gallions. J’en ai gardé une poignée de mains pour financer mes projets futurs et j’ai fait don du reste pour la reconstruction de l’école, et l’association ouverte par Hermione, l’AFDG (l’Aide aux Familles Décimées par la Guerre). Je ne sais d’ailleurs comment elle arrive à gérer ses examens, plus toutes les réunions auxquelles elle assiste en dehors de celles de sa propre association. Perso’, je la soupçonne d’avoir négocié un retourneur de temps lors de nos remises de prix pour service rendu au Monde des Sorciers. Il n’empêche qu’on l’a bien mérité, un peu plus d’un an à courir après les Horcruxes, et à enfin réussir à sortir ce monde de sa torpeur.
Je suis assez fier de cela, mais aujourd’hui c’est du passé, notre monde marche vers un nouvel avenir. Le dernier vote de 1er ministre s’est effectué, peu après la guerre, et sans avoir déposer ma candidature, je suis sorti favoris en grande majorité. Sauf que ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que je me contre-fou totalement de la politique, j’ai dû annoncer publiquement, que je renonçais à ce poste, et que je laissais ma place à mon second. Cette histoire a duré quelques semaines, puis j’ai enfin eu la paix avec les journalistes, disons que McGonagall, a renforcé les maléfices autours du château pour rétablir un certain calme, et une ambiance propice au travail. *Oui, je suis habitué à tant de frénésie quand je mets le nez dehors, mais par Merlin que je déteste ça !!*
Si j’ai le malheur de mettre un pied en dehors du château, je suis accablé par journalistes, fanatiques, et toutes autres personnes. J’ai d’ailleurs souvent recours à la cape de mon père pour pouvoir sortir tranquille, même si je sais que ce n’est qu’une solution provisoire pour échapper à la foule. J’ai déjà eu recours au polynectar, bien sûr, quand je n’avais pas la cape sous la main, mais en plus d’être dégeu’, cette potion me fait prendre l’apparence de quelqu’un d’autre, et ses effets ne durant qu’une heure n’est pas efficace. Sinon, y a les enchantements qui modifient le
visage, mais une fois de plus, ils ne sont pas très efficaces, car ils gardent les traits prononcés de mon visage, et c’est loin d’être suffisant.
Et merde, j’en ai marre de devoir changer d’apparence à tout bout de champs, ou même de devoir me cacher, je veux vivre en paix comme je suis. Je veux aller draguer les plus beaux hommes dans les boites gays le plus réputées de Londres, je veux être regardé et apprécié par un mec pour ce que je suis et non pour ce que j’ai fait. Oui, voilà mes plus grandes craintes, voilà ce qui me pèse. Derrière mes grands airs, je ne suis qu’un petit garçon qui recherche un véritable amour. Je ne dis pas que m’envoyer en l’air avec un mec canon de temps en temps, me dérange bien au contraire, j’aime ça, oui je l’avoue… j’adore ça ! Cependant, une grande partie de moi, réclame de l’attention, de la passion, de l’amour. Mon amitié avec Ron et Hermy’ c’est sans doute renforcée après toutes ces épreuves qu’on a passées ensemble, mais je sens malgré tout un éloignement. Hermione est beaucoup occupée et même si elle me fait comprendre qu’elle répondra à chacune de mes inquiétudes, je sens ses intérêts humanitaires grandir peu à peu, depuis un moment. De plus, elle a récemment levé le sortilège d’oubliette à ses parents, et ces grandes retrouvailles lui prennent du temps. Ron s’est rapproché de sa famille comme jamais, il prend plaisir à parler des heures avec Ginny, et contact souvent ses parents, ainsi que ses frères par courrier. Je pense que les derniers évènements lui ont fait prendre conscience de la chance d’avoir encore une famille quelque peu intacte, de plus il s’est lié à George pour l’aider à la boutique de farces et attrapes. Et moi, bien sûr, je me retrouve entre tout ce monde, je voudrais parfois pouvoir me confier à Sirius, comme je le faisais souvent… Ou même Remus, ou encore Dumbledor, ils auraient pris le temps de m’écouter, et auraient compris mon renfermement. Le soleil sillonne l’horizon peu à peu, je me pose sur la plus haute tour du château pour admirer le spectacle du soleil couchant, avant de rejoindre le banquet du soir. Je retrouve mes amis, Hermione est penchée sur des livres, à se remplir encore la tête, et Ron lui se remplit la pense.
« Hermione, cesse de lire tout ça, demain commence les ASPICS, pose toi et surtout par pitié déstresse !!! »
« Tais-toi, je n’arrive pas à me concentrer... Si seulement, on nous autorisait à manger à la bibliothèque !! Ho, Harry, où étais-tu ? On pensait te retrouver à la bibliothèque, après les cours de révisions… »
« Je suis sorti faire un tour dans les airs, histoire de me changer les idées. »
« Mec, t’aurais pu me prévenir, on aurait fait un tour ensemble… Hermione m’a obligée à rester avec elle pour réviser, encore et encore… »
« Mon cher ami Ronald, je pense que cela ne t’a fait que du bien ! », lui dis-je tout en partageant un regard complice avec Hermione, qui me sourit à son tour. Ou comment mettre Ron dans tous ses états, il me jette un regard noir, et remplit son assiette une fois de plus. Je le rassure, en lui disant qu’il est sans doute beaucoup plus préparé que moi aux épreuves du lendemain, mais ce dernier me réplique que de toute façon, vu ma côte de popularité, que je réussisse ou non, ces épreuves, cela ne changera pas beaucoup pour ma future carrière. Là, je suis vexé, je sais qu’il a raison, mais il sait aussi que justement, je déteste cette côte de popularité. Je termine mon assiette, et monte dans la salle commune, fâché ! Hermione est repartie en bibliothèque, et Ron, continue à manger des desserts. En montant, quatre à quatre les escaliers, je tombe nez à nez sur une tête blonde platine. Dans ma puissance, et ma vitesse *oui, j’aime me hisser parmi les hommes forts*, nous nous heurtons de plein fouet, et ce merdeux de blond, me tombe littéralement dessus, et nous dévalons les escaliers ensemble. Je me retrouve sous le plus con des crétins que la terre n’a jamais portée, ce dernier réalise enfin la position dans laquelle il se trouve, et se relève rapidement, en prenant soin de placer quelques mètres entre nous deux. Je me relève plus difficilement et sans doute avec moins de grâce que lui, et à peine remis sur pied, que déjà un déferlement d’insultes m’atteint. Mon regard parcourt la plateforme où nous nous trouvons : personne, mis à part, le blond. Profitant de l’absence de témoin oculaire, je sors ma baguette de la poche arrière de mon pantalon, et marmonne un sortilège. Le blond saute dans un coin, et évite mon sort. « Potter, tu veux vraiment jouer à ce jeu avec moi ? »
« Malefoy, si tu savais depuis combien de temps j’attends ce face à face, toi et moi, seuls dans un couloir, où je pourrais enfin te donner la leçon qui tu mérites.»
« Potter, Potter, il ne s’agit pas de notre premier face à face… » me répondit-il de sa voix suave.
« Sors de ton trou, et vient m’expliquer de quoi tu parles, Fouine ! »
Malefoy se lève, replace sa mèche laquée au gel, et me fait face. Je ne peux m’empêcher, de le détailler des pieds à la tête. Il porte toujours ses mêmes chaussures noires, et brillantes, qui ne portent aucune marque de rayures, ni même de saletés. Son uniforme, noir et vert, bien que légèrement de travers dû à la chute, reste impeccable. Il épouse les parties de son corps avec finesse, ce qui donne à Malefoy ce côté viril, puissant, grand, et majestueux. *Oula, je m’égard…* Pour ce qui est de son visage, cette peau blanche à l’aspect doux comme de la soie, m’a toujours intriguée, quel produit de beauté féminin utilise-t-il donc ? Mais, ce qui restera un mystère pour moi, sont ses yeux. D’un gris argent étincelant... J’y ai toujours décelé un regard des plus éteints, ne laissant transparaitre aucune émotion, aucun sentiment, comme une fenêtre donnant sur une maison vide, abandonnée. Alors que je décide de ne pas m’attarder sur ce regard froid, j’y découvre ce soir, une lueur étrange, une lueur… d’espoir. *ai-je bien vu ?* J’y prête un peu plus d’attention, et effectivement, mon étude approfondie confirme ce retournement de situation intriguant. Face à cette découverte, j’abaisse peu à peu ma baguette, de manière imperceptible pour tout sorcier normalement constitué, ce qui n’est visiblement pas le cas de la Fouine. Cette dernière vient rompre le silence :
« Potter, qu’as-tu ? Pourquoi cet abaissement de baguette ? Viens-tu de réaliser que ce duel mènerait dans tous les cas à te perte ? »
Perdu dans mes pensées, je me ressaisis, pointe ma baguette dans sa direction.
« Explique toi, et ne change pas de sujet. »
« Tu es sûr de vouloir le savoir ? »
« OUI ! »
« Si tu y tiens… Je ne te dirais qu’une chose : Règle n°3 : Au premier mot, je me barre… Même si j’ai follement envie de toi. »
« … »
« Je pense que tu peux déclarer forfait Potter, je n’ai pas de temps à perdre avec toi, je vais aller me coucher »
Il tourne les talons, et me laisse ainsi, seul tel un abruti sur le palier des escaliers.
Enfin une suite... je vous laisse, sur cette fin, qui n'en n'est pas une !
A bientot,
Tic-Tac |