[if gte mso 9]> Normal 0 21 Scottish Rocks contre Newcastle Eagles. Le match est bientôt terminé. Je suis assis dans les gradins, occupé à encourager certains de mes anciens amis de lycée qui ont atteint le niveau professionnel en basket. A l’école je faisais partie de l’équipe, mais je passais mon temps sur le banc de réserve. Avant de me connaître, on me voulait absolument dans l’équipe. Un gars grand comme moi, ça ne pouvait être que bon pour le basket. Hé bien non. J’ai beau avoir un corps d’athlète, et 1m95 pour 90 kg de muscles je suis une véritable nouille, aussi gauche que balèze. Je suis non seulement maladroit mais en plus j’ai la poisse, ce qui n’arrange rien. Je n’ai pas obtenu ce corps par un quelconque effort, je suis né comme cela. J’ai une anomalie génétique d’après mes parents. Mon sang n’est pas comme celui de tout le monde. Je guéris très vite et je suis robuste, toujours plein d’énergie. Trop même, du coup je suis toujours un peu fiévreux. La fièvre est naturelle chez moi. J’étais déjà très costaud à ma naissance. Mon père m’a appris que j’avais agrippé un de ses doigts lorsqu’il s’était approché de moi pour me voir. Il n’avait pas osé le retirer de peur que je le brise, tellement ma force était incroyable. Cet à cet instant que mes parents avaient décidé de m’appeler Aengus. Ce qui veut dire « anormalement fort » dans mon pays, l’Ecosse. Avoir des muscles sans se fatiguer, guérir rapidement, toujours être plein d’énergie… Cette anomalie est bénéfique d’après vous ? Hé bien, encore une fois non, pas pour moi. Du moins à un certain point de vue, qui à mon âge est très important. Je suis homosexuel, le problème ne se situe pas là, mes amis et mes parents l’ont très bien accepté. L’ennui c’est que je suis à cent pour cent passif. Et bien sûr, les hommes qui m’attirent sont toujours des plus virils, voire machos sur les bords. Bref, le genre de mec qui est ou hétéro, ou qui ne s’intéresse qu’aux minets. Le genre de gars qui ne supporte pas de se taper un mec plus grand qu’eux. Bref qui est attiré par quelqu’un qui m’est opposé en tout point. Quant à moi, j’attire les minets tout aussi passifs que moi. Et si j’ai le malheur de leur demander à ce que l’on inverse les rôles, car bien sûr je me plie à leur désir à ce moment là, ils me rient au nez, persuadé que je plaisante. Si seulement je pouvais au moins avoir l’air timide ou niais, ça me donnerait peut être au moins un air mignon. Mais comme si ça ne suffisait pas, j’ai un regard agressif, bien malgré moi. Bref côté amour, j’aurais presque autant de chance si j’étais amoureux d’une lesbienne. J’ai évité d’entrer dans une équipe de sport de combat, j’avais trop peur de blesser quelqu’un. Je me suis dit que le basket serait super, si je n’avais pas été aussi nul. Mais bon, j’avais de très bons amis dans l’équipe et ils me traitaient comme une mascotte plutôt qu’autre chose. Mais en fait, j’étais content. Même si j’étais inutile à l’équipe, ils m’appréciaient. Le match est terminé, ils ont gagné. Ils proposent d’aller fêter leur victoire au « Bakoo », une boite de nuit au centre ville de Inverness. Je vis dans les Highlands depuis toujours et mes amis et moi adorons nous rendre dans cette boite. Nous aimons aussi passer en premier lieu au « Cactus Jack », un bar country qui communique avec notre boite fétiche. Aujourd’hui ne fera pas exception. Sur le chemin et dans le bar, la conversation porte à nouveau sur les meurtres qui ont lieu depuis quelques temps dans notre région. On retrouve les victimes pratiquement égorgées. Mais jamais sur le lieu du crime, car elles n’ont pratiquement plus une goutte de sang en elles lorsque l’on découvre les corps. Le jour où les autorités trouveront le lieu des crimes, ça ressemblera probablement à une véritable boucherie. Une fois dans la boite, les discutions changent du tout au tout et la drague commence. Après quelques consommations les autres se mettent à danser et je m’installe au comptoir. J’aime beaucoup cet endroit, car de là on voit tout ce qui se passe et on a directement vue sur les gens qui entrent. J’admire les beaux garçons aux alentours, ils sont nombreux mais aucun ne me marque. Jusqu’à ce qu’IL entre. Les cheveux bruns mi-longs et un regard d’acier. Il est vêtu d’un pull à col roulé qui lui va à ravir, classique et décontracté, ce que j’aime. Je ne saurais pas lui donner d’âge, je n’ai jamais été très doué pour ça. Mais il est plus âgé que moi. Plus petit aussi, ce qui n’est pas une surprise. Je dirais le mètre quatre vingt cinq environ, c’est déjà une bonne taille. La présence de cet homme éclipse celle de tous les autres. Il est superbe, tout à fait mon genre. Il regarde partout autour de lui, il a l’air de chercher quelqu’un. Son regard s’arrête sur moi et en un éclair il est à mes côtés. Il est fascinant. Son regard m’impressionne. « Tu sens bon » me dit-il, « je te cherche depuis longtemps ». Etrange comme entrée en matière, mais je ne relève pas. J’ai l’air de l’intéresser et c’est tout ce qui compte. En plus, il m’intrigue. Je lui demande s’il est bel et bien occupé à me faire des avances. Ça le fait sourire. Il me répond que ça lui parait évident. Il a une voix des plus charmeuse. Il me fait un effet terrible. Comme je ne veux pas me faire de faux espoirs, je choisis d’être direct aussi. Je le préviens alors que je suis on ne peut plus passif. Autant que les choses soient claires, de toute façon on en arrivera là. Il rit. Son rire attire les regards de nos voisins, malgré la musique qui va assez fort. « Tant mieux » me dit-il « comme cela, nous ne nous battrons pas » ajoute-t-il en me brûlant du regard. Je lui montre un superbe éphèbe sur la piste de danse et lui dis que j’aurais plutôt imaginé que ce garçon serait son genre. Il le regarde à peine et me répond que le seul dans son genre c’est moi. Et que je le croie ou non, qu’il me cherchait vraiment depuis longtemps. Son sourire moqueur ne le quitte pas. Il m’attire mais me fait peur en même temps. Ses paroles et ses manières sont étranges. Pourquoi n’arrête-t-il pas de me répéter qu’il me cherchait ? Ma conscience me dit de me méfier. Surtout avec tout ce que l’on entend en ce moment. Mais je lui demande quand même si le fait que je sois plus grand que lui ne l’embête pas. En effet, j’ai sûrement dix centimètres de plus que lui. Là, il pose sa main sur ma hanche. Il me fait remarquer que je suis brûlant, je lui explique que j’ai toujours de la fièvre, que c’est normal chez moi. De son côté, je trouve sa main glaciale et le lui fais remarquer, il me répond qu’il a un peu le problème inverse au mien, qu’il est un peu anémique. Il dit que nous nous complétons bien et se fait de plus en plus charmeur ce qui est loin de me déplaire. Ensuite il se penche vers moi, je sens ses cheveux caresser mon visage et il me souffle sensuellement « pour répondre à ta question… une fois que je t’aurai mis à genoux devant moi, ta taille n’aura plus la moindre importance. » Il termine sa phrase en me léchant le lobe de l’oreille. Aaaarrrggg, à mort ma conscience !!! Je bande comme un âne et je le suivrai où il voudra ! Il m’entraîne alors à l’extérieur, et me propose d’aller chez lui. Il vit dans un petit cottage à l’écart de la ville. Nous nous y rendons donc en voiture. Il ne dit pas un mot durant le trajet, ce qui m’angoisse assez. Le silence me laisse le temps de beaucoup trop réfléchir à mon goût et ma paranoïa se réveille. Je le regarde conduire. Quel charisme ! Je ne sais pas si c’est parce que je suis en manque, mais je crois bien que personne ne m’avait jamais fait autant d’effet avant lui. J’essaie de faire un peu la conversation parce que je suis nerveux, il s’en rend compte et sourit. Ce petit sourire en coin qui me plait tant, mais qui m’énerve par la même occasion. Il a toujours l’air de se moquer. J’arrête donc de parler et contemple le paysage. C’est très tranquille, c’est probablement un bel endroit lorsqu’il fait jour. Arrivé devant la porte, ma conscience me rappelle à nouveau. Comme s’il l’avait senti, il choisit ce moment pour m’embrasser. Je perds complètement pieds. Je le suis à l’intérieur comme un toutou suivrait un os qu’on lui tend. Et quel os ! Il me dirait de me mettre à quatre pattes et de remuer la queue que je le ferais. Pas que cette dernière ne frémisse pas déjà d’ailleurs. Lorsque je retrouve un peu mes esprits, je suis déjà à moitié nu sur son lit. C’est qu’il est aussi doué pour ça que pour le reste, mon beau diable. Je lui demande comment il s’appelle, je lui dit en plaisantant qu’au cas ou j’hurlerais un prénom en pleine jouissance, ce serait préférable que ce soit le sien. Il s’appelle Lorne. Mais il me répond très sérieusement que je ne serai plus en état de crier quoi que ce soit. Ne sachant pas s’il est sérieux ou non, je prends peur et mon entre-jambe se ratatine immédiatement. Il rit à nouveau et me susurre de le laisser se faire pardonner pour « ça » en me montrant mon sexe. Je suis terriblement gêné et le rouge qui me monte aux joues lui plait visiblement beaucoup. Il m’embrasse violemment et ensuite s’applique à lécher chaque partie de mon anatomie avec un savoir faire que je n’avais jamais connu. Il doit avoir eu pas mal d’amant. Je le sens de plus en plus tremblant, des grognements étranges lui échappent. Il n’est décidément pas commun. Ensuite, il s’enfonce en moi brutalement, heureusement qu’il m’avait préparé un peu. Je n’avais peut-être jamais connu un tel savoir-faire, mais une telle bestialité non plus. Il me monte sauvagement, plus la moindre douceur dans ses gestes. Et étrangement, ça me plait et m’excite beaucoup. Peut-être qu’en plus d’être passif, sommeillait en moi un peu de masochisme ? Tout à coup, l’impensable se produit. Et je comprends pourquoi je ne serai plus en état de crier son nom… Entre ses puissants coups de hanches, il plante ses crocs dans ma jugulaire et se met à boire mon sang. La surprise et la douleur m’ont fait jouir instantanément. Mais Lorne n’est pas rassasié et il continue à me besogner pendant un bon moment. Je suis à moitié inconscient, mais je ne perds totalement connaissance que lorsque mon partenaire se déverse enfin en moi. Lorsque je me réveille, je ne me trouve plus dans la même pièce. Je suis toujours dans ses bras et dans un lit, mais ailleurs. Un endroit très sombre. Etrangement, Je me sens vraiment bien. Je crois d’ailleurs que je ne me suis jamais senti aussi bien. Je suis serein et pour la première fois de ma vie, je ne me sens pas fiévreux. J’ai l’impression que la température de nos corps respectifs s’est harmonisée. Il aurait pu me tuer cette nuit. Il a bu mon sang et en grande quantité il m’a semblé et pourtant je me sens vivant comme jamais. Je sens son corps se raidir sous le mien. Je m’excuse de l’avoir réveillé. Là, il éclate de rire. Je l’amuse décidément beaucoup. Il s’attendait à toutes sortes de réactions de ma part, sauf celle-là. Son visage redevient sérieux, je vois malgré la pénombre qu’il n’est plus aussi sûr de lui que la veille. Je l’embrasse, c’est la seule chose qui me passe par l’esprit à ce moment là. C’est une situation des plus inédites, il faut bien l’avouer. Ensuite, je repose ma tête contre son torse. Il me caresse les cheveux et me demande si je n’ai pas peur de lui. Je lui réponds que bizarrement non, mais que je suis quand même un peu inquiet, dans le sens ou je me pose pas mal de question. Est-il vraiment un vampire ? Ça existe vraiment ? Est-ce que je suis prisonnier ? Est-ce qu’il va finir par me tuer ? Est-ce lui qui a tué tous ces gens ? Si oui… pourquoi les avoir mutilés à ce point ? Tant de questions. Je lui en fais part. Il soupire, il a l’air las. Pas simplement de mes questions. Il a l’air simplement fatigué d’être ce qu’il est. Je connais ça, même si c’est très différent. Il se décide à me répondre après un petit instant. Oui, il est un vampire et non, je ne suis pas prisonnier. Même s’il aimerait que je reste et surtout, que je garde le silence si je décidais de m’en aller. Il a effectivement tué ces gens, il doit se nourrir. Et la raison pour laquelle il les a mutilés est simplement pour tenter que cela passe pour un meurtre qui pourrait être commis par n’importe qui. Pour que les gens ne commencent pas à se poser des questions sur l’éventuelle existence des vampires. Il n’a aucune intention de me tuer. Mon sang est parfait pour lui. Il peut se nourrir sans me tuer grâce à sa richesse. Je suis différent des autres. Je suis déçu. Alors c’était ça. C’est mon sang qui l’intéressait et voilà tout. C’est pour ça qu’il m’a cherché comme il dit. Il me demande ce qui ne va pas, si ses révélations sont trop dures pour moi. Je lui dis le fond de ma pensée et là, il me dit que j’ai tort. Il n’aurait pas continué à me faire l’amour alors que j’étais déjà dans les vapes s’il ne m’avait pas vraiment désiré. Je me dis que sa notion de faire l’amour est toute relative mais je ne relève pas, ce n’est pas le moment. Et puis, ça m’a plu après tout. Il me répète ensuite que je suis fait pour lui, que je suis sa moitié manquante et qu’il espère que j’accepterai de rester auprès de lui. Malgré les meurtres… Car il a bien vu que forcément, ce point me posait quand même problème. Je lui demande si en échange il pourrait se nourrir uniquement de moi, et ne plus jamais tuer personne. Il me promet que oui. Il ne doit pas se nourrir tous les jours et d’après lui mon corps le supportera. Il fera très attention à ce que je n’en souffre pas. Il n’éprouve aucun plaisir à tuer, il doit s’alimenter et c’est tout. Je lui avoue que je ne me suis jamais senti aussi bien dans mon corps. Il me sourit et confirme qu’on se complète à merveille. Il me prendra simplement l’énergie que j’ai en trop. J’accepte de devenir son amant. Il m’a plu au premier coup d’œil alors en plus, si on peut s’entraider, ça ne peut que marcher. Du moins, je l’espère. Je lui demande pourquoi nous avons changé de pièce. Il me répond qu’au sous sol, il n’y a aucun risque pour le soleil. Je suis surpris, je lui parle de Twilight que j’ai vu dernièrement et il rit à nouveau. Je me sens stupide pour le coup, comme un gamin. Il me dit ironiquement que vu que je m’inquiète pour ma taille, si je l’emmène au soleil, il sera tout de suite encore beaucoup plus petit que moi. Qu’il ne restera de lui qu’un petit tas de cendre à mes pieds. Son cynisme me met mal à l’aise. Mais c’est tellement lui. Il en rajoute en me disant que ce ne sera pas la peine, que je l’aurai probablement fait mourir de rire avant ça. Je me fâche gentiment et tente de le plaquer contre le lit. Mais le vampire qu’il est a vite fait de retourner la situation. Je me montre docile car je n’en ai pas fini avec mes questions, on jouera plus tard. Car je sens bien qu’il est tout à fait prêt pour un deuxième round. Je le questionne sur les autres vampires. Il me répond qu’ils ne sont plus très nombreux. Beaucoup se sont faits tuer par des chasseurs dans le temps et se cachent depuis. Que maintenant, ils ont chacun un territoire. L’écosse est le sien. Les autres ne viendront jamais sur ses terres sans son accord. Il me rassure aussi en me disant que je ne dois pas avoir peur, qu’ils ne me toucheront jamais puisque je porterai désormais son odeur. Les lois chez les vampires sont vraiment très respectées. Certains vivent à plusieurs, pas lui. Il me charme à nouveau en me disant que c’est moi qu’il a cherché depuis toujours et que maintenant il ne me lâchera plus. Je suis heureux mais me demande aussi ce que sera ma vie avec un vampire. Si j’arriverai à m’adapter. J’espère aussi que personne ne découvrira son secret, que ce soit sa nature ou les meurtres commis. Seul l’avenir nous le dira. Je l’embrasse à nouveau et lui fais comprendre que je serais ravi qu’il marque encore une fois son territoire sur ma personne. Je ne dois pas me répéter. Il me saute littéralement dessus et me refait l’amour comme une bête. Même si cette bestialité me plait, je devrais quand même penser à lui en toucher un mot. Mais rien ne presse car à présent, je lui appartiens pour toujours. FIN |