manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Rencontre Nocturne
Par MahOrO
Originales  -  Drame/Surnaturel  -  fr
One Shot - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger

Rencontre nocturne.

Il faisait nuit noire, aucun lampadaire n’était allumé. C’était comme si une panne avait touché la ville toute entière.

Il faisait particulièrement froid en ce mois de décembre. Il ne tarderait à neiger car les nuages s'amoncelaient dans le ciel. Le vent était glacial, et l’homme qui était encore dehors par ce temps, resserra son long manteau autour de son corps frissonnant. Il marchait assez rapidement, pressé de rentrer chez lui. La température était tellement basse que son souffle se transformait en volute de fumée lorsqu’il respirait. Il marcha un peu plus vite. Il se retenait de courir parce que le silence de la rue l’inquiétait un peu.

Parfois, il entendait un bruit, des pas, des voix et d'autre fois, il n’y avait qu’un silence absolu. Alors, il se retournait, scrutait les environs et ne trouvait personne, ni même un quelconque animal. Bizarrement, une peur sourde commençait à se faufiler en lui. Peut-être que le fait d’être seul ou de se sentir observé à ce moment-là le rendait paranoïaque. C’était ce que ses amis lui disaient toujours. Valentin avait l’impression que l’atmosphère était suffocante. Il avait l’impression d’être pris au piège, sans savoir par qui et pour quoi. Ce qui augmenta un peu plus son angoisse fut de n’entendre rien d’autre que ses pas, de ne rien voir que la lune qui éclairait la rue de sa lueur pâle. Il voulait voir, sentir, entendre. Un sentiment de claustrophobie s’insinua en lui. Il croyait que les murs se rapprochaient. Il secoua la tête, pour se remettre les idées en place. Non, ce qu’il fallait qu’il fasse était de chercher des personnes, de la vie quelque part. Il chercha désespérément quelqu'un, un bruit, un parfum, une simple présence vivante. Mais, il n’y avait rien. Il n’existait que le silence omniprésent et le bruit de ses pas qui résonnaient dans la Grande Rue.

Valentin commençait à fatiguer. Il marchait depuis un certain temps et il voudrait s’arrêter un peu, pour ensuite repartir et trouver quelqu’un. Il décida de tourner dans une petite ruelle, à sa droite. On disait souvent de lui qu’il aimait les petites rues sombres et mal éclairées. Mais à chaque fois, il haussait les épaules et répondait qu’il préférait largement se promener dans des ruelles que dans les grandes avenues pleine de monde. Cette nuit-là, il aurait prié pour qu’il y ait du monde, du bruit. Cette fois-là, il n’avait pas envie de découvrir d’autre rue ou d’autre coins inexploré de la ville. Valentin voulait seulement rentrer chez lui. Il continuait d’avancer lorsqu’il se rendit compte que la ruelle n’était qu’une impasse. Interloqué, il s’arrêta et voulut faire demi-tour. Il jurait avoir vu de la lumière quand il s’était engagé dans la rue. Il se retourna, prêt à retourner d’où il venait quand, une fois de plus, il se retrouva en face d’un mur. « C’est un rêve… », dit-il, la voix tremblante. Non, il ne croyait pas à toutes ces histoires fantastiques. Les vampires, les sorcières et loup-garous n’existaient pas. Ni les illusions. Peut-être qu’il avait trop forcé sur la boisson, ou qu’il rêvait. Oui, c’est ça. Il était en train de rêver.
Alors, il repartit dans l’autre sens et cette fois-ci, il fut rassuré. Valentin voyait la foule dans Grande Rue. Il pouvait entendre les gens, sentir l’odeur des pots d’échappements et un sourire naquis sur ses lèvres. Il était sûr, finalement, que ce n’était pas un rêve mais simplement son imagination mélangée à l’alcool.

« Oui, c’était mon imagination. », pensa-t-il, vaguement soulagé lorsqu’il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna mais ne vit personne. Il haussa les épaules et se dit qu’il valait mieux qu’il rentre chez lui et qu’il dorme. Après une bonne nuit de sommeil, tout irait bien. Il en était sûr. Une nouvelle fois, il revint sur son chemin mais il s’arrêta bien vite. Il y avait un autre mur, à l’endroit même où devait se situer la Grande Rue. Quand il s’approcha du mur, Valentin vit que c’était un trompe l’œil. Bientôt, il fut pris de panique. Avait-il rêvé des bruits ? Était-ce un rêve ? Il n’était plus très sûr de ce qu’il entendait, ni de ce qu’il voyait.

Un rire perturba le silence ambiant. Un rire clair, un peu rauque mais en tout point joyeux.

Valentin chercha autour de lui mais il faisait trop noir pour qu’il puisse voit quoique ce soit. La lueur de la lune n’éclairait presque rien dans cette ruelle.

Tout d’un coup, il l’aperçut devant lui, immobile. C’était un homme… Non, plutôt une créature surnaturelle. On aurait dit une statue tellement aucun de ses membres ne bougeaient. Il était tellement beau. Valentin semblait soudain hypnotisé par cette créature. L’homme – peut-on l’appeler comme ça ? – était grand, assez svelte. Il avait des cheveux bruns, mi-long. Son visage était fin malgré une mâchoire assez carrée, il avait un nez droit, les pommettes hautes, saillantes. Valentin remarqua que la créature avait des yeux gris qui semblaient briller de mille feux à la lueur de la lune. Valentin se demandait comment pouvait-il voir ses yeux dans cette semi-obscurité. Une question sans réponse et qui n'en aurait sûrement pas. Cet homme était d’une pâleur qu’il était humainement impossible d’avoir. Il ne semblait pas réel, et Valentin trouva cette pâleur si belle... Au bout d’un certain temps, la créature sourit et commença à marcher vers lui. Celui-ci retint sa respiration. L’homme brun marchait d’une manière féline. D'une manière gracieuse, légère comme un félin s’approchant de sa proie. Plus l’homme s’approchait, plus les contrastes sur son visage se renforcèrent ; les yeux gris perçant, la blancheur de la peau, le rouge carmin des lèvres, les dents si blanches. Habillé de noir, la créature se confondait parfaitement avec la nuit. Arrivé à quelques centimètres de Valentin, l’inconnu s’arrêta.

L’homme hypnotisait Valentin. Même si sa raison lui disait que l’inconnu était dangereux, qu’il fallait qu’il parte, son corps ne réagissait pas. Il était comme paralysé, les membres engourdis. La créature lui attrapa le visage de ses mains. Il frissonna. Elles étaient froides, si froides, et douces. On aurait dit qu’aucune chaleur n’émanait du corps en face de Valentin. L’inconnu l’obligea à reculer jusqu’au mur et le bloqua de son corps. Maintenant, il ne pouvait plus s’échapper.

L’homme se rapprocha de Valentin, l’observa et se colla à lui. L’inconnu continuait son observation, ses yeux étaient pénétrants, un peu calculateurs. Il avait les yeux d'un prédateur sur sa proie. La créature souriait toujours. Alors qu’il approchait son visage de celui de Valentin, sa respiration se fit plus rapide. Il sentait que le froid l’engourdissait.

Étrangement, depuis que l’homme était proche de lui, Valentin ne réfléchissait plus. C’était comme s’il était enfermé dans un cocon et qu’il ne pouvait pas s’en échapper.

 

Valentin laissait les événements se dérouler calmement, comme s’il n’avait aucun pouvoir dessus. Comme s’il savait qu’il n'avait aucun pouvoir et qu’il ne pourrait jamais les arrêter. L'homme approcha un peu plus son visage vers son vis-à-vis. Tout semblait se passer au ralenti. Le souffle chaud et précipité de Valentin se mélangeait avec volupté à celui de l'inconnu. Il était froid, mordant comme le vent. Non, c’était encore son imagination qui lui jouait des tours ; un souffle ne pourrait être froid. Peut-être perdait-il la tête ? Valentin se souvint de ce que sa sœur lui disait. Elle disait toujours qu'à force d'être seul, Valentin s'imaginait des choses fausses, il devenait en quelque sorte paranoïaque. Il croyait voir ou entendre des choses mais ne c’était juste des rêves, des hallucinations.

 

Si cet homme lui plaisait autant venait du fait qu’il était homosexuel, non ? Alors, pourquoi vouloir partir ? Cet homme pourrait lui procurer bien plus que de l’amour. Depuis que Valentin s’était découvert gay, il n’avait jamais pu tenir une relation sérieuse très longtemps. Tous les hommes qu’il avait rencontré auparavant et qu’ils lui plaisaient, étaient soit hétérosexuels, soit n’aimaient pas les relations à longue durée. Les seuls gays qui voulaient bien partager une nuit lui disaient : « Écoute, ce n’était pas parce que j’étais que frustré, hein... t'es pas trop mon type, voilà tout. »

Et souvent, ils rajoutaient « qu'il se trouverait bien quelqu'un... plus tard ». Valentin s’était toujours demandé si cela venait de lui ou de ses partenaires mais il ne put répondre à cette question. Maintenant, il voulait seulement en profiter. Même si une petite voix lui disait de s’enfuir. Valentin savait que l’homme pourrait lui apporter beaucoup plus que la vie. Il le sentait.

 

La créature fit ce qu'il espérait secrètement. Il l'embrassa, tout d’abord du bout des lèvres. Une simple pression. Valentin voulut approfondir le baiser mais le prédateur se déroba sous l’attaque de son vis-à-vis. Ce fut un supplice, l’homme ne voulait pas quitter les lèvres si douces. L’inconnu dit, alors, de sa délicieuse voix suave qui fit frissonner Valentin : « Ne sois pas si pressé... »

Malgré tout, celui-ci retourna vers les lèvres tentatrices et l’homme le laissa faire.

Le baiser devint vite langoureux et passionné. Valentin collait son corps contre son partenaire, il voulait toucher, caresser ce qui était à sa portée. Il enroula ses bras autour du cou de l’inconnu et fourra ses mains les cheveux bruns, légèrement bouclés. Valentin se laissa aller contre ce torse, pendant que la magnifique créature descendait le long de son cou et lui faisait des baisers papillons. De nouveau, Valentin frissonna. Il sentait sa langue le lécher qui était froide. L’homme lui mordilla la jugulaire provoquant un soupir de bien-être de Valentin. Celui-ci avait les pensées confuses ; ses mains étaient peut-être froides, mais elle brûlaient tout son corps. Son désir augmentait à chaque caresse, à chaque baiser et son cœur ne semblait plus s'arrêter de battre aussi rapidement. Mais sa raison était toujours là, à lui dire de s'en aller, de fuir au plus loin de étrange personne. Valentin ne prenait pas au sérieux cet avertissement. Après tout, qu'est-ce que l’homme pourrait lui faire ?

« Cet homme est dangereux, mais je me sens tellement bien dans ses bras... », pensa-t-il, perdu dans les méandres du désir.

 

Le vampire sourit. La faculté de connaître les pensées des autres lui servait bien lorsqu’il fallait connaître les pensées de ses proies. Il savait que sa victime était à sa merci et qu’il pourrait en faire ce qu’il voudrait. Mais ce soir-là, il n’était pas très joueur. Il n’avait pas envie de torturer, une première depuis qu’il s’était transformé en vampire. Une dernière fois, il respira l'odeur de sa proie. Elle sentait tellement délicieusement. Le sang pour un vrai gourmet. Il voulait la dévorer.

« Calme-toi, Alex. Pas maintenant. » pensa la mystérieuse créature. Alexandre sentait son partenaire réagir sous ses caresses et il adorait ça. Finalement, la tentation était trop forte et il ne tint plus. Il respira l'odeur dans le cou de sa victime. Il sentait sa jugulaire palpiter sous la pression du sang. Alexandre s’arrêta, proche de la mâchoire, ouvrit la bouche et mordit. Il fut un peu éclaboussé par le sang quand il avait mordu et qu’il avait retiré ses longues dents mais il s’en fichait. L’important était qu’il aspire ce liquide si exquis qui s’échappait des deux trous formés.

 

Valentin avait sentit une douleur fulgurante quand le vampire l’avait mordu. Il avait grimacé mais cette douleur ne fut que passagère. Pendant que le vampire s’abreuvait, ils restèrent quelques instants ainsi enlacés.

Quand Alexandre releva la tête, sa proie mit instinctivement la main à son cou et eut une mine surprise. Valentin regarda le bel homme et vit qu’il souriait. Encore.

Tout d’un coup, il se sentit très fatigué et il commençait à voir trouble. Il vit son vis-à-vis s’essuyer la bouche de la main droite mais une trace de couleur carmin restait à la commissure des lèvres.

« Que m'as-tu fait ? », s’écria-t-il, paniqué. Sa voix était éraillée et sa gorge lui faisait mal. Elle étant comme en feu. Le vampire lui répondit seulement en l'embrassant doucement sur les lèvres et s'en alla.

 

Valentin regarda le mur en face de lui. Mû par un pressentiment, il décida de se retourner et vit la Grande Rue. Il ferma les yeux, nauséeux. Il avait l’impression d’étouffer et son souffle était saccadé comme s’il avait couru une longue distance. Il commença à trembler de froid mais Valentin avait chaud. C’était peut-être de la fièvre. Des vertiges firent leur apparition et il s’assit au pied du mur. Il se recroquevilla sur lui-même, espérant arrêter ses tremblements. Valentin essayait, en vain, de prendre de grande bouffée d'air pour mieux respirer. Ça lui semblait impossible. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il ne voulait pas mourir. Sa gorge lui brûlait de plus en plus et il avait froid à l'intérieur de lui. Il avait l’impression que ses poumons gelaient, ou qu’on le tirait de toute part ; ses membres lui faisaient atrocement mal. Valentin sentait son cœur ralentir. Il croyait l’entendre ralentir. Il avait froid et chaud, il avait mal, il voulait mourir. Que ça finisse !

Prit d'un étrange sentiment, Valentin regarda vers le toit de l'immeuble en face de lui. Ce qu’il vit lui glaça le sang.

 

« Ce n'était pas un rêve ? » murmura-t-il à bout de souffle.

 

La créature de la nuit se tenait là, de toute sa hauteur. Il souriait encore le sourire aux lèvres et finalement, il s'envola. Enfin, c’était ce qu’avait cru voir Valentin.

Les lampadaires clignotèrent puis s'allumèrent. Les habitants commencèrent à affluer dans la Grande Rue. Le bruit, les odeurs, tout était revenu. Les paupières de Valentin se firent lourdes. Il avait sommeil. C’était comme les flots qui vous emmenaient vers des lieux inconnus. C’était inquiétant mais on ne voulait plus se battre. Valentin n'avait plus envie de lutter. Il n'en avait plus la force. Il se laissa donc porter dans la nuit noire.

 

Le soleil n'apparaîtra plus pour Valentin.

.XX.

L’inspecteur était sur le lieu de la mort et laissait toute sa perplexité se refléter sur son visage. L’homme retrouvé semblait assez jeune, dans la trentaine d’années peut-être, il ne pouvait donc pas pu mourir de crise cardiaque. Ou alors, il n’avait pas eu de chance. L’inspecteur s’accroupit au dessus du corps et l’examina d’un peu plus près. Aucune trace de coup, pas de balle logée dans le corps. Non, il n’y avait rien à part les deux traces de morsure. Peut-être que l’homme avait trouvé un serpent et que celui-ci l’avait mordu. L’inspecteur secoua la tête de gauche à droite. Il n’y avait pas serpent dans cette ville. Bon, il attendrait l’autopsie, elle donnerait sûrement plus d’information.

Rapport d’autopsie

Nom : XXXXX

Prénom : Valentin

Age : 28 ans

Symptômes : forte perte d'hémoglobine, non irrigation du cerveau, perte de connaissance, mort.

Cause de la mort : Inexpliquée. L’homme ne montre aucune blessure pouvant permettre une aussi importante perte de sang. Les morsures relevées dans le cou sont trop petites pour que l’individu meurt de celles-ci.

 

FIN.

 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>