Disclaimer: Le fond de vôtre écran ne m'appartient pas, mais le concept pondu de ma ptite tête oui^^! Les persos et le monde sont originaux, une sorte de monde post-apocalyptique que vous découvrirez au fur et à mesure de la lecture.

Blabla de moi pour le Rating: Rien de méchant pour ce premier chapître, mais la suite sera ponctuellement pmus corsée, entre relations sexuelles (diverses: hétéro et homo des deux sexes avec davantage de yuri), tortures, vulgarités et cie.. Zetes donc préviendus!!

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

    La pluie tombait drue en cette fin de journée, aussi vive et violente que l'était la froideur de l'hiver, semblant vouloir transcender chaque obstacle de chacune de ses gouttes, prendre vie encore et encore pour finir par prendre possession de la ville toute entière par défaut, chassant tous les êtres vivants qu'elle pouvait y rencontrer, les forcer à une retraire subite et rapide vers un quelconque abris dans les murs de béton. Seuls ces imbéciles d'humains couraient encore de-ci, de-là, pataugeant dans les flaques glacées, se protégeant pitoyablement de l'agression extérieure d'une capuche, d'un sac ou même de leur main, croyant ainsi éviter de sentir le froid trempé pénétrer en eux.

Une chute, encore.

L'homme au parapluie n'avait pas même eut la force de jurer sous la surprise ou la douleur qu'il semblait pourtant bien ressentir. D'une patte moins sure, il repartit presque aussi vite, son parapluie retourné, vers un quelconque asile improbable, disparaissant rapidement derrière le rideau de flotte sombre et le prochain coin de rue, sans même un coup d'œil vers la forme immobile quasi invisible qui l'avait un instant suivit des yeux avant de les reposer ailleurs, vers d'autres scènes inexistantes.

Dans l'encoche que formait le petit porche crasseux, la silhouette observait, encore et encore, laissant le temps filer au rythme du battement de la pluie et du rougeoiement changeant de la cigarette qui caressait ses lèvres et sa langue. Seul un geste ou l'autre venait parfois casser l'immobilité de l'abrité, pour remonter quelques mèches trempées dégoulinant sur son front ou rallumer une nouvelle cigarette après avoir jeté l'ancienne un peu plus loin, toujours plus loin mais toujours ici.

 Un soupir.

La pâle lumière d'un lampadaire démodé et haletant éclaira un instant le visage du réfugié. Une femme, une jeune femme même, tout aussi trempée que les rares passants,  les cheveux foncés collés sur le visage par la pluie, les vêtements devenus encore plus moulants par la même eau.

Soupir.

Flap flap flap.

L'inconnue à la cigarette releva doucement le menton, portant son regard plus loin, à travers les rideaux de pluie, vers ce qu'elle savait être l'entrée d'une rue.

Flap flap flap.

De plus en plus proche. Une autre silhouette s'approchait rapidement avant de pénétrer en une fraction de seconde le périmètre visuel de la femme sous le porche, un immense sourire sur les lèvres, le regard enfiévré et les joues rougies tant par le froid, la pluie que sa course récente.

"Il suffisait d'un sms pour reporter le rendez-vous..."

Une voie suave et calme, un brin d'amusement était sortie des lèvres en même temps que la fumée de cigarette alors qu'elle étudiant la nouvelle arrivée avec une attention non dissimulée. Un peu plus grande qu'elle, moins la peau sur les os, les vêtements tout aussi trempés mais comme figés dans la course folle qui les avait amenés ici. Des yeux gris brillants et une multitude de mèches folles un peu partout, de couleurs indéterminables, changeant avec les mouvements de leur propriétaire.

"Ton superbe maquillage n'est plus, complètement foutu maintenant"

Les yeux gris sourirent plus encore, s'avançant davantage dans l'abri, levant d'un même mouvement sa main à la hauteur du visage de la femme déjà présente d'une geste ample et élégant avant de poser ses doigts sous les yeux de cette dernière, caressant doucement la peau tendre avant de montrer les bouts des doigts à cette dernière.

"Si le mien ainsi maltraité donne un aussi bel effet que sur toi, je n'ai pas à m'inquiéter.."

Le regard profond de sa congénère sembla hésiter entre l'amusement et l'agacement, avant d'opter pour une nouvelle bouchée de poison tabagique accompagné d'un léger haussement d'épaules. Que la cliente ait envie de jouer et plaisanter, qu'elle se fasse plaisir, cela l'indifférait. Elle, n'avait qu'un énième contrat à remplir, avant de passer au suivant, puis au suivant, encore, interminablement, inlassablement.

D'une longue inspiration, elle fit parcourir la braise rougeâtre le long de la cigarette avant de l'arracher de ses lèvres, laissant son propre souffle se mêler à la fumée dans l'air glacial de cet hiver 2116. Elle sentait ardemment le regard de l'autre sur elle, sur ses hanches et son torse, sur son cou et sa mâchoire, ses lèvres...et cette cigarette qui s'y était outrageusement trouvée. Dardant son regard sombre et pailleté sur elle, la fumeuse éteignit doucement la cigarette d'un geste où se trouvaient mêlés habitude et provocation. Un petit grésillement, une légère odeur de chair grillée, un petit cercle juste sous sa jupe usée, juste au-dessus de son bas en résille.

Pas même un tressautement, juste un léger sourire pendant un fugace instant avant de revenir un cette mine blasée et nonchalante.

"Et si on y allait, maintenant?"

Jetant sans un regard le reste du mégot sur le sol trempé, la jeune femme entreprit de joindre le geste à la parole, non sans avoir encore une fois replaqué ses mèches trempées en arrière, lorsque qu'une main ferme s'abattît sur elle, sur le bras même qui avait tenu la cigarette, la repoussant sans ménagement dans le renfoncement allant jusqu'à lui faire sentir la surface dur et bossue de la porte dans son dos.

Un léger sourire presque carnassier, toujours amusé, légèrement agacé, avant que les lèvres de la deuxième femme ne s'abattent sur la première, prenant les siennes de force, en goutant la chaleur humide, laissant sa langue s'intimer dans le renfoncement serré de ces dernières de quelques millimètres avant de glisser ailleurs, vers ce cou si tendre qu'elle venait de mettre à jour d'une main sous le menton.

Un gémissement surprit avait accueillit la première intrusion, un deuxième plus prononcé accompagna la sensation de succion qui prit forme sur sa chair, chose si inconcevable que la demoiselle en eut la tête vidée pendant plusieurs secondes.

Une main gantée de mitaine dégringola sur la croupe de la jeune femme, en appréciant rapidement les formes pour passer juste sous la hauteur de la jupe de cette dernière.

Un autre gémissement y répondit, mais plus proche de la douleur que d'un plaisir impromptu cette fois-ci.

L'un des doigts avait trouvé le cercle créée par le mégot plus tôt, et l'avait insidieusement pénétré, non sans douceur, mais apparemment non sans douleur non plus. Quelques gouttes d'un liquide chaud et visqueux souillèrent la peau pâle de leur propriétaire, accompagnant les tressautements et gémissements de cette dernière.

Les lèvres étrangères délaissèrent alors la chair tendre du cou, pour observer leur victime d'un air particulier, toujours amusé mais un éclat dans le regard en sus...

"Tu.."

"Tu marques facilement."

La main posée sur son propre cou, là où l'autre avait déjà laissé son emprunte, la jeune femme releva le menton d'un air mi-fier mi-angoissé avant d'entrouvrir les lèvres pour répliquer.

"Et un tel pouvoir dans un tel corps...Mmm"

Un regard noir comme toute réponse alors que son cerveau tentait de réfléchir et d’analyser la situation. Cela n'était pas prévu. Cela ne devait tout simplement pas arriver. c'était...Tout bonnement impossible. Elle en avait déjà entendu parler, cela existait bien sur, certains des plus hauts possesseurs en était. Mais que cette femme là... Que ce..cette.. que... Et pourtant les faits étaient là. Les conclusions et possibilités aussi. Isaell avait toujours été pragmatique et sans regrets. Ce qui était fait, l'était, ce qui était à faire le serait.

Le regard enfoncé dans celui de sa comparse, sa voix ne portait plus aucune peur ou hésitation. Une déduction, un commentaire tout juste rhétorique. Les coins de ses lèvres en formait presque un dérisoire sourire.

"Tu es un Vampire."

L'autre sourit, aussi amusée qu'étonnée des réactions de la jeune Dholl même si cela était prévisible. Mais de la à reprendre contenance aussi rapidement. Elle lui en aurait presque tiré le chapeau qu'elle ne possédait  pas.

"Dans ce cas, je vais revoir le contrat."

"Ah, tu souhaiterais l'annuler? Déjà?"

Un léger halo bleuté venait d'éclairer le visage des deux humaines, une étrange forme rectangulaire ayant apparu en même temps que les paroles de la Dholl, à hauteur de torse. Une sorte de feuille transparente et volante avec d'étranges écritures grouillantes, une interface unique et pourtant universelle, nommée Intinghbeta.perso, un programme comme chaque être vivant référencé en possédait en ce monde, permettant à chacun de maîtriser sa vie en fonction des éléments extérieurs en toute sécurité.

"Qui a parlé de l'annuler?"

L'autre femme sourit.

"Etant donné les nouvelles informations, il est évident que les termes et paiements seront ré-évalués sous peine d'annulation de la transaction. Silith Alakh est bien ton nom?"

Tout en déblatérant, la jeune femme avait parcouru son interface informatique du doigt pour en trouver le bon fichier et les bons alinéas avant d'y entrer les nouvelles données. L'apostrophée acquiesça du chef à sa nomination, sans cesser d'observer la jeune femme.

"Et donc tu souhaites monter le prix je présume?"

Un ricanement sans nulle moquerie lui répondit de prime abord.

"Bien sur. Etre une dholl ne signifie pas forcément être dénuée de tout, encore moins d'une tête sur les épaules. Je ne suis pas une charité ambulante contrairement à ce que pense le courant général."

"Bien. Et combien de plus veux-tu?"

"Tout dépend de tes propres souhaits. Mes prix sont fixés à un tarif de base, auquel s'ajoute la durée, le type des actions souhaitées dans les deux sens, mes possibles frais ultérieurs."

"Tout ça je le sais. Et je t'ai déja dit ce que je voulais. Cela n'a pas changé. A moins que tu n'aies peur?"

"La peur n'a rien à voir la dedans, vampirette, juste que la douleur et le plaisir possèdent eux aussi leurs échelles de prix."

L'autre attendait, à la fois curieuse et impatiente, tant de la négociation que de la suite plus..dirons nous matérielle des événements.

La Dholl sembla trouver ce qu'elle cherchait, lorsqu'elle releva les yeux sur la jeune femme, l'étudiant une seconde avant d'ajouter.

"Mes informations sont incomplètes. J'ai entendu dire que les Vampires pouvaient gérer leur pouvoir. Est-ce ton cas? Si oui, vas-tu l'utiliser? Dans quelle mesure?"

L'autre soupira un instant. Finalement ces formalités l'agaçaient. Le ton de sa voix s'en ressentit légèrement.

"C'est le cas. Mais je ne compte pas me restreindre. L'argent ne me manque pas et tu es une expérience intéressante."

"Merci. Dans ce cas j'augmenterai le tarif de huit milles et six cent quatre-vingt Diat. Cela te conviens t-il?"

"Parfait."

D’un geste fluide et net, la jeune femme valida le changement sur son interface, de nouvelles lignes de couleurs stéréotypées coururent sur l’écran avant d’émettre une pâle lueur orange, comme en attente.

« Accord conclu » fit Isaell.

« Accord conclu » ponctua l’autre femme.

Un petit flash plus incandescent  illumina le lieu exigu et ses deux protagonistes, avant de disparaître totalement. Isaell fouilla un instant le petit sac de tissu militaire élimé qui frôlait sa hanche pour en ressortir un paquet de cigarette écorné. Elle haussa les épaules devant le regard noir de sa congénère avant d’allumer sa cigarette à l’aide d’un vieux briquet de fer et d’en apprécier la première bouffée.

« Allons-y, ce n’est pas loin. »

D’un mouvement souple et gracieux, elle frôla légèrement l’autre femme en la dépassant, une provocation qui en était venue à lui être des plus naturelles maintenant, ne prêtant aucune attention à la lueur qui s’était rallumée dans les yeux de l’autre alors qu’elle repartait subir les assauts pénétrants de la pluie.

L’autre lui emboîta le pas.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Gabro?