Je l’ai aimé au premier jour, au premier instant j’ai cherché à attraper son regard pour ne plus le lâcher. Je n’ai pas un seul instant osé imaginer que peut être il voudrait plonger ses yeux dans les miens. Je l’ai jugé comme un enfant, je l’ai mis dans la case « inaccessible » mais aujourd’hui il est si près de moi. J’ai d’abord aimé son visage, un visage n’est pas éternel. Je dis ça après avoir entendu ses mots, j’aime ses mots, et ses sourires, sa façon d’être, voila ce que j’aime chez lui, c’est ce qui est éternel chez l’homme. Il vient toujours vers moi, je fais mine de ne jamais l’attendre mais c’est faux, je trépigne d’impatience jusqu’à ce qu’il ne m’adresse un mot. Je me perds en lui, j’essaie parfois de m’éloigner, j’ai peur de perdre complètement la tête parce que malgré ce qu’il y a entre nous il ne m’appartient pas. Il appartient à une autre bien sur, une plus proche de ce qu’il est, une différente de moi qui suis à des années lumières de lui. Il me fait verser des larmes infantiles et injustifiées, parce que j’ai choisis de l’aimer malgré la souffrance que cela engendrerai, et je le savais. Et parce que je l’ai choisi en connaissance de cause, je n’accepte pas les critiques sur mon comportement à son égard, sur le fait que je sois incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je n’ai besoin de personne pour savoir que ce que je fais est stupide, je vais souffrir, encore plus que maintenant, parce que je sais qu’il finira par m’échapper ; Et pourtant je l’ai choisis, c’est qu’il en vaut la peine, alors foutez moi la paix, laissez moi donc profiter du peu qu’il m’offrira, je prendrai tout, goulument même, jusqu’à ce qu’il ne me laisse. H. |