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Le temps de se dire adieu
Par Maddy
Saiyuki  -  Romance  -  fr
One Shot - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
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Vous êtes toujours là ?

Bonjour alors =D

Alors ceci est une fic écrite pour les 25 ans de ma nee san préférée, j'ai nommé Fanny (et oui à l'époque tu étais encore jeune mwahahah).

C'est une GokyoxSanzô, j'espère qu'elle t'avait plu à l'époque nee san, en tout cas je te la dédie quand même =p

Juste avant de vous laissez lire, je précise juste que les paroles en italique sont une de mes chansons préférées de Zazie, Slow =)

 

oOo

 


Les deux hommes se fixent, sans un mot. L'un des deux finit par soupirer, tandis que l'autre s'approche doucement de lui et l'enserre par la taille. Le blond, soumis, ferme les yeux, le roux sang se mord les lèvres, se reprochant mentalement de gagner si facilement .Toujours la même scène, le même schéma qui se répète encore et encore. A peine il a ce qu'il voulait qu'il s'en désintéresse aussitôt. Après tout, c'est trop simple de conquérir ce cœur sans le moindre effort…
"Sanzô", murmure t-il en guise d'excuse.
Le bonze pose un doigt sur ses lèvres, la tête sur son épaule, et ferme les yeux.

C'est comme ça
Que ça finit à chaque fois
A peine on s'enlace
On se lasse déjà


"Tu ne m'aimes pas, tu ne me désires même plus."
Le demi sang amorce un geste pour lui prouver le contraire, mais sa main rencontre celle du bonze qui l'arrête aussitôt.
"Je m'en fous Gojyo, c'est pas un reproche. Je ne t'aime pas non plus. On s'est juste servis l'un de l'autre, mais c'est pas grave. Les remords, ça sert à rien maintenant.

Mais c'est comme ça
On vit trop de vies à la fois
Pourquoi
Si c'est pour en arriver là


Ça faisait combien de temps qu'ils étaient ensemble ? 6, 7 mois ? Oh, ensemble, c'est un bien grand mot. Disons plutôt qu'ils ne s'aimaient que dans des lits, parfois dans des endroits un peu moins habituels aurait dit Gojyo en grinçant des dents, mais le fait est que ce n'était que dans ces moments là, lumière éteinte, qu'ils éprouvaient autre chose que de la haine ou de l'indifférence l'un à l'égard de l'autre. Au début, c'était juste parce que Sanzô se sentait paumé et Gojyo seul, en quête de nouvelles proies. Hommes ou femmes, il s'en foutait bien. Puis finalement, l'aventure qui ne devait durer que le temps d'un soir s'était peu à peu transformée en relation durable, mais juste pour le sexe, disait le kappa la clope au bec et les yeux brillants d'une fausse assurance qui le couvrait bien.

On va trop vite, on court on tombe de haut
Pour peu qu'on s'aime on se quitte aussitôt
Pour ralentir il faut danser le slow


Mais ce soir, tous deux savaient que cette vaste plaisanterie prendrait fin. Ils se feraient leurs adieux, et chacun prendrait un chemin différent. Ça ne voulait plus rien dire leur histoire, enfin s'ils en avaient eu vraiment une. Et si l'un avait enfin ouvert les yeux sur cette vérité-là, l'autre s'obstinait à croire que tout était encore possible.
Les yeux de Gojyo se faisaient suppliants. Il savait que ce n'était que de l'attirance physique, mais il se bornait à croire que c'était bien comme ça. Il n'avait plus envie de réfléchir, la seule chose qu'il savait, c'était qu'il ne leur restait plus que quelques heures, et ils se sépareraient.

Alors, accorde-moi
Une dernière chance, une dernière fois
Le temps d'un baiser qui n'en finit pas


Alors, même si c'était la dernière chose qu'il devrait faire avant que ce foutu moine lui colle une balle dans la tête, il l'embrassa. Sans aucune douceur, avec toute la fougue et la violence dont il était capable. Et le bonze ne se débattit même pas. Lui aussi savait qu'il n'aurait plus jamais d'autres occasions de goûter à ces lèvres si chaudes, si douces, alors il se laissa faire. Et Gojyo profita de cet abandon temporaire, dans des gestes désordonnés, il commençait déjà à ôter la robe du moine qui gardait les yeux fermés en serrant les poings, sans opposer toutefois la moindre résistance.

Tout va trop vite, on court on tombe de haut
Pour peu qu'on s'aime on se quitte aussitôt
Pour ralentir il faut danser le slow


Sanzô pensa vaguement à Goku et Hakkai, dans la chambre juste à côté de la leur. Eux aussi avaient appris à se taire et à fermer les yeux sur les activités nocturnes des deux hommes. C'était un sujet qu'ils n'abordaient jamais lorsqu'ils étaient ensemble, mais dans les yeux de Goku, on pouvait y lire des interrogations, dans ceux de Hakkai, de l'appréhension. Lui, il l'avait dit à Gojyo que ça se finirait comme ça, il n'avait pas eu besoin de mots pour exprimer sa perplexité face à cette relation.
Et voilà où ils en étaient. Gojyo avait l'impression qu'à chaque fois qu'il s'adressait à Sanzô, c'était pour dire des conneries. Et Sanzô lui, avait apprit à être déçu et traité comme un objet. Cela ne leur avait rien apporté cette foutue relation, et ils en payaient le prix cette nuit même.
"Sanzô, je ne veux pas…
- Chut…On y pensera plus tard…pour l'instant, occupe-toi juste de moi.
- Mais c'est ce que je fais."

A peine on parle
On dit le mot de trop
A peine on décolle
Qu'on tombe de haut
Pour atterrir, il faut danser le slow


Alors, comme à chaque fois, Gojyo refit les même gestes, il les connaissait par cœur à force. Il s'allongea sur le moine, et lui prodigua, de toute la douceur dont il était capable, mille caresses. Il l'embrassait, mais le goût salé des larmes du bonze vint se mêler à celui de sa bouche, dont il ne pouvait se défaire.
Pourtant, ils se touchèrent à peine ensuite. Gojyo enlaça Sanzô, du plus fort qu'il pu. Il le haïssait de souffrir comme ça par sa faute. Jamais ils n'auraient du se voir, cette nuit-là. Rien ne se serait passé et…non, ce qui aurait du arriver serait arrivé tôt ou tard de toute façon. C'était leur destin, de s'entre-déchirer.

Sentir encore monter la chaleur
De ton corps contre mon cœur
De ta peur contre ma peur
Poser ma joue sur ton épaule
Encore nos mains qui se frôlent


Ça fait du bien, au moins autant que ça fait mal. Et ils restent ainsi, l'un contre l'autre, pendant de longues minutes. Mais le temps fuyait, et déjà les premières lueurs de l'aube firent leur apparition. Alors, Gojyo se leva, évitant le regard de Sanzô empli de reproches, qui se maudissait d'être faible et qui maudissait Gojyo d'être fort, de pouvoir quitter la pièce aussi facilement et sans un regard derrière lui. Tout à l'heure, trois hommes seulement partiraient vers l'Ouest, le quatrième errerait en solitaire quelque part. Mais pour l'instant, Sanzô restait assis sur le lit, les yeux dans le vide, incapable de faire le moindre mouvement et encore moins de s'allumer une clope, c'est pour dire. Réalisant qu'il venait encore une fois de gâcher l'occasion de supplier Gojyo pour qu'il reste, même si rester signifiait avoir mal.
"Merde", murmura t-il avant de laisser son regard se perdre au loin dans les montagnes qui s'étendaient au delà de la fenêtre.

Encore nos yeux qui se cherchent
Le temps qu'il faut
Pour danser le slow

 

oOo

joyeux anniversaire ma grande sœur n'a moua *o*

Maddy

 
     
     
 
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