Avertissement : il se passe des choses pas très catholiques dans un lieu sacré si vos croyance font que vous ne pouvez pas l'accepter, désolée pour ce blasphême et passez votre chemin.
Le personnage féminin appartient à Morphine.
A écouter en même temps : Dark de Indochine
La Belle et le Monstre
ou
Lorsqu'une princesse disney vient des enfers ^^
Elle était assise sur les grandes dalles du sol, ses nombreux jupons trempant dans la fine pellicule d'eau noire comme de l'encre. Elle rêvassait se demandant vaguement, sans trop réfléchir, s'il était possible de noyer quelqu'un dans une si petite profondeur que celle de cette étrange liquide qui lui gelait ses petits pieds blancs et nus. Le lapin qu'elle tenait dans ses bras, tel une poupée précieuse, eu un dernier sursaut, abandonnant le dernier souffle de vie qui l'habitait encore. Alors.... elle sourit, le resserra un peu plus contre son sein puis lui déposa, aussi délicatement qu'à un papillon, un léger baiser sur le haut du crâne. Les rares et fins rayons du soleil qui passaient à travers les branches des arbres environnants prenaient toutes sorte de couleurs froides en traversant les vitraux. Elle soupira tristement. Elle l'attendait car elle savait.... elle savait toujours tout de lui, il allait venir se confesser à elle, sa seule déesse. Il viendrait demander conseil alors qu'au fond, elle le savait mieux que quiconque, c'était du réconfort qu'il venait chercher. Un léger "plic" se fît entendre et résonna longtemps dans cette terne chapelle. Une nouvelle goutte mystérieuse venait de rejoindre ses consœurs sur le sol, une goutte d'eau souillée d'encre tombant sur le sol comme une larme souillée de haine tombant sur son cœur innocent. Et la porte s'ouvrit lentement mais en grand pour laisser paraître la grande silhouette d'un homme. Il s'approcha religieusement et s'agenouilla devant elle comme il l'aurait fait devant la statue de son dieu, comme s'il ne la regardait pas elle mais plutôt l'emblème de ce qu'elle représentait pour lui. Puis ils se levèrent ensemble dans un même mouvement et sans se concerter, ils se dirigèrent vers le confessionnal. Elle, paisible et sérieuse comme un prêtre , lui, confus et troublé comme un pêcheur. Tout débutât pour de vrai, enfin. Un mot, puis un autre et la chapelle toute entière sembla s'éveiller, petit-à-petit, au rythme des phrases abandonnées par son maître. - Pardonne moi car j'ai péché.... Mais ce n'est pas à un confesseur qu'il s'adresse c'est à lui-même et employant des mots qu'il n'offrirait qu'à un dieu et non à un prêtre, il dit ce qui lui perce le cœur, il dénonce son crime, celui de s'être fait mal pour accomplir et terminer une longue tradition déplaisante. - .... je lui ai ôté la vie. Voilà c'était dit, son frère était mort de sa main, ou du moins c'est ce qu'il pensait, et il souffrait déjà de son absence. Il pleura doucement et elle le rejoignît sans bruit pour le prendre dans ses bras; laissant derrière elle le petit corps tout recousut du lapin mort. Elle le berçait maintenant comme une mère douce et protectrice, passant ses longs doigts dans les cheveux noirs de son vis-à-vis. Là, tout serré contre elle, le nez dans son cou, il embrassa son sein puis sa gorge. Et alors qu'il la couvrait de baiser brûlant, il l'allongeât sur l'autel, la dénuda et lui fît l'amour de la façon la plus tendre et respectueuse qui se soit vue dans ce monde monstrueux. Il l'aimait, elle qui le respectait, le comprenait et l'apaisait et elle l'aimait, lui qui l'aimait elle mais jamais cela ne sera dit car les mots choquent puis s'envolent. Non ils se le montreront en devenant et faisant tout ce qui manquera à l'autre car les geste parlent d'eux même et rassurent. Ils sont là, nus, dans la chapelle où il fait toujours nuit, leur peaux marquées d'encre noire. Et le conseil est donné, il se rhabille et après une dernière étreinte il la laisse seule là, réconfortée et pourtant plus affaiblie.
|