Auteur : Moi-même.

Disclaimer : Tout est à moi.

Musiques écoutées : Miss Nothing ( The Pretty Reckless ), Going Down ( The Pretty Reckless ), Letterbomb ( Green Day ) ...

Note : On reconnait les " Je suis miss X " ;p 

Bonne lecture :

Je suis mademoiselle addiction, je suis mademoiselle abomination. Je suis un rôle, celui que mon corps emprunte chaque jour. Un personnage qui se construit… Day after day… Une personnalité dénuée de logique, qui s’implique dans ses projets qui changent de direction toutes les minutes. 

Je suis moi, je suis toi, je suis lui, elle… Un visage paumé dans cette foule, un enfant qui tombe du toboggan, un adulte qui pleure sa mère décédée, un soldat qui revient du combat. J’ai vécu tant de vies… J’ai tant menti. 

Je crois que je me suis oubliée, quelque part, à des lieux et des lieux d‘ici, d‘ailleurs. 
La déchéance, c’est de ne plus se rappeler ce que l’on est. 

Entamer une nouvelle toile à chaque nouvel instant. Car j’aime l’improvisation, je peins ma vie, je suis une artiste ratée. Je me créé des amours, je les vis, les prends, les jette par-dessus bord pour les regarder couler. S’étouffer. 

Ils manquent de dignité. Et moi, je manque de cohésion. Je ne suis pas dans l’enchaînement, chaque seconde est prise individuellement, le commencement d’une vie nouvelle, à chaque fois. Car chaque instant s’étire, le temps n’a pas d’effet sur moi. 

Je suis une horloge. Je maitrise mon univers, le domine. Je suis une mainmise, je compose et je dirige. Je choisis. 

Je suis mademoiselle autonomie. Je suis mademoiselle subjective.

Ça fait bien longtemps que je n’ai plus besoin que quelqu’un m’enfile mon masque.

Je sais jouer seule, je sais répéter et improviser. 
Et le jeu n’en est que meilleur, chaque jour, ma névrose se fait plus grande, elle prend de l’ampleur. Et je me joue de vous avec le talent du moment, celui qui m’est propre. 

Et vous, vous hurlez que je suis folle. Mais non, je vis juste seconde à la seconde. Car moi, je joue dans la cour des grands. « Au jour le jour » cette philosophie est si banale. 

Non, moi, je fais dans l’extravagance. Et là réside toute la beauté de la chose.

Plus besoin de déguisements, seuls suffisent des paroles, une vie… 

Je suis androgyne, un homme, une femme, plus de frontière, je ne suis que moi-même, le reflet de vous autres, ou de celui-ci, de celui la, qui sait. Personne, sauf moi, ou toi… 

Là est le mystère de l‘idée. 

Constamment, à chaque instant, les sensations, sentiments, envies, permutent ou disparaissent totalement, pour laisser de nouveaux facteurs entrer en jeu. 

Et j’ai alors envie d‘embrasser plutôt que de blesser, d’hurler plutôt que de cajoler.

Schizophrénie extrême… Je me perds, successions interminables de représentants. 

Une impression de faire de la politique, de changer de point de vue, de promesses, d’adversaires et d’adjuvants en permanence. 

Et pourtant, c’est si jouissif le changement, c’est si agréable. 

Ne plus aimer, détester. 

Car je suis mademoiselle personne, car je suis mademoiselle tout le monde… 

Dis mon nom, cris-le… Avec violence, avec douceur… Susurre le, au creux de mon oreille, dans mes cheveux avant que je ne te morde le cou, avant que tu ne hurles de douleur. 

Oui, je suis folle, oui, de toi, ou de moi… Non, je ne sais pas, je ne sais plus… Oublie-moi. Passe à autre chose, cette nuit était la meilleure de ma vie, après celle d’hier, d’avant-hier… 

Tu n’es qu’un numéro… Celui que j’ajoute à ma liste depuis que j’ai perdu ma virginité, ma pureté, il y a bien longtemps, des années. 

Je ne sais plus quand, plus de calendrier, d’agenda, d’horloge, le temps m’a toujours bloqué. 

Car je change, je suis mon propre chronomètre… Tout dépend de mon humeur, tout n’est que déterminisme selon certains, tout n’est qu’hasard selon d’autres. 

Mais moi, moi je m’en moque, car je suis mon propre destin, je suis ma propre improvisation, spectatrice, actrice, je remplis tous les rôles avec perfection et engouement. 

Car je suis mademoiselle rien, car je suis mademoiselle tout. 

Et qu’importe ce que me réserve la seconde prochaine, je m’en fous, je m’en joue.

I need superhero… I need you…  

Alors :) ?