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Continuellement en train de noircir mes feuilles
Par JuneTaylor
Originales  -  Général  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Mot de l'auteur: Il n'y a pas grand chose. Ce n'est pas une fiction, juste un petit texte, écrit, comme ça, sans réel importance... Mais bon, autant le mettre ici.

 

Je ne sais pas. Je sais ne vraiment pas. Pourquoi? Pourquoi j'ai ce putain de besoin d'écrire autant? D'où me viennent tous ces mots qui n'ont plus aucun sens? J'essaie de les freiner. J'essaie de les interdire de sortir. Mais plus rien n'est assez fort pour les retenir. Ils se multiplient sur ma feuille. Ils assombrissent mes pages blanches. Je me perds. Je me noie dans mes idées. Plus rien n'a de sens. 2+2? C'est bon, ça fait toujours 4. Il me reste encore un peu de logique, encore un peu d'espoir pour m'en sortir. Peut être pas finalement. Une spirale infernale se referme autour de mon être meurtri. Les épreuves se succèdent, toutes plus blessantes les unes que les autres. C'est sans doute pour ça que j'écris. Je fuis toute cette douleur. Je fuis mes peurs. je fuis mes pleures. Je fuis mes pensées. Ou, du moins, je les recadre. Je les arrange. Je les met à mon image. Car, il n'y a que dans mes mots que le monde peut devenir parfait. Même si la perfection est ennuyeuse. Elle me nargue pourtant. Je la veux. Je la désire. J'ai cette envie de l'atteindre. Juste une seconde. La toucher. Alors, mot à mot, je me rapproche. Mais plus les mots sortent, plus les souvenirs me reviennent. Les mots sont liés à notre passé. Ils ont une histoire. Alors, lorsque trop de mots se succèdent, les larmes commencent à couler. Très peu au début. Puis elles augmentent. Au fil des lignes sur ma feuille, je les sens rouler le long de mes joues. Très vite, j'oublies mes idées. J'oublies mes phrases. J'oublies ma page. Je m'allonge, bercée par les sanglots. Je serre fort ce bout de tissus contre moi. Il n'a plus ton odeur. Et je me rend compte de mon geste. Je le jette. Je ne dois pas me raccrocher à ça. Je dois oublier. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas que tu appartiennes au passé. Toi, si loin à présent. Oh, bien sur, physiquement, tu es là. Je peux te parler. je peux te toucher. Mais tu as tellement changé. Je ne te reconnais plus. Tu n'es plus celui que j'ai connu. Je ne ressens plus rien pour toi, car tu n'es plus celui dont je suis tombé amoureuse. Je te regarde. Il manque cette intincelle dans tes yeux. Je te serre contre moi. Il manque les battements de mon coeur. Tout est différent. Tu es différent. Après tout, on change. On grandit. Je grandis. Et plus les années se jouent de moi, plus je souffre. Les années multiplient les pertes des gens qu'on aime. On dit bonjour à de nouveaux visages en sachant très bien que ça se finira en au revoir. Tant de visages, de faux sourires, de masques. Je vois tellement de larmes glacées dissimulées derrière les éternels "ça va". Mais tout le monde joue à l'ignorance. Beaucoup plus simple. Beaucoup moins chiant.

  Jour après jour, on ment autour de nous, mais on se ment à nous même. Non, rien ne va. Mais partager la douleur, c'est accepter que l'autre en face souffre aussi. Et qu'à son tour, il nous raconte son histoire. On ne veut pas prendre ses douleurs. On en porte déjà bien assez. Ou bien, on ne dit rien pour ne pas que l'autre porte notre douleur. Dévoiler ses maux, c'est laisser les autres entrer dans notre bulle, dans notre cocon, dans notre espace confiné et rassurant. C'est donner beaucoup trop de nous même. Rien ne va, en effet. L'âge nous fait perdre la confiance infantile des années passées. Tout était plus simple. Tout était moins noir. La vie était belle. On croyait en des choses futiles, comme la petite souris, ou le Père Noël. Pourquoi être obligé de grandir. Pourquoi devoir dire au revoir à cette ignorance qu'ont les enfants dans leurs yeux. Au final, rien ne va plus. Les jeux sont faits. Chacun s'est fait une idée de son futur. Mais les projets ne sont plus "princesse", "cow boy", "astronaute". Non, car il faut du concret. Mais, lachez moi. Laissez moi tomber, me relever. Laissez moi avancer, à mon rythme. Courrez vers votre futur. J'préfère prendre mon temps. Car, nos vies se terminent par la mort. Je ne veux pas y aller trop vite. Je veux profiter de chaque seconde. Je veux profiter de chaque rire. Je veux profiter de cette vie courte et fugasse que l'on m'a donné.

   Mes mots, de nouveaux, s'emmelent. je perds le fil, les laisse me guider. Me guider vers la fin de ma page. Il y a déjà bien assez de lignes.

 
     
     
 
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