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au 31 Mai 21 :
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Mots de passe
Par camisole
Huis-Clos '10  -  Drame  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Harry courait à perdre haleine. Cette 8ème année à Poudlard n'était pas de tout repos. Il se faisait harceler sans cesse par tout élève qu'il croisait dans le couloir pour être soit félicité, soit remercié, soit questionné sur son aventure précise au cours de la guerre. S'il s'aventurait au dehors de son dortoir seul, il était sûr de se faire interpeller par quelqu'un. Même les fantômes s'y mettaient. La Dame Blanche semblait avoir grandement besoin de lui parler ces temps-ci, pour s'excuser avec de longs sanglots terrifiants de l'erreur qu'elle avait commise de se laisser séduire par Tom Jedusor. Harry avait eu beau lui expliquer que Voldemort voulait de toute façon créer 7 horcruxes, elle paraissait ne pas trouver le repos.

Harry arriva devant la toile de Barnabas le Follet et une porte apparu dans le mur au moment même où il l'invoquait - une petite salle confortable où il pourrait travailler tranquillement, protégé par un mot de passe qu'il avait choisi. La porte était très large et munie de deux battants, différente des aurtres fois, ce qui étonna Harry qui avait l'habitude de se réfugier là pour fuir ses "admirateurs". Mais il n'eut pas le temps de se poser de questions et s'engouffra dans la salle...

 

Drago fuyait McGonagal qui l'avait surpris en train d'insulter un premier année. Il était parti dans le couloir à grands pas, puis au tournant s'était mis à foncer dans le dédale des corridors de pierre. Il espérait échapper à la colère de la directrice, qui avait entendu ses derniers mots. Pas si méchants que ça: "...sale mioche, baise mes pieds. Tu me dois le respect, je suis un Sang-pur." Sang-pur était devenu un mot quasiment tabou, et Malefoy se plaisait à l'employer pour effrayer les nouveaux, qui s'écrasaient aussitôt devant lui. Sinon, il leur montrait sa marque et en général ça marchait bien aussi. Surtout sur ceux qui avait perdu des proches pendant la guerre. Quand les marmots avaient les larmes aux yeux, Malefoy éprouvait un peu de remord, et puis il pensait à sa mère en prison et son père vidé de son âme et ça allait mieux. De toute façon, lui-même n'avait jamais utilisé sa marque pour faire du mal à quelqu'un. Il repartait donc la conscience tranquille.

Pour l'heure il se ruait vers la salle sur demande qui curieusement n'avait pas subi de dommage suite à l'incendie. Il était allé vérifier au début de l'année. Les objets de la salle de l'armoire à disparaître avaient été détruits d'un côté, mais toute une partie de l'entrepôt était intacte, comme si l'incendie avait été stoppé dans sa course. Malefoy supposait qu'une fois vide de présence humaine, la salle n'avait plus d'existence indépendante et que le feu avait alors disparu. Le Serpentard avait découvert les autres capacités de la salle en entendant Potter en parler lors de son discours officiel pour clore la cérémonie d'Armistice de la Seconde Grande Guerre. Il soupçonnait depuis longtemps que l'endroit était magique mais en avait alors été assuré, au travers des évocations vagues du Gryffondor d'une salle aux multiples fonctions, qu'il avait utilisée pour l'AD et pour passer de Pré au Lard à Poudlard. Il arriva enfin devant la tapisserie immonde et exigea une salle où il pourrait s'affaler sur un lit, avec des clopes et de la musique, un mot de passe bloquant la porte pour entrer et sortir. Une porte à deux battants s'inscrit dans le mur, et il se glissa par l'un d'eux, au même moment que quelqu'un d'autre.

Les deux battants se claquèrent en coeur.

- Potter! s'exaspéra Drago.

- Malefoy! gémit Harry.

Il voulut ressortir aussi sec mais la porte resta bloquée. Harry insista, mais rien ne se passa.

"J'ai pourtant pensé au mot de passe", se dit-il avait étonnement.

- C'est normal que ce soit fermé, Potter, dit Drago de sa voix traînante, un étrange sourire aux lèvres. J'ai mis un mot de passe.

Harry comprit aussitôt. Ils étaient entrés en même temps, conjuguant leurs souhaits, et la porte avait apparement besoin d'un mot de passe pour sortir autant que pour entrer. Ou plutôt de deux mots de passe... Ils devaient donc conjuguer leurs efforts. Mais Malefoy, après avoir jeté un regard méprisant à la bibliothèque et au bureau, s'installa sur l'énorme lit et alluma une cigarette.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Je fume. 

Harry soupira devant l'immaturité du Serpentard.

- ... Tu ne sors pas? demanda t-il finalement.

- Non, je suis venu là pour une bonne raison et je n'ai absolument pas l'intention de sortir.

Harry réfléchit. Il voulait se venger de tout ce que Malefoy lui avait fait subir et faisait subir à tout le monde au château. S'il sortait sans lui donner son propre mot de passe, Malefoy ne pourrait sortir...

- Et bien moi je me barre. Dis le, ton mot de passe.

- Crève. Je n'ai absolument pas d'ordres à recevoir de toi.

- Putain Malefoy! J'ai vraiment pas envie de te supporter pendant... le temps que sa majesté décidera, alors donne moi ce foutu mot de passe!

- Non, dit Malefoy. J'ai envie de t'emmerder, depuis le temps que ça me démange. L'occasion rêvée vient de se présenter.

D'un coup de baguette, il fit résonner de la musique dans la pièce. C'était assez particulier, entre du classique et de la pop. Harry ne connaissait pas, mais il supposait que c'était sorcier. Il s'approcha de Malefoy, enervé.

- Putain Malefoy c'est quoi ton problème? T'as vraiment envie de me supporter? Parce que je te préviens, si tu ne me fais pas sortir, je vais te faire chier jusqu'au bout.

- C'est ça. Tu n'en auras pas le courage. T'es venu ici pour bosser non? Et bah bosse!

Harry hésita puis s'installa à contre-coeur au bureau.

- T'es vraiment un salop, je vois pas ce que je t'ai fait. Ca fait six mois qu'on se parle plus, c'est Noël, tu pourrais au moins faire preuve d'un peu moins de connerie à cette période de l'année!

Malefoy ne répondit pas, expirant  uen longue bouffée, fixant Harry d'un air goguenard.

- D'ailleurs cette salle a bien besoin de décos, ajouta Harry.

Il fit apparaître un sapin, des boules multicolores et habilla Malefoy de rouge de la tête aux pieds, mais celui-ci ne réagit pas et écrasa sa clope sur la couverture en velour du lit.

- Mais t'es malade! T'as vraiment aucun respect pour les choses, Malefoy!

- Relax, le Sauveur du monde, ce lit n'est pas réel... dit Drago en se foutant ouvertement de la gueule de Harry.

Puis il se ralluma une clope tandis que Harry se renfrognait. Il tenta encore d'agacer le Serpentard qui ne réagissait pas, se contentant de sourire comme d'habitude, et se résigna à se mettre au boulot.

 

 

Drago avait fini sa quatrième clope. En fait, il ne fumait pas autant d'habitude, mais là, il voulait laisser passer au moins une heure pour être sûr que la vieille MacGo aurait laissé tomber sa recherche. Il était du coup un peu écoeuré du tabac, et avait la tête qui tournait légèrement. Potter avait soupiré une bonne douzaine de fois en le regardant allumer cigarette sur cigarette, mais n'avait rien dit. Globalement, leur cohabitation s'était bien passée; enfin, en tout cas pour Drago, parce que Potter apparement avait souffert en silence. Drago, lui, s'en foutait royalement que le Balafré soit là ou non. Il avait de toute façon fermé les yeux une bonne partie du temps en écoutant le groupe Gloomy Magic. Cette musique le faisait planer plus sûrement que de la drogue.

Il se leva finalement, considérant que suffisamment de temps s'était passé. Quand il arriva devant la porte, il visualisa son mot de passe et tira sur la poignée. Bizarrement, Potter le regardait en souriant malicieusement; bizarrement la porte ne s'ouvrait pas.

- C'est quoi ce bordel, cracha Malefoy.

- Oh! Je ne t'ai pas dit, dit Harry en raturant une ligne sur son parchemin. J'ai aussi mis un mot de passe.

- Très intelligent.

Harry lui lança un long regard ironique, lui signifiant qu'il venait de s'auto-critiquer.

- Allez, balance ton mot de passe.

Harry croisa ses mains sur sa poitrine.

- Potter! gronda Malefoy en sortant sa baguette.

Harry fit de même et le désarma aussitôt. Malefoy pesta.

- Tu me prends pour un idiot? Tu attendras que j'ai fini mon devoir.

Malefoy soupira et s'affala sur une banquette qu'il venait de faire apparaître. Harry lui jeta sa baguette avec un regard d'avertissement, acheva son devoir au bout d'une quinzaine de minute, consulta sa vieille montre cabossée qui signifiait tant et se leva en s'étirant. Malefoy l'imita aussitôt.

- Ton mot de passe, Malefoy, interrogea Harry.

- C'est toi qui me croit stupide maintenant. Tu crois que je ne sais pas qu'aussitôt mon mot de passe avoué, tu sortiras et m'enfermera là-dedans?

Harry soupira et s'ébouriffa les cheveux.

- T'es vraiment tordu, Malefoy. J'y avais même pas pensé.

- Merde.

- Quoi? s'étonna Harry.

- Ben maintenant que je t'ai dit ça, on va plus se faire confiance, ni l'un ni l'autre...

- Tu vois, dit Harry en haussant les épaules. Ta perfidie de Serpentard te perdra.

- Moi au moins je n'aurais jamais accouru bêtement secourir mon parrain sur les dires d'un elfe sénile et corrompu, énonça Malefoy comme une sentence.

Harry encaissa. Celle-là faisait mal.

- Salop, éructa t-il finalement et se retournant.

Au bout de quelques minutes, Malefoy s'impatienta:

- Bon Potter, on fait quoi?

- Tu crois que c'est facile de vivre avec ça sur les épaules? J'AI TUE MON PARRAIN PUTAIN MALEFOY, TU COMPRENDS, CA? LA SEULE PERSONNE QUI ME RESTAIT EST MORTE PAR MA FAUTE! LA SEULE PERSONNE QUI POUVAIT ME PARLER DE MES PARENTS EST...

Sa voix se brisa. Malefoy resta interdit, sonné par la violence des cris. Des larmes roulaient sur les joues du brun.

- Mais y'a que toi qui soit capable de me rappeler ça hein? Ca a toujours été toi. Sale lâche, t'as même pas été capable d'agir.

- T'as pas à me critiquer, Potter. J'ai fait ce qu'il fallait pour sauver mes parents, mon honneur, répondit froidement Malefoy, reprenant contenance. Je te signale que j'ai tué personne.

- T'as tué personne... T'as tué personne. Quelle bravoure. T'as sauvé personne non plus sale CON.

- Mais tu peux pas en dire autant... repris Malefoy, finalement plus a l'aise devant un Potter désarmé qu'un Potter diseur de vérité blessante.

- PARDON? J'ai peut-être fait mourir des gens mais sans moi ça aurait été bien pire! T'y aurai laissé tes fesses, sale péteux! J't'ai sauvé toi, et ça, ça te bouffe, hein, dit Harry avec rage.

- Ouais, j't'avais rien demandé, t'aurais mieux fait de me laisser crever avec ce pauvre Crabbe! Au lieu de jouer les héros sans reproche! Sans bavure! "Il a même sauvé son pire ennemi"!

- T'as vraiment rien compris... murmura Harry. Si je t'ai sauvé, improvisa t-il, c'était pour te foutre en taule! Mais t'as encore sauvé ta peau de lâche!

- Tu pensais vraiment à ça quand tu m'as sauvé? dit Drago mi vexé, mi goguenard.

C'était quand même ironique de se retrouver à l'endroit même où le Balafré lui avait sauvé la peau.

- Non Malefoy. Mais t'es incapable de comprendre ces choses-là. Ca peut même pas t'effleurer que mon but dans la vie c'est pas de laisser gentiment crever les gens que je peux pas voir? La vie c'est plus. Déjà j'ai une conscience. J'aurais pas pu vivre avec ton cadavre dans la gueule tous les jours. Et en plus, je suis le Saveur... acheva t-il avec amertume.

Il s'arrêta.

- Si j'ai voulu tuer Voldemort c'était pas pour que plus de gens meurent... Au contraire.

Il détestait devoir expliquer ça à Malefoy. C'était tellement logique.

- Enfin au bout du compte, je suis pas au trou, s'entêta Malefoy.

Il savait que c'était stupide. Il voulait surtout briser ce silence qui prenait aux tripes et qui lui faisait comprendre ce que c'était que la culpabilité.

- T'es vraiment trop con. Alors, ce mot de passe?

Malefoy lui jeta un regard méfiant.

- T'as toujours rien compris? j'en ai rien à foutre de ton sale cul de connard, je veux juste sortir d'ici où t'as fait ce que tu sais le mieux faire, me pourrir la vie.

- Et toi, tu sais pas le faire, peut-être? Qui m'a mis à l'écart dès le début? Tu balades tes idéaux en bandoulière mais t'as jamais été foutu d'essayer de me faire comprendre tout ça avant qu'il soit trop tard.

Sa voix s'étrangla. Les larmes lui montaient aussi aux yeux.

- Je suis désolé pour tes parents.

- Je veux pas de ta pitié, Potter. Mais crois pas que t'aies été le seul à souffrir de cette guerre. J'ai pas dormi une seule nuit à partir de la mort de Dumbledore. Je prenais des potions pour rester éveillé. J'étais littéralement un zombie. Et tu sais pourquoi? Parce que les cris de ma mère qu'on torturait, voire pire, dans les cachots, m'empêchaient de fermer l'oeil au cinquième. Et maintenant, mes propres cris de douleurs résonnent encore à mes oreilles. T'as pas vécu pendant près d'un an avec des tarés qui s'amusaient à pendre des cadavres dans les couloirs rien que pour s'amuser. T'as peut-être pas passé des supers moments dans la forêt, t'as peut-être pas super bien bouffé comme le rouquin l'a laissé entendre, mais au moins tu étais en position de choisir. Moi je pouvais rien faire. J'ai juste réussi, grâce à Rogue, à éviter de tuer des gens. Mais c'était du pur égoïsme, parce qu'au bout du compte c'étaient les autres qui les tuaient, après s'être bien amusés avec eux. Alors t'as peut-être souffert, mais t'étais pas le seul sous prétexte que t'étais le gentil. Tout n'est pas noir et blanc, ok? T'as pu choisir, moi pas. Je sais bien que tes moldus étaient des enfoirés, mais t'as rencontré les bonnes personnes au bon moment. T'aurais pu être la bonne personne au bon moment pour moi, et tes copains aussi. Mais t'as choisi de me haïr. Malgré tout les conseils de Dumbledore. T'as fait comme Black, tu as gardé ta vieille rancune, tes préjugés. Et Rogue est mort à cause de lui. S'il l'avait pas traité comme ça, s'il lui avait fait confiance, il aurait peut-être pu comprendre dans quel camp était Rogue. Et après ça tu clames tes valeurs de preu Gryffondor. Mais t'as même pas eu le courage de m'aider.

Harry resta bouche bé. Il savait bien que Malefoy était un peu de mauvaise foi, mais après tout ça restait Malefoy. Et il avait un peu raison aussi. Hermione lui avait recommandé de ne pas le traiter ainsi, et tout comme avec Kreattur, tout comme avec Rogue, ça avait mal fini.

- Je suis désolé, Malefoy.

- Ton mot de passe, Potter.

- Dumbledore.

- Que c'est touchant, ironisa Malefoy en sortant.

Il laissa la porte ouverte, et Harry attendit un peu avant de suivre ses pas.

 
     
     
 
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