Je tiens à préciser que la partie du texte en italique n’est pas de moi. Celui-ci est tiré de la fabuleuse nouvelle de Richard Matheson, « paille humide ». Ce texte est à l’origine une de mes rédactions dont la consigne était d’écrire la suite de la nouvelle en restant dans le fantastique.bon je vous laisse lire à présent.
Cela commença quelques mois après la mort de sa femme.
Il avait emménagé dans une pension de famille. Il y menait une existence tranquille ; la vente des livres de son épouse lui avait procuré l’argent nécessaire. Un livre par jour, des concerts, des repas solitaires, des visites au musée… il n’en fallait pas plus pour le combler. Il écoutait la radio, s’accordait de petits sommes et de longues séances de méditation. La vie n’était pas si désagréable.
Un soir, il posa son livre et se déshabilla. Il éteignit la lumière et ouvrit la fenêtre. Assis au bord du lit, il contempla un moment le plancher. Puis, il s’allongea, les mains croisées derrière la nuque. Un courant d’air froid lui parvenait de la fenêtre ; il tira les couvertures sur sa tête et ferma les yeux.
Tout était calme. Il entendait le bruit régulier de sa respiration. Une douce chaleur commençait à l’envahir, tendre et apaisante. Il poussa un gros soupir et sourit.
Soudain il ouvrit les yeux et une odeur de soufre l’envahit, surpris, il se releva, d’un coup. Il entrevit avec, pour seule lumière celle de la lune qui brillait dans le ciel noir de Paris, la silhouette élancée d’une femme. Elle était magnifique même dans le noir complet, il apercevait ses formes rondes et pleines, les lignes parfaites de son corps. Elle se tenait immobile au milieu de la pièce, et lui faisait étrangement penser à la vénus de Milo dont on vantait les mérites dans tout Paris. Autour d’elle flottait un nuage noir et opaque, il émanait de sa personne une telle puissance qu’il en était réduit au silence le plus complet. Lorsqu’elle bougea enfin, il remarqua qu’elle portait un bustier noir et lacé dans le dos et une longue jupe noire en dentelle fine. Lorsqu’elle parla, elle avait une voix ferme et puissante, mais aussi suave et mielleuse.
« _ Sais-tu qui je suis ? dit-elle. »
Il ne répondit pas sous l’effet conjugué de la peur et de l’admiration. Ce qu’elle désapprouva visiblement, elle réitéra donc sa question, mais cette fois une voix beaucoup plus menaçante. Il murmura d’une petite voix :
«_ Je ne le sais point, je vous assure.
_ Très bien, alors je vais te le dire. »
Cette dernière phrase fût prononcée par la créature avec beaucoup de hargne. Tout d’un coup, un vent glacial pénétra par la fenêtre ouverte et le propulsa contre le mur et aussi soudainement qu’il était apparût le vent disparu. Le pauvre homme s’affala sur son lit hors d’halène et sa divine tortionnaire se rapprocha à pas rapide de sa proie et se plaça à califourchon sur lui :
« _ je me nomme Lilith, reine des démons et reine des succubes, je suis là ce soir pour te tuer, je tue les hommes ; quel dommage pour toi que je t’aie choisit ce soir. »lui dit-elle.
Puis l’homme trop amorphe pour repousser l’ange des ténèbres, il la laissa l’embrasser, car ses forces été absorbé par Lilith. La vie le quittait peu à peu. Les lèvres douces de la démone lui volaient son air, ce souffle vital engloutit par ce monstre infâme. Cette veille légende dont sa femme parlait dans le dernier livre qu’elle avait écrit et dans lequel elle parlait de cette créature de mythe qui lui voler, ici même, sa vie d’un baiser. Puis la mort vint à lui, douce et chaleureuse dans les bras de cette femme de cauchemar. Le lendemain, on retrouva la chambre vide et un simple amas de cendre sur la couverture du lit. À la fenêtre, un corbeau croassé sinistrement. Ce cri résonné dans la nuit comme un rire moqueur adressé à cet homme d’un baiser.
Fin |