Disclaimers : Tout m'appartient sauf le Menu Best Of !
Annonce de l'auteur : N'hésitez pas à me donner votre avis, ça me ferait très plaisir :). Toutes les critiques sont constructives !
L’homme a garé sa voiture. Il est pressé, mais il a mal aux jambes : il aimerait bien se poser quelques minutes, car il n’as pas vraiment le temps de s’arrêter. Il a surtout très faim. Il s’approche donc du Fast Food, son ordinateur sous le bras. Comme ça, il a l’impression qu’il pourra travailler et ne pas perdre son temps. Pourtant, au fond de lui, il sait. Il sait ce qu’il va commander, et il a conscience du défi personnel qu’il se lance : l’ultime menace du menu Best of. Le Best Of est une sélection d’ennemis ou de menaces potentielles au costume, à l’ordinateur et au temps du businessman un cheeseburger, une grande frite, un coca, et parfois, lorsqu’il se sent d’humeur chevaleresque, une sauce curry. C’est le cas aujourd’hui. Il porte son plateau où sont déposés les armes de guerres de son repas, et les siennes. Dans le camp adverse, une boite déjà graisseuse et pleine de sauce, les bords traitres d’ouverture du gobelet en carton où le coca-cola attend sagement, les frites, pleines de sel et accompagnées d’un petit sachet glissant de curry, jaune flash et dont le seul but est de tâcher. L’homme a trouvé une table. Cette fois, il a tout prévu. Il est paré : trois serviettes pour éviter toutes tâches, une paille, pour ne pas être obligé d’ouvrir le gobelet pétillant, et il a préparé des lingettes « essuie-main » pour essuyer le sel des frites et ainsi avoir les mains parfaitement sèches lors de l’ouverture de la sauce jaunâtre. Il observe un moment de silence, quatre secondes nécessaires au duel visuel entre lui et son hamburger. Il hésite, il a conscience qu’il n’as pas le temps de tergiverser, mais qui sait ? Peut-être que lorsqu’il insérera la paille dans le gobelet de Coca-cola, des gouttes viendront sous les touches de son ordinateur, bloquer la touche « l », ou « d » ? Peut-être qu’après avoir ouvert la sauce curry, il avancera sa chaise pour laisser passer une maudite personne, et sa cravate plongera dans le jaune, attestant de la défaite de l’homme d’affaires contre la restauration rapide ? Mais il n’as plus de temps. Il entend son ventre gargouiller, et il doit manger. Il pose ses clés sur son plateau, avance sa chaise au maximum, au cas où, et décide d’enfoncer la paille avant d’ouvrir son ordinateur. Il passe l’étape du sandwich graisseuse, et s’en sort plutôt bien avec les frites. Il transpire un peu à l’étape de la sauce, mais il est content d’avoir pris plusieurs serviettes : elles ont assurés son salut face à la couleur qui jurait tant avec son costume. Il sourit. Il a triomphé face à l’adversité, a jeté le contenu de son plateau, et, fier de lui, son ordinateur sous le bras, revient vers la voiture. Il pousse la poignée, et après un moment de vertige, il s’effondre sur le trottoir. Tellement sûr de lui et content de sa victoire, il a jeté ses clés avec le menu Best Of. Et, désespéré, il est sûr d’entendre son menu rire dans la pénombre du sac poubelle Mac Donald. |