Genre: science-fiction, futur plus ou moins proche... Disclamer: Le tout tire un peu sur le Orson Scott Card, mais ça vient encore de mon subconscient onirique!
Rêve d’une vie rêvée Première Partie La salle est bondée. Elle peut accueillir au bas mot cinq cents personnes, et elle doit presque les contenir à cet instant. Construite sur le modèle des salles de cinéma du XXème siècle, les rangées de devant se situent à des niveaux plus bas que les rangs de derrière. Pourtant, les sièges capitonnés de velours rouge ont laissé la place à de simples strapontins noirs dotés de petites commandes manuelles. Ces dernières sont somme toute classiques : un mini écran, des manettes de déplacement et un micro-casque. La porte d’accès se situe dans le fond de la salle, et par conséquent j’ai une vue plongeante sur la foule grouillante. Le mur d’en face est couvert d’un écran de projection dernier cri devant lequel a été placée, sur une petite estrade, une longue table en aluminium dont la surface disparaît sous une liasse de dossiers beiges tous identiques. Pour en avoir tenu un entre les mains, je sais que ce sont des dossiers d’inscriptions. A gauche du promontoire, la seule autre issue de la pièce. Les murs sont entièrement noirs, et seules les allées sont peintes en gris. Les spots incrustés dans le plafond agressent les rétines et je décide de ne plus les regarder directement. Reportant mon attention sur la multitude de têtes disséminées parmi les rangées, je m’enquis enfin de trouver une place libre. Ce n’est l’affaire que de quelques minutes, et ce grâce à une vieille connaissance. Enfin, vieille dans le sens où nous ne nous sommes pas revues depuis près de dix ans. Depuis l’Ecole Elémentaire d’Enseignement. Aly n’a pas changé depuis l’E3 : des cheveux bruns un rien frisé et de grands yeux marron dans un visage respirant la gentillesse et la douceur. Elle n’a pas énormément grandi contrairement à moi, mais connaissant ses parents, cela ne m’étonne pas. Elle me fait signe deux rangées en contrebas et je lui souris avant de m’avancer. Un siège est libre à sa droite et je m’y glisse. Automatiquement, il se règle à ma hauteur et s’incline pour être plus confortable, le repose-pied vient se placer contre mes talons, l’écran s’élève devant mon visage et les mannettes se positionnent entre mes paumes. La sérénité s’empare de moi et je sens que je suis à ma place. Incontestablement. * * * J’ai toujours voulu être pilote. A l’E3, tous les enfants rêvaient de conduire des chasseurs, mais moi, je savais que c’était ce pour quoi j’étais faite. Alors je me suis battue. Il n’y a pas si longtemps, les femmes n’étaient pas admises à l’Académie. La Seconde Invasion a changé la donne. Elles sont désormais accueillies à bras ouverts, et l’Académie recrute même les adolescents dès l’âge de 15 ans. Je viens de fêter mon anniversaire, et pour l’occasion, mon père m’a offert les clés de ma première bécane : une superbe machine plus noire que les Ténèbres et dont l’énergie ronronne agréablement bien à l’oreille. C’est mon bébé, et je l’ai gravé sur sa coque en initiales rouge sang. Du plus bel effet auprès des mecs un peu trop entreprenants. La première chose que j’ai faite après avoir mis le moteur en route a été de me rendre au bureau d’inscription raccroché à ma division et de poser ma candidature. Le gradé m’a regardée d’un drôle d’air puis a haussé les épaules et posé mon formulaire sur une pile d’une centaine de dossiers identiques. Le mois suivant, j’ai passé les tests haut la main. Ils n’avaient d’ailleurs rien de bien transcendant : piloter au calme ou au cours d’une attaque, maîtriser son appareil dans tous les cas de figure les plus catastrophiques, se défendre et riposter. Toutes les simulations étaient très réalistes, et plus d’un ont abandonné la partie en cours de route. Je suis fière de ne pas avoir craqué, et je sais que je ne le dois qu’à moi-même. Papa ne m’a jamais encouragée dans cette voie, la mort de Maman devant y jouer pour beaucoup. Mais j’ai ça dans le sang et il ne peut le nier. Il ne s’interpose pas, mais ne me pousse pas non plus. De cette manière, je sais que si un jour je devais faire marche arrière pour quelque raison que ce soit, j’aurai toujours une place chez lui. A la fin de ce mois d’épreuves, j’ai reçu ma convocation pour l’épreuve finale. Elle se déroulait à la capitale et j’ai pu enfin tester BB sur de longs trajets. Ç’a été encore plus grandiose que tout ce que j’avais pu imaginer. Cette merveille répond au quart de tour et un simple effleurement la mène où je le souhaite. Une communion parfaite ! * * * Voilà comment je me retrouve à côté d’Aly que je n’ai pas vue depuis neuf ans. Après m’être installée, je me tourne vers elle pour prendre de ses nouvelles mais elle est plongée dans une grande conversation avec sa voisine de gauche. Je laisse mon oreille traîner et écoute distraitement ce qu’elles se disent : - Les épreuves de qualification m’ont un peu étonnée tout de même. Le niveau était drôlement élevé, surtout les deux dernières… C’est la voisine qui parle, et sa voix me dit vaguement quelque chose. - C’est logique, fait Aly, le nombre de places libres est très restreint et ils ne doivent recruter que les meilleurs dans leurs rangs. Mais si c’était si difficile que ça, nous ne serions pas là. J’ai alors la conviction qu’Aly ne terminera pas cette épreuve. Tout comme sa voisine. Elles ne sont pas prêtes, et ne sont pas faites pour ça. Sans être réellement amies, je connais Aly et son mode de raisonnement comme son style de vie ne conviendra jamais à un pilote de chasseur. De plus, les sacrifices exigés seront au-dessus de ses forces. Je me penche légèrement en avant et dégage ma natte de derrière mon dos pour la passer sur mon épaule. Elle me gênera moins ainsi. J’espère que sa longueur ne dérangera pas les instructeurs, une fois intégrée à l’Académie. Car je ne doute pas d’y être acceptée. J’ai vécu pour ça toute mon enfance, il ne peut en être autrement. Je regarde rapidement autour de moi et réalise que seuls trois sièges sont vides. La simulation ne commencera donc pas tout de suite. - Lizzy, c’est bien toi ? Je me retiens de sursauter et me retourne pour voir qui m’a interpellée. Deux rangs derrière, un jeune homme me fixe. Ou plutôt un adolescent, mais ses yeux le vieillissent, le faisant appartenir au clan de ceux qui ont du grandir trop vite pour affronter le monde hors du cocon familial. Je pense qu’entre semblable on se reconnaît. Je le détaille rapidement : des cheveux noirs de jais, des prunelles grises sur un visage aux traits durs mais harmonieux ; des épaules larges laissent deviner un corps athlétique. J’ai cette impression de savoir qui il est sans pouvoir m’en rappeler. Celle qui vous fait dire « Mais oui, bien sûr ! » alors que vous n’avez pas idée d’à qui vous vous adressez. Je reviens à son regard et le brouillard s’éclaircit enfin. - Quentin ! Comment vas-tu ? - Bien, et toi ? - Très bien puisque je suis là ! Ca fait un bail, n’est-ce pas ? - Oh, seulement cinq ans. Depuis N’Morban en fait… Ses yeux se voilent. Les miens aussi, sans doute, mais je ne me vois pas, alors ça n’a pas d’importance. N’Morban : l’opération la plus destructrice jamais organisée par l’Académie contre les Autres. Et la seule qui ait eu de l’effet. Mais à un prix qu’on n’aurait jamais imaginé. Des centaines de pilotes sont morts cette nuit-là, dont ma mère et le frère aîné de Quentin. C’est une des raisons qui font que nous sommes dans cette salle aujourd’hui, même si ni l’un ni l’autre ne l’avouera. Sans doute trop de fierté, même pour des adolescents. Nous discutons encore quelques minutes et je sais qu’il sera à mes côtés pour les années à venir. J’ai toujours eu une forte intuition pour ce genre de chose : cerner les gens, leur caractère, leur mode de pensée, leur façon de vivre et la voie qu’ils suivront après avoir croisé la mienne. Je ne suis pas la seule à éprouver ce genre de pressentiment, mais dans mon entourage, seule ma mère avait cet étrange don de prescience. Encore une chose que j’ai héritée d’elle. Soudain, les lumières s’éteignent et nous sommes plongés dans le noir. Instinctivement, je porte la main à mon côté mais un projeteur illumine l’estrade et l’homme qui s’y tient debout. Grand et large d’épaules, il doit avoir près de quarante ans si on en juge par ses tempes grisonnantes. Mais son maintien est celui d’un jeune homme entrant tout juste dans le quart de siècle : souple, sa musculature nerveuse et ses longues jambes lui donnent l’air d’un sprinter et il sautille légèrement sur place comme un boxeur impatient. Je ne distingue pas les traits de son visage, mais je les devine secs et fins. - Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous souhaite la bienvenue et vous félicite d’être parvenus jusqu’à cette dernière épreuve de sélection de l’Académie. Je sais que la route aura été longue et éprouvante, mais je peux vous assurer que cela ne fait que commencer ! Si vous passez ce test avec brio, vous commencerez votre formation de pilote au sein même de l’Académie. Je ne compte pas m’étendre sur le sujet, les heureux champions seront briefés sur leur nouvelle vie dans quelques heures. Un murmure parcourt la salle. Le discours a plongé les participants dans une sorte de transe que je qualifierai d’agressive. Désormais, c’est chacun pour soi. On ne sait pas en quoi va consister cette dernière épreuve, mais quelque chose me dit que ce sera d’une tout autre envergure que les présélections du mois dernier. L’instructeur reprend : - L’épreuve que vous allez réaliser est une des toutes dernières simulations mises au point par les techniciens de l’Académie. Il s’agit d’une attaque de front, dans l’espace. Vous tous, vous allez composés la formation d’escadrilles que je dirigerai. Vous êtes quatre cent quatre-vingt-dix-neuf candidats. A l’issue de cette épreuve, seuls quatre-vingt-dix-neuf d’entre vous seront acceptés à l’Académie. Il se retourne et prend place dans un siège légèrement en avant du premier rang, ignorant la rumeur d’angoisse et de colère mêlées s’élevant des centaines de personnes derrière lui. Son siège se règle automatiquement, à l’instar des nôtres et quelques secondes plus tard, la pièce est plongée dans le noir et le silence. Je me concentre, vidant mon esprit de tout ce qui n’est pas mes manettes et mon écran de contrôle. A ce stade, un seul faux pas et ce sera la fin de mon rêve. Les écrans sont allumés et je peux vérifier les paramètres du vaisseau qui m’a été assignée. Un sourire vient flotter sur mes lèvres. J’ai hérité d’un X’Keel99, le même modèle que pilotait Maman pendant N’Morban. Encore un signe. L’écran géant s’allume à sont tour, reflétant la même image que nos moniteurs : une petite planète verte, devant laquelle est stationnée une centaine de vaisseaux blancs comme neige. Les vaisseaux des Autres. Une vague de détermination m’envoie un long frisson le long de la colonne vertébrale. Un coup d’œil à mon écran de contrôle m’apprend que je suis capitaine de l’escadrille numéro trois. Je recevrai donc les ordres directement de l’instructeur et devrais les transmettre au reste des vaisseaux qui me sont dépendants. Mes mains se resserrent inconsciemment sur les manettes et je ne vois désormais plus que mon moniteur, le silence de la pièce étant remplacée par les battements de mon cœur transporté de joie à l’idée de la bataille qui va s’engager d’ici quelques secondes. Un signal apparaît en haut de l’écran, nous invitant à enfiler les casques de communication. Le mien est déjà sur mes oreilles, et je suis bien incapable de me rappeler depuis quand. Une voix résonne dans les écouteurs : « Capitaine Lysandra Black, ici le lieutenant-instructeur Beans. Je vous confie le commandement de l’escadrille numéro trois. Tâchez de faire honneur à votre mère. » - Oui, lieutenant-instructeur ! Je déglutis. Comment connaît-il Maman ? L’a-t-il rencontrée lors de sa formation ou bien après ? Cette phrase me rend à la fois perplexe et plus déterminée : s’il sait de quoi Maman était capable, alors je dois me montrer autant, sinon meilleure. « Capitaine 03, vous conduirez votre formation sur le flanc gauche de l’ennemi. Si des renforts arrivent de l’autre côté, vous pourrez ainsi les arrêter. Vous avez quinze chasseurs et cinq lasers à votre disposition. Vous débuterez votre manœuvre dans une minute. Out. » Un compteur s’affiche sur la visière de mon casque et la minute défile, à la fois trop rapidement et pourtant aussi longue qu’une éternité. Je repère le nom des unités sous mes ordres. Ni Aly ni Quentin n’en font partie. J’aurais ainsi moins de scrupules si jamais l’opération ne se passe pas comme prévu. 00:01 « En avant ! » * * * La bataille fait rage. Les explosions se succèdent à une allure folle, autant dans le camp adverse que chez nous. Mais seul le silence répond à cette douce violence. Un calme sans fond m’a envahie dès l’instant où l’attaque a débuté. Je ne saurai dire depuis combien de temps nous sommes là, à essuyer les feux ennemis tout en protégeant le flanc gauche de la formation principale. Je n’ai perdu qu’un chasseur, mais celui-ci n’ayant même pas tenu une minute dans la mêlée, je ne le regrette pas. Nous n’avons pas besoin de lâches sur un champ de bataille. Une nouvelle salve de tirs s’abat sur nous et j’ordonne un léger repli pour nous mettre hors de portée. J’entends mes subordonnés soupirer : à quelques secondes c’était cuit ! Mais une fois encore mon instinct m’a servie et nous retournons à l’attaque. La flotte ennemie se réduit de minutes en minutes. Une ouverture se crée sous le flanc droit du vaisseau-mère et les ordres fusent au quart de tour. Je précède mon escadrille vers le dernier gros transporteur des Autres, bien décidée à l’anéantir. Bien sûr, ce ne sera pas le dernier, mais cela en fera déjà un de moins dans cette galaxie. Les lasers concentrent désormais leurs tirs sur le point vulnérable du vaisseau et moins de cinq minutes plus tard, la bataille est terminée. Une immense acclamation victorieuse retentit dans mon casque et un léger sourire satisfait joue sur mes lèvres : je suis en vie, et certaine que Maman serait fière de moi. « Veuillez retirer casques et oreillettes. » Je m’exécute et le retour à la réalité fait presque mal. C’est fou ce que la simulation semblait réelle ! Un rapide coup d’œil autour de moi m’apprend que j’ai eu raison : Aly est assise dans l’allée, le regard vide et les traits pâles. Sur son moniteur, une inscription rouge clignote : ERROR SIMULATOR. Soudain, un brin inquiète, je me retourne, cherchant du regard le visage que j’espère resplendissant de Quentin. Et il l’est ! Ses yeux brillent et son sourire menace de faire éclater ses muscles faciaux. Je suis contente, certaine que cela fait bien longtemps qu’il n’a pas souri de cette façon. Il m’adresse un clin d’œil auquel je réponds d’un regard amusé avant que la voix de stentor de l’instructeur Beans ne nous rappelle à l’ordre : - Que les quatre-vingt-dix-neuf candidats qui ont réussi l’épreuve viennent me rejoindre sur l’estrade. Les autres, la sortie est derrière vous. La froidure de sa voix souffle sur la salle comme un vent glacé du Territoire Nord. Sans un mot, hébétés, les candidats se lèvent un à un, récupèrent leurs affaires et sortent rapidement du cinéma. Nous nous retrouvons tout aussi vite au pied de l’écran géant, serrés les uns contre les autres pour tous y tenir. Quentin s’est glissé à côté de moi et ses yeux ont repris leur sérieux habituel, ou tout du moins celui qu’il arbore depuis la mort de son frère. L’instructeur attend patiemment que le silence se fasse avant de prendre la parole. Ses yeux sont aussi inexpressifs que sa voix lorsqu’il a congédié les malheureux candidats. - Félicitations pour avoir réussi l’épreuve finale. Néanmoins, le plus dur reste encore à venir. La formation que vous allez recevoir n’est en rien une partie de rigolade. Elle vous demandera discipline, endurance et force morale. Beaucoup d’entre vous seront tentés de tout arrêter en cours de route, mais vous laisser partir n’est pas envisageable. Voilà pourquoi je vous laisse cinq minutes pour vous décider une dernière fois. Durant ces cinq minutes, ceux qui ne se sentent pas la force de rester peuvent encore rejoindre leurs camarades à l’extérieur. Les autres, vous devrez passer derrière cette porte où d’autres instructions vous serons données. Il descend de l’estrade et se dirige vers la seconde sortie de la pièce, à gauche de l’écran. Il se retourne une dernière fois pour ajouter : - N’oubliez pas que si vous êtes là, c’est avant tout pour protéger vos familles, et vos concitoyens. C’est un honneur, et même un devoir que de devenir pilote. Merci et bon courage. Et il sort, sans un regard en arrière. Nous nous regardons tous les uns les autres, cherchant celui qui faillira, qui baissera les bras. Chacun sait la honte qui s’abattra sur lui si jamais la tâche nous paraît surhumaine. Je me retourne une nouvelle fois vers Quentin, cherchant dans ses yeux orageux la même conviction que moi. Il acquiesce en silence et, saisissant ma main au passage, il m’entraîne vers la porte sous les regards ébahis, encourageants ou simplement appréciateurs de nos compagnons. Il pousse la porte. Nous nous glissons de l’autre côté et nous adossons au battant, soupirant dans un même souffle l’air que nous n’avions pas eu conscience de retenir. Un éclat de rire s’échappe de ma gorge e bientôt, nous sommes pliés en deux, cherchant en vain à calmer un fou rire qui soulage nos nerfs. Il nous faut quelques minutes pour retrouver une certaine contenance, et nous observons alors notre environnement, vaguement étonné soudainement que personne ne soit venu nous rappeler à l’ordre. De toute évidence, nous sommes dans une salle d’attente, bien qu’aucun siège ne soit disposé dans la pièce. Les murs sont d’un beige administratif, le sol recouvert d’un linoléum écru et de nouveau, une seule autre porte face à nous. Intrigués, nous nous postons chacun sur un mur latéral, nos regards ne se lâchant pas. Un petit retour en enfance qui, en prévision des mois à venir, semble plus que bienvenu. Nous n’attendons cependant pas bien longtemps avant d’être rejoints par la totalité des quatre-vingt-dix-sept autres candidats sélectionnés. Sitôt que le porte est refermée, celle qui lui fait face s’ouvre, faisant entrer une lumière jaune pâle. Les têtes se tournent de nouveau vers nous, comme cherchant notre approbation. Je soupire : décidément, le temps passe, mais les comportements restent. Un sourire de Quentin me rappelle combien cette attitude nous exaspérait lorsque nous étions petits. Aujourd’hui, elle ne fait plus naître qu’indifférence. Cédant donc à la pression commune, nous franchissons la porte les premiers… A suivre… |