Une nuit gorgée d'espoir, dépérie plus vite qu'un furtif mouvement,
Le temps semble déserter le monde, plus rien ne change
Vivre semble être, le cycle du sang exhortant de chaque artère
Des nuages de mites permettent de distinguer le relief.
Rongé par l'éclatante lumière solaire, stagnant sans apesanteur,
Un cercle rouge vif transperse l'atmosphère
Se concentrant sur cette forme, on peut deviner un crâne.
Gouttes, puis flots se déversent sur l'étrange benne
On trouve, caractéristique de ces endroits, cadavres échoués,
Montres cassées, noirs mirroirs du nom de l'humanité.
Tomber n'existe plus, écraser s'attache aux bouts de photos
Eviscérées par la transparence du béton.
Assassins et armes inertes forment une douceur
Dans ces espaces ordonnés, de sombres carcasses brillent,
Sur le sable immaculé, triste reste d'une mer éventrée,
Une merveilleuse odeur asphyxie le cosmos.
Charognes décrépies sont nichées dans leurs déchets,
Nourriture trop opulente pour seuls quelques millions de charognards.
Arraché à ce paysage charmant, l'astre aux cratères asséchés se retire,
Trop bruyamment parmi la cacophonie du silence,
Défiguré par des lèvres couds sur son tout dernier sourire. |