Bonjour! voilà juste un ptit OS sans prétention qui m'est passé par la tête , je m'excuse d'avance car il n'est vraiment pas bien long!
Il est venu à moi , tel un animal transi cherchant un peu de chaleur , je l’ai regardé de mes yeux aiguisés, il a cillé , un éclair de doute est apparu dans ses prunelles. Il ne s’attendait pas à cette réaction. Mais qu’attendait-il de moi ? Que je le recueille dans le confort de mes bras ? A quoi pensait-il ? Après tout ce qu’il s’est passé, croyait-il vraiment qu’il pourrait revenir sans aucune explication et reprendre comme si de rien n’était ? Je n’en ai pas la force. Je le regardais alors, lui , là devant moi, à gigoter, attendant que je prenne la parole. « Tu peux toujours rêver » pensais-je. Voyant qu’il était perdu dans ses pensées, je m’asseyais sur mon lit. A quoi bon rester debout inutilement ? Connaissant Potter, le temps qu’il trouve quelque chose à dire on sera déjà tous morts et enterrés ! Charmant je sais , mais son retour me tue à petit feu. Des souvenirs que j’avais cherché à oublier et qui se trouvaient emprisonnés dans un petit coin de mon crâne refond progressivement surface et me font réaliser que je ne pourrais garder bien longtemps ce masque d’indifférence que je m’acharne à retenir sur mon visage. Merlin que je le hais. De revenir, comme ça, après pas moins de trois longues années d’absence. Trois ans pendant lesquels je me suis senti sombrer, trois ans pendant lesquels un étau enserrait mon cœur, trois ans pendant lesquels j’ai voulu m’endormir à jamais un nombre incalculable de fois. Et quand enfin j’arrive à ne plus chercher désespérément ses yeux dans chaque pièce où j’entre, ce qui croyez moi est déjà un grand pas en avant, le voilà qui réapparait. J’ai cru rêver, j’ai cligné des yeux, une fois , deux fois et une troisième parce que jamais deux sans trois mais il était toujours là, les bras ballants, la tête baissée. Me voilà tiraillé entre deux envies. Le prendre dans mes bras, pleurer de bonheur de le revoir enfin , et celle de lui faire payer. Oui payer pour son absence, pour cette brèche non que dis-je ce gouffre qu’il a laissé en moi. Je veux qu’il ressente ce que j’ai ressenti, qu’il souffre comme j’ai souffert, qu’il s’endorme croyant à la délivrance mais qu’il se réveille en nage , cherchant inutilement un corps qui n’est plus là, et qu’enfin il pleure. Oui qu’il pleure comme j’ai pleuré en ne le trouvant pas à mes côtés et en réalisant qu’il était parti et que par conséquent il ne serais plus jamais là. Car cette souffrance je ne peux l’oublier, j’ai cru mourir toutes ces fois mais je suis resté désespérément vivant. Alors le voir en cette soirée de printemps, dans ma chambre, c’est un rêve qui deviens cauchemar, ou l’inverse peut-être, je ne sais plus. Trop de sentiments se sont emparés de moi . La rancœur, l’amour, le soulagement , la colère , l’espoir, la tristesse et bien d’autres encore. Mais celui qui est le plus présent est incontestablement cette peur phobique qui me ronge l’estomac. Car oui , moi Drago Malefoy, depuis que je l’ai vu passer ma porte je n’ai qu’une angoisse c’est qu’il la rouvre et ne s’en aille, m’abandonnant à nouveau . C’est fou ce que l’amour peut vous amener à faire comme par exemple pardonner inconsciemment un être qui vous a fait souffrir plus que personne avant lui. Je sais en effet d’ores et déjà qu’il n’a même pas à demander mon pardon, que quoi qu’il fasse ou dise , j’accepterais tout si c’est pour le garder près de moi. Je serais même prêt à le supplier de rester près de moi pour toujours, de ne jamais s’éloigner plus de quelques heures ; car à l’instant même où j’ai croisé ces prunelles , l’étau a explosé, explosé sous la force des battements frénétiques qui se sont emparés de mon cœur.
Je l’entend souffler et passer une main dans ses cheveux , je sors alors de mes pensées et m’aperçois qu’il avance doucement vers moi. Il n’a toujours rien dit.. Je reste immobile. Il avance à nouveau mais butte contre quelque chose, mes genoux. Je me mets dos à lui et ferme les yeux , attendant qu’il parle enfin. Mais ce n’est pas ce qu’il fait. A la place , je sens ses bras m’enlacer , je revis. Il me sert, fort, très fort mais ce n’est pas assez. J’ai envie qu’il me serre jusqu’à ne plus pouvoir respirer, être collé à lui pour ne plus jamais oublier son odeur. Des larmes traitresses s’échappent de mes yeux. Je sens son souffle chaud sur ma nuque alors qu’il me murmure « ne pleure pas s’il te plait, je suis désolé , je peux tout t’expliquer » il continu à parler mais ses mots ne trouvent pas de résonnance dans ma tête. Mes larmes redoublent. J’essaie de me calmer. Pas très concluant. C’est seulement quand je comprend qu’il ne cesse de répéter « je t’aime » dans une litanie sans fin que mes larmes sèchent doucement sur mes joues. Je me sens si faible mais paradoxalement si fort de ne l’être que pour lui. Le temps passe, je me retourne et ce que je vois dans ses yeux me trouble, les sentiments qu’ils reflètent sont si semblables aux miens. Je voudrais me noyer dans son regard mais il ne m’en laisse pas le temps, préférant poser délicatement ses lèvres sur les miennes.
Je voudrais qu’il m’embrasse jusqu’à la fin des temps.
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