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au 31 Mai 21 :
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Mimétisme
Par Berenice
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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    Chapitre 1     3 Reviews     Illustration    
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Cet OS est basé sur l'univers de JKR avec lequel j'ai pris beaucoup de liberté... avis aux puristes!

En plus, il y a une scène de sexe explicite entre 2 hommes, alors vous voilà avertis.

Sur ce, bonne lecture...

_______________________________________________________________________________

 

- Severus… pourquoi es-tu aussi distant, quelque chose te préoccupe ?

- Je ne sais pas Isabelle, je ne t’avais rien promis…

La jeune femme souri tristement dans le dos de l’homme allongé sur le lit. Elle continuait de caresser pensivement sa peau pâle et nue. Ce dernier ne broncha même pas, comme insensible aux marques de tendresses prodiguées par sa compagne.

- Je ne te demande pas de m’aimer tu sais, juste de te laisser aller avec moi, est ce si difficile ? Je m’y prends mal on dirait, je le vois bien, pourtant je croyais…

- Isabelle…

La voix lasse de l’homme la fit se décider à sortir du lit, elle se dirigea vers un tableau, sans aucun vêtement, mais sans gêne apparente et se perdit un instant dans sa contemplation. C’était une scène bucolique et champêtre se situant au printemps, saison du renouveau d’où les couleurs plutôt soutenues, voire criardes, de la verdure, du ciel et des divers animaux qui l’animait. Ce n’était surement pas le genre d’œuvre que l’on s’attendait à voir chez le professeur de potion, mais pourtant, elle était là à sa place dans cet environnement austère de célibataire endurci. La chambre était agréable pourtant, dépouillée, typiquement masculine dans des déclinaisons de bruns adoucis par des touches de vert amande et d’écru, les matières suivaient le même principe de simplicité, du coton pour la literie et du lin pour l’ameublement et les rideaux. Un lit double d’inspiration asiatique, toujours occupé par son propriétaire, trônait au milieu de la pièce.

- Je ne t’en veux pas Sév’… je connais ton parcours, du moins en parti, tu n’as pas eu l’habitude d’accorder ta confiance facilement et c’est grâce à cela que tu es toujours en vie d’ailleurs. Mais c’est devenu une protection dont tu n’arrives plus à te défaire maintenant, la guerre est finie, le danger est écarté à présent, ne pourrais-tu pas t’ouvrir un peu plus ? J’aimerais faire parti de ton présent, t’aider à réapprendre à vivre parmi les hommes, et si tu m’en laisses l’occasion, te montrer que je peux te rendre heureux.

Elle s’était retournée et lui faisait face en souriant. C’était une jolie femme d’une trentaine d’année, engagée depuis la rentrée précédente en tant que professeure d’étude des créatures magiques à Poudlard dans le cadre d’un échange de compétences international visant à palier le manque d’effectif professoral britannique criant consécutif à la guerre. Sa chevelure lisse auburn mi longue encadrait un visage fin et joyeux, illuminé par 2 yeux noisette en amandes, son teint légèrement halé lui donnait bonne mine. Son corps longiligne et gracieux se déplaça vers son interlocuteur qui n’avait pas bougé. Elle s’assit sur le matelas et posa sa main sur la longue chevelure brune et commença à jouer avec les mèches.

- Je ne me découragerais pas comme cela tu sais ? Tu m’as plu dès que j’ai posé les yeux sur toi et je suis assez têtue dans mon genre… et en plus, j’aime la difficulté car à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire tel que le proclame Corneille !

Cela arracha un sourire à Rogue.

- Il est vrai que tu es assez incroyable, et franchement, je ne vois pas ce qui t’attire en moi. Mon statut d’homme inaccessible, peut être ?

- Très drôle ! Tu ne t’en rends apparemment pas compte ou cela fait longtemps que personne n’ose te le dire, mais tu es très séduisant… tu as un charme, un peu vénéneux certes, mais indéniable…

Elle appuya les mains sur les épaules musclées et le força à s’allonger sur le dos avant de se mettre à califourchon sur son bassin. Elle se pencha en avant, ses cheveux soyeux glissant le long de ses joues. Son regard s’attarda un instant sur le visage de cet homme à l’apparence si froide marqué par la vie et les épreuves, puis ses lèvres se joignirent aux siennes, durant un instant, il sembla céder à la douce pression mais se reprit.

- Non, écoute… pas ce soir, je suis fatigué et je n’ai pas les idées claires. Excuse-moi.

- Ok, je n’insiste pas, mais tu ne perds rien pour attendre, tu es étrange depuis la rentrée, mais je suis patiente. Je rentre, passe une bonne nuit.

- Merci de ta compréhension, j’ai bien conscience d’être encore moins agréable que d’habitude…

Isabelle ri en ramassant ses habits, puis s’en revêtit et parti en faisant un petit signe de la main.

Resté seul, Severus éteignit la lumière et s’enfila sous les draps l’esprit torturé. Il ne comprenait pas sa réaction de ces derniers jours, la présence d’Isabelle le dérangeait alors qu’elle partageait discrètement sa couche à sa plus grande satisfaction depuis plusieurs mois maintenant. Elle était pourtant toujours la même, donc, cela venait de lui. Se lassait-il déjà d’elle ? Non, il la désirait toujours, mais accumulait les « pannes » ce qui finissait par l’inquiéter sans compter l’humiliation qu’il ressentait à chaque fois. Il poussa un profond soupir de découragement et bu le contenu d’une fiole posée sur sa table de nuit pour lui permettre de dormir, car comme de bien entendu, le sommeil le fuyait, ce qui n’améliorait pas son humeur… il finit par s’endormir comme une masse quelques minutes après.

Le lendemain matin, il fut réveillé par son réveil matin moldu au son du riff de guitare rock grinçant de Plug in Baby. Il maudit ce jour ou Harry Potter lui avait offert cet engin de malheur quelques temps avant la bataille finale.

- Tu n’en auras jamais fini de me pourrir la vie Potter, souffla-t-il avec un demi sourire avant de s’étirer en baillant.

Il se leva, enfila un bas de pyjama et se rendit au radar dans la cuisine se préparer un thé, le sommeil sous potion le rendait toujours un peu vaseux. Il ressassa ses problèmes en attendant que l’eau chauffe et quand elle fut prête, ajouta les feuilles dans la tasse et laissa infuser le breuvage. Il avala la première gorgée un peu rapidement et se brula. Rien n’allait comme il le voulait en ce moment, ses élèves le faisaient déjà tourner en bourrique, il avait des problèmes de couple, n’arrivait plus à dormir et tout cela commençait à lui taper sur le système. Il décréta qu’une bonne douche lui ferait le plus grand bien et se rendit dans la salle de bain d’un pas nonchalant. Il laissa tomber son bas et poussa un soupir de contentement en sentant l’eau chaude couler sur sa peau, ruisselant sur les muscles finement dessinés, marqués ça et là de cicatrices, mais soigneusement entretenu à coups de tractions, abdo et autres pompes tous les matins ou presque. Ses longues mains étalaient le gel douche maison fleurant bon le gingembre et le santal en larges mouvements lascifs, il avait l’impression de revivre. Après s’être occupé de ses cheveux, il sorti, se sécha et s’habilla, ainsi qu’il en avait coutume, de sa longue robe de sorcier noire, lança un sort sur sa chevelure pour la lisser et se rendit dans la grande salle pour le petit déjeuner.

Il rencontra Isabelle qui le salua courtoisement et sans familiarité. En effet, personne à l’école, si ce n’est peut-être sa directrice (qui semblait avoir hérité du don de double vue de feu Dumbledore), ne savait ce qui se tramait entre eux deux. Ils prirent place à la grande table et saluèrent les autres professeurs déjà attablés. Il n’y avait qu’un seul « nouveau » cette année, encore que ce terme ne pouvait pas vraiment s’appliquer au sauveur du monde sorcier, surtout dans l’établissement où il avait étudié durant 7 ans, le très célèbre Harry Potter. Celui-ci, après 3 ans de perfectionnement et d’entrainement allait occuper le poste de Défense Contre les Forces du Mal ou DCFM. Ceci avait étonné un bon nombre de personnes qui aurait préféré le voir plus s’impliquer dans les affaires politiques ou diplomatiques. Le jeune homme avait bien fait comprendre qu’il ne désirait rien d’autre que mener une vie tranquille sans ostentation ni mise en scène permanente ; il avait fait se que l’on attendait de lui, et n’avait plus de comptes à rendre à personne. D’ailleurs, l’individu assis parmi ses collègues n’avait plus rien à voir avec le garçon timide, peu sur de lui et assez frêle d’alors. C’était un homme à la stature imposante, sans un gramme superflu ni lunettes, aux cheveux toujours aussi noirs mais coupé courts et désormais disciplinés. Il était très séduisant mais semblait avoir oublié la façon de sourire, son visage dur et fermé ne trahissait aucune émotion, pour autant qu’il en ait encore eue…

Rogue en levant les yeux sur son vis-à-vis eu la désagréable impression de se voir dans un miroir mais 20 ans en arrière. L’Elu lui ressemblait étonnamment depuis qu’il était revenu ; toujours de noir vêtu, mais en jean et chemise ou T-shirt sous sa robe de sorcier, il ressemblait à un séminariste chrétien du monde moldu. Cela avait fait un choc au professeur et lui déplaisait fortement que le jeune brun marche sur ses traces. Que lui était-il donc arrivé pour qu’il change à ce point ? Jamais, même au plus fort de leurs affrontements passés ou lors de la bataille finale, il ne l’avait vu aussi hermétique. Il avait beau marcher, parler, manger, il ne paraissait pas vivant et cela perturbait grandement Severus, qui, malgré ses reproches incessants et ses punitions durant sa scolarité, avait fini par développer une certaine affection pour le Survivant, mais autant dire qu’il préférerait se faire tuer que de l’avouer. Pourquoi Potter devrait-il devenir comme lui ? Car en 3 semaines de cours, il avait déjà acquis une réputation de « peau de vache » qui ne laissait rien passer, à tel point que ses cours de potions passaient pour une récréation à côté ! Il se promit dès lors d’élucider ce mystère…

4 heures de cours l’attendaient dans la journée, deux de 9h00 à11h00 et deux de 15h00 à 17h00, les débuts étaient toujours laborieux, mais il lui semblait que cela allait de mal en pis, le niveau n’était vraiment pas fameux, même pour les 6ème et 7ème années. Il était bien conscient que cette génération post-guerre aurait plus de difficultés que les suivantes mais il ne voulait pas les considérer différemment des précédentes, le monde sorcier avait besoin de restaurer ses élites et ces jeunes allaient en faire partie qu’ils le veuillent ou non. Ces enfants étaient plus durs, faisaient preuve de cynisme et d’individualisme, aucun leader n’avait émergé, même chez les Serpentard… Il était loin le temps des maraudeurs ou des passes d’armes mémorables entre Potter et Malefoy, garant de cette cohésion liée à la rivalité de leurs chefs. Tout ceci manquait cruellement aujourd’hui et l’attitude de l’ex-Gryffondor nommé responsable de son ancienne maison ne risquait pas de remédier au problème. Il se rendit soudainement compte qu’il était arrivé devant la porte de la salle de classe et que certains élèves l’attendaient. Il ouvrit, s’installa à son bureau et se prépara à entamer sa journée de professeur.

Celle-ci passa assez rapidement, après quelques distributions de retenues et les habituels chaudrons explosés. Severus s’apprêtait à rentrer chez lui quand il croisa son ancien élève.

- Potter, nous ne nous sommes guerre vu depuis votre prise de fonction, venez donc prendre le thé dans une demi-heure, dit-il d’un ton qui ressemblait plus à un ordre qu’à une invitation.

Sur ce, il continua son chemin sans attendre de réponse, laissant le jeune homme sans réaction au milieu du couloir.

Qu’allait-il bien lui dire ? Il avait agit sur une impulsion (et oui, même lui peut en avoir…), mais bon, les dés étaient jetés, il ne pouvait plus reculer. Il poussa la porte de son logement et s’éclipsa dans la salle d’eau pour se rafraichir. Il en ressorti en pensant qu’il devait préparer des sujets pour le devoir du trimestre des 6ème années et déposa les parchemins sur son bureau. Il se dirigea vers la cuisine pour faire chauffer de l’eau et prit 2 tasses, du sucre et du lait, ainsi que quelques biscuits shortbread au chocolat qu’Harry appréciait si sa mémoire était exacte. Moins de 10 minutes plus tard, on frappait à la porte et l’invité pénétra dans la pièce. Rogue fit un geste de la main désignant un fauteuil où son invité prit place et il apporta la théière.

- Comment allez-vous, Potter, demanda-t-il en s’asseyant.

Un sourire narquois s’afficha sur le visage de son vis-à-vis.

- Ma santé vous préoccupe-t-elle donc, Rogue ?

- Allons Potter, pas de cela avec moi… je vous connais mieux que vous ne le pensez, et ce que je vois ne me satisfait pas.

- Voyez-vous ça… pour vous, j’ai un problème alors ? Et pourquoi devrais-je vous en parler ?

- Oh, rien ne vous y oblige, bien entendu, mais comme vous ne parlez à personne ici, pourquoi pas moi ? Nos vieilles querelles sont enterrées, nous avons combattus ensemble, vous avez évolué Potter, mais pas dans le bon sens.

- C’est bien à vous de me donner des leçons, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Vous prendriez vous pour un psychomage ?

Le ton était dur et sarcastique.

- Loin de moi cette idée ! Mais admettez que cette guerre ne nous a rien épargné et que personne n’en est sorti indemne, pas même moi. Pourquoi êtes-vous ici, à Poudlard ?

Une expression indéchiffrable s’inscrit sur le visage du jeune brun.

- Pour la même raison que vous j’imagine… il n’y a qu’ici que je me sens « chez moi », pathétique non ? Jusqu’à présent on m’a demandé de détruire et je ne sais pas construire, alors autant rester en terrain connu et s’en accommoder.

Harry soupira et se cala plus confortablement dans le siège tout en regardant les tasses se remplir. Il lorgna sur les sablés en en prit un subrepticement. Ses yeux verts croisèrent ceux noirs du professeur et il ne put retenir un petit rire.

- Potter… fit ce dernier sur un ton las, vous n’êtes qu’un sale gamin chapardeur ! Mais je constate avec soulagement que vos zygomatiques fonctionnent toujours.

La conversation se poursuivis sur un ton plus léger et Harry se détendit un peu. Les 2 hommes se quittèrent en promettant de remettre ça, à l’occasion.

Severus était assez content de lui et il espérait que son ancien élève allait progressivement tomber le masque et lui permettre de l’aider. Il poussa un soupir et se mit au travail avant d’aller souper.

Dans les semaines qui suivirent, le Survivant s’assoupli un peu et lança même l’idée de former une équipe de Quidditch avec des professeurs, celle-ci fut rapidement acceptée, et une fois les rôles distribués, ils commencèrent l’entrainement. Les débuts furent un peu laborieux, la moitié d’entre eux n’ayant jamais réellement pratiqué, seuls lui, Gunther et Isabelle avaient fait partie d’une des équipes de leurs écoles.

Le temps passa et les 2 hommes se voyaient désormais régulièrement, Harry se confiait de plus en plus à son ancien professeur. Ce soir là, ils touchèrent enfin du doigt le cœur du problème.

- J’étais trop jeune pour tuer et voir mourir… s’il n’y avait eu que Voldemort, mais il y en a eu d’autres, beaucoup, trop. Tous ceux que j’aimais sont morts Severus ! Morts ! C’est à croire que je porte malheur… mes parents, Sirius, Albus, Remus, Ron, Hermione… et tant d’autres encore, anonymes, sacrifiés pour quoi ? Pour me protéger moi, quel gâchis...

- Je sais que vous voudriez oublier, mais vous ne devez pas le faire, vous n’avez pas le droit de les effacer, de les nier, au contraire, ils font parti de vous. Ne vous sentez pas coupable d’être en vie, pour toutes ces morts, c’était la guerre, dans sa brutalité la plus crue, vous ne pouviez pas sauver tout le monde et vous deviez tuer, eux aussi ont eu à le faire, personne n’est vraiment préparé à ça, même vous et votre fameuse destinée.

- Vous ne comprenez pas, j’ai peut-être sauvé le monde, comme on se plait à me le répéter, c’était mon job après tout, mais moi là dedans ? J’ai du tout donner et j’ai tout perdu, mon univers, ma famille, mes amis, mon amour… je dois vivre, dépasser ça, je le sais, mais je n’y arrive pas, comment être heureux dans ces conditions ? Il me manque l’envie. Je me sens comme une terre brulée qui n’attend que la pluie pour reverdir, mais il ne pleut pas… J’aurais préféré mourir avec eux.

Des larmes commençaient à brouiller la vue du jeune brun qui renifla et se leva, tournant le dos à son ainé. Son regard se posa sur une photo sur le bureau qu’il n’avait jamais remarqué, il s’en saisi, la fixa un instant et éclata en sanglots.

Severus ne savait pas comment réagir, il n’était pas doué pour ce genre de chose, la compassion, le réconfort… il se leva néanmoins et posa une main sur le bras du jeune éploré qui se retourna aussitôt pour se serrer contre lui et pleurer sur son épaule, comme un enfant, il referma ses bras protecteurs sur ce corps secoué de soubresauts et le laissa exprimer sa douleur. Harry se calma progressivement et reposa le cadre.

- Vous rappelez vous de cette photo Severus ?

- Oui, c’était quelques jours avant la bataille décisive, c’est Remus qui l’a prise. Nous étions épuisés, mais plein d’espoir, nous formions une bonne équipe, vos deux amis, nous deux et mon filleul.

- Et ils sont morts. Tous. Sauf nous. Comment faites vous, on dirait que rien ne vous touche, mais c’est faux n’est-ce pas ?

- Bien sur que cela me touche, je ne suis pas un monstre, mais contrairement à ce que vous semblez croire, j’ai continué à vivre sans m’enfermer dans mes souvenirs. Mais, vous avez parlé d’amour ? Vous aviez une petite amie, je ne l’ai pas su.

Un sourire triste s’étira faiblement sur les lèvres du survivant.

- Pas une, mais un. Précisa-t-il.

Rogue le regarda étonné.

- Oui Severus, je suis homosexuel, ça vous choque ?

- Non. Mais cela me surprend, il n’y avait que des filles autour de vous, surtout la jeune Weasley, alors je ne me suis douté de rien. Je le connaissais ?

- C’était Drago.

L’homme le regarda avec une expression ébahie.

- Drago ?? Mais… il ne m’en a jamais parlé, je croyais être proche de lui pourtant.

- Vous l’étiez, il voulait vous le dire, c’est moi qui ai refusé. Je ne voulais pas compliquer les choses, personne n’était au courant. Je l’aime encore, vous savez, il me manque. J’ai bien essayé de… avec d’autres, mais je n’y arrive pas, il est toujours si présent en moi que j’ai l’impression de le tromper.

- Je vous comprends. Il n’y a rien de pire que de perdre un amour. Mais il vous aimait lui aussi, non ? Et tel que je le connaissais, je suis sur qu’il enragerait de voir ce que vous êtes devenus.

- Certainement… c’est la première fois que je parle de lui à quelqu’un, j’ai encore si mal, le temps n’efface rien. Je me sentais si vivant avec lui…

- Ca viendra, si vous le voulez et que vous ne vous renfermez pas sur vous-même.

- Avez-vous déjà aimé Severus, aimé au point de vous oublier vous-même ?

- Oui.

- Qu’est-elle devenue ?

- Elle est morte.

Harry s’arrêta quelques instants, étrangement ému par cet aveu, soulagé de constater qu’il pourrait le comprendre.

- L’avez-vous oublié ?

- Non. Et même si je l’avais voulu, ça m’aurait été impossible.

- Pourquoi ?

- Parce que son fils est revenu me narguer, sans le savoir bien entendu, mais l’avoir sous les yeux à longueur de cours était assez éprouvant. Il lui ressemble beaucoup, même s’il a aussi pris de son père.

- Je vois… et ce garçon c’est… moi ?

- Oui. Je préférerais qu’on en reste là pour aujourd’hui. Bonne soirée Potter.

Le ton était sans appel, et Harry obéi sans un mot, profondément troublé par cette confidence. Une fois seul, Severus se laissa tomber dans son fauteuil et ferma les yeux. Drago, il ne savait même pas qu’il était gay, Harry et Drago… il repassait les derniers mois qu’ils avaient passé ensemble au 12 square Grimaud quand le jeune blond avait rejoint l’Ordre du Phénix et petit à petit, des gestes anodins, des choses à priori banales lui confirmèrent les dires du jeune homme. Il n’y avait pas prêté attention car il n’y avait pas eu lieu de le faire, mais à présent cela lui paraissait évident. Quelle misère pensa-t-il. Drago avait été tué par son propre père, englué dans sa folie, qui ne lui pardonnait pas sa trahison et Lucius lui-même fut éliminé par Remus. La tâche allait être plus rude qu’il ne le pensait, Harry avait beaucoup de traumatismes à dépasser pour, si ce n’est être heureux, au moins vivre plus ou moins normalement. Car, comme l’avait justement fait remarquer son ancien élève, il n’avait rien d’un psychomage.

Quelques jours plus tard, Isabelle vint trouver son amant.

- Salut Severus, pourrait-on avoir une petite discussion tous les deux ?

- Bien entendu, entre, je t’en pris. Je désirais te parler également…

Ils prirent place et Isabelle entama d’emblée.

- Où en sommes-nous dit moi ? On ne se voit plus, tu t’éloignes de moi…

- Je sais, c’est de ça que je dois parler.

- Je suis toute ouïe.

- Je n’irais pas par 4 chemins, j’ai besoin de faire une pause. Pas mal de choses ont changé ces dernières semaines…

- Le retour du fils prodigue ?

- On peut dire ça comme cela. Harry et moi avons une histoire commune assez compliquée et le voir sombrer m’a fait réagir, aussi j’ai décidé de l’aider malgré mon manque évident de compétence en la matière. Il commence à me faire confiance, ça bouge lentement mais c’est difficile et pas seulement pour lui. Ne m’en veux pas, mais je ne peux pas mener notre relation et le « sauvetage » d’Harry de front. Je me suis lancé dans quelque chose où je dois m’impliquer émotionnellement plus que je ne le voudrais, mais je n’ai pas le choix. J’ai besoin de temps.

- De combien de temps ? Je saurais être patiente, mais ne pousse pas trop loin.

- Je ne sais pas combien de temps ça prendra, ses blessures sont profondes.

- Je comprends que cela te tienne à cœur, tu aimes beaucoup ce garçon, c’est évident. Si tu a besoin de moi je serais là, n’hésite pas. Promet moi d’être prudent, je sais que tu es fort, mais je ne peux pas m’empêcher d’être inquiète. Parfois, il émane de lui une telle énergie négative, qu’il me fait peur.

- Il n’a pas eu la vie facile et il est devenu un homme trop tôt. Ce qu’on lui a demandé est si lourd à porter, tous ces sacrifices… ne craint rien pour moi je saurais me protéger. Merci Isabelle, je sais que je t’en demande énormément.

Isabelle prit congé 30 minutes plus tard, inquiète mais soulagée d’avoir eu cette discussion. Cependant, leur attitude à venir allait lui donner des sueurs froides…

Lors de leurs nombreuses rencontres suivantes, Severus et Harry parlèrent beaucoup, le plus jeune voulait mieux connaître la vie de Drago et le plus âgé répondait, racontait des anecdotes, sorti des albums photos… ils parlèrent longuement de Lily également, Severus livrant à Harry tous ses souvenirs et lui montrant une nouvelle facette de sa personnalité soigneusement cachée. Les deux hommes se rapprochaient, et cela ne passa pas inaperçu, certains leur prêtant déjà une liaison, d’autant qu’Harry devenait plus ouvert et sociable. Cette étrange amitié pris un tournant inattendu un soir de mai alors qu’ils évoquaient une fois de plus des souvenirs après avoir soupé chez Rogue.

Harry réprimait avec difficulté un fou rire.

- C’est pas vrai, il a fait ça !

- Il était petit et si mignon, on ne pouvait même pas lui en vouloir.

- Drago mignon ? Oulala, s’il t’entendait… il n’était pas mignon, il était beau, plus que ça même, personne ne pouvait, ni ne pourra, ne serais-ce que l’égaler.

Le regard d’Harry s’égara un instant dans le vague.

- En es-tu sur ? As-tu déjà regardé les autres Harry, vraiment regardé, la beauté physique est une chose, mais il n’y a pas que cela. Je ne suis pas un expert en la matière, mais je suis persuadé qu’il y a, ne serais-ce qu’ici à Poudlard des hommes susceptibles de t’intéresser si tu faisais l’effort.

- Mais mon choix est déjà fait… susurra son interlocuteur souriant avec amusement. Tu n’es pas au courant de la rumeur ? Nous sommes ensemble Severus chéri !

Ce dernier eu un sourire ironique.

- Je me disais aussi qu’on murmurait beaucoup trop sur mon passage ces temps… je me suis pris quelques œillades assassines qui prouvent que tu intéresses aussi bien les jeunes filles que les hommes et qu’ils désapprouvent clairement ton choix.

- Ah oui… et bien, pas moi, ce que je vois est très loin d’être déplaisant.

Harry s’était rapproché de son ami, les yeux brillants d’intérêt. Il s’arrêta à quelques centimètres de lui.

- Et si nous faisions en sorte que cette rumeur n’en soit plus une… murmura-t-il, j’ai envie de toi Sev’, c’est la première fois depuis trop longtemps, ne me repousse pas…

Severus se figea, un peu désarçonné mais ne bougea pas, tandis que la main d’Harry effleurait sa joue, ses cheveux et se refermait sur sa nuque. Quand leurs lèvres se touchèrent, son corps, à sa grande surprise, ne se rebella pas et répondit au désir du plus jeune. Il posa ses longues mains sur la taille de l’assaillant et l’attira plus près de lui alors qu’ils approfondissaient leur baiser. Leurs bassins se touchaient et il senti nettement l’érection naissante contre sa cuisse, cela l’excita et il remonta lascivement ses doigts le long du dos puis du torse d’Harry. Il n’avait pas envi de penser aux conséquences, mais seulement de suivre ce désir refoulé qu’il avait réveillé en lui. La bouche du survivant s’égara dans son cou, léchant et mordillant sa peau pâle et sensible, lui arrachant des frissons, avant de revenir récupérer sa semblable pour un baiser plus exigeant, plus viril. Le jeune brun entrepris de défaire les boutons de sa chemise et il fit de même. Ils se retrouvèrent rapidement torses nus, caressant sans retenue leurs épidermes ainsi dévoilés.

Harry ne précipitait pas les choses, conscient que pour Severus c’était la découverte. Ils se dirigèrent malgré tout assez vite vers la chambre et finirent dénudés sur le grand lit, Harry explorant avec application le corps offert de son ancien professeur, sa langue semblait ne jamais se lasser de suivre un chemin imaginaire qui les mèneraient vers le plaisir. Il s’attaqua enfin au membre impatient de son amant, le taquinant, le léchant avant de l’enfourner et de le sucer avec habileté. Il ne lui laissa cependant pas le loisir de conclure et remonta vers ses lèvres qu’il embrassa langoureusement. Il s’écarta légèrement et demanda d’une voix rauque :

- Je te veux en moi Sev’, prépare moi, s’il te plait…

S’il n’avait pas l’habitude des relations homosexuelles, l’as des potions n’était pas non plus une oie blanche aussi fit-il se qu’on lui demandait, cette partie de l’anatomie humaine étant identique chez l’homme et la femme… ou presque. Sa chère Isabelle l’avait initié ces derniers mois à des plaisirs inconnus qui l’avaient transporté vers d’autres cieux… aussi n’eut-il aucun mal à s’occuper du jeune homme qui gémissait à présent sous ses doigts adroits qu’il lui avait consciencieusement fait lécher au préalable. Après avoir sadiquement fait durer le conditionnement un peu plus que nécessaire, il lui permit de reprendre le contrôle. C’est donc un Harry haletant et pressé qui enjamba son amant avant de s’empaler sur lui dans un râle mêlant douleur et plaisir. Le haut du corps rejeté en arrière, il commença à se mouvoir lentement d’abord, puis plus vite, ayant trouvé le meilleur angle, Severus l’accompagnait, maintenant sa prise sur sa hanche d’une main, l’autre se déplaçant au même rythme sur le sexe tendu devant lui. Environ un quart d’heure après, le tout jeune professeur jouit dans un cri, son compagnon le rejoignis moins d’une minute plus tard.

Les 2 hommes reprenaient leur souffle allongés côte à côte, la réalité les rattrapant bientôt.

- Tu m’étonnes Sev’… on dirait que tu as fais ça toute ta vie…

L’ainé eu un sourire narquois.

- J’ai 40 ans et j’ai eu des maitresses figure toi, et la dernière en date est de loin la plus délurée, crois moi ! Et je l’ai trop délaissée.

- Oh, tu es avec quelqu’un… je ne savais pas, tu aurais du me le dire, je n’aurais jamais…

- Tais-toi Harry, ce qui est fait est fait. Je ne regrette pas, mais je ne suis pas amoureux de toi, et cela ne se reproduira pas.

- Je sais, je ne t’aime pas non plus, mais ces histoires sur nous m’ont donné des idées, et je ne regrette pas non plus, j’en avais besoin et tu es vraiment un bon coup.

- Pas la peine de le crier sur les toits, hein ? Concentre-toi sur les autres maintenant…

- Tu as raison. Tu sais, je ne pensais pas pouvoir à nouveau ressentir du désir ni autant de plaisir avec un autre que Drago… mais tu m’as montré mon erreur, je me rends compte que ça m’a manqué, merci Sev’.

- J’en suis heureux, mais tu devrais rentrer chez toi, sinon les rumeurs risquent d’enfler.

- C’est plus prudent en effet…

Ils se levèrent, Severus se vêtit de son peignoir et raccompagna Harry à la porte. Sur le pas, le jeune homme étreignit son ainé qui lui baisa les cheveux et s’éloigna silencieusement dans les couloirs. Cette scène touchante avait eu un spectateur, pas du tout content de ce qu’il avait surpris.

Tout le monde se retrouva le lendemain matin au petit déjeuner dans la grande salle. Le prof. de DCFM paraissait un peu agité, ce qui inquiéta le prof. de potion sur lequel dardait le regard peu amène de la prof. d’étude des créatures magiques, et celui non moins aimable du prof. d’arythmancie, le tout saupoudré d’un soupçon d’incompréhension et d’une bonne dose de silence circonspect de la part des autres personnes attablées. C’est dans cette ambiance délétère que les professeurs de Poudlard prirent leur premier repas de la journée. A peine terminé, Harry se jeta sur Severus pour lui parler d’un problème qui requérait ses lumières, les 2 men in black furent suivi des yeux par bon nombre d’élèves et d’enseignants alors qu’ils sortaient de la salle en plein conciliabule.

- Je te le jure Sev’, j’ai vu Drago en rêve, lui seul d’abord et après sont arrivé Hermione, Ron, Remus et même Sirius, et ils m’ont tous demandés, chacun à leur manière, de les laisser partir, mais de ne pas les oublier, qu’ils avaient besoin de vivre dans mes souvenirs mais pas au point de m’empêcher d’exister…

- C’est plutôt positif, non ? Ils sont venus te libérer de ta culpabilité à leur égard. Comment te sens-tu ?

- Bien, même si j’étais triste de leur dire au revoir, en particulier à Drago. Nous avons fait l’amour très tendrement, pour finir en pleurs et nous sommes restés un long moment dans les bras l’un de l’autre. Quand l’heure est arrivée, il m’a regardé en souriant, on s’est embrassé et j’ai passé une dernière fois mes doigts dans ses cheveux, puis il a rejoint les autres et ils sont tous partis. Et quand je me suis éveillé, je ressentais encore leur chaleur, ils ne m’ont pas abandonnés, hein Sev’ ? Et c’est grâce à toi que j’ai compris et que j’ai réussi à me défaire de ce remord qui me rongeait, merci, tu es plus qu’un ami pour moi.

Il lui donna une accolade appuyée, le gratifia d’un sourire éblouissant et ils se séparèrent pour aller en cours. Une tornade châtain le bouscula et Severus se dit qu’il allait avoir à fournir des explications à une certaine demoiselle qui n’était pas des plus cordiale avec lui depuis ce matin… Le reste de la journée se passa dans un bruissement incessant, le geste d’Harry ayant bien entendu des répercutions, la rumeur passa son temps à galoper à travers les couloirs jusqu’au soir.

C’est à cette période qu’un revenant fit son apparition. Blaise Zabini qui s’était exilé aux Etats-Unis avec ses parents peu de temps avant la guerre était revenu au pays et venait faire une sorte de pèlerinage à Poudlard. Il avait finit ses études de droit et comptait s’installer à Londres avec un associé plutôt inattendu, l’ancien Gryffondor Dean Thomas. Le jeune noir était plus séduisant que jamais et avait gagné en maturité sans pour autant perdre sa jovialité légendaire et son sens de l’humour décalé et corrosif. Les professeurs l’accueillirent chaleureusement, heureux de revoir un ancien élève vivant…

Il fut étonné de voir Harry Potter dans ces lieux et plus encore de voir la complicité qui l’unissait à son ancien maitre des potions qui lui avait mené la vie dure. Les deux enseignants n’ayant pas de cours dans l’après midi, ils le passèrent tous les 3 ensemble à se rappeler les bons moments et parfois les autres, en se promenant dans le parc par cette belle journée ensoleillée. Vers 17h00 Rogue les laissa pour faire des corrections et ils allèrent chez Harry pour vider quelques bièreaubeurre. L’alcool aidant la conversation prit alors un tour plus intime.

- Allez Blaise, soit honnête, tu es gay non ?

- Pourquoi cette question ?

- Je me le suis toujours demandé, c’est de la curiosité et ne pense pas que ce soit un jugement, moi je le suis.

Le jeune noir faillit laisser tomber son verre sous le coup de la surprise.

- ??…Tu m’en bouches un coin là ! Merde alors, je ne m’en suis jamais douté une seule seconde et pourtant, d’après Drago, j’avais un radar pour ça… Ben ça, j’en reviens pas !

Sa bombe lâchée, le survivant continua.

- Tu… tu es sorti avec Drago ?

Le jeune homme fixa Harry visiblement mal à l’aise.

- Oui. Tu savais pour lui ? Il était discret pourtant, à cause de son père. Il a été mon premier vrai amour, mais lui ne m’aimait pas, j’étais plus un sex-friend avec qui il couchait de temps en temps, on n’était plus ensemble quand je suis parti, mais je ne l’avais pas oublié, et quand j’ai appris sa mort, j’ai eu du mal à m’en remettre… En fait, c’est lui qui a arrêté notre relation, il en aimait un autre, mais je n’ai jamais su qui.

- Je… c’était moi et j’étais très, très jaloux de toi.

- Toi ??? Comment j’ai fait pour ne rien deviner ! Aaarrrgh, passe-moi vite une bière, je vais noyer mon chagrin et mon aveuglement dans l’alcool !

Ils éclatèrent de rire, et quand à 19h00, Blaise prit congé, ils se promirent de se revoir rapidement avec Dean.

Plusieurs jours s’écoulèrent encore avant que Severus puisse avoir sa « discussion » avec Isabelle, celle-ci faisant tout son possible pour l’éviter et quand il la coinça enfin dans un couloir, elle n’eu d’autre choix que de le suivre.

- Bon, Isabelle, ça commence à bien faire, nous devons parler et tu ne te défileras pas !

Le ton impérieux et sans réplique de l’homme en noir n’intimida pourtant pas la jeune femme. Il l’entraina dans ses cachots personnels.

- Je me doute bien de ce que tu as à me dire, Severus, ton rapprochement avec Potter est on ne peut plus explicite !

- Je t’en pris, tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ? Répliqua-t-il d’un ton las. Ce n’est qu’une rumeur stupide, nous sommes amis, rien de plus.

- A d’autres ! Ne me prend pas pour une idiote.

- Ce n’est pas ce que je fais, je suis sincère enfin ! Pourquoi ne me crois-tu pas ?

Elle lui lança un regard furieux qui le laissa perplexe, il l’interrogea de façon muette. Elle soupira.

- Je vous ai vu il y a deux semaines de cela alors qu’il sortait de chez toi, étant donné ta tenue et votre comportement, il n’y avait aucune ambigüité sur ce que vous veniez de faire…

Severus soupira à son tour, se remémorant la scène. Ils avaient été imprudents… Il décida de jouer cartes sur table.

- Tu as raison, Harry et moi avons couché ensemble ce soir là…

- Je le savais ! Cracha la jeune femme. Je te faisais confiance pourtant.

- … laisse moi finir veux-tu ? Nous n’avons aucun sentiment amoureux l’un envers l’autre. Harry avait besoin de, comment dire… d’exorciser ? Oui, je crois que c’est ça, son passé, et en particulier de dépasser son blocage du à la perte de celui qu’il aimait.

Isabelle l’écoutait attentivement à présent, les sourcils froncés.

- Harry était amoureux de mon filleul, Drago, qui est mort durant la guerre. J’ai décidé de l’aider comme je te l’ai expliqué, mais je n’avais aucune idée de se que dans quoi je m’embarquais, ni que nous en passerions par là, ce n’était pas prévu et ça ne se reproduira jamais, je ne suis pas homosexuel moi, tu devrais le savoir.

- Mais pourquoi as-tu accepté alors ? Demanda-t-elle incrédule.

- C’est un peu compliqué… j’ai toujours eu une relation conflictuelle avec Harry, et ce, depuis son entrée à Poudlard. Pourtant, il ne m’a jamais rien fait, c’est moi qui avais un problème avec lui. Ça remonte au temps où j’étais moi-même étudiant ici, il y avait à l’époque un groupe de Gryffondor qu’on appelait les maraudeurs composé de Sirius Black, Remus Lupin, Peter Pettigrew et James Potter, le père d’Harry. Ces 4 là m’ont mené une vie d’enfer, en particulier James et les choses ont encore empirées quand il est sorti avec Lily Evans, car j’étais secrètement amoureux d’elle. Plus tard ils se sont mariés et ont eu Harry… et à chaque fois que je voyais ce gamin, un sentiment ambiguë me taraudait, je ne pouvais pas m’empêcher de voir Lily en lui. Il a ses yeux, son nez, sa bouche et je crois que si j’ai cédé, c’est pour me débarrasser de cette fixation que je faisais sur lui, il était plus que temps que je tire un trait là-dessus.

- Et, ça a marché ?

- Heureusement, oui, Harry n’est définitivement pas Lily ! Et même si ce n’était pas franchement désagréable, je n’ai pas du tout envie de recommencer, fais moi confiance.

La française eu un large sourire.

- Tu as ajouté une corde à ton arc… t’ai je déjà dis que moi aussi, plus jeune, j’ai eu une relation saphique ?

- Non, mais cela ne m’étonnes qu’à moitié, tu es une dévergondée… alors Mlle Descamps, si nous reprenions où nous étions arrêté ?

- En êtes-vous bien sur, M. Rogue ?

Severus attira la jeune femme dans ses bras.

- Je crois que toute cette histoire m’a ouvert les yeux et permis de régler un certain nombre de choses… je tiens à toi Isabelle, vraiment beaucoup et je ne veux pas te perdre, de surcroit, je n’ai plus envie de me cacher, alors si tu es d’accord, je pourrais faire de toi ma petite amie officielle, qu’en dis-tu ?

- Waouh ! Serais-ce une déclaration ? Bien sur que j’accepte. Tu n’imagines pas à quel point j’étais jalouse ces derniers jours et tu m’as énormément, mais alors énormément manqué…

Les amoureux scellèrent leur réconciliation par un baiser tendre, bientôt suivi d’un autre plus langoureux, accompagné de caresses, pour finir nus dans un lit, pour un corps à corps sensuel cimentant définitivement leurs retrouvailles.

Isabelle s’excusa auprès d’Harry pour son attitude désagréable et comme ils s’appréciaient malgré tout, ils devinrent amis.

Harry revit souvent Blaise et Dean, qui comme vous vous en doutez étaient en couple… et lors d’une de leurs désormais traditionnelles soirées, il eu la bonne surprise de revoir une personne perdue de vue depuis très longtemps… il refit connaissance avec Charlie Weasley, le grand frère de Ron, et une chose en entrainant une autre, ils sortirent ensemble, au grand dam d’un certain professeur d’arythmancie qui se dit, que franchement, il n’avait vraiment pas de chance avec son trop séduisant collègue…

Mais ceci est une autre histoire.

FIN

 
     
     
 
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