| J’ouvre les yeux. Je ne sais pas où je suis,j’ai mal à la tête. Il fait sombre, humide et je suis recroquevillée sur moi-même tant l’espace est insuffisant. Mes membres sont engourdis, j’essaye de bouger mais c’est sans espoir, l’endroit est trop étroit.
 Mes yeux maintenant ajusté à l’obscurité, je distingue des formes. Peut à peut j’en déduis que je me trouve dans un coffre ou une commode avec un hublot, qui est elle-même dans une grande salle vide, je sens monter en moi un sentiment de claustrophobie.Malgré la peur et l’incompréhension, j’essaye de réfléchir au meilleur moyen de
 m’échapper de ce foutu endroit. Soudain, des lumières s’allument, m’aveuglant
 un court instant. Je découvre alors où je suis prisonnière : c’est un Lavomatic.
 Une rangée de chaise en plastique collée les unes aux autres me fait face. Je
 découvre aussi avec horreur que je suis enfermé dans une des machines à laver.
 J’essaye alors de me tortiller en poussant de toutes mes forces sur le hublot
 mais rien à faire, il ne s’ouvre pas. La panique monte en moi et je cris en
 tambourinant l’intérieur de la machine. C’est alors que je vois deux jambes s’avancé
 vers moi de l’autre bout de la pièce. Elles sont longues et doter d’un jean
 délavé et troué aux genoux ainsi qu’une paire de basket user. Elles s’arrêtent
 en face de ma machine, je retiens mon souffle, et se plie, laissant apparaître
 le reste du corps : un torse mince dans un t-shirt sale, de longs bras aux
 muscles long et saillant et un visage qui me glace d’effroi. Il est long et
 encadré de cheveux aussi sombre que les plumes d’un corbeau, sa peau
 crayonneuse est parsemer de bleue et de coupures, sa bouche tordu en un rictus
 permanent est rouge sang mais ce qui m’avait pétrifié de terreur c’est ses
 yeux, aussi noir que l’abime et le désespoir, abritant la folie et la démence
 et scintillant  d’avidité. Il me regarda longuement comme fasciné et amusé de la situation puis, il soupire, me fait un
 signe « au revoir » de la main et se relève. Dans un dernier accès de détresse et de peur, je hurle en tapant de tous côtés, des larmes brouillant ma vue. Il appui sur le bouton, mettant fin à mes hurlements.
 |