Merci à: tout le monde, mais surtout Mekoret qui m'a poussé à écrire cette fic, et aussi toute les pipistrelles qui m'ont encouragée. Et bien evidement merci à JK Rowling (quand même). Un Halloween cauchemardesque. 18 octobre 1996, 19H02, Poudlard. NON, NON et NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hors de question que je me retape DEUX soirées comme celles de l’année dernière. JE NE VEUX PAS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Severus Snape jeta rageusement ses deux cartons d’invitation dans la cheminée et les brûla d’un coup de baguette magique. Voila un autre inconvénient d’être un agent double. En plus des innombrables dangers que cela représentait, il était en plus obligé d’assister non pas à une, mais à deux fêtes d’Halloween. Jusqu’à l’année dernière il avait été tranquille. Voldemort n’était rien d’autre qu’une espèce de larve hybride moitié humaine moitié légume, et l’Ordre du phénix n’avait pas encore renaît de ses cendres (« Hahaha quel bon jeu de mot »). Mais tout avait basculé l’année dernière. Voldemort de retour, il avait fallu refêter ces bons vieux Halloweens comme au temps de sa splendeur. Pour une raison que Severus ignorait, Voldemort avait toujours été attaché à cette petite fête idiote, peut être qu’il avait un jour décrété qu’elle était sa seule et unique occasion de l’année de pouvoir se saouler au point de raconter des moments peu orthodoxes de sa vie privée. L’année dernière également l’Ordre du phénix s’était reformé, et bien évidemment cela impliquait des Halloween, Noël et autre anniversaires, entre membres de l’ordre, c’est à dire avec des gens aussi peu intéressants que les Weasley et aussi peu modestes que Black et son insupportable filleul . - Satané Dumbledore !!!!!!! Et oui, si Dumbledore ne s’en était pas mêlé, Severus n’aurait pas eu à affronter deux bandes de débiles drogués à la citrouille un jour de fête dont on ne savait plus très bien si elle était moldue ou sorcière. Bref, le directeur de Poudlard avait fait tomber ce pauvre Severus dans une dépression aggravée. Severus s’assis doucement dans son fauteuil le plus confortable et une larme de désespoir coula sur sa joue. - Je le déteste ! « Ho tenez Severus, prenez mon retourneur de temps, comme ça vous pourrez assister au deux fêtes. Mais si j’insiste! C’est important ». . Dumbledore avait insisté pour qu’il se joigne à chacune des réceptions. Bien sur pour sa couverture il devait aller chez Voldemort, jusque là Severus était d’accord. Cela ne l’enchantait guère d’avoir à subir les histoires tordues de ses camarades mais il se disait que c’était toujours mieux que de boire du jus de citrouille en compagnie de Potter et de ses deux toutous jaunes et rouges. Mais ce cher directeur avait absolument tenu à ce qu’il soit présent à chaque petite réunion de l’Ordre, aussi insignifiante soit elle, soit disant parce que « chaque membre doit s’impliquer activement dans la vie commune de l’Ordre du phénix ». Quelle connerie ! Mais il délire complètement le vieux ! Il serait temps de le faire euthanasié. Severus regarda tristement les cendres des invitations se consumer dans la cheminée et se remémora, sans nostalgie aucune, les Halloweens de l’années précédente. 31 octobre 1995, 20H15, manoir des Malfoy. La soirée avait à peine commencé depuis un quart d’heure que déjà la moitié des mangemorts étaient saoulés à l’alcool de citrouille. Severus les soupçonnait d’avoir commencé l’apéritif avant tout le monde. Quoi qu’il en soit, le résultat était le même : des abrutis psychopathes délirant sur 1001 façons de faire passer un sale quart d’heure rigolo à un sang-de-bourbe. A croire que les mangemorts n’avaient que ça en tête. Enfin presque, Bellatrix essayait, comme à son habitude, et sans grand succès d’ailleurs, de draguer Voldemort avec un décolleté plongeant qui faisait le bonheur de Pettigrow. Quant à la famille Malfoy, c’était à croire que même bourrés ils avaient un balai dans le ***. Mais ce qui effrayait le plus Severus était la légère couleur rouge due à l’alcool, qui commençait à apparaître sur les joue du seigneur ténébreux. Cela lui rappelait les poupée en porcelaine moldues, ces petites filles à la peau d’ivoire dont les joues étaient rehaussées de ronds roses, et qui lui avaient toujours donner des frissons dans le dos. Et bien entendu, une fois ce parallèle fait le professeur de Poudlard ne pouvait plus s’empêcher d’imaginer le sorcier avec une perruque à bouclettes. Saleté d’alcool de citrouille ! C’est vrai que ce truc monte vite à la tête . 31 octobre 1995, 20h22, 12, Grimmauld Place. -Severus ! Enfin ! Vous êtes en retard ! Je vous ai pourtant expliqué le fonctionnement de mon retourneur de temps . -Grommellements. Oui je sais Albus, je suis en retard et si j’avais pu l’être encore plus je l’aurai fait ! Ah tient le charmant propriétaire des lieux ! Heureusement qu’il fait comme si je n’existais pas . Severus entra dans la grande salle à manger et s’assit à la place laissée libre, entre le directeur et Molly Weasley. Il prit son verre, s’attendant à sentir le doux goût de l’alcool qui fait un peu oublier cette, ou plutôt, ces soirées de misère. Du jus de citrouille. Bien sur. Jouons les hypocrites pour montrer le bon exemple aux enfants. Comme s’ils étaient encore d’innocentes petites créatures. Il suffit de croiser les jumeaux Weasley dans les couloirs de Poudlard pour que leur perversité démentielle se dépose instantanément sur vous. Et je ne parle même pas de Potter, avec un père pareil, impossible d’avoir un gamin normal . Severus avala avec difficulté son jus. Après un bon alcool, cette boisson était assez fade. Il observa la réaction des autres convives. Mis a part lui, seul Black avait à peine touché à son verre. M’étonne pas de lui. Tiens, qu’est ce qu’il fait ? Black profita d’un moment d’inattention de sa sangsue de filleul et prit discrètement son verre qu’il présenta a son elfe de maison caché sous la table. De là où il était Severus ne pouvait pas voir ce qu’il faisait mais quelques minutes plus tard, quand l’elfe redonna le verre à son maître il était rempli d’un liquide plus clair que du jus de citrouille. 31 octobre 1995, 21H32, manoir des Malfoy. ça y est, tout le monde est bourré.. En effet, les trois quart des mangemorts hurlaient à tue tête de vieilles chansons guerrières que manifestement seuls les « sangs-pur » avaient gardé en mémoire pour les jours glorieux à venir. « C’est la lutte de finale ! Groupons nous et demain ! L’ère des sangs-pur Sera le genre sorcier ! » Soudain, Yaxley, assis à coté de Severus, tenta de prendre le bras du pauvre professeur de potions pour l’entraîner dans leur joyeuse débauche de chant. Severus le regarda un instant affolé : hors de question qu’il se mette à brailler et à gesticuler de droite à gauche ! Ce fut Crabbe père qui vint à son secours, enfin presque. « Le concours de patronuuuuuuuuuuuuus ! » Et merde ! Je vais encore devoir faire des pieds et des mains pour faire partie du jury. A leur expression inquiète, les Malfoy étaient probablement en train de se dire la même chose. Heureusement tous les autres voulaient participer, et personne ne se fracassa la tête contre le table pour faire partie du jury en compagnie de Voldemort, comme ce fut le cas autrefois. Severus se souvenait de braves combattants mangemorts, la cervelle éclatée sous un pied de tabouret après un rude combat pour savoir qui aurait le grand honneur de siéger à la droite de leur seigneur et maître, dans ce non moins grand concours de patronus. Ce concours, organisé à chaque halloween depuis des dizaines d’années, jugeait le patronus le plus effrayant et récompensait le gagnant par un simple mot de félicitation du seigneur des ténèbres. Visiblement cela suffisait à nombre d’entre eux. Severus n’avait jamais compris ; il avait toujours été d’avis que quitte à gagner un concours, autant remporter un prix utile, même une boite de chocolat, ça aide dans les moment de déprime. Bref Severus se retrouva donc membre du jury en compagnie des Malfoy et de Bellatrix qui n’envisageait pas une seconde de s’éloigner à plus de 1m de son Voldy chéri. Le concours avait commencé. Severus trouvait que c’était d’un ennui sans borne. Heureusement que l’alcool de citrouille (offert à volonté toute la soirée aux frais des Malfoy) aidait à faire passer cette terrible épreuve. Soudain il failli s’étouffer. Non pas parce que le patronus de Crabbe père (une vache mutante[1]) était effrayant, mais parce qu’une main venait de se poser délicatement sur sa cuisse. Il tourna lentement la tête. Voldemort le regardait du coin de l’œil avec un air complice. Ses joues étaient encore roses. Une vision fugitive du sorcier portant une nuisette et une perruque à bouclettes, emplie d’horreur le pauvre Severus. Au secouuuuuuuuuuuuurs !! 31 octobre 1995, 21H30, 12, Grimmauld Place. Tout le monde riait et s’amusait. Sauf Severus bien sur. Il n’allait quand même pas s’amuser avec ces gens ! Arthur Weasley parlait de son boulot : ennuyeux à mourir. Tonks changeait d’apparence pour amuser la gamine rousse et le loup garou : enfantillages sans intérêt. Black racontait ses souvenirs de jeunesse à Potter bavant d’admiration devant lui : à vomir. Les jumeaux boutonneux complotaient encore quelque chose : mieux valait ne pas savoir quoi. Granger et Weasley n° on ne savait plus combien se disputaient pour la 10e fois de la soirée: agaçant. Quant à Dumbledore et Mc Gonagall, ils discutaient thés et infusions : sans commentaire. Bref Severus préférait encore rester seul que d’avoir à se mêler à une de ces discussions stupides. D’autant plus qu’il essayait encore de se remettre de Voldemort et de sa main baladeuse. « Concours de citrouille !!!!!! » lança Weasley en chef, autrement dit Molly, en sortant de la cuisine accompagnée d’une dizaine de citrouilles volantes. Encore un concours ! - Faites des équipes de deux ! Les professeurs de Poudlard jugeront de la plus belle citrouille d’Halloween. Tous à vos couteaux ! Severus avait du mal à comprendre. Pourquoi s’embêter avec un couteau quand une belle baguette magique pouvait faire 100 fois mieux en un instant. Probablement encore une idée absurde de Weasley père et de sa passion moldue. De toute façon peu importe tant qu’il pouvait rester tranquillement assis en attendant que le temps passe. Ce que les autres pouvaient faire de ce temps lui importait peu. Il commençait à s’endormir. En ce qui concernait l’atelier citrouille, visiblement tout le monde avait du mal à manier le couteau. Les jumeaux avaient laissé tomber depuis un bon moment et s’amusaient, malgré les protestations de leur mère, à saboter les citrouilles des autres à coup de sorts divers, ce qui évidement retardait de plus en plus la fin du concours. De toute façon Severus avait choisi depuis le début que la citrouille la plus moche était celle de Potter et Black. - Severus . Le professeur se retourna mollement vers Dumbledore. Il avait une terrible envie de dormir. Ou de se suicider. Ça oscillait suivant les moments. La vue du directeur fit pencher la balance vers la seconde option. -Moui ? -Comment se passe la soirée chez les Malfoy ? -Mmmm. Sans intérêt. Faut-il vraiment que je retourne là bas ? -Oui Severus, il le faut… Et Dumbledore reparti dans un de ses discours sur la nécessité de sa présence auprès de Voldemort, et sur le merveilleux travail qu’il accomplissait ainsi. Puis il dériva sur les services qu’il lui rendait, sur sa mission capitale. Et blablabla et blablabla…. Severus aurait pu s’endormir si, il ne savait pourquoi, son sixième sens lui intimait de rester sur ses gardes. Il ne comprit que quelques minutes plus tard lorsque le bras du directeur se trouva contre le sien et que, comble de l’horreur, il se mit à se frotter doucement contre lui tout en continuant son discours. - …vous m’êtes très précieux Severus, vous savez ?… Au secouuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs !! 31 octobre 1995, 23H47, manoir des Malfoy. Enfin ! Ce satané concours était enfin terminé. Le grand prix de la félicitation expédiée de Voldemort avait été décerné à Yaxley et sa libellule cannibale[2]. Severus avait du pendant une bonne partie du concours repousser sans trop s’énerver les avances du sorcier, ce qui l’avait poussé à se rapprocher un peu trop de Narcissa, assise à sa droite. Il avait passé le reste du concours à s’expliquer avec Lucius dans la cuisine pour le convaincre que non, il n’était absolument pas intéressé par sa femme. Malfoy avait fini par le lâcher lorsque Severus exaspéré avait fini par hurler : « Je préfère encore coucher avec toi que me faire ta morue ! » Mais enfin ce concours stupide était terminé. Severus était tellement soulagé qu’il ne chercha même pas à savoir ce que le destin lui réservait pour la suite de la soirée. Ce n’est que lorsque les lumières de la salle furent tamisées et les bougies crânes allumées qu’il se dit que quelque chose de pire pouvait arriver. Il tourna la tête de droite à gauche. Ouf, pas de Voldemort à proximité ! Il était encore en train d’essayer de se débarrasser de la sangsue Lestrange. Tout le monde s’assit progressivement autour de la grande table et le silence se fit miraculeusement de lui même. Severus ne comprenais plus rien. Pour tout dire son esprit commençait à être sérieusement embrumé par tous les verres d’alcool de citrouille qu’il avait ingurgité. -Silence ! s’écria Voldemort qui s’était levé. C’est déjà le cas abruti de mage noir. -L’heure du Grand Frisson va bientôt sonner. Quelques secondes plus tard la grande pendule Boule des Malfoy (qui avait du coûter horriblement cher) sonna les douze coups de minuit. On pouvait reprocher tout ce qu’on voulait à Voldemort, il fallait bien admettre qu’il avait le sens de la mise en scène. Une fois les douze coups passés, Voldemort reprit d’une voix qui aurait pu être bien plus mystérieuse et inquiétante s’il était sobre : -Voici l’heure du Grand Frisson ! Chacun à son tour, autour de cette table va raconter une histoire de magie noire, de torture, et d’épouvante. Bref, tout ce qui peut faire monter l’adrénaline. Rien que cette ambiance me fait peur. -Severus, à toi l’honneur. Le pauvre Severus failli s’étrangler avec sa part de cake aux fruits. Après une minute de grand silence où ses neurones cogitaient à une allure fabuleuse pour trouver une échappatoire, il finit par balbutier une histoire affreusement nulle dont il avait vaguement entendu parler il ne savait plus trop où, et qui parlait d’une ethnie de sorciers qui mangeaient des vampires pour absorber leurs pouvoirs. C’était nul, et il n’avait aucun talent pour raconter, il s’en rendait bien compte. Tout le monde autour était gêné pour lui. Il avala rapidement un grand verre d’alcool pour oublier sa honte et se rassit. -Bon et bien je crois que pour relever le niveau, il vaut mieux qu’on passe directement à moi. Voldemort se leva de sa chaise avec un manque de classe totale du à l’alcool. Il failli tomber sur Bellatrix, ce qui la ravi de joie pendant un instant avant qu’il ne retrouve son équilibre in extremis. Il se racla la gorge et commença. Severus détestait ses histoires. Il s’agissait toujours de lui accomplissant toutes sortes d’exploits grâce à sa magie époustouflante et soumettant des villages entiers. Celle la ne changeait pas d’un poil : un jeune Voldemort étudiant bravant toutes sortes de dangers dans la forêt interdite et donnant au passage une bonne leçon à d’horribles Griffondors. Les mangemorts semblaient adorer. Severus non. Mais il devait toutefois reconnaître que Voldemort s’en sortait beaucoup mieux que lui et qu’il avait un don pour raconter sa propre histoire. Il commença à s’assoupir au passage où Voldemort rencontrait les centaures. Ils les tua, sauf un, plus fort que les autres… Dodo. …centaure roux… Envie de dormir. …sexe… Hein !!! Severus se réveilla aussitôt. Et fut accueilli par une description assez détaillée de ce que le grand sorcier noir avait fait avec le centaure roux, plus fort que les autres, plus grand, plus musclé, plus viril…. Weasley. Mais pourquoi je pense à Arthur Weasley ? Mais bien sur : roux=Weasley ! -… haletant, il me demanda de le monter[3]… Ne pense surtout pas à Weasley ! -…caressant sa longue chevelure rousse… Trop tard ! En tout cas Voldemort avait tenu son pari : son histoire faisait vraiment peur ! 31 octobre 1995 23H26, 12, Grimmauld Place. -Et bien Severus, vous êtes tout pâle. Que vous arrive t-il ? -Vous ne voulez pas savoir Albus. Severus s’assit à sa place et se mit à boire jus de citrouille sur jus de citrouille pour avoir autre chose à faire que de penser à l’horrible histoire de Voldemort. Au bout de quelques longues, longues minutes, Molly Weasley aidée de l’elfe teigneux apporta le dessert. Severus dédaignait totalement cette femme mais il devait bien admettre que coté cuisine elle assurait. Son gâteau au chocolat décoré de bonbons multicolores avait l’air très bon. Il commençait enfin à oublier sa soirée chez Voldemort quand… -Ho ma chérie ton gâteau à l’air délicieux ! complimenta Arthur. Une vision d’horreur passa dans la tête du pauvre Severus. Et merde ! Il pouvait pas se taire celui là ! Pris d’un haut le cœur, il se leva et parti un moment dans la salle de bain pour se calmer. Il devait bien avouer qu’il était au bord de la crise de nerf. Mais il devait tenir. Il avait réussit à supporter des années de désastres griffondors en cours de potions, il pouvait bien endurer ces deux affreuses soirées. Une fois remis d’aplomb, il respira un bon coup et sortit pour retourner dans « l’antre du supplice ». Tout le monde était attablé et visiblement trop occupé à déguster le gâteau de Molly pour le remarquer. Ce n’était pas plus mal. Il s’assit et …. Son assiette était vide. -Excusez moi Severus, je n’ai pas pu m’en empêcher, il était tellement bon ! Vieux sénile égoïste, dégoûtant et prétentieux !! C’était ma part ! La seule petite chose agréable de cette nuit de cauchemar ! Je vous hais ! Dumbledore ! Voilà ce qu’aurait voulu lui crier Severus, mais il était visiblement trop fatigué pour s’énerver puisqu’il lui répondit d’une voix étrangement clame : -Pas de mal Albus. Une fois le dessert fini le directeur se leva et pris son air solennel spécial Poudlard. -Mes chers enfants, il est maintenant temps de passer aux traditionnelles histoires d’horreur d’Halloween. Quelqu’un veut commencer ? Silence total. -Bon et bien, je vais me dévouer. Ce que l’historie racontait, Severus n’aurait pu le dire. Dumbledore avait la fâcheuse habitude de parler avec une voix monotone et de s’égarer dans des détails totalement inutiles. Qui s’intéressait eux nuances de bruns du vieux chêne ou du plumages du hiboux posé sur une des branches ? Visiblement personne : Tonks et la gamine Weasley étaient en pleine conversation, Lupin, tout comme Severus, luttait contre le sommeil, les jumeaux jouaient aux mimes ce qui visiblement amusait Potter et son toutou roux, Black avait disparu on ne savait où, probablement pour aller vider son bar, et Weasley au cheveux longs avait les yeux dans le vague. Seules Mc Gonagall, Molly Weasley et Granger paraissent écouter le directeur pour la seule raison que le contraire aurait été irrespectueux. M’en fiche du respect, personne en a pour moi…malgré tout ce que je fais pour eux….déteste Black…Potter aussi…a mort les Griffondor…c douillet une table… Severus s’était fait réveillé quelques heures plus tard par Dumbledore et son habituel sourire. Mmmm. Vision d’horreur ! Je déteste ce sourire. -Vous vous êtes endormi Severus. Votre double soirée a du être fatigante. Soudain Severus réalisa qu’il était encore à moitié allongé sur la table. Il se redressa immédiatement et regarda autour de lui. Les gamins n’étaient plus à , ni Tonks et Lupin. Mc Gonagall avait mis sa cape et s’apprêtait à partir, Molly aidée de son fils et de son mari débarrassait la table et, comble de l’horreur, Black assis dans un fauteuil, un verre à la main le regardait avec un sourire triomphant. -Alors Snape, le jus de citrouille te monte vite à la tête on dirait. Tu t’es endormi devant tout le monde. Severus serra sa baguette dans sa main. Il mourrait d’envie de lui lancer un doloris et de le voir gigoter dans tous les sens et le suppliant d’arrêter cette torture. Mais il ne fit rien. Sa revanche attendrait. Il était dans un tel état de colère et de fatigue qu’il n’aurait même pas été capable de viser correctement. Il se contenta donc de lui tourner le dos de façon la plus hautaine possible et s’en alla. 18 octobre 1996, 19H33, Poudlard. Severus, toujours assis dans son fauteuil, fixait la cheminé d’un regard vide. Il ne voulait pas revivre ça. Machinalement, sans trop savoir pourquoi il se leva vers son bureau, puis il pris le paquet de copies des 6e année pour les corriger. Il avait une subite envie de jouer au professeur sadique. Il fit quatre tas et s’attaqua à celui des Griffondors. Il prit la 1e copie mais son doigt passa sur la tranche de la feuille. Aîe ! Je me suis coupé. Il regarda le nom : Potter. Je suis maudit. Severus se sentis soudain très lourd. Il était déprimé, il n’avait plus aucune envie de vivre. Il songea même un instant à se trancher les poignets avec la copie de Potter[4], mais laissa tomber rapidement : s’il devait mourir, au moins que ce soit sans ce gamin détestable. Puis son regard se posa sur une étagère : une bouteille de whisky Pur Feu était posée dessus et semblait appeler le professeur. Il se leva et la pris. Puis il se tourna vers son armoire à potion. Il l’ouvrit et les étudia scrupuleusement. Mmm. Celle-ci fera l’affaire. Il s’assit tranquillement dans son fauteuil préféré, se servit un verre qu’il bu en entier. Puis ce fut le tour de la bouteille de potion, toute la bouteille. Malheureusement elle n’était qu’à moitié pleine mais normalement ça devrait marcher. Il se servit et se resservi encore du whisky jusqu’à sombrer dans l’inconscience. Severus ouvrit les yeux. Il ne savait pas où il était et ne se souvenait de rien. -Severus ! Vous êtes réveillé. Il se tourna vers l’endroit d’où provenait la voix. Dumbledore. Ho non ! Vision d’horreur ! -Vous nous avez fait vraiment peur vous savez. Quelle idée de boire cette potion avec de l’alcool. Ça y est, Severus se souvenait. Pourquoi ne l’avait –ont pas laissé mourir ! qu’avait-il fait pour mériter une vie pareille. Même son suicide avait été un échec ! -Mme Pomfresh m’a assuré que vous seriez remis dans peu de temps. C’est une chance, vous serez en pleine forme pour Halloween. NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Voila voila c'est terminé. Désolée pour les fans de Severus et de Voldemort (des fans d'Arthur je pense qu'il n'y en a pas beaucoup). Merci de m'avoir lue. [4] Hommage à maman Bobu. |