Un court OS qui attention traire d'une relation homosexuelle !

Bonne lecture :)

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Ils nous ont tués mon Amour.

Je me souviens encore très bien de ce mois de juin. Au milieu de Paris. Nos corps dansant dans la foule, essayant de rester accrocher. De ton visage, si serein, si heureux. Tes mains, ton manteau trop grand, tes chaussures immondes et ce sac troué que tu disais ne jamais pouvoir jeté. Dis, ce sac, est-il encore posé près de la porte　? Je me souviens des vitrines, des marchands ambulants. De cette odeur enivrant toutes les rues, du soleil qui frappait sur nos têtes. Tu sais, j’entends toujours cet air de guitare, cette mélodie sortant des doigts de ce pauvre homme. Sa voix revient encore quelques fois à mes oreilles et s’en suivent les mots doux que tu me murmurais. Je vois encore cette gamine, les yeux pleins d’admiration pour nous, nos doigts enlacés malgré le regard de tout ces gens autour. Raconte moi encore tes histoires, celle que tu chantais presque quand je n’aillais pas bien. Celle qui parlait d’un monde loin d’ici, où les amoureux ne se séparent jamais, où ton odeur règne en maîtresse, veillant à ce que je ne l’oublie jamais.

Mon Amour, regarde moi encore. T’ais-je déjà dis que ce sont tes yeux dont je suis tombé amoureux en premier. Ils m’ont transpercés la première fois que tu les as posé sur moi. Ils m’ont dit tout ce que je voulais entendre et en quelques secondes ils étaient devenus le centre de mon univers. Alors maintenant je peux te le dire, si j’aimais tant toutes ces nuits qu’on passait à ce regarder c’est à cause de ces deux perles qui brillaient d’amour en face de moi. S’il te plait, reviens vers moi, et même si tu ne sais pas quoi dire, je fais confiance à tes pupilles pour exprimer tout ce qu’on ne sait pas dit. Elles me raconteront les mois passés loin de mon corps, les nuits passés seul, le soleil n’éclairant qu’une place vide dans ton grand lit. Regarde moi encore une fois, juste une fois. Laisse moi me noyer, de toute façon, j’ai cessé de respirer depuis longtemps maintenant. Car oui mon Amour, cette journée de juin reste toujours et encore dans mon esprit. Et le temps, traître, me rappelle tous ces jours passé en ton absence. Il défile, et je ne peux rien contre. Je laisse passer, regardant les autres vivres, me demandant où tu es.

Et mon Amour, je sais que tu ressens le même vide, la même douleur au creux du ventre. Je sais que tu laisse toi aussi coulé le soir ces quelques larmes dont tu as honte. Je te connais si bien que je pourrais presque deviner tes pensés. Je pourrais même t’avouer que j’espère que tu penses constamment à moi, car ma tête n’est remplie que de toi.

Ils nous ont tués mon Amour. Eux et leurs regards. Eux et leurs paroles.

Ils nous tués mon Amour, mais les amoureux ne sont-ils pas immortels　?

Je t’attends mon Amours alors regarde moi, encore.