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au 31 Mai 21 :
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A travers les âges
Par Maeena
Originales  -  Surnaturel/Suspense  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Voilà la première histoire que je poste. C'est un OS tout simple sans grande trame élaborée. Rien d'ostentatoire mais un vocabulaire quelque peu moyennageux vous attend.

Ce n'est pas mon premier écrit mais il reste que j'en suis très fière (en réalité je l'ai démonté en large et en travers mais une amie me l'a fait apprécier), alors j'espère que vous l'aimerez aussi.

Je n'attends pas de nombreuses reviews (surtout pour seulement un chapitre) mais si quelques uns s'en sentent le courage je voudrais connaître votre avis sur les dialogues, qui m'ont posé moult problèmes, et s'ils ne sont pas... mal intégrés ou trop en décalages dirons-nous.

So Enjoy !

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A TRAVERS LES ÂGES

Per nemora et per noctem

 

A l’aube de l’année 1453 dans une bourgade de ce que nous appelons aujourd’hui les  Midlands de l'Ouest, non loin de Birmingham, une chaumière protégeait un événement sans la moindre importance pour le monde mais d’un degré plus élevé pour une communauté reculée de nos contrées. Des yeux fixaient de manière malsaine la jeune femme qui suait corps et âme pour arracher de son utérus ce petit être qu’elle portait depuis plus de neuf mois. Elle hurlait tous les diables et blasphémait sans demander pardon, sa fièvre la rendait un peu plus folle qu’elle ne l’était déjà et dans un dernier hurlement elle expira son dernier souffle tandis que le bébé offrit son premier cri, ses premiers pleurs, son premier souffle de vie aux hommes de l’assistance.

L’un d’entre eux s’approcha avec une paire de cisailles, coupa le cordon ombilical et prit le nouveau né dans ses bras protecteurs. Il lui sourit et murmura avec chaleur :

« Zoan, fils de feu Ruth et de Blaise ici présents je te souhaite la bienvenue parmi nous. »

Il l’embrassa sur le front et le laissa vagabonder entre les mains des différentes personnes qui imitèrent son geste avec autant de révérence. Le bébé ne pleurait plus depuis un moment déjà et commença à gazouiller et rire en touchant les visages qui se rapprochaient de lui. Sa petite escapade se termina rapidement dans les bras de son père qui laissa une larme couler lorsqu’il pressa ses lèvres sur lui.

Tous les hommes se levèrent comme un seul et se dirigèrent chacun leur tour vers la porte non sans avoir présenté une dernière fois leurs félicitations au nouveau père, délaissant la pauvre mère.

 

Le soleil commençait seulement à se lever sur le village que déjà la mince population s’affairait aux préparatifs de la fête à venir. Buffet de mets savoureux, autel de marbre lustré, présentation florale ou encore costumes repassés et pendus aux arbres, tout devait être parfait jusqu’au moindre détail. Les villageois accueillaient le nouvel être comme un prince et la cérémonie le proclamerait officiellement comme étant membre de la communauté.

Un fossé semblait cependant casser cette harmonie bénie des maudits et honnie des éternels. Le frétillement de la foule laissa place au silence lorsque se présentèrent l’homme et l’enfant.

« Je présente aux yeux du monde visible et invisible cet être descendant direct des Nephilims. La nuit dernière l’acte de sacrifice a été accompli et j’offre à la terre cette femme morte. La boucle est bouclée et je m’incline devant la puissance de l’Ouroboros en priant ce dernier de clémence envers mon fils. »

Le calme apparent devint encore plus lourd et le ciel se couvrit de nuages épais et sombres. Le tonnerre gronda mais la pluie ne tomba point. Un long sifflement aigu stria les oreilles de l’assistance mais personne ne se mut pour protéger ses oreilles. Un serpent sortit de la forêt qui encerclait le village et s’approcha de l’autel où se trouvait l’enfant. Il glissa et s’enroula autour du corps frêle et sans défense, aucun mouvement extérieur à la scène n’empêcha le reptile de comprimer le bébé et il put continuer sa danse jusqu’à ce qu’il se fût mordu la queue : la boucle était bouclée et le continuum éternel de l’espace et du temps ainsi que le cycle de la nature furent préservés en ce jour bienheureux de l’année 1453.

 

Le marché de Birmingham offrait ses étals de fruits et de légumes aux couleurs vives tandis que le boucher de la ruelle annexe hurlait à bon entendeur qu’il vendait de la viande fraîchement tuée et que le poissonnier répliquait à ceci que son poisson sortait tout juste de l’eau. Le marchand de tapis déroulait ses dernières trouvailles du Sahara et le joaillier regardait d’un œil mauvais les petits garnements qui osaient s’approcher d’un peu trop près de ses petits bijoux précieux tout en songeant qu’il devrait vraiment déménager sa boutique. Le tisserand faisait ses dernières livraisons de fils pour permettre aux couturiers de créer de nouvelles étoffes qui annonceraient peut-être une nouvelle mode.

Tout ce beau monde vivait au gré du temps et personne ne se souciait de ce qui se passait dans la venelle sombre qui jouxtait celle du boucher et du poissonnier. Cette ruelle était maudite selon certains et apportait remède à tous les maux selon d’autres. La boutique la plus visitée arborait une fresque fraichement peinte, des arabesques sombres sans significations apparentes, mais le plus fin observateur y verrait sûrement un pentacle enfermant un être ailé enchainé par un reptile. L’enseigne poussée par le vent grinçait sur ses gonds, on pouvait y lire « Healer Druid » en caractère gras et l’ensemble du panorama annonçait la note occulte qui attendait tout visiteur qui se présenterait.

L’intérieur plus accueillant regorgeait de baumes et de cures de toutes sortes. La pièce n’offrait pas l’espace voulu et les ingrédients se devaient d’être entassés ici et là au bon vouloir du propriétaire. Au centre de ce capharnaüm trônait un secrétaire d’un bois raffiné et derrière ce bureau se tenaient deux hommes d’âge très décalé. L’un, petit, ressemblait trait pour trait au plus grand, la barbe en moins.

« Dis, est-ce que tu m’apprendras tout ?, l’enfant sautillait de part et d’autre de l’échoppe tout en laissant son regard dériver sur chacun des bocaux.

-Bien entendu si tu te montres bon apprenti, je t’enseignerai tout mon savoir.

-Alors je pourrais devenir un sorcier comme toi, n’est-ce pas ?

-Chut, mon garçon ! »

L’homme d’âge mûr se rapprocha vivement de l’enfant, se baissa à sa hauteur et lui souffla :

« Ne prononce jamais ce mot, qu’importe le lieu ! C’est tabou, et je t’incombe de rengracier à ce langage et de ne point l’employer que ce soit devant un huron ou un homme curial. Le maudisson pourrait s’accroître et apporter meschef à tout le village. »

Le garçon se tourna vers son père, affermit ses traits, bomba le torse et cracha ses paroles comme un capricieux :

« Pourquoi ? Pourquoi devoir musser ce que nous sommes alors que tu ouvres à m’ennorter dans la voie de notre peuple ? Je n’entends pas complètement ta parole et je te mande une réponse plus élaborée que ce « tabou » que tu me rabâches depuis que je suis en âge de comprendre et de parler. »

Le père se frotta le visage et soupira de lassitude, cet enfant était tout aussi compliqué que la femme qui l’avait mis au monde, il avait gagné un peu de ce caractère aristocrate à défaut d’avoir un physique tout aussi noble.

« Tu connais les femmes qui ardent sur le bûcher au jour du marché. Celles qui laissent échapper ces criements effroyables tout le jour durant. Toute la populace trouille devant ces malheureuses qu’ils appellentsataniquesou biensorceresses, et je dois tristeusement t’avouer qu’elles subissent le courroux des humains à notre place. Ce merdaille les accuse deblasphémations, de devinances, de charmes et de charmognes. Nous devons lober et les laisser être mortir à notre place. Serais-tu assez fol dingo, Zoan, pour devenir un mortaille dans cette bonne flambée ?

-C’est de la couard, et je ne veux pas être un lâche !

-Ce n’est pas trouiller que de vouloir protéger sa géniture. Nous sommes déjà si peu, quel avantage nous apporterait de rejoindre les mânes de l’au-delà. Nous sommes des Nephilims, nous sommes des sataniques, nous aidons les habitants des villes lorsqu’ils ont besoin de nous mais l’ablepsie de ce peuple nous empêche de croître et de se dévoiler. Peut-être un jour nous ne serons plus symbole de mayeur et je l’espère sincèrement, mon fils.

-Alors ces femmes qui sont mises au feu ne sont que des substituts pour notre salut en ce monde… »

Un signe de tête approuva ces dernières paroles et le petit garçon sembla comprendre un peu plus l’ampleur de sa condition de Nephilim. Il possédait le pouvoir et le savoir mais rien ne pouvait faire face à la cupidité d’un peuple en surnombre qui n’attendait que le moment propice pour détruire la sérénité des civilisations différentes de la leur, les Croisades en étaient un bon témoignage.

 

Le clair de lune accrût son reflet dans le lac qu’il surplombait, il était témoin d’une scène qu’il voyait depuis bon nombres d’années à présent : un jeune homme dans la force de l’âge courait sur les rives en scandant des noms barbares de plantes. Le temps filait et défilait et l’exercice semblait s’intensifier tout en fatiguant le garçonnet, celui-ci expirait difficilement et commençait à ralentir son rythme.

« Oyez, oyez menuaille de la nature en tout genre ! Voyez ce maraud faiblir à vue d’œil ! Que faire de cette mauvaise graine ! Je te mande à nouveau « Mentha » ?

-Mínthê ou… míntha, que sais-je ? Des effets sur la digestion, des vertus carminatives, antiseptiques et stimulantes. Elle est aussi goûteuse en thé.

-Qu’on se foute du thé ! Prends ta calame et note ce que je vais te dire : Dame Briac mande deux pots nouveaux pour sa chétive bachelette qui saigne toujours aussi abondamment. »

Tout fut écrit minutieusement sur un petit parchemin. Zoan alla se désaltérer à la buire posée sous un grand arbre feuillu. Lorsqu’il eut terminé il commença à chercher aux alentours jusqu’à trouver un bouquet de la plante verte et parfumée, puis il se dirigea vers son père lui présentant sa trouvaille, ce dernier assentit. Zoan fixa son père dans les yeux et lui avoua le fond de sa pensée :

« Ses épousailles sont pour tantôt et je soupçonne ses effusions de sang comme étant  balivernes.

-Nous ne sommes point des gens de bonne foi, faisons ce que nous devons faire, taisons ce que nous devons taire. »

Le jouvenceau sortit le pilon et le mortier de sa besace et commença à broyer les végétaux en vue de commencer son labeur pharmaceutique.

« Quand est-ce que ton enseignement se finit-il, père ?

- Je pense qu’il sera fini plus tôt que tu ne le penses et j’espère de toute mon âme que tu le regretteras autant que moi je peux regretter le mien, le plus jeune sourit aux paroles de ce vieillard alourdi par le temps.

-Rien ne peut plus m’ennuyer que rester dans l’ignorance de l’innocence. Je veux connaître le monde, le voir, le rencontrer, le tâter, le dompter et je n’autorise aucune limite.

-Puisque ma géniture est si pressée : je t’offre ta dernière missive venant d’un Lord qui vient quérir notre aide dans l’espoir qu’on puisse émouvoir son désir de luxure. Réussis-la et je t’offre l’échoppe et ta liberté en tant que Nephilim ainsi que mon grimoire de l’Histoire de notre race. »

La lune commençait à décliner derrière la forêt qui longeait les rives du lac et sa lumière bienfaitrice disparaissait aussi peu à peu, obligeant les hommes à rentrer. Le silence était de mise et ni l’un ni l’autre n’offensa cet accord tacite. Plongeant dans le bois ils se laissèrent porter par le doux bruit des animaux sauvages. Toute la population de la ville pensait que cette pinière était maudite : la nuit, une rumeur étrange se répandait à travers les arbres et on pouvait entendre le murmure sylvestre des créatures invisibles.

 

Le temps continuait de s’écouler sans s’interrompre, le sablier laissait tomber ses grains de sable et le monde continuait de tourner, pourtant pour certains, tout semblait s’être arrêté et les larmes et les pleurs, et les cris et les effusions de sentiments étaient de mise en ce triste jour. Tout était parfait quelques jours auparavant, le petit prodige qu’était Zoan avait conclu son apprentissage et se voyait promu au rang de druide, le même titre que son défunt père. Le village tout entier s’était réuni pour les funérailles, hommes de la Haute ainsi que de la Basse, les femmes en cloques et les marmots, tout le monde dit-on.

Les obsèques furent sobres et une gondole naviguait au loin, emportant avec elle le corps enflammé de Blaise Harkness. Tous regrettaient déjà cet homme bon et chacun chantait, au gré de la turlurette, sa belle chanson.

 

« Douce et lente mort

Sois généreuse

N’oublie pas notre accord

Petite ensorceleuse

 

Cet homme fut bon

Tu l’as emporté

Et sans angon

Tu l’as exécuté

 

 

Pris d’abandon

Son fils se demande

S’il doit sauter du pont

Ou œuvrer pour la chalande

 

Tout un peuple pleure

Sous cette nuit bleue

Lorsque sonne l’heure

Tout s’éteint peu à peu

 

Ô douce et lente mort

Emporte-le au loin

Au son de la mandore

Et prends-en soin

 

Dans les confins

Sombre destin

Chacun craint la fin

Tout le monde s’éteint »

 

 

Le temps continuait de s’écouler sans s’interrompre, le sablier laissait tomber ses grains de sable et le monde continuait de tourner, le continuum éternel ne s’arrêterait pas en si bon chemin et les jours et les nuits, ainsi que les ans puis les siècles défilèrent aux yeux de Zoan, druide de son statut, orphelin contre sa volonté et fier étudiant en mythologie.

« Le XXIèmesiècle est celui de tous les changements pour toi, il vaut mieux s’y préparer mon petit », voici les paroles d’un sage Nephilim qui en un jour de beau printemps, avertit le jeune étudiant. Cet érudit n’avait jamais voulu de géniture, restant lui-même un grand enfant, et ce fut sous la Statue de Peter Pan qu’il lui annonça ce petit changement. La sculpture de bronze perchée sur un socle féérique jouait de la flûte et ses haillons rappelaient un temps nostalgique et révolu. Les lapins, les sirènes et les fées grimpaient pour se rapprocher de cette sourde mélodie. Pour le peuple des maudits, elle était le symbole de son peuple, ce cher James M. Barry fut d’ailleurs un fervent connaisseur et partisan de leur monde dissimulé. Cette statue réunissait leurs pensées car musique et contes de fées étaient rassemblés pour ne former qu’un avec sculpture et nature.

Zoan méditait ces paroles, pourtant la solution lui vint rapidement car toutes ses traditions lui revinrent en mémoire. Il rentra chez lui, posa ses affaires sur son divan et alla directement à sa boutique reculée du vieux Londres. Elle jouissait d’une devanture et d’une réputation similaire à celle de feu son père : une ruelle dite maudite et bénie à la fois, une fresque sombre entrelaçant boucles et écritures d’un autre temps et une enseigne se balançant au gré du vent.

Le Londonien se dirigea vers la remise et en sortit un épais grimoire, lorsqu’il le posa sur une table, une montagne de poussière se souleva de toute part. Il la caressa du revers de la main dans un geste révérencieux, ferma les yeux puis ouvrit le livre. Il tourna les pages lentement posant de temps à autres son regard sur un dessin ancien ou sur une lettrine majestueuse. Il s’arrêta sur un texte plus beau encore et commença à lire à voix haute :

 

« Genèse du Nephilim

 

Aux temps immémoriaux naquirent les anges

Etres purs, êtres saints,

Tous rêvaient de devenir un bel archange

Ou bien un séraphin.

 

Tous voulaient se prémunir de l’esprit malin

Bonté d’âme était de mise

Pour lutter contre le vilain, l’affreux gredin

Coupable de la Crise.

 

Nous racontâmes l’histoire de ces Renégats,

Qui sous leurs yeux charmants,

Succombèrent à la chair maintes maudites fois

Et laissèrent des enfants.

 

Naquirent ainsi les Nephilims, bénis, honnis,

Fils des filles des Hommes,

Descendants de pauvres Déchus, maudits, punis,

A cause d’une pomme.

 

Impuissant face à leur destin, rués par les coups,

Misérable dessein

Se dessina contre cet injuste courroux

Dans un pathos empreint.

 

Vivants reculés dans un paradis sylvain

Ces sorciers masculins

Charmes et baumes, bâtons à la gauche main

Coupés du monde humain

 

Subissant les torts de leurs vils ascendants,

Nulle femme ne naquit,

En quête d’une âme sœur les aimant

A jamais furent maudits.

 

Eternelle sera leur vie tant qu’un bel amour

Ne sera consumé.

Bénédiction donnée dès le lever du jour

A ce chérubin né.

 

Mais l’Ouroboros juste veille au pacte ancien.

Que le serpent se morde

La queue à jamais en ce cercle reptilien

A cause d’une discorde.

 

Un donné pour un rendu, la loi du Talion

Est dure, aussitôt mère

La voici morte emportée par le bel alcyon

Et punie aux Enfers.

 

Punition sacrée pour cette innommable race

Coup divin sur le père,

Quand sonne l’heure, emmené par le même rapace

Dans des adieux amers.

 

Jamais on ne revit damnation aussi dure,

Vous gardâtes en mémoire.

Cette tragique histoire, dans tous les futurs,

Vous racontâtes le soir. »

 

Un rictus naquit sur le visage du jouvenceau, il arracha la page puis se dirigea tout doucement vers son université. Le vent se leva et les nuages cotonneux se déplacèrent dans un même mouvement. Le printemps commençait seulement mais déjà des bourgeons s’ouvraient, sûrement signe d’une bonne saison. Il pensait à son avenir qui se dévoilait enfin aux yeux de ce vieil orphelin, il pensait à son père qu’il regrettait, à cette mère inconnue qui avait souffert treize mois pour lui. Treize, encore un chiffre maudit, il se fit réflexion que lorsqu’il était encore jeune il n’avait pas conscience de toute cette fatalité qui l’entourait, d’ailleurs aucun enfant ne le pourrait. Son enfance avait été couvée et jamais le monde ne lui avait été réellement enseigné. Certes, il avait eu une connaissance et un enseignement très complets au temps de son pater mais il pensait que lessorceressessubissaient lemaudissonà sa place. Des mots si archaïques dans son esprit et pourtant plus vrais que n’importe quels autres mots de ce temps moderne.

Son pas se pressait alors qu’il se rapprochait de plus en plus de sa destination, il aperçut d’ailleurs la silhouette qu’il cherchait. Lorsqu’elle le vit, elle lui sourit et courut jusqu’à lui. Arrivée au plus près, elle se pencha et l’embrassa. Un sourire se dessina sur le visage de Zoan tandis qu’il murmurait « Anita ». Ce XXIèmesiècle était bien sûr le signe d’un grand changement, il prit sa compagne et la serra dans ses bras, il approcha aussitôt sa bouche de son oreille pour lui souffler ces doux mots :

« Tu vas enfin pouvoir rencontrer ma famille », il lui tendit enfin la page déchirée tantôt.

 

 

 

 

« Jamais on ne revit damnation aussi dure,

Vous gardâtes en mémoire.

Cette tragique histoire, dans tous les futurs,

Vous racontâtes le soir. »

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Merci d'avoir tenu jusqu'ici et au plaisir de vous revoir !

 
     
     
 
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