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au 31 Mai 21 :
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A un fil
Par Berenice
Harry Potter  -  Tragédie  -  fr
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    Chapitre 1     2 Reviews    
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Ne me demandez pas pourquoi j'ai écrit ça... je n'en sais strictement rien. Ca m'a fait un peu mal de l'écrire mais c'est sorti d'un jet.

Ce n'est pas vraiment un slash, ni un Drarry, et pourtant ! Merci à JKR ; )

Bonne lecture.

___________________________________________________________________________________

- Mon amour, réveille-toi…

- Hum…

- Allez, il fait beau aujourd’hui…

Des lèvres douces et chaudes se posèrent dans le cou de l’assoupi, embrassant et mordillant.

- Hum… oui…

Un sourire endormi apparu sur le visage reposant sur l’oreiller immaculé. Les caresses cessèrent immédiatement et 2 paupières lourdes consentirent à se lever.

- Pourquoi tu t’arrêtes… Fit une voix bougonne.

- Parce qu’il est presque 10h00, qu’il y a grand soleil et que j’ai envie d’aller faire un pique-nique !

- T’es sûr ? Tu préfères pas rester au lit, avec moi…

Tout en parlant, il se retourna sur le dos en s’étirant voluptueusement. Les bras toujours au dessus de la tête, lascif, il se mordillait la lèvre inférieure et le fixait le regard lourd de promesses coquines.

- Drago… gémit le brun.

- Vient, j’ai envie de toi et ce midi c’est toi que je veux comme repas…

Incapable de résister, Harry retira son bas de pyjama et se rallongea sur le blond qui enroula aussitôt ses longues jambes autour de sa taille et l’embrassa comme s’il lui avait manqué. L’ex-Gryffondor de pouvait pas combattre l’attraction qu’exerçait son amant sur lui, cela lui était physiquement impossible et l’ex-Serpentard en profitait outrageusement. Leurs 2 corps se mouvaient l’un contre l’autre, sensuellement, incapables d’être rassasiés malgré les caresses, les baisers, les morsures. Drago gémit sourdement quand le sexe du brun le pénétra d’une traite. Sa vie avait un sens, il ne vivait que pour cela, être possédé par celui qui partageait son existence et qu’il aimait par-dessus tout. Les râles de plaisir envahirent la chambre jusqu’aux cris de délivrance.

°oOo°

- Madame Malefoy…

L’intéressée pivota vers son interlocuteur.

- Oui docteur ?

- Il ne se réveillera pas, nous ne pouvons plus le garder dans ce service…

- Il n’est pas mort !

- Son cerveau ne fonctionne plus Madame, il est dans le coma depuis trop longtemps et nous avons besoin de place.

Un rictus méprisant déforma les lèvres légèrement maquillées de l’aristocrate.

- C’est tout ce qui vous intéresse, n’est-ce-pas ? Faire de la place !

- Ecoutez Madame, je comprends votre point de vue, mais il faut vous résigner, faire votre deuil : votre fils est mort, son séjour à Azkaban l’a détruit, nous avons tout essayé, en vain.

Narcissa ferma les paupières pour contenir ses larmes. Non, elle ne voulait pas faire son deuil, son fils n’était pas mort, pas comme son père ! Ils ne pouvaient pas lui demander ça. Son bébé était là, étendu sur ce lit blanc si impersonnel, entouré de machines étranges, ils n’avaient pas le droit de lui prendre, pas lui. Son instinct de mère lui disait de garder espoir, même si cela faisait 6 ans qu’il était là sans bouger, parfaitement impassible, telle une statue de marbre.

- Je… je vais y réfléchir, mais ne faîtes rien sans mon accord !

Le médicomage soupira mais acquiesça. Il la regarda embrasser le front pâle de son enfant et sortir de la pièce. Il la suivi sans un bruit. Cette femme, qui avait dû être très belle avant, était là tous les jours et passait ses journées assises aux côtés de son fils à lui parler, ou simplement le regarder.

Des 5 ans de détentions dont il avait écopé, il n’avait fait que 3, les privations, les mauvais traitements et le manque de soins avait eu raison de sa résistance. La veuve de Lucius Malefoy avait remué ciel et terre pour faire sorti son fils de prison. Ses prières avaient finalement été entendues et décidé Harry Potter en personne à intercéder en sa faveur et c’est ainsi que le garçon c’était retrouvé à Ste Mangouste. Mais rien n’avait pu le faire sortir de sa prison intérieure.

En dépit de l’heure tardive, Narcissa transplana au Ministère, elle voulait voir Potter, lui seul pouvait l’aider à garder son fils à l’hôpital. Elle traversa plusieurs couloirs, emprunta les ascenseurs et arriva enfin devant la porte du bureau du chef des Aurors. Elle frappa fermement. Une voix féminine lui intima d’entrer. Elle ouvrit la porte et pénétra dans la pièce.

- Bonjour Madame, que puis-je pour vous ? demanda la secrétaire.

- J’aimerais voir Monsieur Potter, c’est très urgent.

- Il est en réunion actuellement, vous n’aviez pas rendez-vous ?

La blonde inspira pour se calmer un peu.

- Non, mais j’ai vraiment besoin de voir Monsieur Potter au plus vite.

L’assistante sourit poliment, elle avait parfaitement reconnu Narcissa Malefoy car elle se rappelait particulièrement bien du siège qu’elle avait fait du bureau de son patron pour faire sortir son fils d’Azkaban…

- Je suis désolée, mais aujourd’hui c’est impossible. Je vais voir avec lui s’il peut vous recevoir demain, mais je ne peux rien vous promettre.

- Dites lui que c’est une question de vie ou de mort, je vous en prie.

- Je ferais de mon mieux et je vous contacterais pour vous communiquer le résultat.

La requérante pinça les lèvres et hocha la tête résignée à attendre le lendemain.

- Merci Mademoiselle, j’attends de vos nouvelles. A demain.

- Au revoir Madame.

La jeune femme prit un parchemin et y inscrivit la requête avant de le placer sur le bureau de son chef et de fermer car il était l’heure de partir.

Le lendemain matin, Harry Potter arriva en retard à son bureau à cause de Lily, sa dernière, qui avait renversé son café sur lui et lui avait valu une engueulade avec Ginny, ce qui l’avait mit de mauvaise humeur. Il prit connaissance des notes sur son sous-main et soupira avec énervement en voyant celle concernant Narcissa Malefoy.

- Qu’est-ce qu’elle me veut encore celle-là ? Carrie !

- Oui Monsieur, répondit la jeune femme en entrant dans le bureau avec le courrier du matin.

Il agita le parchemin excédé.

- C’est pourquoi cette fois ci ?

- Oh, Madame Malefoy est passée hier soir, elle m’a bien précisé que c’était très urgent, mais ne m’a rien dit quant à la requête elle-même.

- Mouais, la connaissant, c’est pour son rejeton… mais que veut-elle que je fasse de plus ? J’y suis pour rien s’il est dans cet état ! Bon… trouvez-moi 10 minutes dans mon agenda…

- Bien Monsieur, je crois que vous avez un creux vers 15h00, cela vous convient ?

- Oui, oui n’importe quand fera l’affaire.

La secrétaire sortit du bureau et referma la porte. Elle s’assit à sa place et transcrit le message sur un morceau de papier à l’en-tête du Ministère et le fit partir vers le service des transmissions.

Un quart d’heure avant le rendez-vous, Narcissa Malefoy était là. Elle se tienait droite sur la chaise en face de l’assistante, son allure était impénétrable mais la confusion règnait dans son esprit, elle avait tant à perdre cette fois encore… Harry Potter entra précipitamment et l’avisant lui fit un signe de tête avant de s’enfermer dans son bureau.

- Merde, j’lavais oublié celle là ! marmonna-t-il.

Rien n'allait comme il voulait aujourd’hui et il devait encore se coltiner cette enquiquineuse ! Bon, plus vite il la verrai, plus vite il en serai débarrassé. Il lança un petit sort à travers la porte avertissant de sa disponibilité. La solliciteuse se lèva sans attendre et franchit la porte.

- Comment allez-vous Madame Malefoy, que me vaut le plaisir de votre visite ? demanda hypocritement le chef des Aurors.

- Il ne s’agit pas de moi, mais je vais bien. Merci de m’avoir reçu aussi rapidement Monsieur Potter.

- Je vous en prie, que puis-je faire pour vous ?

Le brun se recula et se recala dans son fauteuil.

- Je viens pour Drago.

Je l’aurais parié, pensa-t-il.

- Vous savez qu’il est toujours à Ste Mangouste et que son état ne s’est guerre amélioré.

En fait, il n’en savait rien et n’en avait strictement rien à faire, mais il fit comme s’il était concerné.

- Les médicomages veulent arrêter les machines qui l’aident à respirer, ses poumons sont détruits, il va mourir s’ils font cela ! Ils disent qu’il n’y a plus d’espoir, qu’il leur faut de la place ! Qu’il est déjà mort… mais c’est faux, je le sais, je le sens. Quelque chose l’empêche de se réveiller, mais il est vivant !

Harry considéra la femme devant lui. Elle n’avait plus rien à voir avec celle qu’elle avait été, elle s’était trainé à ses pieds pour son fils et semblait prête à recommencer.

- Qu’attendez-vous de moi exactement ?

- Que vous les empêchiez de tuer Drago ! Il doit rester là bas jusqu’à ce qu’il trouve la force de sortir du coma… je n’ai plus que lui, je vous en prie !

- Ce n’est pas moi qui dirige l’hôpital Madame Malefoy, je n’ai aucun moyen de pression sur les médicomages.

- Vous êtes Harry Potter, celui qui à vaincu Voldemort ! On vous écoute, je sais que vous avez de l’influence, je vous le redemande aidez le.

Il se sentait mal à l’aise face à cette mère se battant contre des moulins, son fils était mort, point à la ligne ! Il ne pouvait pas interdire aux médecins de faire ce qu’ils pensaient être justes. Il était fatigué de cette histoire, s’il l’avait aidé la première fois, c’est uniquement car il considérait comme inhumain le traitement que l’on faisait subir aux prisonniers. D’ailleurs depuis son intervention, le système pénitentiaire avait été réformé, il ne pouvait, ni ne voulait, rien faire de plus.

- Madame Malefoy… Je ne peux réellement rien faire, il faut que vous regardiez la vérité en face, Drago n’a pas pu être sorti de prison à temps et son corps ne survit que grâce à une assistance extérieure…

°oOo°

- Hum… c’est vrai qu’il fait chaud…

- Tu veux sortir maintenant ?

- Pourquoi pas, on pourrait aller piquer une tête dans le lac.

Le blond se mit sur le côté et passa un doigt sur le flanc et la courbe de la hanche de son compagnon qui frissonna.

- Tu es tout collant… on ne portera rien de plus que maintenant.

- Quoi ? Tu veux qu’on y aille à poil ?

- Y’a jamais personne, ne sois pas si pudibond !

Harry souris en secouant la tête.

- Tu ne penses vraiment qu’à ça…

- Et alors ? Je voue un culte à ton corps…

Ils éclatèrent de rire. Drago regarda amoureusement son amant, il n’aurait pas pu l’aimer plus, il était son monde, le fil qui le retenait à la vie, sans lui il n’était plus rien.

- Je t’aime Harry, je veux que tu me fasses l’amour dans le lac, au milieu de cette belle nature…

- Toi…

°oOo°

Narcissa était au bord des larmes quand elle quitta le Ministère. Potter avait été inflexible, pourtant elle voulait encore y croire, elle arriva bientôt à la chambre 304, entra et se laissa choir sur la chaise qu’elle avait rapproché du lit.

- Drago, mon chéri, je t’en supplie tu dois sortir de ce coma, je ne supporterais pas de te perdre définitivement. Je ne comprends pas ce qui te pousse à rester dans ton sommeil, je sais que tu es encore là, ton cerveau fonctionne, j’en suis certaine, une mère sent ce genre de chose.

Elle sorti un mouchoir finement brodé à ses initiales et tamponna ses yeux.

- Je suis allé voir Potter, mais cet abruti ne veut rien faire ! J’ai bien vu qu’il s’en fichait… si seulement nous avions encore de l’argent, j’aurais fait aménager une pièce spécialement pour toi au Manoir, mais j’en suis réduite à vivre d’une rente de veuve… ce fichu appareillage coûte trop cher ! Je suis lasse Drago, fait un effort, pour moi. Ne me laisse pas…

L’infirmière vint prévenir que les visites étaient  terminées et Narcissa dû partir. Elle transplana chez elle, dans cette immense maison vide. Peut-être devrait-elle se résoudre à la vendre avant qu’elle ne se déprécie trop, son entretien coûtait une fortune, et sans elfe de maison, elle n’y arrivait pas. Pourquoi la vie était elle si dure ? D’abords Lucius et maintenant Drago ? Elle n’en pouvait plus, si son fils mourrait, elle ne pourrait pas aller plus loin. Elle s’affala dans un canapé un verre à la main.

Le jour la trouva sur le même canapé dans le salon bleu, elle s’y était endormie, épuisée. Elle avait mal à la tête mais se leva pour faire sa toilette et se changer avant d’aller à Ste Mangouste comme tous les jours. A son arrivée, un médicomage l’attendait.

- Bonjour Madame Malefoy.

- Monsieur Peterson…

L’homme avait la mine grave et Narcissa se tendit.

- Je… euh, voilà, le conseil à décidé de débrancher les appareils reliés à votre fils vendredi matin. Je tenais à vous prévenir un peu à l’avance pour que vous preniez vos dispositions…

- Non !

Son cri claqua comme une détonation dans le couloir désert.

- Madame, calmez-vous…

L’aura magique de la blonde l’enveloppa soudain et crépita, il était paralysé.

- Non, je vous l’interdis, vous entendez ! Mon fils est vivant, VIVANT ! Comment faut-il que je vous le dise ? Vous n’avez pas le droit de faire cela, vous êtes censés le soigner pas le tuer !

Alerté par les cris et la débauche de magie, des infirmiers arrivèrent et maitrisèrent celle qu’il considérait comme une furie. Elle ne résista pas longtemps et, compréhensifs, ils acceptèrent qu’elle retourne dans la chambre de son fils pour autant qu’elle ne recommence plus.

- C’est fini Drago, j’ai échoué cette fois dans 2 jours tu disparaitras… J’aimerais tant savoir ce qui te retient loin de moi, pourquoi tu ne veux pas revenir parmi les vivants, qu’y-a-t-il de si bien dans le monde où tu te réfugies pour que tu m’abandonnes ? Je t’aime Drago, mon tout petit, je t’aime tellement.

Pour la première fois en 5 ans, Narcissa pleura, jetant aux orties tout ce qui avait toujours régit sa vie.

Le vendredi matin, elle était là, pâle et visiblement fatiguée, pourtant elle tint à rester debout pendant que les infirmiers officiaient dans la chambre, s’activant autour du lit.

°oOo°

- Tu vois bien qu’il n’y a personne !

- Ouais, mais quand même… ce que tu me fais pas faire !

- Dit tout de suite que tu n’aimes pas ça…

Drago colla son corps chaud à celui du brun puis lui murmura un tas de trucs pas très catholique à l’oreille, le faisant rougir. Ses mains baladeuses parcouraient déjà la peau ambrée qui se couvrait de chair de poule sous l’action conjuguée de la fraîcheur de l’eau et des caresses.

Le vent bruissait doucement dans les ramures, seul le chant des oiseaux troublait le silence de ce lieu idyllique, une prairie fleurie ondulait sous la brise, charriant les parfums entêtant des fleurs.

Les gémissements du blond s’élevèrent rapidement alors que, seulement retenu par ses jambes enserrant la taille d’Harry, il se penchait au maximum en arrière pour lui permettre un meilleur accès.

- Bordel Drago, t’es tellement bandant, souffla le brun en accélérant toujours plus ses coups de reins.

L’orgasme les frappa en même temps, dans un éclair blanc.

°oOo°

- C’est terminé Madame Malefoy, que faisons-nous du corps ?

Narcissa mit plusieurs secondes à réaliser qu’on lui avait parlé.

- Madame ?

- Oui, excusez-moi. Au Manoir. Faites le amener chez moi.

- Ce sera fait.

- Merci.

Elle quitta, définitivement cette fois, l’hôpital, puis quelques heures plus tard, coupant le fil, le monde des vivants.

FIN

 
     
     
 
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