Dans cette douce brise parfumée de fleurs délicates dansent tes cheveux clairs aux éclats mordorés de femme épanouie par la joie.
Je suis aveuglé par ta diaphane beauté sublimée par la nature printanière de ce champ de notre enfance. Et je suis intérieurement troublé par ton rire clair.
Echo de cet environnement exquis, ton allégresse me remplit de bonheurs simples.
Les bourgeons éclos des cerisiers charment ma sensibilité de leurs exhalaisons édulcorées tandis que tu me ravis à des préoccupations quotidiennes déjà fort lointaines ; lointaines devant ta beauté sauvage et éphémère. Je suis sous le charme de cet instant.
Le soleil dore ta peau dans cette pluie de pâles corolles rosées, tu es lumineuse et attrayante.
Ô mon amour, tu animes mon âme des doux feux des sentiments nobles.
Et tu m’entraînes toujours plus loin dans la sérénité de cette parenthèse dans le temps ; j’aimerais tellement t’en rendre la faveur. Etre à la hauteur de tes espérances est mon vœu le plus cher sur cette terre généreuse. Je ne suis plus que les émois de ta merveilleuse présence.
Toujours plus fort, mon cœur bat à mes oreilles. A chaque pas avec toi, il s’emballe. A chaque baiser avec toi, il s’affole.
Ton sourire me rassure ; alors que je suis captif de cet envoûtement, tu es là près de moi.
Je ne me débats jamais parce que c’est toi, je suis confiant en ta bonté naturelle qui a charmé mes cinq sens, ma nymphe des sous-bois enchantés de nos terres.
Les herbes des champs crissent sous mes enjambées lestes, l’écorce des arbres vit sous ma paume fugace, les fragrances m’enivrent de leur subtilité, sous mon palais s’invitent des souvenirs alors que tu m’abreuves sans cesse de ta silhouette aimée.
Ces sensations fortes vibrent dans tout mon être, c’est réel.
Une fleur virevolte entre tes doigts dans une danse hypnotique d’amour sylvestre.
C’est réel tout comme tes mains sur mon visage, réel comme mon trouble, réel comme nos souffles qui s’étreignent.
Tout aussi réel que l’attente dans tes yeux de miel. |