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Je te déteste
Par Timph
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     1 Review    
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Surprise

Je te déteste
Point de vue de Rose Weasley

Il me déteste, je le déteste et je ne vois pas pourquoi on perd notre temps à discuter de ce problème épineux dans une salle de classe le jour de la Saint Valentin alors qu'il a certainement mieux à faire que de m'agresser verbalement et physiquement !

Samedi 14 Février.

Le pire jour qui soit.

Pourquoi ?

Mais parce que c'est la Saint-Valentin voyons !

Dites-moi s'il vous plait, qui a eu l'idée d'inventer cette stupide fête, histoire que j'aille lui lancer un chauve-furie tout de suite ! Au moins, ça pourra égayer ma journée…

Vous vous rendez-compte ? Je suis une jeune fille de 17 ans, pas merveilleuse mais pas moche, je suis intelligente, sympathique, charmante et sans histoires. Et bien PAS UN !
Pas un seul garçon ne m'a proposé d'aller à Pré-au-Lard avec lui pour la Saint-Valentin ! Bon d'accord, je suis un peu coincée, un peu sérieuse, un peu autoritaire et je n'aime pas le quidditch. Mais tout de même ! Les garçons ne s'arrêtent qu'à ça ?

C'est définitif, je peux aller me pendre, personne ne me regrettera. Je devrais peut-être penser à demander des conseils à Mimi-Geignarde à ce niveau-là…quoique…elle me proposerait de me noyer dans un conduit d'évacuation, ce qui selon moi n'est pas la meilleure des morts…

Non sans rire, j'ai toujours détesté la Saint-Valentin, mais cette année, ça bat les records.

Alice sort depuis quelques semaines avec John Finnegan et c'est tout à fait écœurant.
D'abord, ils se roulent des galoches toutes les deux minutes, je ne suis pas non plus prude mais des fois c'est plus que je ne peux en supporter, c'est limite indécent, ils n'ont qu'à se trouver une chambre !
Ensuite, mes autres camarades de dortoir (nous sommes 5 en tout) ont toutes eut une invitation ! Moi je n'en ai eu aucune ! Le pire, c'est que quand j'ai eu le malheur de me plaindre de cette fête idiote, elles me sont tombées dessus en disant « Forcément, toi, t'es célibataire alors… ».

Non mais OH ! Oui je suis célibataire, et je t'emmerde ma grosse !
J'avais eu à subir – depuis plus d'un mois – les discussions sur les cadeaux des uns et des autres, à les accompagner pendant les vacances sur le chemin de Traverse où nous avions passé l'après-midi à chercher LE cadeau du « Doudou » ou du « Loulou d'amour », alors j'estime avoir le droit à un peu de reconnaissance ! Pour couronner le tout, mon cousin Albus, que j'adore, a entendu parler de cette histoire d'invitation - ou plutôt de non-invitation - comme il a largué sa copine il y a une semaine et qu'il ne voulait pas se retrouver à aller à Pré-au-Lard avec une de ses nombreuses hystériques d'admiratrice, il m'a gentiment proposé d'y aller avec lui. Non mais pouvais-je tomber plus bas ? 17 ans et « je vais au bal avec mon cousin parce que je suis trop moche pour que les garçons ne m'invitent ». J'ai naturellement refusé poliment (je crois qu'Al s'est rabattu sur une jolie brunette de cinquième année) et j'ai maudis mes amies de lui en avoir parlé; cela ne leur a pas plu d'ailleurs et l'ambiance dans le dortoir n'était pas au beau fixe hier soir… enfin, leur Saint-Valentin devrait leur remonter le moral.

Qu'à cela ne tienne, moi, personne ne va me remonter le moral et ce matin, je n'ai pas envie de voir leurs tronches enfarinées. Alors que je suis réveillée, je garde mes paupières closes et me retourne dans mon lit en espérant me rendormir aussi vite. J'entends Alice qui s'affaire à coté de moi… Je peux même entendre Mary chuchoter : « Tu crois qu'il me trouvera jolie avec cette robe ? »

Grrr ! Etouffe-toi avec ta saloperie de robe !

Petit à petit, les bruits s'amenuisent et j'espère de tout mon cœur que je vais pouvoir me rendormir jusqu'à demain matin ! Ca m'évitera de voir leurs sourires béats et d'entendre leurs gloussements joyeux, sans compter les récits de l'après-midi chez Mme Pieddodu !Comment peut-on ne serait ce que mettre un pied dans cet endroit maudit ? Ca respire la mièvrerie, la culcul-dicité et la niaiserie ! Même mon frère y est allé une fois ! Merlin je ne suis pas épaulée…

Seulement voilà, alors qu'Alice s'apprête à sortir et que je suis sur le point de me rendormir, j'entends clairement Tulia lancer un petit rire. Agacée, je commence à réciter dans ma tête des mots d'une grossièreté à faire pâlir ma mère mais je m'interromps brusquement en entendant mon amie s'exclamer :

- Elle va avoir une surprise quand elle se réveillera...

What ?

Elle parle de moi non ? Comment ça ? Quelle surprise ? Si elles ont encore mit un seau en équilibre sur la porte de la salle de bain, ça va chauffer !

Mais déjà, j'entends Mary acquiescer, la porte se fermer et le silence revient. J'hésite à tenter de me rendormir où à me lever. Mais je dois dire que je suis d'une nature curieuse, alors j'opte pour la seconde option.

J'ouvre les yeux.

Et, en effet, une surprise m'attend. Sur ma table de nuit, se trouve un magnifique bouquet de roses rouges et pourpres, presque noires.

Stupéfaite, j'écarquille bêtement les yeux. Ces fleurs sont magnifiques et leur parfum envahit la pièce, c'est même étrange que je ne m'en sois pas aperçue avant. En plus, ce bouquet est juste immense. Combien de roses il y a là ? 20 ? 30 ? Ca doit coûter la peau des miches tout ça !

Il doit y avoir une erreur. Ce n'est pas à moi qu'il est destiné. Il ne peut pas m'être destiné ! Ca doit être John qui l'a envoyé à Alice, ou alors ce sont les filles qui l'ont placé là pour me consoler, je ne sais pas mais ce n'est tout simplement pas possible que ce magnifique bouquet soit pour moi.

Au dessus des fleurs, il y a un petit morceau de parchemin qui volette. Embrasée par la curiosité, je m'en empare vivement.
Je ne suis pas au bout de mes surprises: le bouquet m'est bien adressé puisque sur le parchemin, mon nom est écrit avec élégance. Je dois reconnaître que c'est une belle écriture. D'ailleurs, elle me dit quelque chose… Je secoue la tête, incapable de me rappeler à qui elle appartient. Mais je sais que je connais cette écriture et son propriétaire, c'est sûr.
Je déplie le parchemin en décidant que je verrai plus tard, de toute façon, le parchemin doit bien être signé !

Il y a juste trois mots d'écrits. Trois petits mots. Je m'attendais à tout sauf à ça !

Pour le coup, on est loin d'être dans la niaiserie ou la mièvrerie.

Sur le parchemin, tout aussi élégamment, il est écrit :

Je te déteste

Est-ce que c'est une blague ? On m'envoie des roses et on me déteste ? Il va falloir m'expliquer !

Il n'y a pas de nom en dessous, rien.

Je retourne le papier, toujours rien.

L'enfoiré !

Je me penche au dessus du bouquet pour voir s'il y a un autre mot, quelque chose qui m'indique l'identité de l'expéditeur, mais il ne semble rien y avoir de plus. Je me redresse brusquement, on n'est jamais trop prudent, si cette personne me déteste, il doit y avoir un sort caché, quelque chose… Si ça se trouve une araignée va me sauter à la gorge d'ici quelques secondes ! Alors je m'empare de ma baguette et lance tout un tas de sorts pour extraire le maléfice du bouquet.

Mais je n'en trouve aucun. Il semblerait qu'il soit... inoffensif.

Etrange, très étrange.

Ma curiosité étant insatisfaite, c'est plutôt agacée que je pars me doucher, mes pensées toutes orientées sur ce stupide bouquet. Un amoureux transit qui m'envoie ça ? Peu probable, il n'aurait pas écrit qu'il me détestait, il aurait écrit qu'il m'aimait non ? Merlin Al va me charrier pendant des jours s'il apprend l'existence de ce bouquet ! Je me mets à réfléchir « frénétiquement ». Qui pourrait bien me détester ? Peu de gens. Je ne suis pas méchante, bien au contraire. J'aide toujours les premières années à faire leurs devoirs, je fais gagner des points à ma maison… Non, vraiment je ne vois pas qui pourrait…

Sacré Merlin ! Dites-moi que je rêve ! Ces fleurs… si rouges… si belles… si chères. Ce parchemin… cette écriture… si élégante… si fine… presque calligraphiée… Et ces mots… Merlin, ces mots ! "Je te déteste" !

Non. Pas possible. Il y a bien quelqu'un qui me déteste en fait, une personne, et son nom est Scorpius Malefoy.

Ca ne peut-être que lui ! Encore, il y a trois jours, il s'est penché par-dessus mon devoir de métamorphoses pour regarder ma note, il a froncé le nez et s'est écrié :

- Quoi ? Tu as eu un Optimal alors que je n'ai eu qu'un Effort Exceptionnel ? Salazar, c'est abusé ! Je te déteste Weasley !

Alors est ce qu'il m'a envoyé ça pour rire ? Si c'est le cas, ce n'est pas drôle ! Je compte bien lui apprendre ma façon de penser à ce petit prétentieux !

Enragée, je sors de la douche, m'habille en deux temps trois mouvements et décide de trouver l'imbécile pour lui montrer de quel bois je me chauffe.

Mais une fois dans la salle commune, confrontée à la dure réalité – la salle commune n'est peuplée que de 1ères, 2èmes et 3èmes années – je réalise que Malefoy doit-être en train de peloter une pétasse à gros seins (et petit cerveau !) dans un coin sombre. Beurrk. Dégoutant !

Mais tout de même, il a envoyé un bouquet, pas un rat crevé... alors pour en avoir le cœur net, je monte dans le dortoir des garçons, direction l'oreiller d'Albus sous lequel est précieusement cachée la Carte du Maraudeur. Si Malefoy est dans le château, je vais le trouver, oh oui.

Je déplie la carte après avoir juré mes intentions et m'attelle avec sérieux à la recherche du nom impie. Le voilà qui est là, pour une surprise, c'en est une ! Il est seul, dans une classe vide et pas trop loin de ma salle commune de surcroit.

Bien.

Je range soigneusement la carte et redescend dans la salle commune, je traverse le portrait et me rend à la rencontre de Malefoy. Dans les couloirs, je passe malheureusement devant quelques couples assis sur des bancs en plein échange bucal et je me retins de vomir devant ce spectacle répugnant.

Quand j'arrive devant la salle où se trouve Malefoy, je ne prends pas la peine de frapper ou autre. J'ouvre la porte brutalement et le pauvre garçon doit croire à une agression(1). Je referme la porte en la claquant et lui fait face. J'ai le temps de voir son regard surprit et inquiet. Une seconde, Malefoy ? Inquiet ? Je suis dans une autre dimension et personne ne m'a prévenue ? Mais rapidement, il reprend contenance et… attend.

Je vous jure, il attend. Quoi donc, le déluge ? Et puis, qu'est ce qu'il fout dans cette salle moisie ? Il devrait être en train de roucouler comme les autres chez Mme Pieddodu avec des petits cœurs qui volettent autour de lui… Je suis sûre que c'est son truc à lui ! Il joue les durs mais il doit être très culcul dans le fond…

Il ne dit toujours rien et me fixe. Il se tient bien droit, les épaules en arrière… Dieu qu'il est baraqué… Ses yeux semblent m'évaluer, il me toise des pieds à la tête et j'en viens presque à regretter d'avoir expédié mon brossage de cheveux tout à l'heure… C'est vrai qu'il est beau quand même… Aghr non Rose ! Ce type est juste l'espèce d'enfoiré qui t'a fait rater ton devoir de potions en troisième année et tu oses le trouver beau ?

Agacée par mon manque de self-contrôl, j'explose :

- Malefoy est ce que tu me prends pour une idiote ?

Il croire les bras et un sourire narquois s'affiche sur son visage. Là je reconnais mon Malefoy, si l'on peut dire ainsi.

- Je n'oserais pas Weasley. Répondit-il fièrement.

Grr… m'énerve !

Je m'avance dans la pièce, folle de rage.

- Oh arrête ! Je sais très bien que le bouquet que j'ai reçu vient de toi !

Il se met à rire mais on dirait que le cœur n'y est pas, il est différent de d'habitude.

- Tu prends tes rêves pour des réalités Weasley !

Quel abruti ! Je sais que c'est lui, il a l'air étrange, on dirait un gamin prit la main dans le sac !

- Te fous pas de moi comprit ? C'est ton écriture d'aristocrate ! Et puis… ça ne peut être que toi ! M'empourpre-je.

Il ne répond rien mais ses traits semblent soucieux, il fronce le nez, pince les lèvres et plisse les paupières… pourquoi cela le rend encore plus mignon ? Décidée à écourter cette conversation, je lui lance sèchement :

- De toute façon, comme tu peux le voir, ton sort n'a pas fonctionné ! Encore quelque chose que tu as raté Malefoy, comme le dernier devoir de métamorphoses.

Fière de moi, je m'apprête à faire demi-tour mais il fait un pas et se rapproche dangereusement. Il a l'air étonné.

- Mais de quoi tu parles Weasley ? Demande-t-il.

- A ton avis, du sort que tu as jeté sur le bouquet !

Il lève les yeux au ciel et répond :

- Je n'ai jeté aucun sort sur ce bouquet !

Ah… donc il avoue… hé hé !

- A d'autres Malefoy ! Et puis, comme toujours, tu as été très clair dans tes propos. Dis-je avec un sourire, contente d'avoir tiré les vers du nez à un Serpentard. Tu aurais pu signer tout de même, ça m'aurait évité d'avoir à me creuser la tête dans ma douche !

C'en est presque drôle en fait, allons, c'est de bonne guerre me dis-je en souriant.
Mais... Je suis en train d'essayer de plaisanter avec Malefoy ou bien ? Merlin, qu'est ce qui m'arrive ?

En fait, à bien y regarder, Malefoy ne semble pas trouver ça drôle, pas du tout. Il a même l'air très mécontent. Il avait cet air là la dernière fois qu'il a cassé la figure à Albus…

Sans prévenir, il m'attrape par les épaules et me plaque brusquement contre un mur de la salle. Peut-être qu'il va me casser la figure à moi aussi? Qu'il essaye seulement...

- Alors voilà ! C'est vraiment ce que tu crois ! Que j'ai ensorcelé ce bouquet ? Crie-t-il.

Un peu agacée par une telle violence, je tente de me défaire de sa poigne mais il est fort, bien plus que moi. Pas étonnant compte tenu de la largeur de ses épaules…

- Lâche-moi Malefoy ! Grogne-je.

Il ne le fait pas. Pire, il colle son torse contre moi et je me sens en infériorité numérique, eh oui, il fait une voire deux têtes de plus que moi l'animal ! Je suis totalement coincée, je pense que pour qu'il me fiche la paix je vais devoir discuter avec lui car de toute évidence, il attend une réponse, alors :

- Bien sûr que je crois que tu l'as ensorcelé ! C'est évident non ? Je ne l'ai ni touché ni senti, et ma baguette n'a pas réussi à détecter ton sort mais je suis absolument sûre qu'il y en a un !

- Si ta baguette n'a rien trouvé tu ne peux pas envisager qu'il n'y a PAS de sort sur ce foutu bouquet ? Râle-t-il.

Et il semble passablement énervé. Il m'agace… Merlin qu'il m'agace !

- Très drôle ! Je réplique. Comme tu me l'as si bien écrit : tu me détestes !

Malefoy semble vraiment très énervé. Les muscles de son cou sont saillants, il serre la mâchoire, me fixe avec une froideur inouïe. Il n'aurait pas agit différemment s'il s'apprêtait à m'en coller une. Il ne va pas le faire hein ? Je suis une fille ! Non, il est trop bien élevé pour s'en prendre à une fille ! Au pire, qu'il essaie ! Papa m'a apprit à donner des coups de pieds bien placés à défaut de baguette !

Malefoy attrape alors mon menton et, s'il ne me fait pas mal, là encore, je sens que je ne peux me défaire de sa poigne. Son autre main est toujours sur mon épaule et son torse est collé contre ma poitrine. Ca commence à devenir gênant là ! Ca me fait penser… oh non non non, ne pense même pas à imaginer Malefoy torse nu ! Non mais ça va pas ou quoi ?

Il courbe l'échine de manière à me regarder dans les yeux. Je me sens mal, je n'aime pas qu'on me fixe et les yeux de Malefoy sont pour ainsi dire… tout à faire magnifiques… bleus-gris…
Pour ne pas être plus gênée que je ne le suis déjà, je regarde ses cheveux blonds. Ils sont si clairs… ça lui va bien. Il devait être trop chou quand il était petit !

Tout de même… il faut avouer, il est chou là aussi... Mais quel goujat ! Ce type me met vraiment mal à l'aise !

Au bout de quelques secondes, vert de rage, il ouvre enfin la bouche et dit d'une voix rauque et sèche:

- Oh oui je te déteste Weasley ! Tu ne peux pas savoir à quel point !

J'ai l'intention d'ouvrir la bouche à mon tour pour répliquer que cet échange n'a pas lieu d'être: il me déteste, je le déteste (ben oui, un peu quand même… non ?) et je ne vois pas pourquoi on perd notre temps à discuter de ce problème épineux dans une salle de classe, le jour de la Saint Valentin, alors qu'il a certainement mieux à faire que de m'agresser verbalement et physiquement en plus !

"J'ai l'intention" seulement. Car, avant que je ne puisse dire un mot, il m'embrasse brusquement. Avidement. Comme si j'allais m'évaporer.

Pendant une fraction de secondes, j'écarquille les yeux et je croise son regard anthracite. Engourdie et interdite, je me laisse faire. Je le laisse faire. Et il m'embrasse plus doucement.

J'avais dans l'idée de le repousser mais je dois admettre que… ce n'est pas si mal après tout… Je ferme les yeux pour ne pas voir les prunelles qui me mettent si mal à l'aise. Puis Malefoy desserre son emprise, ses mains se font plus douces, elles lâchent mon épaule et mon menton pour venir caresser mes joues. C'est agréable. Mais il m'embrasse toujours et ça aussi, c'est agréable. Maintenant, il décolle ses lèvres des miennes pour y déposer de petits baisers, comme s'il picorait mes lèvres. Timidement, je tente de lui répondre en lui rendant ses baisers. Bah quoi ? C'est Malefoy, d'accord, mais je ne vais pas cracher dans la soupe non ? Il est quand même sacrément canon ! Je songe déjà à la tête que feront les filles quand elles apprendront que le seul garçon qui a pensé à moi pour la Saint-Valentin est Scorpius Malefoy !

Je comprends quand même pourquoi les filles de l'école en sont si gaga… Ses baisers me mettent l'âme à l'envers. J'ai le cœur qui bat la chamade et mon estomac me taquine. Scorpius glisse alors sa main droite derrière ma nuque et j'en frissonne. Ce type va me rendre dingue ! Pour la peine, je décide de réagir à mon tour et entoure son cou avec mes bras, mes doigts viennent jouer avec ses cheveux. Merlin qu'ils sont doux, ces cheveux ! Je me demande comment il fait…
Alors je me lâche et glisse mes doigts dans sa chevelure soyeuse, encore et encore. Cela semble l'encourager et je ne tarde pas à sentir sa langue contre mes lèvres entrouvertes. Lentement, elle va à la rencontre de la mienne avec assurance tandis que ses mains quittent ma joue et ma nuque pour ma taille. Il me rapproche encore plus de lui et j'apprécie ce geste… c'est même plus fort que ça, j'aime être contre lui, je crois que s'il me repoussait maintenant j'en hurlerais de déplaisir.
Notre baiser devient rapidement insolent et je ne peux m'empêcher de m'agripper au cou de Scorpius comme si ma vie en dépendait alors qu'il me serre contre lui à m'étouffer.

Je le déteste…hein ? Oui…oui, c'est cela…hum…farpaitement… euh parfaitement (2) !

Rahh maintenant je comprends. Scorpius me rend vraiment folle, dans tous les sens du terme, folle de rage, folle de lui… C'est donc ça ? J'ai été amoureuse de lui sans m'en rendre compte ? Toutes ces fois où j'espérais qu'il vienne me demander ma note pour me moquer de lui… c'était pour le voir ? Et lorsqu'il faisait son sourire narquois et que mon estomac me jouait des tours… c'était à cause de ça ? Merlin, j'ai fait un déni de sentiments jusqu'à présent ! Avouez que c'est peu commun ! Je me demande si Scorpius a ressenti la même chose… Certainement pas, sinon il ne m'aurait pas envoyé des fleurs et nous ne serions pas là à échanger un baiser passionné ! Et quel baiser… la langue de Scorpius qui valse avec la mienne… mes mains dans ses cheveux… les siennes sur mes hanches… c'est juste… Merveilleux! Scorpius embrasse divinement bien et ses bras ont quelque chose d'attrayant – très – attrayant ! Ses cheveux sont si doux, ses yeux si beaux… C'est donc pour ça qu'il était tout décontenancé quand je suis arrivée dans la salle ? Merlin il est tellement trognon !

Lentement, Scorpius rompt notre baiser, je tente de faire bonne figure et de ne pas lui ordonner de m'embrasser encore sur le champ.

Dans mes réflexions je ne m'étais pas aperçue que j'étais en train de faire ce que j'avais critiqué toute la matinée... et Merlin que c'était bon !

Je suis un peu hypocrite tout de même et bien, j'assume pleinement si ça peut me permettre de prolonger cet instant dans les bras de Malefoy.

Scorpius colle son front contre le mien et, pendant une fraction de secondes, on se regarde silencieusement.

Je suis toute troublée par la force de ses baisers; l'ardeur dont il a fait preuve me bouleverse, quant à lui, je pense qu'il ne sait pas trop comment se justifier. Après tout, c'est lui qui m'a embrassé ! C'est lui le fautif, c'est lui qui devrait se sentir mal à l'aise et pas moi ! Alors, pour détendre l'atmosphère, je souris et expire légèrement.

Sa bouche est si proche de la mienne… Elle ne tarde pas à se fendre en un sourire à son tour, il a l'air sincère. Moi en tout cas, je le suis. Il me tient toujours par la taille et mes doigts sont encore nichés dans ses cheveux… dans un éclair de lucidité, je me demande si je dois les en retirer… Ils sont plutôt bien là où ils sont… Je me contente donc de les immobiliser en espérant avoir de nouveau le droit de jouer avec ses cheveux blonds.

Mais le blason de sa cape me rappelle à l'ordre, c'est un Serpentard, ne l'oublions pas, si ça se trouve, il va me repousser et se moquer de moi. Pour être sûre, je demande timidement :

- Alors… tu dis le contraire de ce que tu penses, c'est ça ?

Son sourire s'élargit. Cette fois, quand il me répond, il ne semble plus du tout énervé, bien au contraire :

- Salazar, tu en as mis du temps à comprendre ! S'exclame-t-il avec enthousiasme.

Je me mets à rire, il semble aussi amusé.

Lentement, j'entortille l'une de ses mèches autour d'un de mes doigts, je tripote ses cheveux si doux et, comme si c'était un signal, il se penche légèrement pour reprendre le baiser là où il l'avait arrêté.

Mais je n'ai pas dis tout ce que j'avais à dire, alors je fais en sorte de pouvoir en placer une et parvins tout de même à murmurer, entre deux baisers :

- Moi aussi… je te…hum. Déteste.

Il ne répond pas et m'embrasse avec gourmandise, ses baisers se font de plus en plus pressants, de plus en plus ardents. Il est bien plus en confiance que tout à l'heure.

Mouai... il n'a pas répondu, mais je crois que le message est passé.

J'ai désormais comprit ce qu'il voulait dire avec ses fleurs et lui, a saisi que c'était réciproque.

Ca me coûte de le reconnaître mais tout de même...

Stupide Saint Valentin!

_____

(1) : Phrase tirée des Visiteurs "Vous avez ouvert la porte si brutalement qu'on a cru à une agression! - Attendez! C'est peut-être moi qui vous ai agressé! - Un peu!"
(2): Tiré d'une des nombreuses BD d'Astérix

 
 
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