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au 31 Mai 21 :
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Moi, Sirius Black, une fille m'ignore?!
Par BFowl
Harry Potter  -  Romance  -  fr
1 chapitre - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Chapitre 1

La nuit tombait déjà quand le carosse s'arrêta. Elle poussa la portière et laissa l'air glacé s'engouffrer dans l'habitacle. Elle se laissa tomber à terre, sans égard pour sa cape qui touchait la neige boueuse et fondue. Elle releva la tête vers les hautes grilles en fer forgé. Alors, c'était ici... Poudlard... Elle en avait déjà beaucoup entendu parler, mais y aller ne l'avait jamais effleurée. Beauxbâtons était son cocon depuis qu'elle avait onze ans, et le quitter après trois ans d'amitiés et de souvenirs...
     Enfin, même si elle ne le voulait pas elle n'aurait pas pu l'empêcher. Après la mort de son père, sa seule famille restait une vieille tante anglaise qu'elle avait dû voir trois fois dans sa vie. Les grilles semblèrent s'ouvrir d'elles-mêmes, mais elle discerna la silhouette d'un petit homme courbé aux cheveux gras, accompagné d'un chat dont les yeux luisaient dans la nuit.
"_Miss Cheneau?" demanda la silhouette d'une voix éraillée et mal aimable.
  Siana hocha la tête. L'homme se retourna alors et partit d'un pas vif étonnant pour son physique, non sans l'inviter à le suivre d'un brusque mouvement d'une main crochue. Ils traversèrent un grand parc, dont elle put apprécier la beauté malgré la peine qu'elle avait à suivre le pas saccadé du concierge, et qu'elle mettait un point d'honneur à ne pas laisser paraître. Elle fut soulagée quand l'homme stoppa brusquement et en profita pour reprendre son souffle.
  "_Qui va là?" demanda son guide d'un air suspicieux en levant la lanterne qu'il portait à bout de bras à hauteur de son visage.
  "_Merlin, James, la cape!" s'exclama une voix étouffée. La lumière éclaira un buisson sur leur gauche, d'où semblait provenir la voix.
 "_Encore vous! Petits chenapans, sortez de là, je vous vois!"
 On ne voyait en fait rien du tout, mais la présence de quelqu'un était évidente. Et, apparemment, ce quelqu'un était connu du concierge.
 "_Je ne t'avais pas dit de te taire?!"
Dans un grand bruit de déchirure; trois silhouettes émergèrent d'un buisson: une plutôt petite, assez ronde, et deux élancées, l'une plus grande que l'autre. La lanterne dévoila le visage hilare de la plus grande, un très beau garçon aux cheveux noirs qui semblait avoir du mal à retenir un éclat de rire.
"Bonsoir, Rusard. Charmante nuit. Mais..." (le garçon prit un air choqué) que faisez vous près des bois, en si galante compagnie?!"
La deuxième haute silhouette fut prise d'imperceptibles frémissements, comme si elle aussi se retenait à grand peine de rire. Siana put distinguer un second jeune homme, également beau, mais très différent: ses cheveux aile de corbeau étaient en bataille et ses yeux bruns étincelaient derrière ses lunettes. Le troisième, lui, avait plutôt l'air effrayé. Les cheveux plus clairs, nettement plus petit, il fixait la lanterne en tremblant.
"Insolent! Sirius Black, James Potter et... Peter Pettigrow. Toujours les mêmes! Il faudrait les pendre, les marmots comme ça, ah oui, comme au bon vieux temps..."
 Le guide de Siana semblait s'être égaré dans des pensées lointaines et une grimace de sourire tordait sa bouche. Mais il parut brusquement revenir à l'instant présent et repartit d'un bon pas, leur exprimant implicitement de le suivre, et continuant à marmonner dans sa barbe. Les adolescents le suivirent à bonne distance dans la neige fondue qui recouvrait l'herbe du parc.
"Enchanté", fit le plus grand (Sirius? C'était bien ça?) en lui tendant la main et en lui adressant un large sourire. "Tu es nouvelle?" Il jeta un rapide coup d'oeil à Rusard, qui avançait toujours devant: "Tout va bien?"
Son regard s'était fait espiègle.  Siana lui sera la main en retour: "Oui, je viens de Beauxbâtons." (Elle parlait parfaitement l'anglais, langue natale de son père: sa mère était française.)
"Oh, une française!" s'exclama l'inconnu. "Alors c'était ça, l'accent..." fit-il avec un clin d'oeil. "Moi, c'est Sirius. Et toi?"
"Je m'appelle Siana."
L'ami de Sirius, le brun, prit alors la parole: "Joli prénom! Et pour le goujat qui ne nous présente, pas, nous, ses meilleurs amis, moi c'est James, et lui c'est Peter." ajouta-til en désignant le petit à côté de lui.   Siana se demanda brièvement comment ils pouvaient être amis avec un garçon si peu engageant.
Il lui adressa un sourire étincelant: "Tu as de la chance d'être une fille, sinon Sirius ne serait pas aussi prévenant. Je me souviens, en première année..."
"Il ment", répliqua l'autre sans se départir de son sourire "mais si tu veux je te ferais visiter ici. J'ose croire que je serais meilleur guide que... (il désigna Rusard) lui".
"Oh, pas si sûr... Avec lui au moins elle ne risque rien", le taquina le dénommé James.
Ils étaient à présent parvenus à la grande porte, derrière lesquelles le hall illuminé lui blessa les yeux.
Rusard se retourna vers eux:
"Vous trois, maintenant, vous allez filer..."
"Chez MacGonagall, on sait" coupa insolamment Sirius.
"Justement, non" fit une voix froide au-dessus d'eux.
Sirius se raidit immédiatement et esquissa une grimace, James soupira et leva lentement la tête vers là d'où avait émané la voix. Une grande femme sans âge, vêtue d'une robe vert sombre et coifée d'un grand chapeau un peu tordu, qui étrangement lui donnait l'air impeccable et autoritaire, remarqua Siana, ou peut-être était-ce ses yeux à l'éclat dur et froid?, descendait les escaliers de pierre du premier étage.
"Bonsoir, professeur MacGonagall", déclara James d'un air engageant.
"Bonsoir, Potter. Ainsi qu'à vous, Black, et... vous également, Mr Pettigrow, mais je devrais m'habituer à être déçue. Dois-je vous rappeler -encore une fois? -que vous n'avez absolument rien à faire dehors à cette heure-ci? Je ne vous demanderais pas comment vous avez pu sortir, malgré les entrées verrouillées, bien sûr..."
Les trois adolescents regardaient leurs pieds, et suivant leur regard, Siana aperçut que la jambe de pantalon de Sirius était déchirée. Voilà donc d'où venait le bruit de tout à l'heure...
"Et bien sûr, devant une toute nouvelle élève, belle réputation pour l'établissement..." Le professeur MacGonagall les fixa encore pendant un moment de silence coupable, puis lâcha: "Filez dans le bureau du professeur Dippet".
Quand les trois élèves furent sortis, l'air penaud, sous le regard jubilant de Rusard, MacGonagall se tourna vers Siana, légèrement impressionnée:
"Bienvenue à Poudlard, Mlle Cheneau. Suivez-moi, je vais vous montrer les dortoirs."
Elles franchirent un dédale de couloirs et d'escaliers. Le château semblait immense. L'atmosphère plaisait à Siana. Un peu ancienne et poussiéreuse, comme un vieux livre abandonné sur un fauteuil et rouvert quelques années plus tard par un enfant joueur. Rien à voir avec l'ambiance glacée et aristocratique de Beauxbâtons.
"Je suis navrée, véritablement, que vous ayez assisté à ça", reprit le professeur MacGonagall. "Mais il faut dire que, dans ma maison, ils forment une petite bande... disons, joyeuse". Elle avait achevé sa phrase avec un soupir, mais aussi une sorte de... mélancolie? non, c'était plutôt... de l'attendrissement.
"Excusez-moi, mais... Vous avez bien dit "maison"?" interrogea-t-elle.
"Ah, oui, excusez-moi, j'ai un peu la tête ailleurs..."
Et le professeur commença à lui expliquer le fonctionnement de Poudlard, ses maisons, les cours, les matches, l'emploi du temps, les sabliers et le Quidditch... Elle en venait aux mots de passe quand elles arrivèrent dans une grande salle de classe poussiéreuse.
"Et donc, pour vous assigner une maison, c'est le Choixpeau magique qui vous la désignera en fonction de vos capacités en propre"...
Elle se saisit d'un vieux chapeau usé et rapiécé qui semblait traîner sur une table. Un léger ronflement semblait s'en échapper. Siana ne put réprimer un léger mouvement de recul.
"Je dois... mettre ça sur ma tête?" hésita-t-elle.
"Cà, comme vous dites, jeune fille, est un chapeau. Et pas n'importe lequel,si j'ose dire."
Cette fois, Siana fit un bond en arrière. Le chapeau avait parlé! Une large déchirure s'était rouverte sur le côté et le chapeau avait parlé.
"Allons, venez, mademoiselle", lui dit MacGonagall.
  Siana hésita sérieusement à les planter là tous les deux, l'honorable dame, peut-ête professeure, mais néanmoins très, trop étrange, et son chapeau parlant. Mais dans un sursaut d'un courage insoupçonné, elle avança d'un pas, et le professeur en profita pour lui visser le vieux Choixpeau sur le crâne. Elle sursauta de nouveau en entendant la vieille voix fatiguée résonner à l'intérieur de son crâne.
 "Hum... Bien, bien... De l'intelligence, un certain don pour les études... Du courage, aussi, tiens... J'hésite... Serpentard ou Serdaigle? Laquelle des deux serres te prendra sous son aile? Hinhin..."
 Il décida finalement d'une voix théâtrâle et s'exclama: "Serdaigle!" 
MacGonagall soupira:
"Eh bien, voilà une bonne chose de faite!" et elle ôta le Choixpeau.
Elle mena ensuite Siana à travers un nouveau dédale de couloirs et d'escaliers qui changeaient d'issue comme bon leur semblait, jusqu'à une imposante porte gardée par une superbe gargouille. Ses ailes de pierre finement ciselées rappelaient les membranes d'une chauve-souris. On s'attendait presque à la voir s'animer, comme dotée d'une vie propre. Ce fut d'ailleurs ce qu'elle fit; pour la quatrième fois de la soirée Siana se prit à sursauter.
"Bonsoir, professeur MacGonagall", fit la gargouille d'une voix... rocailleuse.                                        "Bonsoir. Je vous amène une nouvelle élève. J'espère que vous en prendrez soin", répondit le professeur. "Mais la règle ne change pas, bien sûr."                                                "Bien sûr."
"Où vont les objets disparus?", demanda la gargouille posément.
"Dans le tout, c'est à dire dans le non-être."                                               " Joliment formulé".
La gargouille pivota, et avec elle la porte, laissant peu à peu entrevoir un intérieur bleu marine et argent chaleureux. Siana pénétra dans la pièce. Dans l'ombre d'une alcôve, un buste d'une femme élégante portait un fin diadème, assorti aux tentures: un châssis argent dans lequel était sertie une aigue-marine. Un feu flambait encore dans l'âtre, et juste à côté une petite porte de bois sombre. La professeure l'ouvrit pour Siana, qui entra dans le dortoir à peine éclairé par la lune montante. Trois rangées impeccables de lits à baldaquins, dans une immense pièce aux murs de pierre apparente.
"Vos effets ont déjà été disposés sur le lit", déclara le professeur. " Vous verrez par vous-même. Je vous souhaite une agréble nuit. Demain à la première heure, je vous attends dans mon bureau, pour vous remettre en mains propres votre emploi du temps spécial" .
La porte se referma sur la haute silhouette, laissant Siana seule au milieu des souffles apaisants du dortoir endormi. Elle longea l'allée centrale jusqu'à reconnaître la masse informe de sa valise dans la pénombre, et s'assit sur le lit qui lui avait été attribué pour les quatre années à venir. L'année s'annonçait longue.

 
     
     
 
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