Hello!! ^-^
Voilà, ma première fiction originale! Dites-moi ce que vous en pensez (s'il vous plaiiiiit!)!
/!\ Ceci est un yaoi, alors si vous n'aimez pas, ne lisez pas!
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14 janvier 2010, 22h22
Malgré les protestations de mon collègue, j'ouvris la sacoche. Elle était vide. Désespéré, je fouillai dans toutes les poches à la recherche d'un indice.
"-Parker, laisse tomber, on trouvera rien de plus ici! Le connaissant, il a rien dû laisser..." "Tu m'excuseras, Scully, mais je le connais bien mieux que toi!", pensai-je. Après tout...
"-Yes! -T'as trouvé quelque chose? -Hein? Euh... Nan, nan, rien du tout, t'avais raison... -Ouais, comme d'habitude. Tu sais, faut que t'arrête de le poursuivre, que tu passes à autre chose et..."
J'arrêtai de l'écouter et plaçai discrètement le petit papier dans ma poche. Son discours, je le connaissais par coeur. Samuel Scully, Sam ou Samy pour les intimes, était mon meilleur ami, mon ami d'enfance, mon frère et mon coéquipier en tant qu'agent du FBI. Depuis trois ans, huit mois et deux jours, nous étions à la poursuite de Viktor Cutter, un célèbre voleur, qui avait été au même lycée que nous, et qui était...
"-Willy! -Hein? -On est arrivé... A quoi tu pensais? -Bah... A nos années lycée..."
Comme ça, je n'avais pas vraiment menti...
"-Ah, c'était la belle vie..."
Arrivés à l'hôtel, nous nous séparâmes devant nos chambres. Une fois dans la mienne, je sortis le bout de papier et commençai à l'étudier. Il était écrit en message codé. Le code, je le connaissais par cœur, pour en être un des inventeurs, et le déchiffrai rapidement.
15 janvier, 17h, hôtel Palama, chambre 218.
Il avait le mérite d'être clair et concis. En bas de la feuille, en tous petits caractères, étaient écrits trois simples petits mots qui, comme à chaque fois, me firent monter les larmes aux yeux.
Je t'aime.
Entre deux sanglots étouffés, je lui répondis inutilement:
"-Moi aussi."
Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il m'entendait. Effaçant une larme que je n'avais pu empêcher de couler, je regardai la date, puis réfléchis à un plan. Je n'avais qu'à dire à Sam qu'on faisait une pose dans l'enquête le lendemain, ainsi, je ne l'aurais normalement pas sur les baskets. Ensuite, le Palama était juste en face, ce qui me permettrait de prendre mon temps pour l'observer en détail. Après quelques petites préparations, j'allais me laver puis me coucher, m'enroulant dans ma couverture, mais Morphée refusa de me prendre dans ses bras.
15 janvier 2010, 16h46
Ça faisait vingt minutes que je faisais le pied de grue devant l'hôtel. Lorsque cela concernait Viktor, j'avais la fâcheuse habitude d'arriver en avance. Décidant que je deviendrais fou si je restais encore une seule minute de plus devant la porte, j'entrai et me dirigeai directement vers la chambre 218. Arrivé là, je me forçai à respirer doucement pour reprendre un semblant de calme et je frappai contre le battant de la porte. Quelques secondes plus tard, il m'ouvrit. Je n'esquissai aucun geste, incapable de bouger. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois - deux mois auparavant -, toujours aussi grand, aux alentours d'un mètre quatre-vingt-dix, de longs cheveux blonds et lisses cascadant sur ses épaules qu'il rejetait en arrière avec la grâce toute particulière qui le caractérisait, le visage un peu carré, adulte, un nez et une bouche fine qui me souriait, des muscles, tout aussi finement dessinés, que ses habits moulant mettaient en valeur et le teint halé. Il y avait aussi ses longues mains que je savais si douce et que je voulais toucher pour vérifier qu'elles n'avaient pas changées, et puis... Il m'attira vivement à l'intérieur, me passa plusieurs sacs et me désigna une corde pendue à la fenêtre. Obéissant sans vraiment y réfléchir, j'attrapai la corde et descendis jusqu'au sol. Quelques secondes plus tard, il me rejoint à l'extérieur et attrapa ma main pour courir. Arrivés devant sa voiture, nous montâmes et il démarra. Nous arrivâmes à peine sur la route lorsque nous entendîmes la déflagration. Je tournai alors mon regard vers lui, choqué.
"-C'est... Est-ce que c'est toi qui... -Non, c'est Elvira. -Elvira? La poseuse de bombes? -Oui. Nous avons fait équipe et elle comptait m'éliminer, mais j'ai trouvée la bombe et j'ai changé le temps restant sur la minuterie. Je l'ai mise sur 16h55. -Mais, sur le papier... -Je te connais, tu arrives toujours en avance pour moi."
J'ignorai sa réponse agaçante et continuai sur ma lancée tandis que l'on sortait de la voiture, garée sur le parking de mon hôtel.
"-Et les chambres adjacentes? -Personne. J'ai pris soins de réserver toutes les chambres sur les trois premiers étages."
Je le reconnaissais bien là. Viktor n'avait jamais eu pour désir de tuer des gens. D'ailleurs, il n'était pas une mauvaise personne et c'était un total mystère pour moi que sa raison pour être devenu un voleur. Y penser me pinça le coeur, mais cela passa avec la surprise de me retrouver dans ma chambre d'hôtel, face au coucher de soleil sur la mer. Je regardais ma montre: dix-sept heures tout pile. Il était à l'heure, comme d'habitude. Je sentis ses bras s'enrouler autour de mes hanches et me retournai pour lui faire face.
"-Joyeux anniversaire, mon ange."
Il ne m'en fallait pas plus pour lui tomber entre les bras et nous nous embrassâmes passionnément. De nouveau, une larme me coula sur la joue et la situation me ramena neuf ans en arrière.
15 janvier 2001, 16h38
Samy, Viktor et moi nous amusions dans la neige. Nous avions seize ans. Nous faisions un drôle de trio à l'époque: Samuel Scully, quaterback de l'équipe de football, donc grand, baraqué, aimant à filles, de courts cheveux châtains clairs, de la même couleur que ses yeux; Viktor Cutter, capitaine de l'équipe de natation, tout aussi grand et finement musclé, ses cheveux étaient déjà très longs à l'époque; et puis il y avait moi, William Parker, petit, des muscles presque invisibles mais tout de même présents, des cheveux noirs en bataille et de grands yeux tout aussi noirs mais ternes, où se lisaient les plus mauvais instant de ma courte existence, le teint blanc face à leur teint halé, le visage rond d'un enfant face à leurs traits adultes... En bref, tout m'opposait à eux, et pourtant, Sam était mon meilleur ami, mon ami d'enfance, tandis que Vik' était mon ami, mais aussi celui que j'aurais bien aimé avoir pour petit ami.
Mais en attendant, nous étions seulement trois adolescents jouant dans la neige dans mon jardin et celui de Samy, enfin le nôtre, depuis la mort de mes parents et de ma petite sœur cinq ans auparavant.
"-Samuel, chéri, tu peux venir m'aider à sortir le gâteau?"
Ça, c'était Madame S, comme on aimait l'appeler Vik' et moi, la mère de Sam. Ce jour là, elle nous avait préparé un fondant au chocolat avec du chocolat chaud pour qu'on puisse se réchauffer après être rester une bonne heure dehors.
"-Oui, m'man, j'arrive! Vous venez les gars? -Nan, vas-y, on te rejoint plus tard!"
Viktor fit un clin d'œil mystérieux à Samy qui le lui rendit. Je me tournai alors vers Vik', l'air interrogateur et il me fit un grand sourire. Derrière nous, le soleil était presque entièrement couché. Alors, il s'approcha lentement de moi, déposa un léger baiser sur mes lèvres et me dit:
"-Me ferais-tu l'honneur de sortir avec moi?"
Étrangement, ma première réaction fut de pleurer. Je pleurais de bonheur.
"-J-je... Ou-oui!"
Et nous nous embrassâmes sous le regard protecteur de Samuel qui était revenu avec le gâteau.
15 janvier 2010, 17h02
Mais nous n'avions plus seize ans et les deux mois terriblement longs passés loin l'un de l'autre justifiaient notre empressement à nous déshabiller. Après un autre baiser, je me décidai à lui répondre.
"-Joyeux anniversaire... Je t'aime. -Moi aussi je t'aime."
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