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Par Berenice
Harry Potter  -  Angoisse  -  fr
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Je n'ai pas trop envie d'expliquer le pourquoi du comment de cet OS déprimant, car je ne sais pas moi même ce qui m'a fait l'écrire... peut-être parce que je suis seule aujourd 'hui ?

Illustration :  Cut__by_Marufoi  sur Deviantart

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ici

Chaud.

Il faisait chaud.

Non.

Froid, il faisait froid.

Un bruit d’éleva de nulle part. Grinçant… une plainte ? D’où provenait-elle ? Cette diversion éloigna son incertitude quant à son ressenti. L’oreille aux aguets, il attendait le prochain son qui ne vint pas.

Dépité, il bougea légèrement et le bruit se fit à nouveau entendre. Il régnait un silence quasi absolu ici, d’où cela venait-il ? Il essaya de se décrisper un peu, ses muscles étaient raides.

Qui était-il déjà ? Il fronça les yeux et les sourcils se concentrant sur cette question. C’était chaque fois la même chose quand il se réveillait. Il souffla d’exaspération, il savait qui il était et ce qu’il faisait ici, seul dans le noir, mais il ne s’en rappelait plus. Pourquoi ?

Il voulu changer de position, mais c’est encore ce bruit qui surgit. Il écarquilla les yeux, même s’il ne pouvait rien voir. C’était lui qui faisait ça ! Bien sûr ! A chaque tentative de faire un mouvement, la douleur le faisait gémir… et comme toujours depuis qu’il était là, sa mémoire lui revint d’un bloc, les souvenirs se percutant sans douceur aucune dans sa tête, s’entrechoquant sans considération pour leur hôte, se hâtant de retrouver leurs places.

Il gémit à nouveau. Consciemment cette fois. Ses paupières étaient brulantes, mais ses pieds et ses mains gelés. Un violent tremblement le prit. La résignation l’enveloppa, le désespoir n’était plus de mise, il y avait les… enfin les autres pour ça. Il ne devait pas y penser. Il avait bien dormi cette fois. Il ne savait pas s’il faisait jour ou nuit. Au début, ça le dérangeait, mais à présent, il s’en fichait. Ce n’était pas important, plus rien n’était important ici d’ailleurs.

Il tenta encore de se redresser, ne serait-ce que pour s’asseoir et boire un peu. Sa tête lui tourna et il dû se retenir à sa paillasse suspendue au mur pour ne pas tomber sur le sol froid et jonché d’immondices. Il plissa le nez. Jamais personne ne passait faire le ménage ici ! En fait, jamais personne ne venait ici. A part eux, bien sûr. Mais ils n’étaient personne. Seulement des ombres froides et silencieuses, comme tout ici.

Le monde du silence. Voilà où il vivait désormais.

Lui qui avait été habitué au faste de sa demeure familiale, aux fêtes grandioses qu’on y donnait, à l’agitation servile des elfes de maison qui exécutaient le moindre de ses désirs… Tout cela lui paraissait être un rêve, une autre vie, il s’en souvenait de moins en moins, les lieux, les gens, tous s’effaçaient peu à peu, au rythme de leurs visites.

Depuis combien de temps était-il là ? Il n’en avait aucune idée. Le temps n’existait pas ici, c’était, comme la plupart des choses qu’il connaissait avant, devenu une abstraction. Ici, c’était rien, le néant, ou presque. S’il n’avait eu conscience de son propre corps, il aurait juré être mort et oublié quelque part dans les limbes d’un purgatoire ressemblant à s’y méprendre à l’enfer.

Il n’aurait pas droit au paradis. Pas qu’il ait pu croire un jour que ce lieu puisse exister, mais au moins, il espérait de toutes ses forces que l’enfer n’existât pas. Il n’avait pas été bon. Sa courte vie avait été un monumental ratage. Il n’avait rien su en faire, rien en en valut la peine du moins. Il méritait d’être ici. Il ne le contestait même pas.

Il préférait ça à la mort. Il avait toujours été lâche et il avait peur de l’inconnu, être ici le rassurait dans une certaine mesure. Il avait réussi, sans trop savoir comment, à dissocier son esprit de son enveloppe charnelle. Oh, bien en entendu, celle-ci se rappelait à son bon souvenir par moment, mais cela ne durait pas.

Ici, il était libre. Cela pouvait paraître paradoxal, mais personne ne lui imposait quoi que ce soit. Tout ce qu’il avait pu faire avant, avait été dicté par les autres et par son manque de courage, il avait toujours choisi la facilité. Il n’avait pas de choix à faire, on les faisait pour lui. Ici non plus, il n’avait pas de choix, mais c’était différent.

Parfois, quand il était lucide, il se demandait s’il ne devenait pas cinglé. Mais qu’est-ce que la folie ? Il lui semblait que la folie, c’était dehors qu’elle régnait, pas ici. Ici, on était seul avec soi-même, pas de quoi devenir fou, si ?

Il tendit la main, et un gobelet métallique rempli d’eau apparu. Il referma ses doigts décharnés dessus et but lentement. C’était pareil avec la nourriture, une espèce de soupe tiède épaisse au goût indéfinissable, qui surgissait du néant quand il y pensait. Mais il n’avait pas faim. Son corps s’effaçait pour ne laisser place qu’à l’esprit. Lui seul était capable de survivre ici.

Un courant d’air.

Ils arrivent.

 

Chaud.

Il faisait chaud.

Non.

Froid, il faisait froid…

 

 

 
     
     
 
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